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 Le souper de Noël (Ophélia)

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Jared Wilcott
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MessageSujet: Le souper de Noël (Ophélia)   Le souper de Noël (Ophélia) I_icon_minitimeVen 8 Jan - 8:27

Une nuit pas comme les autres. Elle se présente qu'une fois par année. Pour un vampire, elle est bien banale, mais pour des êtres humains, elle est féérique. Les rues sont décorées lumières multicolores créant une ambiance magique. Des Pères Noël sur le coin des rues quêtant de l'argent pour les plus démunies. Leurs cloches attirent l'attention obligeant les passants à déposer quelques sous.

Cette période de l'année où l'humain se découvre une âme généreuse. Pathétique. Ils doivent planifier une date pour s'ouvrir aux autres. Apprécier la compagnie de leur famille entourée de repas typique pour l'occasion. L'alcool coule à plein nez réservant bien des surprises. Certains se respectent, d'autres pas. Toujours un des membres de la famille, surtout des hommes, qui osent prendre un verre de trop créant la honte dans la demeure. Des jeux qui ne finissent jamais passant par l'échange de cadeaux. Des cadeaux aussi dispendieux les uns des autres et ces enfants qui ne sont jamais contents. Ils recevraient la lune et ils se plaindraient encore. Quel découragement pour les parents qui doivent forcer leur compte en banque pour les combler. Ils mériteraient tous d'être expulsés dans des pays sous-développé pour comprendre la chance qu'ils possèdent. Heureusement, sa poupée ne se comporte pas ainsi.

Ophélia est une magnifique princesse raisonnable. Elle ne demande peu pour être comblée. Bien sûr, Jared acquiesce à ces demandes ne refusant jamais. Pourquoi lui refuser ce qui lui faire sourire ? La nuit de Noël, Jared la fête à sa manière pour sa charmante soeur. D'ailleurs, elle sera très surprise, ce soir.

Il y avait une fête au Fangtasia. Des mortels se sont pointés cherchant des sensations fortes. Jared n'a pas hésité à se présenter de la façon la plus courtoise accompagné d'autres de ses semblables. Une femme sortait du lot. Il l'a aperçu dès le départ. Avec sa délicatesse et son charme, le vampire s'approchait de plus en plus de cette jeune femme en lui offrant divers breuvages des plus saisissants et alcoolisées. Ce petit jeu de séduction rendit la demoiselle fascinée par Jared. Elle savait ce qu'il est et cela ne fit qu'attiser l'effervescence. Ses confrères voyaient que Jared allait passer une agréable soirée. Cette femme croulait dans l'euphorie, le désir de s'asservir d'un vampire.

L'excitation s'afflue. Elle se laissait guider par son homme de la nuit. Quoi de plus exaltant d'entrer dans son antre. Jared à inviter sa conquête dans sa demeure. Le chemin fut ardu par les nombreuses embrassades et délectations que donnaient cette humaine. Jared en profita sans retenu avant d'ouvrir la porte.

Des rires retentissaient le hall. Dès que la porte se ferma, elle bondit sur lui croyant pouvoir enfin combler son désir. Jared ne pu s'empêcher de regarder vers le corridor. Derrière la porte du fond, une jolie poupée attendait son retour. Cessant les baisers :

« Attendez-moi au salon. Prenez un verre, n'hésitez pas. »

D'un coup, Jared marcha dans le corridor. Il ouvrit la porte de la chambre de sa soeur. À sa vue, son sourire se dissipa.

Elle était à genoux, en position de prière. Une position qu'il détestait voir de la part d'Ophélia. Malgré tous ces siècles, elle osait encore prier. Serrant la poignée de la porte ;

« Ophélia ! Cesse ces sottises ! Je t'ai apporté une surprise de choix, ce soir. Un petit cadeau de Noël d'avance. »
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Ophelia L. Wilcott
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MessageSujet: Re: Le souper de Noël (Ophélia)   Le souper de Noël (Ophélia) I_icon_minitimeVen 8 Jan - 10:49


Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle ira son chemin, distraite, et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas.
L’odeur de l’encens qui émanait de la chambre d’enfant était suffocante. Plongée dans une fumée épaisse et parfumée, on eût confondu la pièce avec un sanctuaire. Dans cette pénombre rougeâtre, entouré de petites lampes roses tremblotantes et de l’odeur puissance d’un encens plus musqué qu’on ne l’avait jamais senti, on ne pouvait que rester dans un silence craintif. Pourtant, au loin, on entendait des chuchotis mêlés à des pleurs. Un esprit innocent était concentré sur un crucifix pendu au mur. Il ressentait le besoin désespéré de croire en lui. Durant ce siècle, le désespoir s’était insinué trop profondément en lui, et la facilité avec laquelle il exécutait de ce culte l’exaspérait. Était-ce si simple de parvenir aux portes de Saint Pierre ? Il ne pouvait le croire. Il s’était trop éloigné du chemin que lui avait indiqué l’étoile des Rois. En sa poitrine résidait la certitude qu’on lui en voulait. C’était une douleur indescriptible qui le mettait hors de lui chaque Noël de l‘année. Pauvre petite chose. Manipulée. Transformée. Damnée à jamais.
Le plus terrible dans l’immortalité ? Ne pouvoir ni vivre ni mourir comme on le voudrait. L’éternité est en somme une existence incomplète… Un fardeau. Le prix à payer pour voir s’écouler les années sans en subir les conséquences physiques est indéniablement lourd. On sait où et quand tout commence, cependant on finit par se perdre dans l’obscurité des années. La fin d’un vampire reste toujours à écrire, contrairement à celle des hommes qui semble tracée. Il n’y a pas de limite, il n’y a que des contraintes. Des contraintes à la limite du supportable, des contraintes qui ne conviennent qu’à peu. Surtout pas à Ophelia. Injuste, tout était absolument injuste. Ses yeux resteraient sans revoir l’astre Soleil jusqu’à la fin de sa non-vie. Jamais elle ne pourrait profiter de nouveau des plats qu’on lui préparait comme avant. Il n’y avait plus qu’une nourriture qui la satisfaisait, et elle empestait la mort.
Le silence revint brusquement dans la chambre. Tout n’était plus que doux silence parfumé, lumière tamisée. Elle respirait profondément, prenant le temps d’écouter l’huile des lampes devenir flamme. Elle discernait le lent et imperceptible début de composition de nombreuses fleurs qu’elle avait perlées de ses larmes de sang, mais qui semblait n’être qu’un accent particulier du chant exprimant leur croissance ; elles se nourrissaient de son fluide vital, mais pourtant jaunissaient sur les bords. La danse des flammes autour d’elle ne la fit pas ciller. Elle poursuivit son observation. Petit à petit, les pétales noircissaient, rapetissaient, se fragmentaient et finissaient par se détacher de leurs tiges dans un énième soupir de la jeune fille. « Pourquoi ne pas me pardonner ? Je n’ai jamais abandonné ton culte authentique. Aime-moi comme je t‘aimerai toujours. Tu aimes tant d‘hommes, en quoi la poignée que je t‘ai retiré aurait-elle pu t’offenser ? Tu me laisses toujours sans réponse, ose te montrer ! » Un vent glacial vint lui glacer l’échine, balayant quelques cendres éparpillés autour d’elle, caressant ses petits bras nus. La porte d’entrée s’était ouverte, probablement Jared qui rentrait, pensa-t-elle. Un frisson de plaisir parcourut ses membres, tandis que son visage s’empourpra. Ophelia était couverte de honte. « Je t’en prie, excuse-moi de t’insulter. Tu sais bien que je ne pense rien de mes mauvaises paroles. Je veux simplement que tu me prêtes l’oreille. S’il le faut j’attendrais encore des millénaires. Tu sais bien que je n’ai pas souhaité mon sort. Je n’ai pas eu le choix. Mes intentions étaient honorables, je voulais juste te rejoindre dans la foi. »
Une arrivée rapide la coupa dans sa prière. Tout son cessa d’émaner de sa bouche. « Ophélia ! Cesse ces sottises ! Je t'ai apporté une surprise de choix, ce soir. Un petit cadeau de Noël d'avance. » Sans que sa tête ne se redresse, son regard s’éleva de nouveau vers le crucifix. Sans se retourner, elle dit d’une voix cassée, absente. « Ce temps froid me pèse, et je m’ennuie à l'unique pensée de ton cadeau. Ce n’est pas mon anniversaire, mais le sien. Nous devrions lui faire honneur ne serait-ce qu'en cette nuit. »
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MessageSujet: Re: Le souper de Noël (Ophélia)   Le souper de Noël (Ophélia) I_icon_minitimeDim 10 Jan - 23:01

La magie de Noël...

Elle se dépose sur chaque être humain ravivant la générosité et le partage. Des sourires, des rires, mais surtout la panique. On ne peut s'empêcher de voir ces mortels courir d'un magasin à un autre pour se procurer le jouet dernier crit. Ce n'est plus une fête ; c'est une course. Une course économique. Des cadeaux et des cadeaux oubliant la véritable signification de ce que cette fête représente. Cette fête à un sens. Cependant, on la représente de différentes manières. La plupart, c'est un moment où on donne des cadeaux les plus chers et les plus gros pour combler les tous petits. Par contre, quelques-uns se permettent de voir autrement. Pour Jared, c'était un moment bien spécial. Un moment magique.

