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 Every sweet has its sour {P.V }

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Angie Carlton
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MessageSujet: Every sweet has its sour {P.V }   Every sweet has its sour   {P.V } I_icon_minitimeMar 4 Aoû - 18:21

Every sweet has its sour
Ralph Waldo Emerson


Angie & James S. Franklin


    Le soleil couchant teintait le ciel de magnifiques couleurs orangées qui tendaient sur un rose léger. L’astre de lumière semblait s’éloigner au loin, derrière les vallées de hauts buildings. Sa teinte, d’un beau rouge orangé lui conférait d’avantage de cette splendeur mystique qui nourrissait les rêves des hommes. Il baignait les jardins de la Nouvelle-Orléans d’une douce lumière mielleuse dont les couples, les touristes et les habitants de la capitale s’émerveillaient. Un petit Paradis de verdure et de lumières tendres au milieu de la ville agitée à toute heure de la journée. Au milieu de ces jardins, l’on rêvait aux enchanteresses dons de Mère Nature, tout en ne pouvant échapper à la réalité. La circulation alentour, les klaxons éternellement insatisfaits et les arroseurs automatiques qui ne manquaient jamais de surprendre l’admirateur distrait. Angie, quant à elle, connaissait depuis trop longtemps ces jardins pour encore pouvoir se laisser surprendre. Elle en parcourut les allés fleuris silencieusement, un léger sourire aux lèvres. La promenade était agréable et l’air doux du soir l’apaisait, comme parfois, il savait l’effrayer. La nuit dévoilait les charmes de la vie nocturne tout autant que ses plus viles attraits, que ses plus viles et abjectes habitants. Dans les méandres des jardins, Angie aimait à se prêter au petit jeu de son enfance. Ses paupières se fermaient doucement et elle respirait la nature pour mieux l’entendre. Pour mieux deviner ses parfums Pour mieux la découvrir. Encore et encore. Ses pas connaissaient les chemins par cœur, tant et si bien qu’ils la menèrent naturellement au cœur du parc où elle rouvrit ses yeux bleus sur un ciel noir. La brise se glissa dans ses boucles dorées, effleura doucement sa peau blanche neige –malgré le soleil de la Nouvelle-Orléans. Le contact doux du vent lui fit du bien.

    A mesure que le temps passait, le jardin se dépeuplait. Après avoir profité du coucher de soleil, les promeneurs souhaitaient prolonger leur soirée autour d’une table, devant leur dîner. L’adolescente aux cheveux blonds, elle, préférait – en pieuse chrétienne- se rendre à l’Eglise, certainement vide d’âme humaine à cette heure si tardive et peut-être même fermée. Ce petit détail aurait sans nul doute arrêter n’importe quel enfant de Dieu, tout aussi dévoué qu’il fût, pourtant, Angie, continuait son chemin d’un pas léger et élégant en toute conscience de cause.

    Lorsqu’elle se retrouva devant l’imposante Eglise, elle ne monta pas les marches de la maison de Dieu, mais longea l’édifice dans un silence religieux. Plongeant sa main dans son sac à main, elle en sortit la clé de la sacristie. Elle ne fit que passer dans la petite pièce et gagna l’Eglise par une petite porte. Au bas des marches menant à l’autel, elle s’agenouilla et faisant le signe de la croix commença sa prière qu’elle acheva pieusement d’un même signe. Elle avait remercié son Seigneur et Dieu pour la magnifique journée passée, et lui fit part de ses tourments comme de ses ravissements. Elle priait pour ses amis. Pour sa mère. Pour son père. Et puis aussi pour elle, pour que la lumière divine, à jamais, guidât ses pas. Elle souhaitait que les étoiles lui vinssent en aide dans l’accomplissement de miracles. Des miracles tels que la survie assurée des humains, enfants de Dieu, ceux que le Père tout Puissant aimait le plus d’entre tous les êtres qu’il avait su créer. Ceux, qu’il avait façonné à son image pour qu’il assouvissent le monde à leurs besoins. Pour que jamais ils ne meurent. Ces paroles, elle les avait entendues alors qu’elle n’était qu’un fœtus et elles ne l’avaient plus quittées. Pour l’humanité ainsi, elle priait. Elle se releva lentement. Avec respect. Son regard effleura le Christ sur sa croix, puis la Vierge Marie et enfin l’orgue duquel elle s’approcha. Ses doigts effleurèrent l’ivoire, en palpèrent doucement chaque touche, jusqu’à que le chant prit forme. Quelques notes et le silence. Angie s’installa sur le tabouret et laissa ses doigts s’appliquer sur les touches froides, laissant raisonner dans la Maison de Dieu l’Ave Maria. Les yeux clos, elle jouait la mélodie que son vieux précepteur lui avait appris alors qu’elle n’avait que six ans. Une mélodie qui l’avait tout au long de sa jeune vie bercée et dont chaque parcelle de son corps connaissait les moindres rythmes, les moindres accords. Seule, dans l’édifice sacré, elle partageait sa musique avec les anges sous le regard bienveillant du Père des Pères. En ce lieu sacré, elle se sentait en sécurité, même la nuit, alors qu’autre part dans la ville, elle se devait de rester vigilante à chaque instant sitôt le soleil s’endormait. Les derniers accords de l’Ave Maria résonnèrent dans la nef. Angie savourait la musique qui l’avait parcouru et qui encore chantait en elle en écho à son jeu. Alors qu'elle se détournait de l'instrument, elle embrasa d'un regard l'Eglise. Un instant, elle crut apercevoir une ombre. Son cœur s'affola et se calma aussitôt. Personne ne venait en ce lieu à une heure aussi avancée, sinon elle. La jeune femme se releva, puis se rassit et recommença à jouer.
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MessageSujet: Re: Every sweet has its sour {P.V }   Every sweet has its sour   {P.V } I_icon_minitimeMar 4 Aoû - 20:14

