Sookie A. Stackhouse, l'humaine à vampires [Finished]

prénom(s). Sookie. C'est un prénom relativement bizarre, je vous l'accorde. Et pas très courant. Mais, après tout... Même moi, je suis bizarre... A croire que je me suis accordée à mon prénom. Mais au moins, il a un gros avantage pour moi. Quand on parle de moi, quand on pense à moi, je sais qu'il ne peut pas y avoir d'erreur possible. C'est bel et bien à moi que l'on s'adresse; Impossible de s'y tromper. Adèle est mon deuxième prénom. C'était aussi celui de ma grand-mère. C'était, car elle est morte aujourd'hui. Ce prénom me rattache encore un peu plus à elle et à mes souvenirs... nom(s). Stackhouse. C'est un nom de famille ancien. Je ne saurais dire exactement à quand il remonte. Mais j'en suis fière. Je porte le nom de mes ancêtres. Et c'est un honneur... De ce que j'en sais, il remonte au minimum à la fondation de de Bon Temps.. C'est vous dire (ndrl: petit rire) âge. A la date d'aujourd'hui, je suis âgée de 25 printemps. Le quart de siècle, l'aube de ma vie, le bel âge... date et lieu de naissance. Je suis née dans un hôpital de La Nouvelle Orleans, le 1er juillet 1983. Je vais bientôt avoir 26 ans, oui oui... Je suis une Louisianne pure souche. C'est impossible de le nier. Et comme j'aime mon chez moi, ça me convient parfaitement race. Je suis une humaine. Enfin... Une humaine un peu spéciale, je dois bien l'admettre. Certains considèrent même que je suis un monstre. Moi aussi, parfois, je le reconnais. Je me demande, d'ailleurs, dans quelle mesure ils ont raison sur ce point... métier.Je suis serveuse Chez Merlotte Et j'en suis fière. Certes, on pourrait se dire que je manque d'éducation. Que je suis une feignasse. Mais c'est mal me connaître. Et, dans le fond, les gens m'évitent. Mais j'aime mon boulot. Et je n'en changerais pour rien au monde. Même si les vampires profitent un peu de mon don. Oui... (ndrl: soupir) Je leur rends parfois des services. Même si ça n'est pas forcément pour mon bien... Je suis trop gentille, je crois...

apparence physique. Lorsqu'on me regarde, je crois que l'on voit avant tout une jolie poupée. C'est, du moins, ce que je peux lire dans les esprits des gens qui m'observe lorsque je ne suis pas assez vigilente pour dresser ce que j'appelle un mur protecteur dans ma tête. Vous voyez à quoi ressemblent les poupées Barbies? Avec une poitrine, une taille finie, des hanches marquées? Un buste en forme de 8 ou de sablier, au choix, en gros... Et bien c'est tout à fait moi, ça. Personnellement, je ne me trouve pas spécialement canon. Je veux dire... Il y a mieux, bien mieux que moi, hein... Faut pas se leurrer. Mais je suis plutôt passable. J'ai la peau bronzée, il faut dire aussi que j'adore prendre des bains de soleil. Le premier bain de soleil de l'année est quelque chose de sacré, pour moi. Dès que je peux, un bon livre, un bikini qui couvre le minimum de surface, la chaise longue, et c'est le farniente au soleil. Et en plein hiver, pour garder le tein hâlé qui me va si bien, je profite même de la cabine d'UV de la boutique de location de dvd... Superficielle? Moi? Si vous le dites...

En même temps, c'est vrai que je suis blonde. Une vraie blonde, attention... Je ne suis pas comme mon amie Harlène qui a une couleur flamboyante, mais artificielle. Mes cheveux arrivent sous mes homoplates. En général, je les attache avec une que de cheval haute, pour qu'ils ne me tombent pas dans les yeux. Je déteste aller chez le coiffeur. Pour être précise, je n'y susi jamais allée. C'est Harlène qui me coupe les pointes lorsqu'ils ont besoin d'un petit coup de frais.

Mes yeux sont noisettes. Il parait qu'ils ont un petit quelque chose de naïf. Mais c'est la libre interprétation des personnes qui me regardent. J'aime bien mes yeux. Ils ne sont pas globuleux, faciles à maquiller, et je me maquille légèrement. Je ne suis pas du genre pot de peinture. Loin de là. Mais un peu d'ombre à paupière, de fond de teint pour l'unifier, de brush pour donner bonne mine et de gloss pour les lèvres. Et voilà ma parrure du jour.

Mes ongles sont plutôt courts. Même si, depuis quelques temps, je fais des efforts pour ne plus les ronger et qu'ils atteignent le bout de mes doigts. Un peu de coquetterie de ma part, je l'avoue sans peine. Mais il est vrai que quand vous avez un beau vampire pour petit ami, et que tous les regards pèsent sur vous, il faut bien vous montrer à la hauteur...

