EVY • en cours

prénom(s). Evelyn, Isabelle, Nephtys.
nom(s). Mills.
âge. 27 ans.
date et lieu de naissance. Née le 09.06.1982 à Londres.
race. Humaine
métier. Conservatrice dans un musée (apprentie)

prénom ou pseudo. Soft Hemingway ou Softy pour les intimes (a)
pays et région. France - 40
âge. 16 années
célébrité sur l'avatar. Erica Durance
poste vacant. non =D
fréquence de passage. ( 5/7 )
commentaire personnel. Une bouteille de A positif serveur...
superbe forum

première étape ♦ kiss kiss bang bang

Evy descendit de son véhicule, son sac à la main. Elle regarda la structure imposante du bâtiment dans lequel elle allait entrer. Un grand musée, tout aussi impressionnant et 'intimidant' que son gérant. La jeune femme souffla à nouveau, et s'avança d'un pas sûr et motivé vers l'entrée.

* tu vas te ramasser ma belle… mais non ta gueule, tu vas y arriver, tu l’auras ce poste bordel…*

Evy se présenta en tailleur séré noire devant une grande porte faîte de marbre, une allure fière, elle se sentait rassurée en se voyant dans les reflets des vitrines du musée. Elle expira et inspira longuement avant de se concentrer mentalement sur ce qu’elle allait dire. Qui aurait cru qu’elle finirait par trouver sa voie ? Elle est passée par toutes les envies, tous les métiers, mais celui là est sa motivation. Vous êtes curieux hein ? Notre jolie brune postule pour un emploi dans un grand musée à la Nouvelle Orléans. Cet emploi la motive, et puis, en attendant de ‘partir’, elle souhaite continuer dans la voix de l’histoire. Parce que oui, notre jolie brune souhaite aller sur le terrain. Après 8 années d’études en archéologie c’est normal non ? La jeune femme se reprise en main et se rappela son futur discours. Elle n’avait aucune raison de douter, après tout, elle s’en était toujours bien tirée et avait été l’une des meilleures élèves de sa promotion, en avance d’une année sur les autres. Ce qui lui valu d’ailleurs de nombreuses recommandations pour ce poste.

Sa main heurta trois fois la grande et épaisse porte. Une voix forte et grave lui demanda d’entrer et de ne pas rester planter comme une godiche devant l’entrée.

* ça commence bien ! *

Elle entra et afficha sur son visage un sourire légèrement forcé avant d’apercevoir son futur employeur. Un homme, bossu mais grand, mince. Ses traits étaient froid et son visage frappé par le temps. Il n’avait presque plus un cheveu sur le caillou. Monsieur Harry Norriwills. Presque soixante-dix ans, mais toujours aussi grande gueule et autoritaire. Ses professeurs lui en avaient souvent parlés, et aussi mise en garde. Mais il faut rendre ce qui est à César, il avait beau être froid et mesquin, cet homme était un homme respectable et fiable. Et c’est ce qui compte avant tout. Evy se plaça devant le bureau.

« Monsieur Norriwills, je me présente, Evelyn Mills. Je suis là pour…»

« Oui ça va, ça va, je sais qui vous êtes mademoiselle Mills. Ce n’est pas la peine d’en faire des tonnes. Je vais être direct. Si vous ne comptez pas vous investir à deux cent pour cent dans ce travail, tourner les talons et repartez vivre dans votre petite bulle. Ici nous exigeons de la motivation, des compétences et de l’assurance… Êtes-vous sûre de posséder ses qualités nécessaires ? Où êtes-vous juste là pour me faire perdre mon temps ? »

Evy le regarda et laissa apparaître sur son visage un sourire. Il était exactement comme on le lui avait décrit, en plus mesquin encore, direct et méprisant. Mais allez savoir, elle est un peu atteinte sur les bords, cela ne pourra lui faire que le plus grand bien. Avant même qu’elle ne puisse répondre à son petit monologue, il reprit la parole.

« D’après ce que j’ai pu lire à votre sujet mademoiselle, il ne devrait pas y avoir de problème. Par conséquent je vous demanderai de me citer trois grandes reines antiques. De n’importe quel pays, continent, civilisations et j’en passe. Ce n’est pas une question piège, simplement un test. »

Evy arqua un sourcil avant de réfléchir. La question ne se posait pas pendant des lustres, mais elle pensait qu’il y avait anguille sous roche. Après quelques secondes son choix se porta sur ses trois reines favorites, assez connues, c’est vrai, mais l’une d’elle étant à l’origine de son troisième prénom, elle se devait de le dire fièrement à son futur employeur.

