Victoria Johansson ; The promises we made were not enough { UC }

NOM : Johansson
PRENOMS : Viktorya Jelena. Mais sur mon passeport américain vous lirez Victoria Elena. Pour faire plus vrai, j'imagine...
AGE : 25 ans. Je suis neé le 25 Fevrier 1985.
LIEU DE NAISSANCE : Bucarest, en Roumanie. Eh oui, cela vous fait certainement sourire, mais je suis roumaine. Roumaine, mais toujours humaine.
NATIONALITES : Je suis Roumaine par ma mère, Anglaise par mon père et tout juste naturalisée americaine. Drôle de situation, n'est-ce pas ?
METIER : Avant, j'étais danseuse dans un ballet de danse moderne... Aujourd'hui je suis "danseuse" et serveuse dans un bar à vampires justement nommé le "Sin City". Mais rassurez vous, j'ai encore assez d'amour propre pour ne pas faire la streapteaseuse... Ou encore la "pute a vamps' " comme on dit par ici. Je ne suis pas une mordue non plus, contrairement a toutes mes collègues.

PHYSIQUE:
"Pour bosser ici, faut avoir le physique pour !" Heureusement le physique je l'ai, a défaut d'avoir le reste. Je mesure pile poil 1m70, mais donne l'impression d'etre immense a cause des talons hauts que je suis obligée de porter en permanence. Je ne suis guère tres épaisse, j'ai un physique de danseuse. Des jambes "interminables"( parce qu'un peu trop fines ) et une taille menue accompagnée d'un ventre plat composent la majeure partie de mon anatomie. Ma poitrine n'a rien d'extraordinaire, elle est juste proportionnelle au reste. J'ai de "jolies" fesses rebondies, à cause du sport que je m'oblige a faire chaque jour. J'ai une peau très claire, à cause de mes origines. Mes cheveux sont bruns, presque noirs, et cascadent en boucles épaisses jusqu'à mes reins. Mes yeux sont bleu-gris et illuminent un visage peu joyeux. Suite a un accident j'ai herité de deux grandes cicatrices, l'une se trouvant en bas de mon dos, à gauche, et l'autre à l'éxterieur de ma cuisse, également du côté gauche. Ah, et avant que vous ne posiez la question, sachez que vous ne trouverez chez moi aucune trace de morsure. Aucune. Je ne suis pas une mordue. Cette chose la me répugne profondément... Jusque la, aucun vampire n'a réussi à me mordre ( ce qui veut dire qu'ils n'ont pas vraiment essayé ). Une chance pour moi qui suis du groupe sanguin AB-... J'aurais bon goût, à ce qu'il parait.

Mon sport favori ? Eviter les mains baladeuses des clients. Et leurs crocs, aussi.

CARACTERE :
"Mais bordel, souris un peu, meme les morts vont finir par avoir peur !" Si je vous souris, c'est que c'est un sourire force ou ironique. Cela fait longtemps que je n'ai pas souri sincerement. Je suis quelqu'un de tres effacé, de tres réservé. Je détèste etre le centre de toutes les attentions. Discrète et peu bavarde je rase les murs. La solitude est ma meilleure amie. Pour autant, je ne rechigne pas à aider les autres, j'ai le coeur sur la main ( un peu trop même ). Quand bien même je donne l'impression d'etre tres froide, je suis quelqu'un de très sensible, un rien me touche tres facilement. Ainsi comme pour me protéger, j'ai bâti un mur autour de moi. J'ai décidé de ne plus m'attacher. Car je m'attache beaucoup trop vite et beaucoup trop fort. Quand je m'attache, je deviens tres vite excessive, c'est un défaut que je n'ai jamais su gommer. Mais je n'ai jamais été amoureuse, de peur d'etre décue. "Tu en demandes trop", me dit-on. En réalité j'ai cessé de croire en l'amour il y a bien longtemps. Je suis tres pessimiste - le verre est toujours a moitié vide pour moi. Tristesse et morosité font partie de mon quotidien. Mais peu m'importe de ressembler à une pauvre petite chose. Voilà bien longtemps que j'ai cessé de me soucier de ce que pensent les autres. Et puis de toute façon, qui ferait attention a moi ? Je ne suis qu'une petite ombre dans les ténèbres.

HISTORY:

Le 25/02/1985.
Bucarest, Roumanie.
Lettre de Tanya Johansson à sa soeur Tamara Alexandresco.