    Un jour, un homme a dit que les vampires, viles créatures qu'ils sont, ne peut avoir de sentiments, de rêves. Qu'ils ne vivent plus que pour tuer, encore, et encore. Une vision bien terne du vampire, qui correspond toutefois à une partie non-négligeable d'entre eux, ceux qui ont oublié qu'ils furent un jour des êtres humains. Une partie, car tous ne sont pas devenus des êtres sanguinaires...

    Le soleil brille de milles feux dans le ciel de la Louisiane, et de sa capitale, la Nouvelle-Orléans. Les gens profitent de cet ensoleillement; ils sortent, s'amusent... Tandis que d'autres dorment. James fait partie du second groupe, enfermé dans son cercueil dans les quartiers privés du Fangtasia. Deux mois, deux moins qu'il ne peut profiter de l'agréable sensation du soleil tapant sur sa peau. Et dans son cercueil, il rêve, de sa vie d'avant, de ses actions passées, de l'accueil reçu à son arrivée à Fellowship of the Sun. Ceux qu'il avait appelé ses amis, ses frères et soeurs. Aujourd'hui, il n'y a ni ami, ni frère, ni soeur, seule la cohabitation avec d'autres vampires. Pour Fellowship, sans doute est il mort. Sans doute l'est-il, en fin de compte. Les heures défilent, les images s'enchaînent; il se voit, traversant les portes du Soleil, comme il disait, les portes de Fellowship of the Sun. Il se voit passer ses journées avec celle qui fut, depuis son arrivée, une sorte de petite soeur pour lui. Et, dans son sommeil, il se prend à avoir une once d'inquiétude; que devient-elle, que fait-elle, aujourd'hui? Elle continue de prier, de détester les vampires, sans doute. Et, triste réalité, elle le détestera, lui aussi, pour ce qu'il est devenu. Et finalement, tout cela s'arrête, alors que l'astre se couche, alors qu'il se réveille. Sortant de cette boîte, il commence à errer dans les couloirs de Fangtasia, répond au politesses des habitués lorsqu'il traverse la grande salle. Et il quitte le bâtiment. Pour où? Lui-même ne le sait pas encore...

    La ville est encore peuplée, vivante, malgré l'impression de non-sécurité qui règne dans les rues. Pendant que les touristes marchent, s'arrêtent devant une boutique, puis repartent, James, lui, continue d'errer, tel un esprit enchaîné dans le monde des vivants. Jusqu'à ce que son visage ne s'éclaire, alors qu'approche la massive silhouette de l'église. Toujours, il a écouté les paroles du Père, toujours il a fait ce qui lui était demandé. Père refuserait-il donc l'entrée de sa maison à une âme qui s'est perdue? Non, sans nul doute, non. James enchaîne les pas, monte les marches de l'entrée principale, et se rend compte qu'elle est fermée... Dieu aura finalement refusé l'entretien avec un vampire. Il soupire, quitte les marches, et se prépare à partir lorsqu'il aperçoit, sur le côté de la bâtisse, une petite porte, ouverte. Père a finalement accepté. Tandis qu'il rejoint la pièce, une mélodie prend possession de ses tympans, faisant alors frissonner chaque partie de son être. Il connaît cette musique, il l'entendait, souvent, lorsqu'il était encore à Fellowship of the Sun, et il sait qui est en train de la jouer, en ce moment-même. Elle termine finalement, et James ne peut s'empêcher de rester immobile, avant de s'enfoncer dans l'ombre juste au moment où elle porte un regard en sa direction. Elle s'assoit à nouveau, et recommence à jouer. Et lui, il reste silencieux, à écouter cette douce mélodie qui fait remonter tant de douleurs en lui. Une toute légère pause, et il en profite pour faire savoir sa présence, et lui faire comprendre qui il est.