Je m'habille en 38. Parfois 40 même. Ca ne me dérange pas spécialement, mais je n'ai pas la taille mannequin, même si j'ai un physique harmonieux. En tout cas, je sais que j'attire plutôt les regards, et ça me suffit. Même si ça ne va pas plus loin que les regards avec les êtres humains, en tout cas. Car il en est tout autre avec les vampires. A croire que je suis un aimant... L'une des premières choses que m'a demandé Eric Northman, lorsque je l'ai rencontré, c'était si j'étais une vrai blonde. Il voulait même vérifier mes aisselles. En même temps, je ne lui aurais rien laissé voir d'autre... Mais pas de chance pour lui, je suis une adepte de l'épilation. Comme s'il ne pouvait pas se contenter de vérifier à mes sourcils et à mes cils... Mais je divague. Excusez-moi. Revenons-en à nos moutons. Je fais un 38 et 1/2 - 39 en pointure. Pour le reste, j'ai des pieds normaux.

Niveau fringues, je ne dirais pas que je suis à la pointe de la mode. Et pour cause... Je n'ai pas le budget qui va avec. Jeans, petites robes (très courtes) grands décolletés, mais qui restent, malgré tout, dans la limite du raisonnable - il faut avouer que la nature a plutôt été généreuse avec moi et que je suis bien pourvue de ce côté, mais je ne rentrerai pas plus dans les détails -, shorts, l'uniforme de Chez Merlotte. Et, mes Rebocks. C'est mon pêcher mignon, je l'avoue. Mais depuis quelques temps, je soigne également davantage mon côté féminin et je prête plus attention à mes dessous. Il faut dire que jusqu'à l'arrivée de Bill dans ma vie, ma vie amoureuse était digne d'une traversée du désert sans aucune oasis. Mais je crois que ça se voit que je suis épanouie sexuellement, maintenant. Enfin bref. Vous voyez le topos quoi... J'ai aussi une paire de tongs et quelques chaussures à talon, mais je ne suis pas vraiment à l'aise, sur des échasses... Ah... Et j'oubliais un détail important... Je mesure 1m 70 à peu près.

caractère. On dit beaucoup de moi que je suis bizarre. Que je n'ai pas toute ma tête. Que je suis folle. On dit beaucoup de moi que je serais mieux à l'asile. Ou bien que je suis bête parce que je n'ai pas fait d'études supérieures. Parce que mes professeurs étaient coulants avec moi parce que j'avais un joli sourire mais que j'étais simplette. Pourtant, laissez-moi vous dire une chose. Quand vous entendez tout ce que les gens ont dans la tête, c'est très difficile de se concentrer sur autre chose. Alors oui, à l'école, je n'étais pas très bonne, ni très attentive. Mais j'avais des excuses. Et je me rattrapais sur les devoirs maison. J'aurais bien aimé poursuivre de grandes études. D'ailleurs, j'aime beaucoup lire. J'aime bien les auteurs classiques. J'aime bien les Shakespeare, Francis Scott Fitzgerald aussi. Et les auteurs étrangers. Traduits, bien sûr. Car je ne susi pas bilingue. Comme vous le voyez, ce n'est pas parce que je suis blonde que je n'ai rien dans la tête. Les stéréotypes, je n'aime pas ça. C'est le moins qu'on puisse en dire. Ils peuvent d'ailleurs se mettre ma main là où je pense. Oups... Pardon...

Je m'emporte assez facilement, comme vous pouvez le constater. C'est que j'ai mon petit caractère. Je suis foncièrement indépendante. Et je n'aime pas qu'on dirige ma vie. Même si, ces derniers temps, j'ai dû mettre de l'eau dans mon vin, à noter que je ne bois pas, ou très peu, à cause de l'arrivée des vampires dans ma vie. Et de Bill, surtout. Attendez... Imaginez-vous un instant à ma place. J'ai horreur qu'on me dise quoi faire. Qu'on me donne des ordres. Et là dessus, un vampire absolument craquant donne du "Sookie est à moi" à tout bout de champs! Même si c'est pour mon bien, j'ai horreur de ça. Mais j'ai malgré tout la sagesse de ne pas rebondir en présence d'autres vampires lorsque mon vampire me dit ça. Vous voyez un peu comme je suis raisonnable?

Hum... Reprenons, donc. Comme je le disais, je suis foncièrement indépendante. J'ai horreur de devoir quelque chose aux autres. Même à mes amis. Pourtant, parfois, j'aimerais bien qu'on fasse des choses pour moi. Je dois le reconnaître. Mais indépendante je suis, indépendante je reste. Pourtant, cette indépendance et cette solitude qui sont mon quotidien, surtout depuis la mort de Granny me pèsent. J'ai besoin de contacts humains, aussi...

Car oui. Même si je suis télépathe, même si je suis une éponge à pensées, je n'aime pas la solitude. C'est un peu pour ça que j'ai proposé à ma meilleure amie, Tara de venir vivre avec moi. Pas que pour ça, je fait. Puisqu'elle a, elle-aussi, ses soucis. Mais nous nous sommes toujours bien entendues, malgré des petites prises de bec, parfois...

Je suis une personne simple, qui prend la vie du bon côté, comme elle vient. Je suis d'un naturel optimiste. Certains diraient que je suis naïve. Peut-être un peu. J'ai tendance à voir le bon côté des gens sans me méfier. Comme pour Bill la toute première fois que je l'ai vu. Je suis restée scotchée par le fait de ne pas entendre ses pensées. Et, alors même qu'il était en état de faiblesse et pouvait me sucer le sang pour reprendre ses forces, je ne me suis pas méfiée. Oui. Je crois qu'on peut dire que je suis naïve par moment. Mais ce n'est pas ma faute, aussi... Pour moi, on ne peut être foncièrement méchant.