Ma chère Tamara,

Quelle déception de ne pas pouvoir te téléphoner en ce jour si particulier ! Aujourd'hui, à minuit et quarante et une minutes exactement, j'ai donné naissance à ta nièce. Nous avons finalement décidé de l'appeler Viktorya, comme le prénom nous plaisait tant. Je voudrais tellement que tu puisses la voir ! Elle mesure 52 centimètres et un peu plus de trois kilos. Tu verrais comme elle ressemble à Thomas ! Toute brune avec de grands yeux bleus. J'aimerais tellement que tu sois là... Quelle idée tu as eu de t'exiler en Norvège pour tes expérimentations scientifiques... Maman dit que tu rates tout et pour une fois je suis bien d'accord avec elle. Je joins à ma lettre un faire part et une photo du bébé. J'imagine qu'elle aura bien grandi le temps que tu reçoives cette maudite lettre ! Si par miracle tu te trouves à un moment dans un endroit civilisé et que tu as accès à quoique ce soit ressemblant à un téléphone, appelle moi ! Peu importe l'heure qu'il est. De toute façon je vais devoir apprendre à passer des nuits blanches avec Viktorya !

Je dois te laisser là, mon tout nouveau travail de maman m'appelle !

Ta sœur qui t'aime et t'embrasse,
Tanya.

Le 18/05/1990.
Bucarest, Roumanie.
Lettre de Thomas Johansson à sa grand-mère Mary Johansson.

Ma chère grand mère,

Je sais que tu détestes parler au téléphone, alors je préfère t'écrire cette lettre aujourd'hui.

C'est avec grand regret que Tanya,Viktorya et moi quittons la Roumanie cette semaine. C'était prévu, mais c'est tout de même un déchirement. Tanya est si triste de quitter son pays ! Mais maintenant elle veut découvrir mon pays, notre pays, l'Angleterre. Nous avons déjà notre maison à Londres, et mes parents ont déjà tout installé pour nous. Quant à Viktorya, le mot « déménagement » l'amuse beaucoup et elle a fait tous les cartons avec sa mère. Je t'avouerai que je me fais du souci pour elle... C'est à peine si elle parle anglais. Mais elle n'a que cinq ans et je suis certain qu'elle se fera très vite à son nouveau language. Elle n'a pas été très contente quand nous lui avons annoncé qu'elle devrait quitter son école de danse. Elle aime tellement ça. Nous lui avons donc promis de l'y réinscrire à Londres. Je mettrai ma main au feu que cette petite sera danseuse plus tard. Ça n'a pas l'air de lui passer, elle s'y accroche et traine partout sa Barbie danseuse. Et lui retirer ses chaussons de danse relève de l'impossible...

Nous prendrons l'avion dimanche matin. Tu auras certainement cette lettre après notre arrivée, mais qu'importe ! Tanya déteste prendre l'avion. Elle en a une peur bleue, pour une raison qui m'échappe totalement. J'espère que Viktorya ne sera pas comme sa mère... Avec un peu de chance, nous nous habituerons vite à notre vie en Angleterre, après près de sept ans en Roumanie... Nous allons certainement y rester très longtemps, même si Viktorya m'a avoué qu'elle serait ravie de découvrir les USA. Tu sais que je lui décrocherai la lune, aussi si elle me demande de l'y emmener, je le ferai. Ce n'est pas vraiment un problème, je suis habituée à voyager avec mon métier de journaliste. Même si maintenant je le fais en famille ! Je ne peux plus quitter mes deux femmes !

Je passerai te voir très rapidement. Cela fait si longtemps que nous ne nous sommes pas vu. Viktorya te réclame, elle voudrait te montrer comme elle danse bien. Elle voudrait le montrer à tout le monde ! Elle est charmante, tu verras.

Je t'embrasse fort,
Thomas.

PS : Je t'envoie quelque unes des photos que tu m'as demandé.

Le 31/01/1994
Londres, Angleterre.
Extrait du journal intime de Victoria Johansson.

Cher journal,

Ca y est ! J'ai ma petite place dans le ballet junior de Londres ! Je suis trop contente ! Maman et papa étaient super fiers de moi en plus. Faut dire que j'ai travaillé dur pour l'avoir ! Pour l'occasion on va aller acheter un nouveau costume. J'en ai besoin il est tout abimé et plus très très rose... Mais je m'en fiche, je vais le garder quand même. C'est mon premier, et puis je l'aime bien. Et papa dit que ça se jette pas un premier truc d'une première chose. Je comprends pas super bien mais tant pis. S'il le dit c'est que ça doit être vrai, non ?

Mais y'a un truc qui m'embête. Papa et maman recommencent à parler de « changer de maison ». Pour aller je sais pas trop où aux Etats-Unis. J'ai regardé sur une carte à l'école. On dirait que c'est super loin. J'ai pas très envie d'y aller maintenant... Enfin on verra. Au pire c'est pas trop grave j'ai pas beaucoup de copines ici. J'aime pas les filles de ma classe. Y'a que que Katherine qui est gentille avec moi. Et Tim aussi. Mais c'est un garçon ! J'aime pas trop les gentils. Papa dit que ça viendra. Mais je m'en fiche moi. Je vais me marier avec lui plus tard. Même si maman dit que c'est pas possible. Si c'est vrai, franchement c'est trop nul !

