Kirsten Sweik - Dans ma tête je crois qu'il pleut... (Terminus )

prénom(s). Kirsten Theresa nom(s). Sweik âge. 54 ans en réalité, mais n’en parait que 22. date et lieu de naissance. Un 13 décembre 1954, Nouvelle Orléans. race. Lycanthrope métier. Psychologue mais actuellement à la recherche d’un poste

prénom ou pseudo. Angélinaaaa.
pays et région. France, Bretagne je dirais même.
âge. 19 ans
célébrité sur l'avatar. Hanna Beth
poste vacant.Non
fréquence de passage. 5/7 Assurés
commentaire personnel.

le roleplay.
c'est ici enfin le moment de vérité. à travers plusieurs écrits de votre choix, vous devez nous permettre de cerner votre personnage, de voir ou seulement d'entrevoir les évènements de sa vie et sa personnalité. Ces écrits sont de nature et de quantité libres, ce peut être par exemple un journal intime, des lettres, des dialogues, des récits comme des roleplays. Nous vous laissons une grande liberté dans cette partie mais elle doit être soignée et cohérente afin de préparer une base solide pour le jeu. 1000 mots.


15 Mars 1999

Je n’ai jamais supporté ce foutu pays. Cette foutue ville. Cette vie… Je n’aurais jamais du revenir chez moi. Ou ne jamais quitter ma ville natale. Si j’en suis là c’est à cause de moi et cette envie de voir le monde. La Nouvelle Orléans... Tout est de ma faute, de sa faute. L’amour, quelle connerie. Si j’avais su.
Toujours suivre le temps. Quand est-ce que je vais mourir? J’en sais rien. Combien de temps tout cela durera-t-il ? Le principal c’est que personne ne sait.
Je sens qu’un changement se prépare, je ne saurais décrire lequel. Instinct féminin, et de bête. J’espère juste que je ne serais pas aux premières loges… […]

Ce matin, je suis sûre d’en avoir vu un. J’ai bien vu son regard. Il était comme moi je le sais. Pourtant j’ai bien été incapable de le regarder plus longtemps. Les miens… Je n’arrive pas à m’y faire. Comment pourrais je supporter ça plus longtemps? Je n’en ai aucune idée. De moi ou de mes patients je ne sais même pas qui est le pire… La seule chose que je sais c’est que je ne dois pas faiblir. On a besoin de moi.

« Elle est arrivé parmis nous il y a maintenant un an. Au début je n’ai pas cru qu’elle avait l’âge de travailler, toute petite et toute frêle, elle fait vraiment très jeune. C’est une fille très spéciale, très discrète, elle ne parle que très peu. Le genre de personne à vouloir passer inaperçue. On ne peut pas dire qu’elle s’est fait beaucoup de collègue mais je crois bien que ça ne l’interesse pas. Elle travaille, très bien d’ailleurs, nous sommes assez fière d’elle. C’est le genre de personne avec qui on se sent en sécurité pour raconter ses problèmes, ses inquiétudes… Enfin je suppose. Après je n’ai jamais assisté à une de ses séances, je ne sais pas comment elle procède. De toute façon, ce qui nous interesse nous, ce sont les résultats. »
J.K Directeur de l’hopital.

20 avril 1999

Toujours les mêmes inquiétudes. Le temps passe et je sens que quelque chose va arriver. Peut être pas tout de suite, peut être plus tard, seulement je n’arrive pas à savoir de quoi il s’agit… J’ai l’impression que tout tourne autour de ce changement à venir. Aujourd’hui au cabinet, une femme d’une quarantaine d’années est venu, pour rien. Elle allait très bien. Je l’ai tout de suite vu qu’elle n’était pas là pour les choses habituelles. J’ai tout de suite vu ce regard si familier…
Elle s’est assise et m’a longtemps regardé, j’avais même l’impression que les rôles étaient inversés. Un long silence s’est installé et j’ai senti cette odeur que je n’oublierai plus jamais. Ce n’était pas la première fois que je sentais cela, mais je crois que je n’ai jamais voulu ouvrir les yeux sur ce que signifiait cette senteur, Ô combien agréable. Toujours est il qu’elle a vu, elle aussi.



-Vous n’avez pas à avoir honte de ce que vous êtes. Vous devez être fière, très fiere. C’est une chance. Je sais que l’on ne se connait pas et que vous vous demandez surrement de quel droit je viens vous parler, mais je suis comme vous, ne voyez vous pas?
- Je ne vois pas de quoi vous parlez.
- Vous avez l’air jeune et tout cela ne doit être que récent. Apprenez à vivre avec en silence. Nous ne sommes pas comme eux.