En parlant de sauver la vie de Bill... Je dois avouer qu'il me trouve courageuse aussi, quoiqu'un brin téméraire. Suicidaire? Non... Jamais je ne voudrais mettre fin à mes jours. Je tiens bien trop à la vie pour ça. Je vous le disais, je croque la vie à pleines dents. Comme elle vient.

Je suis curieuse, également. Et, même si je n'aime pas mon handicap, mon don - comme l'appelle Bill -, cela ne m'empêche pas, parfois, d'aller piocher dans la tête des gens ce qu'ils pensent. C'est ce qui m'a sauvé la vie avec René, d'ailleurs...

Mais je suis aussi une personne méticuleuse et organisée. Je peux passer des heures à faire le ménage. Ca me détend... Par contre, le jardinage, ce n'est clairement pas trop mon truc. Mais il faut bien, quand on a une grande maison... Econome, je fais attention à toutes mes dépenses. Il faut dire qu'une maison à entretenir, surtout ancienne, ça coute cher...

particularités.Je ne suis pas quelqu'un de normal. Tous ceux qui me cotoyent tous les jours vous le diront. Je leur fais peur. C'est un fait? Pourquoi? Imaginez que ce que vous pensez, ressentez sur le moment peut-être révélé au grand jour... Que vos secrets les plus précieux ne sont plus si secrets que cela... Oh! Certes, je fais attention. Certes, j'essaye au maximum de me couper de l'esprit des personnes qui m'entourent. Mais ce n'est pas toujours très simple...

Certaines personnes sont des emetteurs hors pair. Et cela, tout ce qu'ils pensent est tellement limpide que je ne peux pas ne pas l'entendre. Et puis... Il arrive aussi parfois que je ne sois pas au mieux de ma forme. Et que ma petite gymnastique mentale pour ne pas vous entendre ne puisse tenir en place. Et, dans ces cas là, je suis une véritable éponge.

Dieu bénisse les vampires... Et les métamorphes, aussi... Les premiers? Parce qu'ils n'emettent rien. Strictement, rien. Et c'est reposant. Je crois que c'est pour ça que j'aime tant les vampires, à la base. Parce qu'ils me procurent un apaisement, un repos essentiel. Pour les métamorphes, c'est un peu différent. Puisque je peux savoir comment ils se sentent et, parfois, saisir une ou deux pensées. Mais il faut vraiment qu'ils focalisent dessus, dans ces cas là.

Enfin bref... Vous l'aurez compris, je suis télépathe. Les pensées, parfois, se manifestent sous la forme de mots, ou de couleurs, ou d'images. J'assiste, parfois, par ce biais, à des fantasmes. Comme cette femme qui en avait assez d'écouter son mari bavasser et la critiquer et qui ne rêvait que d'une chose, lui faire exploser sa bouteille de bière sur la tête. J'ai dû y vérifier par trois fois pour m'assurer qu'elle n'en avait rien fait...

Mais je vous entends déjà... Vous dire que c'est cool... Oh que non... loin de là... Ca m'empêche d'ailleurs d'avoir des relations normales avec les hommes. Enfin... Jusqu'à l'arrivée de Bill... Imaginez-vous, entendre les pensées de votre rencard du jour: "Elle a un beau corps... Je me demande si c'est pareil quand on enlève les vêtements...", "C'est le genre de femme avec qui je pourrais passer ma vie. Elle est gentille. Et ça m'éviterait de fantasmer sur Matt Damon, ou Jake Gyllenhaal... Mmmmmh... Jake...", "Hey... poupée... Tu voudrais pas plutôt te taire et me faire profiter de ta dextérité pour..."

Enfin bref. Vous voyez le genre... Ce n'est pas tout à fait le genre de chose que j'aime vivre. Et pourtant, c'est mon lot quotidien. Et c'est à cause de ça que je suis arrivée jusque là, seule. A être considérée comme un monstre.

D'ailleurs, j'allais oublier un petit détail important... L'hypnose, ou charme vampirique n'agit pas sur moi... C'est à la fois un avantage et un inconvénient. Puisque parfois, j'aimerais bien pouvoir oublier certains détails...

histoire.
Journal intime d'Adèle Hale Stackhouse, 1992
Les parents de Jason et Sookie viennent de décéder. Pauvres enfants... Ils sont ma chair, ils sont mon sang. Comme feront-ils pour vivre normalement, après cette terrible tragédie? Hier, leurs parents venaient les déposer chez nous pour une nuit. Ils devaient aller au restaurant et au théâtre. Mais ils n'y sont jamais parvenus. Une crue violente les a emportés. Du moins, ce n'était qu'une crue, je l'espère. Mais il m'a promis. Que rien ne serait su. Que jamais personne ne viendrait les ennuyer.