Ah. Ca y est c'est l'heure de manger. Je vais me faire gronder si je descends pas maintenant.
A demain journal !

Le 15/03/1995
Londres Angleterre.
Conversation entre Thomas Johansson et son père Jonhatan Johansson.

Johnatan : Alors ça y est ? Vous partez déjà ? Vous n'êtes restés ici que six ans... Tu as pensé à la petite ?

Thomas : Bien sûr que nous avons pensé à elle. Mais c'est la dernière fois. Nous partons nous installer à New York pour de bon. C'est le rêve de Tanya. Et tu sais que Viktorya aura mille fois plus de chance de percer dans le milieu de la danse là bas. Nous avons longtemps pesé le pour et le contre. Tu sais que ce n'est pas une décision prise à la légère.

Jonhatan : Peut-être, oui... Vous savez quand vous partez ? Et ce que vous allez faire là bas ?

Thomas : A la fin du mois, ou début avril... Nous avons réservé un appartement dans Manhattan. Et le Times m'a offert une place de rédacteur. Tu sais que c'est la chance de ma vie. Et Tanya a déjà été engagée comme styliste. Nous ne partons pas à l'improviste...

Jonhatan : Et Vicky ?

Thomas : Elle a déjà une place dans l'école du quartier. Et elle est inscrite dans l'école de danse moderne et classique. J'ai tout prévu pour qu'elle soit heureuse.

Jonhatan : Oui... Et tu laisses encore tes vieux parents ! Tu n'as pas honte ?

Thomas : Arrête de faire ta mauvaise tête. Nous ne nous exilons pas au Groenland ! Vous viendrez nous voir quand vous voudrez évidemment. Il y a toujours de la place pour mon vieux père !

Jonhatan : Veux-tu cesser de te moquer de moi ? Vous allez me manquez, voilà tout ! Sale gosse va !

Le 22/07/1995
New York, USA.
Lettre de Tanya Johansson à Tamara Alexandresco.

Ma chère Tamara,

Ca y est, me voilà à New York ! Tu te rends compte ? J'en ai rêvé pendants des années et ça y est j'y suis. Enfin. Je n'arrive pas à le croire... Tout est si merveilleux ici ! Si grand, si beau, si vivant... Nous n'avons pas eu de mal à nous accoutumer à la vie d'ici. Les gens sont très acceuillant et nous n'avons pas tardé à nous faire des amis. Thomas est très pris par son nouveau travail au New York Times. Il dit que ses patrons le testent... C'est probablement vrai. Quant à moi je peux travailler à la maison, ce qui me permet de passer du temps avec Vicky. Encore qu'elle passe plus de temps dans sa chambre à répéter ses pas qu'avec moi... James et moi avons réussi à lui trouver une école dans laquelle est libre d'étudier la danse tous les après midi. Elle travaille très dur pour arriver à être parfaite dans les deux domaines. Je suis si fière d'elle...

Et toi, où en es tu ? Ca fait presque dix ans que tu n'es pas rentrée à la maison. Je veux dire, en Roumanie. Tu te moques de moi qui déménages sans cesse, mais tu ne restes pas six mois dans le même pays... Tu es définitivement pire que moi. Tu es un courant d'air. Un vrai de vrai !

Parlons de choses sérieuses... J'ai un étrange pressentiment, à propos de ce que tu sais. Je n'ai encore rien dit à Thomas, mais je crois que c'est là. J'ai pris un rendez vous avec le médecin, la semaine prochaine. Je n'ai encore rien dit à maman, pour ne pas l'inquiéter. Surtout ne lui en parle pas. Je ne veux inquiéter personne pour le moment, ce n'est peut-être rien – j'ai l'habitude de m'angoisser pour un rien. Je te tiendrais bien évidemment au courant. Tu es la seule à savoir...

Ne te fais pas trop de souci pour autant.
Je t'aime ma chère soeur !
Tanya.

Le 19/12/2000
New York, USA.
Extrait du journal de Viktorya Johansson.

Cher journal,

Ça y est, enfin. La troupe de New York m'a enfin offert une place dans le ballet, ce qui fait officiellement de moi leur plus jeune danseuse. Je ne dirai pas que je ne suis pas fière, car c'est le cas, en réalité. J'ai travaillé dur pour en arriver là. Je ne suis pas sortie depuis presque six mois pour leur prouver que j'étais capable. Je le voulais tellement fort ! Je suis excitée comme une puce à l'idée de monter sur scène pour la première fois dans une semaine. En plein Times Square, vous imaginez ? Et dans un mois, nous allons à Los Angeles... Moi qui ai toujours rêvé de voyager, je suis servie ! Et pour couronner le tout, je pourrais arrêter le lycée après cette année pour me consacrer entièrement à la danse. Je ne pouvais pas rêver mieux. Maman avait raison, c'est à New York que tous les vœux se réalisent. Sincèrement j'espère être à la hauteur et ne décevoir personne. Hors de question d'être le vilain petit canard ou quoi que ce soit d'autre.