Le temps passait et Kirsten s’interrogeait toujours sur son devenir. Depuis la visite de cette femme, lycan elle aussi, elle était beaucoup plus attentive aux gens qu’elle côtoyait, tellement peur qu’on sache. Ses transformations influaient directement sur son travail. L’état bête ne durait que trois jours, mais les trois autres jours avant et après transformation étaient sans doute les plus insupportables pour elle. Elle ne se souvenait que de très peu de chose, mais elle se moquait pas mal de ce qu’elle pouvait faire. Du progrès, il y en avait, car au tout début l’idée de tuer quelqu’un l’affolait. A présent elle a compris qu’elle n’a pas le choix et que peut être que la mystérieuse femme avait raison: Il faut vivre avec.
Pourtant, rien ne semblait changer dans sa vie de petite psychologue. Les gens continuaient de venir se plaindre et plus aucune personne ne lui fit une remarque sur ce qu’elle était. Son impression que quelque chose allait se produire s’envolait en même temps que les jours. Au final, la vie avait toujours la même saveur. Saveur de peur, de doute. Les pleines lunes s’enchainaient, énorme fatigue, et ça repartait. Rien ne semblait vouloir troubler ce rituel. Enfin presque.


17 Juillet 2006

Je ne comprends plus. Dans quel monde je suis? Ces vampires qui passent de l’ombre à la lumière et se prennent tout à coup pour une espéce importante. Comment peuvent ils se considérer comme ça? Un état qui tente de faire au mieux pour eux, ils ne se cachent même plus… et nous? Non je ne suis pas jalouse, non je n’aimerais pas que ma race soit aussi médiatisée et connue, c’est impossible que ça n’apporte que du bon… Mais quand même… Au lieu de ça, je reste là à regarder ces êtres qui me répugnent autant qu’ils me fascinent. Jamais je n’aimerais être comme eux, je suis une lycan. Une bête, créature nocturne. Je vis avec, je suis fière de ce que je suis… Pourquoi j’y crois pas? Je n’arrive toujours pas à supporter ce qu’il m’arrive, pourquoi je me sens si mal? Je n’ai pas le droit d’être comme ça, je fais partie des prédateurs moi aussi. Mais je n’y arrive pas. J’ai tellement besoin d’aide. Pourquoi ne m’a-t-il pas aidé quand il a su qu’il m’avait transformé? Il est parti, comme tout le reste. Condamnée à l’exil et au silence. Alors que ces vampires…
Ils ont toujours été comme ça, très fiers de leur petite personne. Toujours à se sentir mieux, c’est forcé. Des suceurs de sang qui aimeraient cohabiter avec des humains… Comme si les loups dormaient dans les bergeries… Et ils trouvent ça étonnant que ça ne passe pas partout. Idiots. Je les hais. Je les hais. Sont-ils objectivement mieux que nous? Non. Impossible. Je préfère mille fois rester dans les créatures de l’ombre…


Malgré sa nouvelle aversion pour la race qu‘elle appelait désormais « Race dominante » , Kirsten s’isola encore plus. L’idée qu’il puisse y avoir ces êtres partout l’effrayait au moins autant que ça ne l’agaçait. Aussi, son travail la pesait. Voir tous les jours des personnes qui demandaient de l’aide, qui racontaient leurs soucis et surtout qui pouvaient être des vampires la rendait malade. Elle ne se sentait pas apte à pouvoir les aider. C’était une trahison, elle n’avait rien avoir avec ça. Rien à voir avec eux. Peut être qu’elle n’arrivait toujours pas à assimiler qu’elle avait une race et une appartenance, mais l’idée d’avoir des créatures comme elle, quelque part, la rassurait. Elle ne sera jamais quelqu’un de solidaire. Avec eux comme avec n’importe qui d’autre. La seule personne à avoir reçu ses faveurs était un homme, elle aurait tout fait pour lui. C’est d’ailleurs celui ci qui, peut être involontairement, l’a mordu. Evidemment elle ne parle jamais de cet épisode car à partir de là beaucoup trop de chose ont changées…

Quelques mois après la révélation au monde des vampires, elle décida de quitter son travail, passant ses journées cloitrée chez elle. A vrai dire, la paranoïa la guettait. Réapprendre à sortir sans voir le mal partout, réapprendre à faire confiance, c’est très difficile. Surtout pour quelqu’un qui n’a jamais vraiment pu le faire. A trop chercher à vouloir soigner les gens on en oublie presque sa propre personne.


15 Juin 2009

Ca empire de jour en jour. La vie extérieure, même moi. Je ne sais plus quoi faire. Je ne me souviens même plus de ma dernière transformation, si je continue comme ça je n’arriverai jamais à maitriser mon état second. Je dois refaire des efforts, essayer d’oublier dans quel monde je suis. Les vampires et leurs affaires ne doivent en aucun cas m’empêcher de vivre. Je vais devoir… Vivre avec eux. Sans rien dire. J’y arriverai. C’est sûr.
Peut être qu’un jour je le retrouverai. Oui je l’aime toujours. Il faut en finir avec cette page sombre, il faut en finir.
La prochaine pleine lune marquera le changement, je le sais.