Mère était à la cuisine aidant les cuisinières à convoquer la meilleure dinde de la ville. Cette bonne odeur de beurre fondant qu'elle déversait avec la purée de pomme de terre. Il y avait toujours ces bons biscuits sur le coin de la table. Mademoiselle Julie lui en donnait toujours un en cachette. Sous la table, il le dégusta lentement mordant dans ces pépites de chocolat et cette pâte molle. Un goût renversant jusqu'à ce que Mère le surprend sur le fait. Des réunions autour de la table. Père était fier de couper la première tranche sous les yeux des autres membres de la famille. Sa famille. Cette tranche, c'est Jared qu'il la recevait...

Cette année là, le ventre de Mère était bien rond sous sa belle robe rouge. Tous voulurent un autre garçon dans la famille, mais pas Mère. Elle le savait. Jared le savait aussi. Une belle petite fille...

Être en famille, c'est essentiel dans le temps des fêtes. Qu'importe les cadeaux, qu'importe le repas. Être avec elle...

Le dîner est prêt. Jared désirait qu'Ophélia prend part aux festivités. C'est dans une énergie et une grande excitation qu'il ouvrit la porte. Son sourire n'y est plus en observant sa soeur agenouillée au sol. Ses yeux noirs fixèrent alors celui qu'elle priait. Cet homme sur la croix. Celui qui est ce fils de Dieu. Un guérisseur philosophe.... Un charlatan.

Elle refusait...

Elle ne voulait pas partager ce présent avec lui ? Un cadeau qu'il a pris soin de choisir. Ophélia à des critères très précis et elle correspondait tout à fait à ces désirs. Elle refusait ?

Elle refusait pour LUI ? Un homme qui a prêché la bonne parole. Un homme qui se disait fils de Dieu. Un être suprême protégeant l'homme. Il protège qui ??? Personne...

Tous ces morts, tous ces accidents, ces tempêtes. Les hommes continuent de le prier après toutes ces erreurs. L'erreur de trop ; la mort subite de ses parents. Il ne l'accepte toujours pas

Jared le regardait avec mépris sur cette croix en bois refusant de la voir dans cette posture un moment de plus.

« L’honorer ? Honorer cet homme ? La seule personne que je veux honorer ce soir, c’est toi. On doit passer cette soirée ensemble. Alors, relèves-toi et viens avec moi. Nous allons nous régaler… »
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MessageSujet: Re: Le souper de Noël (Ophélia)   Le souper de Noël (Ophélia) I_icon_minitimeLun 11 Jan - 23:50


How could we worry about
a tiny little thing like God ?