Mis à part ça, j'ai la désagréable impression qu'on me cache quelque chose depuis plusieurs semaines et j'avoue que cela ne me plait pas du tout. Plusieurs fois, papa et maman se sont interrompus parce que je venais d'entrer. Cela ne me dit rien qui vaille. Mais je n'ose pas leur demander ce qui ne va pas, ils semblent tellement mal à l'aise... Maman surtout.

Le 01/02/2001
Los Angeles, USA.
Extrait d'une conversation téléphonique entre Viktorya Johansson et Thomas Johansson.

Viktorya :... oui oui, papa, c'est super tu n'as pas idée ! Il y avait presque trois mille personnes hier soir, je n'arrivais pas à en croire mes yeux et... Papa ? Tu es toujours là ?

Thomas : Oui oui, je suis là, excuse moi mon ange... C'est merveilleux, je suis content pour toi. Vraiment.

Viktorya : Merci ! Est-ce que maman est là ? Je voudrais lui dire quelque chose ! … Papa ? Tu es bizarre ? Il y a un problème ?

Thomas : Ta mère est malade, Vicky.

Viktorya : Oh... Qu'est-ce qu'elle a ? c'est sa migraine qui la reprend ?

Thomas : Nous sommes à l'hôpital. Ce n'est pas une migraine... Je regrette de devoir te le dire comme ça, et surtout par téléphone... Ta mère a un cancer. Un cancer du sein. A un stade très avancé.

Viktorya :... Qu... Quoi ? Est-ce que ça veut dire qu'elle va... Oh mon dieu, oh mon dieu... Je veux rentrer ! Je veux rentrer ! Papa je veux rentrer ! JE VEUX RENTRER ! JE VEUX RENTRER !

Thomas : Calme toi, calme toi... J'ai déjà appelé Matthew. Il te raccompagne à l'aéroport de LAX demain matin. Je viendrai te chercher à JFK. Ne t'inquiète pas. Ça va aller, Vicky. Ça va aller.

Avez vous déjà dit à quelqu'un que tout irait bien alors que vous savez parfaitement que ce ne sera pas le cas ?

Le 26/04/2003
New York, USA.
Lettre de Tanya Johansson à sa fille Viktorya Johansson.

Ma chère Viktorya,

Il y a une chose très importante que tu dois savoir. Je t'aime. Plus que n'importe quoi. Mes mains tremblent alors que je t'écris cette lettre, mais je dois le faire. C'est certainement la dernière fois que je peux le faire. Tu as entendu le pronostic des médecins. Il ne me reste guère plus de temps. Je dois compter les jours qu'il me reste à passer près de toi, et cela me fend le cœur. Je suis tellement désolée. Aucune mère ne devrait jamais abandonner son enfant. Mais la nature en a décidé autrement... Je suis désolée. J'aimerais pouvoir être là pour te voir grandir et réaliser tous tes rêves.

Mais je ne peux pas.

Tu dois me promettre une chose. Tu dois être forte. Tu dois vivre pour toi et pour moi. Tu dois vivre pour nous deux, tu entends ? Et je ne veux pas que tu pleures. Parce que je n'ai pas le droit de te faire pleurer. Personne n'en a le droit. Ne laisse personne te faire pleurer, ou te faire souffrir. Tu es trop précieuse pour pleurer, Viktorya. Trop. Je sais que la vie n'est pas juste. Loin de là. Mais tu dois être plus forte qu'elle. Pour moi. Tu dois avoir la force de te battre. Je n'ai pas su me battre. J'ai essayé, pendant trois ans, mais j'ai perdu. J'ai perdu, et rien ni personne ne pourra plus inverser la tendance. La roue ne tournera pas pour moi cette fois ci. Fais toujours en sorte qu'elle tourne pour toi. Je sais que ton père veillera sur toi. Mais j'ai peur qu'il ne puisse pas être aussi fort que toi. Je ne te demanderai pas de veiller sur lui. Ce n'est pas à toi de le faire. J'espère simplement qu'il sera assez fort pour savoir se relever. Si tu savais comme je m'en veux...

Je t'interdis formellement de cesser de danser. C'est mon dernier ordre en tant que mère. Danse, toujours. Peu importe où, peu importe comment, mais danse. Reste qui tu es, mon petit ange.

