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 Eve - la vie au jardin n'est pas éternelle

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AuteurMessage
Eve J. Nielsen
Administratrice.
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Eve J. Nielsen


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Date d'inscription : 08/07/2009
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© Credits : box&shock
Emploi : conservatrice de musée

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MessageSujet: Eve - la vie au jardin n'est pas éternelle   Eve - la vie au jardin n'est pas éternelle I_icon_minitimeDim 13 Sep - 19:30

les Papiers d'Identité
« Vos papiers s'il vous plaît. Simple contrôle de routine avant de prendre la mer! »



prénom(s).Eve Joan
nom(s).Nielsen
âge. 29 ans
date et lieu de naissance. 22 mars 1980, New Orleans
race. humaine
métier.Conservatrice de Musée


l'Existence est fragile
« Le voyage est court, alors essayons de le faire en première classe. Que dites vous d'un petit cocktail? »



PART 1

- A ce soir ! Bonne nuit mon ange.

Eve, le nez plongé dans un bouquin, releva légèrement la tête en entendant ces mots. Sa mère allait partir travailler, en déposant au passage sa petite soeur chez une de ses amies. Elle lui adressa un sourire assortit d'un signe de la main, puis rebaissa la tête. Toutefois, ses yeux ne parcouraient plus les lignes imprimées ; sa nuque était tendue. Elle attendait le bruit caractéristique du moteur du break familial s'éloignant jusqu'au bout de la rue.
Quand elle fut enfin satisfaite, elle se leva souplement du fauteuil dans lequel elle était affalée, et referma son livre d'un claquement sec avant de le poser sur la table basse sans même prendre la peine de regarder le numéro de la page qu'elle était en train de lire. Tant pis, elle aurait tout le temps de la retrouver plus tard...
La jeune fille rouvrit la porte qui avait été refermée moins d'une minute auparavant, et s'inséra vivement dans la pièce en refermant immédiatement derrière elle. Vu l'heure qu'il était et la disposition des meubles, il était plus qu'improbable que l'un des rayons du soleil puisse atteindre directement Gabriel, mais il valait mieux être prudente. Elle s'en serait terriblement voulu de le faire souffrir, ne serait-ce qu'un instant.
Une seconde, puis deux. Le seul bruit de sa respiration. Eve papillonna des yeux, le temps qu'ils s'habituent à l'obscurité. Puis, promenant une main le long du mur pour se guider, elle rejoignit son frère qui venait de bouger légèrement, elle le sentait. Un sourire s'épanouit sur ses lèvres roses de jeune adolescente alors qu'elle s'allongeait à son côté. Oui, elle se blottissait contre lui, son frère. Ni grand ni petit ; ils avaient le même âge. Seize ans. Il l'avait vue grandir, et n'avait jamais changé. Depuis, ils étaient comme des jumeaux. Identiques et complémentaires. Elle avait besoin de lui, et espérait par la même occasion lui être utile. Peu importait en quoi, elle aimait juste l'idée que lui aussi dépendait d'elle.
Elle l'aimait. Même s'ils n'avaient pas le même sang, elle l'aimait. A vrai dire, lui n'avait pas de sang du tout... Ou alors si : des dizaines de sangs différents circulaient à l'intérieur de son corps, le sang de ceux qui avaient bien voulu faire un don au centre hospitalier où May Nielsen, médecin, achetait régulièrement des poches pour le nourrir. Dit comme ça, c'était peu ragoutant, mais les Nielsen s'en fichaient. Aaron tout comme May assumait parfaitement le choix qu'ils avaient fait onze ans auparavant d'adopter une créature de la nuit comme fils. Après tout, ne se devait-on pas d'aimer toutes les créatures du seigneur, sans distinction ?
Pour Eve, c'était toutefois différent. Elle avait toujours vécu avec Gabriel à ses côtés, puisqu'elle avait à peine cinq ans quand il était arrivé dans leur maison des suburbs de la nouvelle Orléans. Il faisait partie intégrante de sa vie, et elle n'avait pas eu besoin de la religion pour s'en convaincre. Et puis, si elle suivait les idées de son père – pasteur de leur paroisse – jusqu'à un certain point, elle était loin d'être une vraie pratiquante ni une fervente croyante. Elle aimait juste Gabriel parce il était lui. Simplement lui. Cela lui suffisait.
Consciemment ou non, elle se rapprocha encore plus de lui. La tête contre dos, elle se sentait bien, et ne tarda pas à fermer ses yeux sombres. Sans même qu'elle en sente l'étreinte, Morphée la prit dans ses bras.