Et je l'espère, qu'ils ne sauront jamais. Surtout ma petite Sookie... Elle a déjà trop souffert. Elle souffre trop d'être télépathe. Si elle savait qu'ils n'étaient pas seulement humains, tous les deux... Moi je sais. Je suis la gardienne de ce lourd secret. Et, jamais, je ne le leur révèlerai, qu'ils ne sont pas comme moi, et que celui qu'ils appellent Grand-Pa n'est pas leur véritable Grand-Père et le véritable, Fintän est en fait une demi-fée... Il ne doivent pas savoir. Jamais...

J'ai tellement honte de ce que j'ai fait... Mais mon tendre époux ne pouvait me donner d'enfant. Il a pourtant toujours cru que Linda et son frère étaient les siens. Toute sa vie, il devra ignorer la vérité. C'est mieux comme ça. C'était un bon père, c'est un bon grand-père...

Quelques jours avant sa mort, Adèle Hale Stackhouse brûlait le journal dans sa cheminée. Bill venant d'apparaître dans la vie de sa petite fille, elle ne voulait prendre aucun risque...

Mon nom est Sookie A. Stackhouse. Je suis sûre et certaine que vous avez déjà entendu parler de moi. Mais si! La fille bizarre! La folle! Celle qui lit dans les pensées! La plupart des gens n'y croient pas, à ce don. Et ceux qui y croient me détestent, quand ils n'ont pas peur de moi. Voire même les deux à la fois. Souvent, les deux à la fois, d'ailleurs. Hormis quelques privilégiés. Enfin... C'est plutôt moi, la privilégiée. Car je peux compter sur ma famille, enfin, ce qu'il en reste, et sur mes amis. Tara et Sam. Oui... Sam... Mon patron. Quant à ce qu'il reste de ma famille? Mon frère. Je n'ai plus aucun contact, ou presque, avec les autres. Ma tante Linda est morte, quant à ma cousine Hadley, je ne sais pas trop. Et Oncle Bartnett? Il est mort aussi. Et c'est une bonne chose... Pourquoi cela? Attendez... Je vais tout vous raconter. Et ce, depuis le début. Vous allez voir. J'avais une vie simple, et banale avant l'arrivée de Bill. Mais ce n'est plus pareil aujourd'hui. Quant à être un bien ou un mal, je vous avouerais que je suis mitigée...

Chapitre 1 _ Innocence gâchée
Déjà, ce qu'il vous faut savoir sur moi, c'est que ma famille, bien qu'aimante, a toujours été assez spéciale. Ma mère, par exemple, était littéralement fascinée par notre père. Au point qu'elle nous oubliait parfois, mon frère et moi. Mon frère, Jason, a deux ans de plus que moi.

Jeunes, nous nous disputions, parfois. Comme tous les enfants. Mais la disparition de nos parents, quand j'avais 8 ans et lui 10 nous a beaucoup rapprochés, un temps, du moins. Mais je vais plus vite que la musique...

Mes parents était heureux d'avoir enfin une petite fille, je crois. Du moins, c'est ce que Gran me disait au sujet de mon père. Je sais que elle, en tout cas, elle était aux anges. Bien qu'elle ait eu une fille, Linda, celle-ci avait depuis longtemps coupé les ponts. Une dispute à je ne sais quel sujet. J'avais ainsi une cousine, un peu plus âgée que moi, Hadley. Mais j'étais trop jeune, encore, pour m'en rendre compte.

Quoiqu'il en soit, je ne sais pas à quel âge j'ai commencé à entendre des voix dans ma tête. Mais d'aussi loin que je me souvienne, ça a toujours fait partie de moi. D'ailleurs, quand j'ai commencé à parler, Gran m'a dit que je répétais des pensées que j'avais entendues. Des mots, principalement, comme ces gros mots que les adultes s'interdisent de dire devant les enfants. Cela les faisait, d'ailleurs, rougir de honte.

Mais j'ai toujours fait peur à mes parents. A ma mère, surtout. Parce que je pouvais tout savoir. Tout entendre. Comme lorsqu'ils ont eu des problèmes d'argent et que je l'ai dit tout haut... Et que Papa m'a demandé comment j'étais au courant...

"C'est Maman qui m'a dit..."
"Je te jure, mon chéri, que je ne lui ai jamais parlé de ça..."

Jusque là, je crois qu'ils ne me croyaient pas vraiment. Mais, après, ma mère a vraiment commencé à avoir peur. Alors j'ai eu droit de consulter plein de monde. Des médecins, des psychanalystes, des psychiatres... Et ça a commencé à être dur à l'école pour moi. J'entendais sans cesse ce que pensaient les autres. Je ne pouvais pas me concentrer. Mais si ça n'avait été que cela, encore... Je crois que cela aurait été. Heureusement, à l'école, j'avais Tara. On est amies d'enfance, elle et moi. Je l'ai toujours connue. C'est ma meilleure amie. Sans elle, je ne sais pas ce que je serais devenue. Elle m'a soutenue autant que je l'ai soutenue, moi. On était comme deux soeurs.

Mais la vie a basculé. Papa et Maman ne voulaient pas me laisser sous la surveillance de Jason. Pour eux, nous n'étions pas assez grands pour nous garder tous seuls. Pourtant, s'ils avaient accepté que Jason joue les hommes de la maison ce soir-là, ils ne seraient jamais morts. La tragédie n'aurait jamais eu lieu. Mais non... Il a fallu qu'ils nous amènent chez Gran... J'entends encore frapper à la porte, ce soir là...