J'aurais aimé te voir grandir, te marier, avoir des enfants... Toutes ces choses qui font partie de l'ordre logique de la vie. Je me contenterai de t'observer silencieusement, de là haut. Ce n'était pas censé se passer de cette façon, mais peu importe. Tu dois vivre, et être heureuse. Surtout être heureuse. Personne ne le mérite plus que toi. Tu entends, personne.

N'oublie pas que je t'aimerai toujours. Peu importe l'endroit ou je me trouverai.

Maman.

Le 27/04/2003
New York, USA.
Lettre de Thomas Johansson à Jonhatan Johansson.

Je n'ai pas la force de décrocher le téléphone.

Tanya est morte. Tanya est morte hier, dans la nuit. Elle dormait. Les médecins disent qu'elle n'a pas souffert. Ou plutôt, qu'elle a cessé de souffrir. Voilà trois ans qu'elle souffrait le martyr... Elle s'est battue, mais ce putain de cancer a fini par la tuer. Je suis effondré. Je ne sais pas quoi faire avec Vicky. Elle savait toujours comment faire. Moi, je ne sais pas. La mère de ma fille est morte et je ne sais pas comment me comporter avec elle. Elle ne pleure pas. Je vois bien qu'elle souffre, mais elle ne pleure pas. Elle ressemble à sa mère. Elle est tellement forte dans un moment pareil.

Je ne sais même pas comment je vais faire pour les papiers, l'enterrement... Nos amis sont là, mais c'est à moi que reviens cette lourde tâche. Tanya ne voulait pas d'un immense enterrement qui vire au ridicule. Elle ne voulait personne. Juste sa fille et moi. J'ai peur d'imposer cela à Viktorya. Tu la verrais... Elle reste assise dans le couloir, à fixer le mur, et elle attend que je fasse quelque chose. Mais qu'est-ce que je pourrais bien faire ? Je ne sais pas... Je ne sais plus...

Je crois que je ne pourrais pas rester ici. C'est terriblement égoïste, mais je ne veux pas rester à New York. Je vais avoir besoin de prendre un nouveau départ, de respirer un air nouveau. Vicky en aura certainement besoin aussi. Je refuse de remettre les pieds dans notre appartement, et de voir toutes les affaires de Tanya là, comme si elle allait rentrer d'un moment à l'autre... Elle ne rentrera pas, je le sais bien. Voir toutes ses affaires... Je refuse de vivre avec un fantôme...

Je vous appellerai certainement quand tout sera terminé, à moins que Vicky ne le fasse avant.
Je suis désolé pour tout ça.

Thomas.

Le 01/08/2003
Nouvelle-Orléans, USA.
Extrait du journal de Viktorya Johansson.

Adieu New York... Adieu jolie petite vie... Adieu joli petit bonheur. Maman est morte, c'est tout. Papa ne supportait plus de mettre les pieds chez nous, alors nous avons déménagé. Tante Tamara est venu m'aider à faire les cartons... Je ne l'avais pas vue depuis des années, et la voir pour une occasion pareille m'a brisé le cœur. Je me suis sentie terriblement mal en emballant les affaires de maman. Je n'ai rien voulu garder, et papa non plus. Tamara a tout emporté avec elle.

Papa a acheté une grande maison loin du centre. Trop grande, trop vide. Ma chambre est immense et tellement vide, sans âme. Mais il est mieux ici, enfin je crois. Je suis allée postuler à l'opéra du coin pour avoir une place de danseuse. Apparemment oui, mais on ne sait jamais... Vu ma chance ces derniers temps. Je ne sais pas de quoi demain sera fait. Papa préfère rester à la maison pour travailler. Mais hier, quand je suis rentrée, j'ai remarqué que l'article qu'il était en train de taper n'avait pas avancé d'une seule ligne. Je crois... Je crois qu'il a commencé à boire. C'est peut-être passager. Oui c'est ça, c'est certainement passager. Il a besoin de se remettre, comme moi. Chacun fait à sa façon...

Il y avait un grand piano laissé à l'abandon dans la maison. Je l'ai fait ré accorder. Maman adorait jouer du piano. Elle m'avait appris à en jouer. C'est peut-être l'occasion de m'y remettre un peu. Je ne sais pas si je vais y arriver. Mais on dit que la musique adoucit les mœurs... J'ai l'impression d'être sans cœur. Je n'ai pas pleuré. Je n'y arrive pas. Parce que maman me l'a demandé ? Peut-être... Je ne sais pas. J'ai si mal, mais je suis incapable de verser une seule larme. C'est comme si elles avaient gelé. Je ne dois ps pleuré. Non, je ne dois pas.

J'ai promis.

Le 18/08/2005
Nouvelle-Orléans, USA.
Extrait du journal de Viktorya Johansson.

Je n'y arrive plus.