Elle ne se réveilla que de nombreuses heures plus tard. Autour d'elle, le noir était toujours complet, mais le silence ne l'était plus. Elle pouvait percevoir le son d'une respiration beaucoup plus appuyés, juste au dessus d'elle. Gabriel la regardait dormir. Machinalement, elle sourit, bien qu'elle ne sut pas exactement s'il pouvait la voir de manière distincte. Il faudrait qu'elle songe à le lui demander... Mais pas maintenant. Pour l'instant, elle savourait le calme. Instant plus que privilégié entre eux deux qu'elle ne voulait pas rompre. Pourtant, il devait être écrit que leur tête à tête silencieux devait prendre fin, car le bruit d'une voiture dans la cour la fit se redresser brusquement. Qui cela pouvait-il bien être ? En général il n'y avait jamais de visiteurs lors des heures de travail de ses deux parents... Sauf que... Gabriel était réveillé. Et en général il n'ouvrait les yeux que lorsque l'astre diurne avait complètement disparu. Ce serait la nuit ? Déjà ?! Elle avait dormi tant que ça ! Tant pis, Elle resterait ainsi debout plus longtemps avec son frère... Et c'était le but, après tout. Un nouveau sourire illumina son visage fin alors qu'elle se levait du lit, attrapant par le même mouvement la main du vampire qu'elle considérait comme son jumeau. Elle ouvrit la porte au moment même où leur mère pénétrait dans la cuisine familiale. Ce coup ci, ce fut une grimace que ne put retenir l'adolescente tout en se dirigeant rapidement vers May.

- Désolée 'Man, je...
- Eve ! Combien de fois devrais-je te le répéter ? Tu dois dormir la nuit, chérie ! Oh et regarde moi ça... Tu n'aurais pas pu faire tes corvées au moins, avant ?! La vaisselle de ton petit déjeuner encore dans l'évier... Et ton père qui va arriver sans que le diner soit prêt !

Malgré l'air de réprobation, presque de déception, qu'arborait l'auteur de ses jour, et malgré la mine repentante qu'elle-même se forçait à afficher, Eve n'arrivait pas à se sentir vraiment triste. Dans sa main chaude, elle tenait celle de son ange... C'était tout ce qui comptait. A eux deux, ils allaient bien réussir à toujours se débrouiller, non ?