      - Ta musique n'a de cesse de me faire frissonner, Angie...
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Angie Carlton
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MessageSujet: Re: Every sweet has its sour {P.V }   Every sweet has its sour   {P.V } I_icon_minitimeMer 5 Aoû - 5:51

    Un silence. Une pause d'un temps. Celui de prendre une respiration, d'écouter la dernière note jouée, jusqu'à l'extinction complète de son son et le silence enrobée. Un temps. Une attente. Légère mais suffisante. Et quelques mots. Une voix. Angie se raidit à nouveau. Elle n'avait entendu personne pénétrer la demeure du Seigneur. Ses mains se crispèrent, arrêtées à quelques millimètres des touches dans leur élan. La magie s'évanouit. Son cœur fit un bond dans sa poitrine avant que ses sens ne se rappelassent. Elle reconnaissait la tessiture de cette voix. Un baryton. Doux, sincère, mais quelque peu impertinent. Car il fallait l'être pour oser l'interrompre dans son élan et choisir un soupire pour la tirer de son monde mélodieux et briser ainsi le Paradis eurythmique qu'elle s'était créée. Néanmoins, un sourire étira ses lèvres. Ses yeux un instant plutôt affolés, pétillaient d'excitation. Les battements de son cœur s'étaient accélérés. Non de peur, mais de joie. Cette voix si familière, il y avait longtemps, qu'elle avait souhaité l'entendre. D'un mouvement leste, elle s'était retournée. Elle ne le chercha pas. Elle savait où il était. Elle devinait qu'il s'était caché dans les pénombres un peu plus tôt. L'ombre qu'elle avait cru apercevoir ne pouvait être que lui. Pourquoi ne s'était-il pas manifesté à ce moment-là ?

    - James ! s'était-elle exclamée.


    Un sourire d'enfant illuminait son doux visage. Elle était tellement heureuse de le revoir. De le savoir vivant. Son corps se mouva, précédant sa pensée qui lui intimait de garder ses distances. Elle ne devait pas s'approcher davantage. Quelques pas la séparaient de James. Un espace si infime et pourtant si grand. Elle voulait enlacer son ami retrouvé, mais sa raison l'en empêchait, retenait ses pas et ses gestes. Ses yeux d'un bleu azur ne quittaient ceux de James. D'un bleu ciel limpide et pourtant tant tourmenté. Il y avait des nuages dans ses yeux. De ceux qui annonçaient les pluies. Les orages. On lui avait appris à être prudente et vigilante. Mais on lui avait aussi appris à aimer. James était son ami, celui qu'elle considérait comme son grand-frère. Elle n'avait aucune raison d'avoir peur de lui. Et alors qu'elle aurait dû être pleine de certitudes, mille appréhensions la transperçaient. Il y avait tant de choses dont elle voulait lui parler sans même savoir par où elle devait commencer. Il y avait tant de choses qui lui semblait à cet instant insensées. Les questions jaillissaient dans son esprit. Les réponses qu'elle leur trouvait n'avait aucune sapience, toutes aussi contradictoires les unes que les autres. Posant ses mains sur ses hanches, une petite moue désapprobatrice, des yeux étoilés, elle brisa le silence qui les séparait.

    - Tu as brisé toute la magie de ce soupire !


    Droite, elle lui faisait face de toute sa hauteur. Immobile. Il était grand, un peu plus qu'elle, mais elle l'était suffisamment pour soutenir son regard. Après quelques secondes de mutisme, elle rit, d'un rire cristallin. Elle ne lui reprochait que trop peu son immixtion. Naturellement, elle aurait préféré qu'il attendît encore un peu avant d'annoncer sa présence. Elle aimait goûter, savourer sa musique jusqu'au bout. Mais elle était sincèrement heureuse de le revoir. Elle pourrait jouer ce morceau des heures et des jours encore si l'envie la prenait. Le curé autorisait sa présence de bon gré. Son sourire s'épanouit. Dans un élan jubilatoire, elle le prit dans ses bras. Elle fut confronter à un véritable mur. L'entraînement que subissait les membres de TFOS était peut-être draconien, il lui semblait pourtant qu'aucun de ses adhérents n'étaient aussi musclés ! Elle relâcha son étreinte. Son geste n'était pas le bienvenu, du moins, c'était l'impression qu'elle avait. Sensation étrange et malvenue puisqu'il s'agissait d'un ami. De James !