J'ai essayé, de toutes mes forces, mais je n'y arrive plus. Papa s'est laissé coulé il y a de cela plusieurs mois. Il a été viré. Et ça a été à moi de joindre les deux bouts. J'ai vraiment essayé. Je me suis tuée au travail. J'ai enchainé les représentations, jusqu'à m'en rendre malade de fatigue, jusqu'à m'écrouler sur scène un jour. Mais je devais le faire, les factures ne peuvent pas se payer toutes seules... Mais je n'ai que vingt ans. Je suis à peine une adulte, pas encore majeure. Mais je n'ai pas le choix. Si je ne le fais pas, qui le fera ? Nous avons perdu tous nos amis. Et papa ne veut plus entendre parler de sa famille. Il fait à peine attention à moi. Comme si j'étais aussi morte que maman.

Tous les soirs en rentrant je le retrouve au même endroit. Sur le canapé, endormi, des bouteilles vides éparpillées autour de lui. Vodka, rhum, vin, bière... Il ne sort que pour en acheter de nouvelles. Et tous les matins, je jette une dizaine de bouteilles, de canettes... il y a du verre brisé partout, c'est terrible. Je crois qu'il a vendu son alliance pour acheter son alcool. Je n'ai pas osé demandé. Je me contente de passer derrière, comme si de rien n'était. Mais je suis fatiguée. Je ne sais pas si je pourrais continuer comme ça très longtemps. J'ai peur. Je crois que je suis aussi en train de sombrer.

Le 17/12/2005
Nouvelle-Orléans, USA.
Rapport de police.

RAPPORT D'OBSERVATION

VICTIME :

Nom : JOHANSSON Thomas Michael
Adresse :
125th Eden Street
New Orleans
UNITED STATES OF AMERICA
Téléphone : 457 – 043 – 859

DESCRIPITION DE L'EVENEMENT :

Date : 17 Décembre 2005.
Heure : 23h 46.
Endroit : domicile du citoyen.

Description des faits :
Dans la nuit du 12 au 13 Décembre 2005, le corps sans vie de Thomas JOHANSSON, 50 ans, a été retrouvé à son domicile, par sa fille unique, Victoria JOHANSSON, aux alentours de minuit moins le quart. Selon le témoin, la victime était déjà morte à son arrivé, ce qui ne l'a pas empêchée de tenter de le réanimer pendant presque une heure avant d'appeler la police.

Il semblerait que la victime se soit suicidée à l'aide d'une arme de calibre 9, après avoir ingurgité une importante quantité d'alcool ( voir bouteilles saisies lors de la perquisition du domicile ).

Après autopsie et enquête il s'avère que la victime s'est bien suicidée et est morte sur le coup, l'arme ayant été pointée sur la tempe gauche. Voir photos suivantes.

Le 06/01/2006
Nouvelle Orléans, USA.
Message laissé sur le répondeur de Victoria Johansson par Meredith Peterson.

« Évidemment, tu ne réponds pas... Enfin, ce n'est pas comme si je m'attendais à ce que tu décroches. Tant pis, je vais discuter avec ton répondeur. Ça fait presque six mois qu'on ne s'est pas vues, depuis que j'ai quitté la troupe. Et ça ne va pas du tout ! Je sais que tu ne vas pas bien, Vicky. Voilà pourquoi j'ai décidé de passer te prendre chez toi demain soir, à 20 heures. Ne pense même pas à protester tu entends ? Je suis ta meilleure amie, et des fois je dois faire des choses que tu n'aimes pas, mais c'est pour ton bien. Je sais que tu as besoin d'air, de voir du monde. Je ne te demande pas de sortir tous les soirs et d'aller faire la fête. Je te demande de ne pas te couper du monde. Je t'emmène simplement au restaurant, pas de panique. Et puis tu verras, j'ai une super nouvelle à t'annoncer et à te montrer surtout. Tu verras ! N'oublie pas que je t'aime et que je suis là pour toi, n'importe quand, ok ? Je t'embrasse fort. Et à demain tête de mule ! N'essaie même pas de fuir ! »

Le 08/01/2006
Nouvelle-Orléans, USA.
Rapport de police.

RAPPORT D'OBSERVATION :

VICTIME n°1 :

Nom : PETERSON Meredith Elizabeth
Adresse : 24th Hurricane Street
New Orleans
UNITED STATES OF AMERICA.
Téléphone : 967 – 378 – 642

DESCRIPITION DE L'EVENEMENT :

Date : 06/01/2006
Heure : 22h45
Endroit : Croisement de la 125 ème avenue.

Description des faits :
Accident mortel provoqué par la collision entre un camion et la voiture de la victime, aux environs de 22h45. Les freins du camion auraient lâchés, empêchant le conducteur du véhicule de freiner au stop. La collision entre les deux véhicules aurait été terriblement violente selon les témoins.