« Il y a la Reine Macédonienne Olympias, descendante d’Achille et mère d’Alexandre et de Cléopâtre de Macédoine. Et deux reines d’Egypte, Hatchepsout, femme de Thoutmosis II, et la Reine Egyptienne d’origine Grecques Cléopâtre VII. Cela me semble… »

« Vous avez fini ? Je vous est demandé leur nom, par leur extrait de naissance… Quoi qu’il en soit, je dois avouer que vos professeurs ont eu raison de vous envoyer ici, et j’espère ne pas regretter mon choix. Venez ici Lundi matin à dix heures, nous aviserons à ce moment là. Sur ce bonne journée j’ai a faire. »

Elle le vu sourire pour la première fois depuis ses cinq longues dernières minutes. Une heure de route pour entendre ça. Une heure pour voir un vieil homme peu aimable et étrange lui donner le poste qu’elle voulait, sans même prendre le temps de voir si elle n’avait pas des failles, bien plus importantes et gênantes concernant l’histoire. Evy n’allait pas retourner à la charge. Elle tourna les talons, sourit et poussa la lourde porte en marbre avant de s’engager dans le long couloir du musée…

deuxième étape ♦ as one tale ends

« Tu vas démarrer oui !!! »

Evy tourna la clé de contact une première fois, puis une deuxième… et ainsi de suite pendant environ deux bonnes minutes. Mais impossible de faire démarrer son bolide. La jeune femme plaqua son front contre le volant en soupirant. Quelques secondes après, elle ferma sa portière et verrouilla les portes, prenant son téléphone pour appeler un dépanneur. Un réflexe qu’elle avait adopté depuis maintenant trois ans, depuis l’explosion du phénomène des vampires… Elle ne le faisait pas avant, ou alors que la nuit, mais il est vrai que l’annonce de l’existence des vampires avait provoqué en elle un certain choque. Au départ elle doit bien avouer qu’elle n’y avait pas cru. C’est vrai, ce genre de choses, de légendes, ne faisaient pas partie de la vie réelle. Cela ne faisait pas partie du quotidien des humains.

Alors il est bien évident qu’elle n’y cru d’abord pas. Septique et méfiante vis-à-vis des autres, Evy demandait à voir. C’était bien entendu ironique, mais elle ne voulait pas croire à l’aveuglette les annonces des médias sans en avoir la preuve. Son vœu fut exaucé en février 2007.


Flash spécial de vingt heures a écrit:
Un tragique accident s’est produit hier soir, dans un parc très fréquenté du centre ville de Paris. Une jeune femme, âgée de 25 ans a été retrouvée morte, atrocement mutilée et vidée de son sang. Les témoins disent ne rien avoir vu, ni entendu. Pour le moment les autorités ne peuvent pas se prononcer, mais nous espérons tous que cela n’a aucun rapport avec la récente découverte de l’existence des vampires dans notre monde.

Evelyn se trouvait elle aussi à Paris, elle aussi dans le parc au moment du meurtre de son amie. Mais comme toute bonne enquête, la sécurité civile est la chose la plus importante. C’est pourquoi elle fut plus ou moins contrainte de mentir. En effet, Evy ne savait pas réellement ce qu’elle avait vu, s’il s’agissait d’un psychopathe, ou d’un vampire… Alors elle suivit les conseils des inspecteurs, se tut et rentra chez elle par le vol du lendemain, complètement perdue. Elle avait gardé le silence pour ne pas ‘alarmer’ l’opinion publique, pour ne pas lancer de fausses rumeurs, pour ne pas briser les efforts des politiciens à ce sujet… bref, il fallait qu’elle la boucle. Evy ne comprit que trop tard que de toute façon, cela n’aurait servit à rien. Peu de temps après, les civils comprirent que les vampires n’abandonneraient pas leurs parties de chasses, et les humains la méfiance envers eux. Ils ne pouvaient pas s’entendre pour la plupart. Les humains sont beaucoup trop méfiants pour faire confiance, et les vampires ont ça dans le sang depuis des siècles. On ne change pas des espèces en trois ans, ni même en un siècle.

Evy revint à elle quelques minutes plus tard, sortant de ses souvenirs, oubliant peu à peu le visage de son amie, la terrible nuit qu’elle avait vécue. Elle avait mis plus d’un an à s’en remettre complètement, se croyant coupable. Aujourd’hui, le corps de Dakota avait été rapatrié ici, à la Nouvelle-Orléans. Et chaque semaine la jeune femme allait y déposer des fleurs, lui rendre visites. Et aujourd’hui, sous une pluie digne du déluge, sa voiture tomba en panne, devant l’entrée de ce cimetière, refusant de démarrer et laissant Evy seule sur son fauteuil, toute trempée.

troisième étape ♦ sin city

Le soleil se lève sur l’Amérique. Il est sept heures dix-huit lorsqu’Evelyn ouvre ses yeux, et s’enroule dans la couette fraiche de son lit. Après cinq bonnes minutes à maudire Morphée, la jeune femme décida de se concocter un petit déjeuner au lit. Elle se leva, boxer et débardeur pour aller allumer sa télévision. Elle mit la première chaine venue, à savoir les informations matinales. Elle monta le son avant de se diriger vers la cuisine. La jeune femme se fit griller du pain en secouant la tête au son de la publicité pour le nouvel aspirateur de Phillips. La musique lui faisait cet effet à chaque fois, non pas qu’elle aimait, mais elle trouvait cela assez ridicule pour secouer la tête comme une poule pendant les 15 secondes de présentation. Après avoir fait griller son pain, préparé son café et sortit sa boite de petits gâteaux au chocolat, Evy se dirigea, munit d’un plateau vers son lit, en bataille. Elle reprit sa place initiale en montant à nouveau le son. Ce genre de moment était les moments favoris de la jeune femme. As de travail au musée, pas d’horreurs à l’extérieur, le pied. Sa tête était envahie par des tonnes de souvenirs, des petits mots par ci et par là, des petites notes qu’elle se faisait à elle-même, des projets. Le matin lui était exclusivement privé, elle voulait garder ce petit moment d’intimité pour elle seule.