PART 2


Au revoir, Papa. Je t'aime. Ces quelques mots obsédaient Eve. Elle n'arrivait pas à se les sortir de la tête, où ils tournaient en boucle depuis qu'on lui avait appris le décès de son père. Décédé. Mort. Parti. Ces mots ne lui donnaient qu'une envie, celle de hurler, de partir en courant les mains sur les oreilles, de crier que c'était impossible, d'exiger à Dieu qu'il lui rende son géniteur. Mais cela était impossible, elle le savait bien. Elle n'était plus une enfant, mais une jeune adulte pleine de maturité, et son père était fier d'elle. Elle allait donc continuer à l'honorer, en cette funeste journée où il serait descendu sous terre. Chanter en y mettant tout son coeur les psaumes qu'il préférait, avec l'espoir que de là où il était, il l'entendrait et la regarderait avec le tendre regard dont il avait l'habitude de la couver.
C'était tout ce qui importait. Ces souvenirs à chérir... Elle n'avait du reste aucune idée précise de ce qu'elle avait bien pu accomplir durant cette journée. Elle avait agit en automate, aux côtés de sa mère, parfois guidée par sa petite soeur que la douleur rapprochait d'elle. Mais il manquait quelqu'un. Non, ce n'était pas l'une des très nombreuses personnes, badauds, amis, famille lointaine, ou simples connaissances de quartier venus lui présenter hommages et condoléances. Il lui manquait son frère... Oh parfois ce qu'elle haïssait ce secret ! Secret si pesant qui l'empêchait d'être à leurs côtés, comme le membre à part entière des Nielsen qu'il était.
Elle se sentait seule, si seule... C'était comme si le froid extérieur avait pénétré jusqu'à son coeur, traversant sa veste noire de circonstance. Aucun des mots maladroits prononcés comme des paroles de réconfort ne parvenait à la réchauffer. Et puis, au fil des heures, il y eut de moins en moins de parapluies sombres l'entourant. Elle n'aurait su dire à quel moment elle s'était retrouvée totalement seule, et pourtant sa mère ne serait jamais partie sans l'en avertir. Sa mère, toujours présente et sur qui on pouvait toujours compter. Ou peut être pas tant que cela, finalement. Elle avait aussi toujours cru que son père serait toujours là pour elle, et pourtant il l'avait abandonnée. Ou Dieu l'avait repris à ses côtés. Elle n'en savait rien, elle ne savait pas, n'arrivait pas à aligner deux pensées cohérentes dans son esprit. Ne lui restait que cette incommensurable sensation de manque, alors que ses yeux fixaient la terre meuble sous laquelle avait été englouti l'homme qu'elle admirait le plus au monde.
Des larmes chaudes et salées se mêlèrent à la pluie qui dégoulinait déjà sur ses joues, le long de ses cheveux, qui commençait à s'infiltrer jusque dans ses chaussures. Et elle ne bougeait pas. N'essuyait pas son visage. Cillait à peine. Il lui semblait que même ses battements cardiaques s'étaient ralentis.

Et puis soudain, une main dans la sienne. Des paroles prononcées. Elle ne répondit pas. Elle ignorait même ce qui lui avait été demandé. Mais il y avait quelqu'un à ses côtés. Elle n'était plus seule. Son coeur se remit à battre à vitesse normale, puis plus rapidement encore. Et enfin, elle s'essuya les yeux d'un geste rageur. Comme si elle était également morte et qu'on venait de commencer à la ramener à la vie.
Une autre phrase. Ce coup ci, il ne s'agissait pas d'une question, mais les mots réussirent à se frayer un chemin dans l'esprit douloureux de la jeune femme. Et elle répondit. Parce qu'il fallait bien répondre, non ? Elle avait toujours été quelqu'un vivant dans l'instant présent. Elle vivait intensément chaque seconde de bonheur, et, elle s'en rendait compte alors, chaque seconde de malheur... Parce que le présent est la seule chose qu'on ait. Elle croyait se souvenir que son père ait dit un jour quelque chose de semblable. Alors il lui fallait profiter de ce qu'elle avait là, maintenant, tout de suite. Du temps avec Gabriel. Un frapuccino au chocolat.
Instant de partage, même sans échanger une parole. Parce que chacun sait très bien à quoi pense l'autre. Un flot de question dont la réponse ne leur parviendrait que lorsque leur temps à eux serait venu. Pour le moment, il leur faudrait profiter du présent. Au moins étaient-ils présents l'un pour l'autre... Jeu de mots pourri. Jour funeste.