La victime, Mlle PETERSON, aurait trouvé la mort environs quatre heures après la collision, après avoir accouché dans l'urgence d'un enfant prématuré de trois mois. La cause de la mort serait un arrêt cardiaque. Les urgentistes se sont trouvés dans l'incapacité de la réanimer.

VICTIME n°2 :

Nom : JOHANSSON Victoria Elena.
Adresse :
125th Eden Street
New Orleans
UNITED STATES OF AMERICA
Téléphone : 457 – 043 – 859

DESCRIPITION DE L'EVENEMENT :

Date : 06/01/2006
Heure : 22h45
Endroit : Croisement de la 125 ème avenue.

Description des faits :
Mademoiselle JOHANSSON se trouvait être la passagère de mademoiselle PETERSON. Elle fut éjectée de la voiture juste après l'impact, ce qui lui évita de faire de nombreux tonneaux dans la voiture de la victime principale. Elle aurait été inconsciente jusqu'à l'arrivée des secours selon les témoins qui lui ont porté assistance.

La victime souffre de multiples contusions ainsi que d'hématomes. Deux opérations suivirent l'accident, la première visant à nettoyer la plaie à la cuisse de tout débris, la seconde tentant d'éviter à la jeune femme d'avoir de nombreux problèmes neurologiques suite à l'accident.

Ci-dessous, le témoigne de Mademoiselle JOHANSSON après les faits :

« Nous étions juste allées au restaurant... Elle... Elle voulait me remonter le moral, après tout ce qui m'est arrivé... Nous étions juste en train de rentrer tranquillement... Oh mon dieu, elle allait avoir un bébé, elle allait avoir un bébé... Elle me ramenait juste chez moi. Juste chez moi... Nous étions presque arrivées... Et puis ce camion est arrivé tout à coup... Il n'a même pas essayé de freiner ! Il n'a même pas essayé ! Je... J'ai repris connaissance à l'extérieur. Et ils m'ont dit que Meredith était morte et que son bébé était à l'hôpital. Et que moi, j'étais sauvée... Ce n'est pas juste ! Pourquoi est-ce que les gens doivent mourir autour de moi ? Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour mériter ça ? C'est moi qui aurait dû mourir ! Pas elle ! Ce n'est pas juste ! Ce n'est pas juste ! »

Été 2006.
Nouvelle-Orléans,USA.
Extrait de journal de Viktorya Johansson.

Voilà. Ce qui devait arriver arriva...

Je suis virée de la troupe. « Trop fatiguée ». « Plus assez efficace ». Peut-être que je n'aurais jamais dû combiner deux jobs... C'est ma faute, mais je ne peux pas m'empêcher de trouver ça injuste. Qu'est-ce qu'il me reste, maintenant ? Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie ?

J'étais en train de me poser toutes ces questions en zappant négligemment les chaines de la télévision. Jusqu'à ce que je me rende brusquement compte qu'elles passaient toutes le même programme. Intriguée, je regarde, bien évidemment. Et ce que je vois et entends me laisse littéralement par terre. En moins de cinq minutes, j'avale les mots vampires, immortels, sang synthétique, cachés, révélation... Oh là, oh là ! Minute papillon. Est-ce que c'est une blague ? D'accord le type qui parle est très pâle, mais ne prenons pas les gens pour des imbéciles... Le problème ? C'est qu'il a l'air très sérieux. En fait, tout le monde a l'air très sérieux... Mais pour autant, faire avaler aux gens que les vampires existent vraiment ? Qu'on peut croiser Dracula au coin d'une rue ? C'est ça, oui, bien sûr...

Bien sûr que oui, finalement. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je vois les bouteilles de ce fameux « Tru:Blood » partout dans les supermarchés. Je crois à une vaste blague... Pendant un temps. Après, il faut bien se rendre à l'évidence : c'était vrai. Vrai ? À force de croiser les morts et leurs « mordus » on fini par se douter de la réalité de la chose... Le plus convaincant dans tout ça reste la façon dont nos nouveaux concitoyens se comportent... Plus questions de cacher leurs merveilleux « dons » comme ils appellent ça. Alors évidemment, la première fois que vous voyez quelqu'un voler, ça fait un choc. Mais on finit par s'y habituer, malheureusement... J'apprends que l'histoire des croix, de l'ail, c'est du vent... Par contre, l'argent et la lumière du soleil c'est vrai. Super. Je pourrais toujours faire une sieste tranquille alors.

01/11/2006
Nouvelle-Orléans, USA.
Entretien entre Viktorya Johansson et Mike Taylor, patron du Sin City.

Mike : Tu sais que c'est pas un bar pour chochotte ? C'est un bar à suceurs de sang, ma jolie. J'espère que tu sais dans quoi tu mets les pieds. Et que t'as une bonne assurance.