    - Contente de te revoir ! Même si tu devras me rappeler dorénavant d'éviter de me jeter dans tes bras au risque de me rompre le cou ! Et heureuse que ma musique sache toujours t'émouvoir !

    D'un pas sautillant, Angie recula. Son allégresse s'estompa cependant. Quelque chose n'allait pas. Il y avait dans l'attitude de son ami une froideur qu'elle ne pouvait s'expliquer. Peut-être n'était-ce que son imagination... Son regard scrutateur se posa sur son visage. Ses traits étaient restés inchangés, mais sa peau était si pâle. La blancheur laiteuse de son épiderme tranchait avec le bleu océan de ses yeux. Avait-il passé les derniers mois enfermé dans une cave ? Elle frissonna, et s'écarta un peu plus.

    Une peau blanche comme la neige. Et dure. Des pas si furtifs qu'elle ne les avait perçus. Elle avala difficilement sa salive. Ce n'était pas raisonnable. Elle ne pouvait faire de telles conclusions alors qu'elle n'en était pas certaine ! Elle devait reprendre son raisonnement depuis son début. Il se pouvait qu'il eût passés les derniers mois dans un pays très peu ensoleillé, où, il avait suivi un entraînement particulièrement intransigeant et ce dans le seul but que celui de défendre leur cause. Quand à son arrivée des plus discrète, elle jouait. Il était donc tout à fait probable qu'elle ne l'eût entendu, trop concentrée, emportée dans sa petite bulle bien à elle.

    Faux semblants.


    Fronçant des sourcils, elle essayait d'échapper à l'évidence. Fuir la réalité et peut-être, sûrement, la vérité. Pour la première fois de sa vie, elle voulut se mentir, plutôt que de suivre son instinct. Elle sentit son cœur se serrer dans sa poitrine. Honteuse et confuse.

    L'on ne ment pas dans la maison de Dieu. Devant Notre Père. On ne ment pas à sa propre personne. Même pas pour se protéger. Un tel acte serait reconnu comme lâche. Mais accuser à tort était encore pis. Les axiomes ne jouaient toutefois pas en sa faveur. Sa raison à son premier mouvement l'avait laissée interdite et pantoise. Elle lui avait soufflé de ne pas l'approcher. Dans un second élan pourtant elle avait été à l'encontre de son bon sens. Et maintenant, elle se retrouvait la victime de sa propre irrationalité. Quand elle se pensait fuir, elle se confrontait à la réalité et se jetait dans les bras d'un nouveau damné. Elle ne pouvait pas l'en blâmer. Il n'avait rien fait qui eût pu l'y inciter. Elle aurait voulu ne rien savoir, n'être qu'une ignorante parmi tant d'autres. Et pour quelqu'un qui en savait tant, qui en avait vu tant... elle avait mis beaucoup trop de temps à comprendre, aveuglée par ses sentiments. Elle n'était qu'un nourrisson quand sa voie avait été tracée. Elle avait appris les préceptes qu'on lui avait inculqué. Tout simplement.

    - James. Que s'est-il passé, il y a un peu plus de deux mois ?

    Sa voix s'était endurcie, mais restait calme. Elle décidait qu'elle n'était pas juge suprême, qu'elle devait le laisser s'exprimer. S'il l'avait voulu. Si ses soupçons étaient fondés... Il l'aurait déjà tuée. Seulement, elle était toujours en vie. Vivante et humaine.
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MessageSujet: Re: Every sweet has its sour {P.V }   Every sweet has its sour   {P.V } I_icon_minitimeMer 5 Aoû - 11:19