TOC... TOC... TOC...

Gran était allée ouvrir, moi dans ses jupes, me cramponnant à elle comme pour l'empêcher d'ouvrir. Car j'avais entendu les pensées de l'homme à travers la porte. Car je savais ce qu'il allait dire, même si je ne voulais pas y croire. Alors je me cramponnais à Gran en pleurant pour l'empêcher d'ouvrir, sous le regard moqueur de mon frère.

"Bonsoir, Messieurs. Que puis-je pour vous?"
"Madame Stackhouse? Adèle Stackhouse?"
"Oui... C'est moi. Que puis-je pour vous?"
"Pouvons-nous entrer un instant?"
"Mais bien sûr."

Et Gran s'était effacée, tenant la porte ouverte pour permettre aux deux agents de police d'entrer dans la maison. Je continuais de pleurer, sans plus pouvoir m'arrêter. A tel point que Granny avait fini par appeler Jason pour qu'il m'emmène dans la chambre pendant qu'elle parlait à ces deux messieurs de la police du comté. C'était ses propres mots. Aujourd'hui encore, je m'en souviens comme si c'était hier.

Et mon frère m'avait emmené, hors de la pièce. Mais nous n'étions pas allés bien loin. Curieux de savoir la cause de mes larmes, alors que mon regard était posé fixement sur l'un des deux hommes, il s'était arrêté sitôt la porte passée et nous étions restés là, l'oreille collée contre le bois.

"Madame Stackhouse", avait commencé le plus âgé des deux. "Nous sommes désolés."
"Désolés de quoi?"
"Votre fils. Et votre belle-fille. Leur voiture a été emportée par le courant alors qu'ils traversaient le pont. La crue a été soudaine."
"Comment vont-ils?"

A travers la porte, nous avions pu entendre la voix de Granny se serrer. Mais c'en était trop pour moi. D'autant que je savais qu'ils étaient morts. Je le voyais dans l'esprit des deux hommes. Ca tournait en boucle dans leurs têtes. Alors je suis partie en courant jusqu'à ma chambre tandis que Jason restait là, à écouter. Me jetant sur mon lit, j'ai pleuré tout mon saoul pendant de longues minutes, sans plus pouvoir m'arrêter. Ce ne fut qu'en sentant la main de ma grand-mère sur ma tête, me caressant les cheveux que j'ai pu me calmer.

"Je suis désolée, ma chérie... Je suis désolée..."

Chapitre 2 _ Bonheur retrouvé
C'est comme ça que nous sommes passés sous la garde de notre Grand-mère. Oncle Bartnett passait nous voir tous les dimanche. Mais je n'aimais pas, Oncle Bartnett. Il était bizarre, avec moi. J'entendais ses pensées, à lui aussi. Et il me faisait peur. Il voulait, sans cesse, que je vienne sur ses genoux. Et il ne pensait qu'à la douceur de ma peau, qu'au parfum de mes cheveux, et des caresses qu'il voulait me faire. J'étais, littéralement, terrifiée. Mais je ne pouvais pas le lui dire. Je ne voulais pas qu'il me prenne pour un monstre, lui aussi. J'avais honte, mais je ne savais pas quoi faire. Finalement, un jour où sa main était montée là où elle n'aurait jamais dû aller, je suis allée en parler avec Gran.

"Il fait quoi?" avait-elle explosé.

J'étais persuadée qu'elle ne me croyait pas. Au point que j'en avais couvert mes oreilles de mes mains, comme si cela pouvait suffir pour ne pas entendre ce qu'elle pensait. Et je me suis mise à pleurer. Je pleurais beaucoup, à cette époque. Papa et Maman venaient de mourir, nous avions déménagé, Jason et moi, quittant notre petite maison que nous partagions avec nos parents pour celle de Gran et de Grand-pa. A l'école, ils me traitaient tous comme une monstruosité. Tous, sauf Tara. Mais elle aussi, elle avait ses soucis. Avec sa mère qui passait son temps à boire et à la frapper.

Pourtant, Granny me croyait. Elle avait confiance en moi. Elle savait que c'était suffisamment grave, comme accusation, pour que je ne mente pas. Alors, du jour au lendemain, l'oncle Bartnett n'a plus eu droit de citer dans la maison. Et je ne m'en suis pas portée plus mal, bien au contraire. J'ason, par contre, n'a pas compris. Lui, il s'entendait bien avec l'oncle. Il l'aimait bien... Je crois qu'il m'a toujours reproché ce départ de l'oncle de nos vies. Mais je ne regrette pas. Cet effacement m'a permis de me reconstruire petit à petit. De passer outre le choc de la mort de Papa et Maman.

Mais ça n'était pas facile d'avancer, malgré tout... Les séquelles se sont longtemps faites sentir. Mais Tara était là. Souvent. Car chez elle, ça n'allait pas. Sa mère buvait tout le temps, et la frappait, parfois. Alors elle venait chez nous. Nous étions comme deux soeurs, elle et moi. Et elle en pinçait pour mon frère. Dès son plus jeune âge. Ca, je peux vous l'assurer. Foi de télépathe.