PART 3


Un état. La Louisiane. Une ville. La nouvelle Orléans. Un quartier. Le Warehouse district. Une rue, un immeuble, un étage, un appartement... Une salle de bain.
Eve était en train de se préparer. La soirée de ce soir était très importante à plus d'un titre, et comme à son habitude, elle voulait que tout soit parfait. A commencer par elle même. Elle s'était donc assurée d'avoir tout son temps pour préparer, et s'était octroyée le luxe d'un bain moussant. Elle avait besoin de se délasser après sa journée de travail... Même si elle était extrêmement fière d'elle et de ce qu'elle avait accomplit dans son travail qui la passionnait réellement – notamment accéder au poste de conservatrice aussi jeune – cela lui demandait un travail constant, et elle en était épuisée. Mais elle n'en s'en plaignait guère, et affichait la plupart du temps son joli sourire.
Une fois sortie de sa baignoire à pieds, l'un des quelques meubles anciens disséminés dans son chez-elle à l'ambiance principalement moderne, elle s'activa. Son temps de paresse était fini, elle repassait en « mode : efficacité maximale ». Mais c'étaient des gestes qu'elle connaissait par coeur, alors tout en les accomplissant de manière tout à fait mécanique, son esprit était ailleurs. Pendant qu'elle passait un rasoir effilé le long de ses jolies jambes, qu'elle brossait ses dents blanches et parfaitement alignées (depuis l'intervention d'un orthodontiste des années auparavant), qu'elle rassemblait sa cascade de cheveux noirs en un chignon élégant, qu'elle appliquait avec dextérité diverses poudres et crèmes sur son visage, une seule et unique pensée l'habitait. Euh non, en fait c'était faux. Elle aurait aimé que cela soit le cas, aurait aimé ne penser qu'à la soirée à laquelle elle se rendait, et de laquelle dépendait l'avenir du musée. Elle s'en voulait, mais elle n'arrivait pas à être toute entière au calcul des subventions. Une fois n'est pas coutume, elle pensait à elle même. Ce soir, c'était son anniversaire, après tout...
Ou tout du moins, c'était la date mentionnée sur son acte de naissance. Car sans cela, elle n'aurait jamais su la date exacte du jour où elle était née. Les Nielsen ne fêtaient pas les anniversaires. Pour être précis, ils ne les fêtaient plus. Depuis l'arrivée de Gabriel dans la famille, tout ce qui avait trait à l'âge était considéré comme tabou. May particulièrement pensait qu'il serait encore plus blessé de les voir tous vieillir si chaque année de plus était marquée. Mais, enfant, Eve ne comprenait pas ... Il avait fallu toute une suite d'évènements plus singuliers les uns que les autres pour que, dans l'année de ses neuf ans, tant Gabriel que Eve comprenne ce que cela représentait pour l'autre. Mais ils n'en parlèrent jamais. Cependant, chaque année depuis, elle a trouvé un présent à son intention, glissé avec subtilité et jamais remis en personne. Le seul cadeau qu'elle reçoit...
Oui, ce soir était celui de son anniversaire, et pourtant bien peu étaient au courant alors qu'elle aurait voulu le crier au monde entier. Oui elle était plus vieille que Gabriel en apparence, et alors ? Il avait une quarantaine d'années, lui... Il serait toujours plus vieux qu'elle. Et ce serait toujours son frère. Jumeau, grand, petit, quelle importance ?
Un nuage de buée se forma lorsque Eve ouvrit la porte de la salle de bain pour sortir dans son couloir, et elle ne put s'empêcher de frissonner. En ce début de printemps, il faisait encore pas mal froid, le soir... Elle allait devoir prendre un châle pour mettre sur la classique petite robe noire qu'elle portait. La jeune femme fit, telle l'enfant qu'elle était encore dès qu'elle laissait tomber le masque de femme d'affaire très responsable, courir ses doigts le long des murs de son couloir. Elle s'arrêta brièvement à une porte, et sourit. C'était celle de sa chambre d'amis... Elle était construite de manière à ce qu'aucun rayon de soleil ne puisse y entrer, si nécessaire ; mais pouvait tout aussi bien accueillir des humains.
La demoiselle de 27 ans continua à marcher, pénétra dans sa chambre, se dirigea directement vers un tiroir de sa commode, et se drapa un châle sur les épaules. Puis, le sourire toujours aux lèvres, elle enfila ses jimmy choos, et sortit en fermant la porte à clef.




la Fin du Voyage
« Nous sommes bientôt arrivés. Quel dommage, j'aurais aimé encore longtemps vous parler. Mais ne nous arrêtons pas en si bon chemin... »



prénom ou pseudo. Juliette
pays et région. France, pays de la Loire
âge. 16 ans
célébrité sur l'avatar. Eva Green
poste vacant. /
fréquence de passage. 5/7
commentaire personnel. faudrait que je goute u tru:blood, un jour...
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