    Des pas, silencieux. Une ombre qui se faufile dans les ténèbres, tandis que résonne l'envoûtante mélodie. Soudain, le silence, alors que la dernière note reste en suspend dans l'air. Et puis, sa voix, celle de cet homme porté disparu depuis maintenant plus de deux mois, celle du Malin s'infiltrant chez le Père, celle du loup s'infiltrant dans la bergerie. Quelques mots, à peine, et voilà la jeune femme qui se raidit, sous le regard du vampire. Et le coeur de cette-même femme qui s'accélère, son sang qui accélère son rythme, et les crocs du monstre qui s'apprêtent à sortir, impatiente de goûter à ce sang se trouvant à quelques mètres de lui. Mais, non, il ne doit pas, il ne veut pas. Il laisse de côté cette envie irrésistible, et se contente de rester silencieux, tandis qu'elle se retourne. Ce visage, presque trois mois qu'il ne l'a pas vu, et celui lui apparaît pourtant tel une éternité. Un sourire, léger, discret, se dessine sur le visage de James, tandis qu'elle prend la parole. Un sourire vite dissipé. Sera-t-elle toujours aussi heureuse de le revoir si elle apprenait que, durant ces mois où il a disparu, il se trouvait dans une cave, avant de devenir lui-même un vampire? Et finalement, il prend la parole.

      - Rien n'est sûr en ce monde, laisser une porte ouverte est dangereux, de nos jours.


    Elle se lève, tandis que lui reste immobile. Elle s'approche, avant de s'arrêter. Il plonge son regard dans celui de celle qui, depuis son arrivée à Fellowship, était son amie, et qui ne le sera sans nul doute plus une fois le secret révélé. Des yeux d'un bleu magnifique, hypnotiques, presque. Il reste immobile, appuyé contre le mur de l'église, et il laisse reposer le silence. Que dire? Que faire? Alors qu'elle est l'une des personnes à qui il tient le plus, sa présence, dans la même pièce que lui, le trouble au plus haut point. Qui est cette personne face à lui? Son amie? Ou cette femme qui déteste au plus haut point tout ce qui s'approche de près ou de loin aux vampires? Doit-il lui dire? Tant de questions qui font barrage dans l'esprit du jeune homme. Si seulement le Seigneur peut le guider... "Tu as brisé toute la magie de ce soupire !" Cette voix, qui le fait sortir de son esprit. Il jette un regard en direction de la demoiselle. Mais il reste silencieux, il reste immobile. Elle ne sait pas, elle ne se doute pas, qu'en face d'elle se trouve la créature qu'elle déteste le plus ici-bas. Et les questions qui reviennent; doit-il lui dire, ou mentir? Lui dire la vérité couperait leur relation. Mentir, dans la maison du Seigneur, serait faire preuve d'un manque de confiance. Mais aujourd'hui, à qui faire confiance? A qui se confier? Que doit-il dire? "Fais attention, je suis un vampire"? Non. Il se perd dans les méandres de son esprit, alors qu'elle se jette dans ses bras. Il passe ses bras dans le dos de la demoiselle, et reste silencieux qu'elle prend la parole. Ne pas verser de larmes, pour ne pas se trahir. Rester impassible, ne pas succomber aux émotions d'une amie retrouvée.

      - Navré...


    Et elle met fin à cette étreinte. Lui reste, du mieux qu'il peut, impassible. Elle le fixe, semble émettre un frissonnement, et recule un peu plus. Est elle en train de comprendre? Le teint pâle de sa peau, la température de son corps en dessous de la moyenne. Tant de petits détails qui trahissent son appartenance à la grande famille des vampires. Mais ces détails peuvent être expliqués autrement, par un voyage dans un pays très peu ensoleillé, par exemple. Des excuses qu'il doit mettre à son profit, pour ne pas révéler son secret. Il reste silencieux, même après avoir entendu la question tant redoutée sortir des lèvres de la jeune femme aux cheveux dorés. Que s'est-il passé, il y a presque trois mois, lors de sa disparition?

    Mille et une choses se bousculent dans son esprit, alors qu'il s'installe sur un banc, silencieux. Lui dire qu'il est désormais un vampire est sans doute la chose à ne pas dire. Mais lui mentir est quelque chose de pire pour lui. Elle lui a toujours fait confiance, elle lui a toujours parlé de ses secrets, de ce qu'elle ressentait. Il ne pouvait la trahir maintenant. Et rester vague ne fera rien d'autre que d'attiser sa curiosité. Une situation bien précaire qu'est celle où se trouve actuellement le vampire. Le regard dans le vide, il réfléchit. Et il finit, finalement, par prendre la parole, prêt à répondre aux questions de son amie.

      - J'ai eu quelques difficultés, ces derniers temps...
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MessageSujet: Re: Every sweet has its sour {P.V }   Every sweet has its sour   {P.V } I_icon_minitime

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