Très vite, cependant, j'ai compris qu'il ne fallait pas que je parle de ce que j'entendais dans la tête des autres. Parce que ça les blessait, que je puisse savoir tous leurs secrets. Alors j'ai commencé à me barricader. Ou du moins, à faire semblant dans un premier temps. Quand je le pouvais. Et ça semblait vouloir bien marcher. Enfin... Presque...

Chapitre 3 _ Déboires amoureux
Et l'âge de l'adolescence a fini par arriver. Chaque année, j'avais réussi à passer en classe supérieure, mais de façon limite à chaque fois. Parce que mes devoirs à la maison étaient bons, même si on ne pouvait pas dire la même chose lorsque j'étais en classe. Tous les jours, j'avais de terribles maux de tête. Mais je faisais avec. Ils étaient mon lot quotidien.

L'adolescence, je savais déjà ce que c'était. J'avais eu un aperçu avec mon frère qui, déjà, collectionnait les conquètes. Je dois dire que je ne voyais pas - et ne vois toujours pas - ce que les filles pouvaient - et peuvent encore - lui trouver. D'accord, il était plutôt mignon avec ses yeux bleus et ses cheveux blonds comme les blés bien murs. Et avec son sourire angélique de l'époque. Mais moi qui suis sa soeur et qui savais ce qu'il avait dans la tête, je peux vous assurer qu'il n'était, certes, pas un ange.

En tout cas, si je m'attendais à vivre la même chose, j'ai, très rapidement, été déçue. Et pour cause... Mes rares histoires n'ont jamais dépassé le premier restaurant. Déjà, à cause du traumatisme que m'avait causé mon oncle. Mais, aussi et surtout, parce que j'entendais tout ce que pensaient les autres autour de moi. Du style: "joli petit cul... J'aimerais bien y toucher", ou "je me demande si ses seins sont des vrais, ou si elle rembourre son soutien-gorge"... Et autres joyeusetés de ce genre. Et quand ce n'était pas ça, tout simplement, on refusait de sortir avec moi sous prétexte que j'étais Sookie la folle.

Je n'avais ainsi d'autre choix que de regarder les autres faire des découvertes et attendre mon tour. Et je peux vous assurer un truc... Je me demandais s'il arriverait un jour, mon tour. Après tout, j'étais plutôt mignonne. Les inconnus de passage - trop rares - venaient parfois vers moi, pour me draguer. Mais dès qu'ils entendaient les rumeurs, c'était terminé. Et, même lorsque ce n'était pas le cas, lorsque j'entendais leurs pensées et les critiques qu'ils faisaient sur moi, je partais en courant, en larmes pour rentrer chez Granny.

Pour moi, l'âge ingrat a vraiment été ingrat, même si je n'ai pas eu la peau affublée de milliers de boutons. Heureusement, Tara ne m'a jamais abandonnée. Ni JB, qui était notre ami d'enfance. C'est d'ailleurs lui qui m'a accompagnée au bal de promo de fin d'année. Je dois lui reconnaître ça, au petit JB... Il a toujours été quelqu'un de simple. Il a toujours été gentil avec moi et a toujours eu des gentilles pensées, pour moi. L'écouter penser, c'était... reposant. Oui, c'est bien le mot. Reposant. Mais ce n'est jamais allé plus loin entre nous. Peut-être parce qu'il n'avait pas réellement de conversation? Sûrement, même, un peu...

Chapitre 4 _ Une routine bien huilée
Dès qu’il a eu 18 ans, mon frère a quitté la maison de Granny pour reprendre celle de nos parents. Soi-disant parce qu’elle était notre héritage. Mais j’ai des doutes. Du moins, j’ose émettre de sérieuses réserves sur ce point. Si ce n’était à cause de moi, pourquoi aurait-il quitté la maison de Gran ? Grand-pa était malade. Il approchait de la mort. C’était maintenant que Gran avait besoin de nous… Mais peut-être était-ce plus pour pouvoir ramener ses copines du soir plus facilement ? J’espère, du moins que c’est ça, et que ce n’est pas à cause de moi. Comment pourrais-je me regarder en face si c’était de ma faute s’il était parti ?

Nous étions très proches étant jeunes. Surtout à la mort de nos parents, malgré mon handicap. Mais quand il est parti, nous nous sommes éloignés l’un de l’autre. Et il n’était pas là quand j’avais besoin de lui. Il y avait Gran, heureusement… Ma chambre était juste en face de la sienne et de celle de Grand-pa. C’est comme ça que j’ai su quand il est mort. J’étais là pour soutenir Gran. Dès le départ. Jason est arrivé, plus tard. Ce fut dur pour Gran. Pourtant, après l’enterrement, elle a repris le cours de sa vie. Nous montrant, me montrant, comment on pouvait avancer un pas devant l’autre. A l’époque, je terminais le lycée. Et je ne me voyais pas poursuivre des études avec mon handicap. J’étais mal dès qu’il y avait trop de monde autour de moi. Et ce décès me donnait une bonne excuse pour arrêter.