Viktorya : Je sais, oui, merci. Mais je n'ai pas le choix, alors dites moi juste où il faut que je signe.

Mike : Tu sais que c'est pas mon problème si tu sais pas te défendre et qu'un de ces types – ou de ces femmes d'ailleurs, te plante ses canines dans ton joli petit cou. Encore que les autres filles adorent ça. Super agréable il paraît.

Viktorya : Ce sera toujours l'occasion d'essayer...

Mike : Mouais... Les horaires c'est 21heures/05heures. Pas de pause, c'est les heures où nos charmants clients viennent faire un tour. On ne refuse pas de commande, et s'ils veulent te tripoter laisse les faire, t'es payée pour ça. Compris ?... Compris ?

Viktorya : Plus ou moins, oui...

Été 2009.
Nouvelle-Orléans, USA.
Extrait de journal de Viktorya Johansson.

Je vais finir par craquer. Ils vont me rendre dingue, complètement dingue ! Une bouteille de O par ci, une bouteille de B par là... Un main par ci, une main par là... Je me sens comme une petite poupée ballottée contre sa volonté. Heureusement je suis la discrète du groupe... Facile en même temps ! Les autres filles passent leur temps vautrées sur des vampires à les laisser les mordre ( pas que dans le cou, si vous voyez ce que je veux dire ). Du coup le reste des commandes, c'est pour moi. C'est à se demander pourquoi je ne suis pas devenue folle. J'ai l'impression de travailler en enfer chaque nuit. Remarquez, c'est un peu ça : je côtoie des morts et je leur sers des cocktails tous les soirs. C'est à se demander pourquoi je suis encore entière après tous ces mois passés à travailler. Peut-être que j'ai un truc qui repousse naturellement tout croc sur pattes ? Non, je ne crois pas... Je crois plutôt que je ne les intéresse pas. Eh non, je ne les adule pas. Je ne serais même pas capable de reconnaître Nathan Rainfield si on me le collait devant les yeux, alors vous pensez vraiment que je pourrais reconnaître la moindre de leur petite rock star ?

Je me contente de faire mon boulot, voilà tout. C'est tout ce qui m'importe, puisque je dois tout faire toute seule et régler les dettes de mon père, même s'il est mort. J'ignore si cela durera encore bien longtemps, mais tant que ça marche et qu'on ne me vide pas de mon sang... Eh bien j'imagine que je n'ai pas à me plaindre.

Pour l'instant.

AVATAR : Emily Blunt ♥
FREQUENCE : 7/7 ( Moi, geek ? Non, je proteste et m'insurge ! )
PRENOM : Juliaaaa. Avec un seul "a", hein.
OU ? France, le Sud profond et perdu. VRAIMENT perdu.
COMMENTAIRE : Je pourrais avoir une bouteille de Tru:Blood AB ? Avec des glaçons s'il vous plait.

Tout d'abord, laisse moi de souhaiter – de ma part ainsi que de celle des autres admins – la bienvenue sur True Blood!

Maintenant que ta fiche est finie, je vais pouvoir la modérer.

Tout d'abord, j'ai eu envie de te demander de rajouter quelques lignes à la description physique et à celle du caractère, car tout cela me paraissait un peu léger. Puis j'ai lu ton histoire...

Que dire ? Bravo, c'est magnifique. Très bien écrit, pas de fautes d'orthographe, un style toujours adapté, une histoire qui ne sombre pas dans l'absurde, bref je suis fan !

Rien à dire, ne touche à rien. C'est développé comme il faut, clair, logique... ♥

Tu es donc validée ! Yeah ! Tu peux commencer à jouer !

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Avant de te jeter à corps perdu dans le rpg - comme tu ne manqueras pas de le faire, hein ? - je vais quand même te donner quelques conseils et indications. La première chose est de remplir complètement et correctement ton profil, y compris la feuille de personnage. C'est peu de choses, mais très utile pour ceux qui n'ont pas le temps d'aller lire ta fiche. Ensuite, je te dirais d'aller créer ta feuille de relations & ta feuille de rp. La première aidera ton perso à mieux s'intégrer parmi tous les autres habitant déjà la nouvelle orléans. Et puis les liens tordus présagent souvent de bons topics ! D'ailleurs, tes topics devront être recensés dans ta feuille de roleplays. ça aide tout le monde, toi comme les autres, ceux qui voudront t'en demander un notamment...
Après, il ne te reste plus qu'à jouer ! Pour pimenter le jeu, n'hésite pas à donner ou relever des défis. Cela peut être vraiment très amusant, crois moi ! Et en parlant d'amusements, la partie discussions t'est grande ouverte. Ne te prive surtout pas de flooder !