J’ai donc commencé, à 18 ans, à chercher un job. J’ai cumulé les petits boulots, ne restant jamais plus de deux ou trois mois au même endroit. Il faut dire, aussi, que lorsque vous entendez les pensées de votre patron, ce n’est pas terrible pour garder un boulot. Soit parce que le patron peut vous reprocher cette violation de son intimité, soit parce que, au contraire, vous pouvez ne pas aimer ce que vous surprenez dans sa tête. Imaginez-vous entendre que votre patron aimerait bien que vous passiez sous son bureau parce que vous avez une bouche pulpeuse et que… J’en frémis encore.

J’ai eu du mal à trouver ma place. J’ai eu du mal à faire mon trou. Mais lorsque Sam Merlotte est arrivé en ville, j’ai su, immédiatement, que c’était maintenant. Parce que oui, Sam n’est pas du coin. Mais c’est quelqu’un de génial. Au fur et à mesure, il a su gagner mon amitié. Ses pensées ? Je ne veux surtout pas y avoir accès. Surtout pas. Quand bien même il me le proposerait – et il l’a fait, il n’y a pas si longtemps… D’ailleurs, c’était bizarre. Mais je n’en suis pas là, encore…

Dès l’ouverture du bar Chez Merlotte donc, j’ai posé ma candidature. Candidature acceptée tout de suite, d’ailleurs. J’en ai été ravie. J’y ai rencontré Arlène, Charlsie, deux mères de famille. Arlène n’a jamais eu de chance, avec les hommes. Pourtant, c’est une femme bien. C’est une de mes amies les plus proches, avec Tara… J’y ai aussi retrouvé Dawn, qui a eu plusieurs aventures avec mon frère, ainsi que Holly et Danielle. Toutes les deux sont inséparables. Il faut dire, aussi, à leur décharge, que mariées dès la sortie du lycée, elles ont eu des enfants et sont aujourd’hui mères célibataires. En tout cas, elles s’arrangent toujours pour travailler aux mêmes horaires et se lient peu avec nous. Mais bon…

Les cuistots au Merlotte ne font jamais long feu, même s’ils sont plutôt doués. J’en ai vu défiler, pourtant… Et Sam est un bon patron. Mais bon. Quoiqu’il en soit, c’est là que j’ai trouvé ma stabilité. Ca fait, maintenant, 5 ans que j’y suis. Et je m’y sens bien. J’ai appris, petit à petit, à me couper des pensées des gens. A oublier, à passer outre. Et pour rien au monde, je ne quitterais ce boulot. J’y tiens…

Chapitre 5 _ Le début des ennuis
Et puis un jour, tout a changé. Cela faisait maintenant 2 ans que les vampires avaient fait leur coming out. Mais, jusque là, je n’en avais encore jamais rencontré aucun. Juste vu à la télévision dans les shows entre la Confrérie du Soleil et la déléguée des vampires. Mais aucun Chez Merlotte. Jusqu’à ce qu’il arrive. J’ai tout de suite su que c’était un vampire. Ce teint pâle, cette peau opalescente, ce petit rien de rétrograde, et les pattes sur ses joues, montrant s’il en était qu’il n’était pas de notre époque. Les Rattray étaient là aussi ce soir-là. S’il n’y avait eu la présence du vampire, ça aurait pu être un soir comme tous les autres. Mais ça n’en était pas un. Le vampire, mon vampire était là. Je ne saurais trop comment expliquer ce que j’ai ressenti en le voyant pour la première fois. Un mélange de peur, d’excitation, de la chaleur, du froid, tout ça en même temps, et plus encore. Un frisson m’a parcouru l’échine. Pas de peur, mais de… Bonheur ? En plus, il s’était installé dans ma zone ! Un grand sourire sur le visage, je suis allée prendre sa commande. Et vrai, ce sourire… Pas ce sourire commercial que je colle sur mon visage en temps normal. Non non… Un vrai sourire, quoiqu’un rien nerveux.

« Et pour vous ? Ce sera ? »
« Du Tru :blood, s’il vous plait… »
« Oh ! Je suis désolée… On n’en a plus… Mon patron en avait commandé l’année dernière, mais on a dû le jeter car il était périmé… Vous… Vous êtes notre premier… » ai-je achevé sur le ton de la confidence avec un petit rire « Vampire… »
« C’est si évident que ça ? »

Je n’ai pas pu m’empêcher de rire. Mais je me suis rapidement reprise.

« Vous prendrez autre chose ? »
« Un verre de vin, s’il vous plaît. Ca me donnera une excuse pour rester…. »
« Je vous apporte ça tout de suite ! » ai-je répondu avec un grand sourire tout en rougissant.

Et c’est ce que j’ai fait. Mais, rapidement, les Rattray se sont mis à sa table. J’entendais leurs pensées. Ils avaient fait de la prison, je le savais depuis un moment. Mais surtout… Ils étaient des… Saigneurs ? J’ai failli en laisser tomber mon plateau au sol, mais je ne pouvais pas prévenir le vampire ! Je les ai vus sortir, avec lui. Mon sang n’a fait qu’un tour. Discrètement, je leur ai emboîté le pas, en passant par le parking des employés et j’ai fait un autre détour par le pick-up de mon frère. Je savais qu’il risquait de m’engueuler pour avoir déplacé sa chaîne. Mais ça n’était pas le plus important en cet instant. Une vie était en jeu, je le savais, je le sentais. Mais je ne les voyais pas. Je n’ai jamais autant béni mon handicap qu’en cet instant qui m’a permis de trouver les Rats et le vampire. Et de lui sauver la vie. La chaîne que j’avais à la main, je l’ai balancée pour frapper Mack Rattray. Et elle s’est enroulée autour de son cou, se serrant alors que je ne la tenais plus. Mais je n’ai pas eu le temps d’y faire vraiment attention que sa femme a voulu se jeter sur moi. Pourtant, je les ai mis en déroute. Et je l’ai sauvé, lui, le vampire. Je lui ai sauvé la vie… Même si je devais le payer cher le lendemain. J’ai bu son sang pour la première fois. Mais ce n’était, certes, pas la dernière que je buvais du sang de vampire. Il m’a sauvé la vie comme j’avais sauvé la sienne alors que les Rattray, pour se venger, m’avaient tabassée à mort. C’est bien simple, je ne sentais plus mes jambes. Mais il m’a sauvée. Et dès cet instant, j’ai su que je l’aimais, sans avoir, moi, aucun moyen de savoir ce qu’il pensait lui.

Mais… Si tout c’était arrêté là… Ca aurait été tellement simple… Trop, à n’en pas douter. La ville était tranquille, avant son arrivée. Ma vie était banale. Je n’étais qu’un monstre de foire, mais tout se passait bien. J’aurais pu lui en vouloir, mais je n’y parvenais pas. Il y a eu des meurtres. Sauvages… Maudette, d’abord, puis Dawn. Toutes deux étaient des mordues. Alors, j’ai profité de la présence de Bill pour aller dans ce bar, le Fangtasia, pour mener mon enquête. Vous comprenez… Mon frère était accusé de ces meurtres. Alors que je le savais innocent. Ce ne pouvait-être lui.

« Bonsoir Bill Compton… »
« Pam… »
« Puis-je voir votre carte d’identité ? »
« Oh… Oui… Tenez… Ca faisait des années qu’on ne me l’avait plus demandée avant d’entrer dans un bar… » ai-je répondu en riant à la vampire à l’entrée.

Elle n’avait rien de rassurant, pourtant… Elle était belle, elle était charismatique. Elle me faisait peur. Je me suis rapprochée de Bill. Elle m’a rendu ma carte et nous sommes entrés dans l’antre du diable. J’aurais souhaité ne jamais y mettre les pieds. C’était effrayant. Il était effrayant. Autant qu’il était beau et charismatique. Et il nous a convoqués. Nous n’avons eu d’autre choix que d’y aller. De près, il était encore plus impressionnant. Il émanait de lui un tel… Sex-appeal. D’un côté j’avais peur. De l’autre, j’étais fascinée. Ce qui m’a sauvée ? Les pensées d’un homme qui attendait des renforts. Un flic. Lui, Pam, Bill et moi, sommes partis au dernier moment, quand il a enfin cru ce que je lui disais. J’espérais bien ne plus jamais avoir à faire avec lui.

Quelques jours plus tard, c’est Granny, qui a été assassinée… A ma place. Je le sais. Je l’ai toujours su. Parce que je fréquentais Bill à l’époque – ce qui est toujours le cas aujourd’hui. Elle a payé pour moi. Mon frère m’en a voulu, jusqu’à m’accuser d’être la responsable. Mais il n’avait pas besoin de me dire ça, de me frapper pour que je m’en veuille. Mais l’amour s’est fait sa place, malgré ça. Bill a été mon premier. Le seul, l’unique à l’heure qu’il est. Et il a tué le vampire qui volait le Fangtasia et son charismatique propriétaire. Il s’est mis du monde à dos. Notamment les dirigeants des vampires, et lui, Eric Northman… Et il a dû transformer cette pauvre fille, Jessica.

« Un vampire pour un vampire… C’est la règle. C’était ça, où je ne pouvais plus t’approcher. Ou je te livrais à Eric… »

Pour ça aussi, je suis responsable. Mais aucun des deux ne m’en a voulu. J’ai eu de la chance. Quant à moi, contre moi, j’avais la ville entière. Mes amis, qui ne comprenaient pas, mais aussi le meurtrier, qui était après moi : Rene Lenier. Le fiancé de mon amie Arlène. J’ai dû le tuer pour sauver ma peau, alors que Sam le métamorphe a failli y rester pour venir à mon secours. Tout comme Bill, qui est sorti en plein jour pour essayer de venir me sauver. J’ai bien cru qu’il allait y rester… Mais la vie en a voulu autrement, heureusement. En tout cas, nous étions tous dans un sale état à l’arrivée. Et je suis la seule à n’avoir pas de capacités de régénération accélérée, dans tout cela…

L’amour rime-t-il toujours avec problèmes ?

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âge.25 ans bientôt
célébrité sur l'avatar.Anna Paquin
poste vacant.oui
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commentaire personnel.j'espère que le forum va bien redémarrer, et vite voir arriver un bon Eric...