( Musique. )
La danse des flammes se reflétait dans ses doux yeux bleus, sur sa peau de porcelaine. Comme hypnotisée par elle, elle se laissait aller dans un état second. Un état qui ne plaisait guère à son frère.
« L’honorer ? Honorer cet homme ? La seule personne que je veux honorer ce soir, c’est toi. On doit passer cette soirée ensemble. Alors, relèves-toi et viens avec moi. Nous allons nous régaler… »
Injuste, tout était bien trop injuste, bien trop compliqué. Quoi qu’elle dise elle n’obtiendrait jamais gain de cause. Jared se contrefichait bien de ce qu’elle pensait, de la religion, de leur rédemption, de Jésus et de tous ses amis les apôtres. Contrairement à elle, lui ne craignait ni les voies du Seigneur ni celles du Diable. Il semblait simplement insouciant du sort qui les attendait dans la mort, la vraie, et cette idée était pour sa jeune sœur insupportable. Comment pouvait-il renier Jésus Christ en personne, ne pas douter de sa supposée immortalité, tandis que des tas de questions la turlupinaient nuit et jour ? Elle ne parvenait pas à penser son présent sans imaginer son futur, et son imagination lui jouait bien des tours. Force est de reconnaître que tous ces programmes religieux à la télévision n’aidèrent pas à la rassurer. Nombreuses furent les nuits durant lesquelles Jared fût contraint de consoler sa petite sœur qui, prise par la terreur, contractait diverses crises d‘angoisse, dont l‘intensité variait selon son humeur initiale. « Dieu déteste les crocs », tel était le genre d’affirmations qui lui glaçaient le sang. Lui faisaient perdre tous ses moyens, jusqu’à la réduire à une pauvre petite chose toute gênée, toute honteuse d‘exister. Comme un insecte dérangeant qui prendrait conscience que sa présence autour d’un homme endormi engendrerait sa mort. C’est probablement ce qui énervait le plus son frère, ce qui le forçait malgré lui à réagir de la sorte avec elle. Face à lui, face à ses réprimandes, elle ne faisait pas le poids. Il ne criait pas, son ton était parfaitement maîtrisé, ce qui n‘empêcha pas Ophelia de se sentir persécutée et incomprise au plus haut degrés. Elle ne se sentait pas en mesure de lui tenir tête. Elle n’était qu’une gamine qui se devait de lui obéir après tout, rien de plus que cela. Une gamine. Désarmée, elle opta alors pour une autre possibilité, propre à la plupart des enfants perdus; la fuite. Elle tira d’un coup sec la cravate de son frère et se l’enroula autour du crâne à la manière d’un bandeau, puis se mis à courir dans les couloirs de leur demeure. Arrivant à la salle de réception, elle s’approcha du présent que Jared lui avait apporté, avant de tournoyer autour tout en poussant de petits cris stridents et en tapotant sur sa bouche de la main droite. « Uh, uh, uh, uh, uh, uh, uh ! » Une danse indienne se formait autour de la mortelle qui ne pouvait contenir des rires. « Uh, uh, uh, uh, uh, uh, uh ! » Ophelia ne s’arrêtait plus, augmentant la vitesse de sa ronde et surtout la puissance de ses cris. Bientôt, les carreaux explosèrent et du sang coula des oreilles de la pauvre humaine qui hurlait de douleur -malheureusement pas plus fort que le petit monstre qui se régalait du spectacle qu’elle avait commencé et qui se poursuivait parfaitement sans elle. Le cadeau de noël était devenu sourd, pour son plus grand plaisir. Touchant du bout des doigts le rouge coulant des oreilles de la femme choisie par Jared, elle traça sur ses joues des lignes parfaitement parallèles, parfaites pour le costume que peu à peu elle se créait. Ce n’est que lorsque Jared arriva qu’elle cessa ses tours autour de la dame souffrante pour finalement venir se nicher dans ses bras de peur qu‘il ne s‘énerve, les yeux baignés de petites larmes ensanglantées. Tout était trop dur pour elle qui voyait encore la vie comme un jeu.
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Jared Wilcott
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MessageSujet: Re: Le souper de Noël (Ophélia)   Le souper de Noël (Ophélia) I_icon_minitimeLun 18 Jan - 5:44

Une belle petite robe en velours froisée. Ces genoux à même le sol. Un plancher de bois rongé par la vieillesse; inconfortable et sale. La dentelle touche la poussière et contamine sa perfection. Tout cela pour une prière.Une prière adressé à un homme invisible.Un homme sans corps, mais possédant une âme,supposément, infinie.Comment croire à ces superstitions ? Une superstitions qui à traversé les années et qui est encore enseigné,aujourd'hui.Des bâtiments construits en son honneur rayonnent dans divers pays. Des gens se rassemblent les dimanches pour recevoir son pardon et louanger sa parole.Tout ces richesses pour un homme invisible et qui laisse le monde se détruire ?

Comment y croire en voyant tant de violence et tant d'injustice ? Comment y croire n'ayant plus d'âme à lui confier ?

Jared n'est pas insousciant. Au contraire, c'est la peur qui l'habite.La peur du lendemain. La peur du néant.Que ce passera-t-il ensuite, si notre corps est composé de vide ? Rien ne se passera...

Ni le paradis, ni l'enfer viendra...Il n'a rien à leur offrir.Il n'est qu'un corps mort. Un vampire...

Il n'y a pas de vie après l'immortalité.Il n'y a pas de troisième chance. C'est tout. C'est terminé...

Alors comment croire qu'un être supérieur lui donnera le repos éternel ? Il a transgressé les règles en réincarnant son corps sous un autre aspect.Une vie empoisonné...Une existence qu'il n'a guère choisie. Il a été soumis à cette fatalité.On lui a enlevé sa vie humaine pour une vie d'animal.Une vie éternel aux conséquences douloureuses.Il ne l'accepte pas. Il ne l'a jamais accepté.Il aurait tant voulu mettre fin à cette vie affreuse, mais il a reculé ignorant ce qu'il l'attend de l'autre côté. Aujourd'hui, cette idée s'est effacée de sa conscience portant une lourde culpabilité. Sa précieuse princesse l'a rejoint dans ce monde bestial à cause de sa négligence. Il aurait tant préféré un autre destin pour elle...

Alors, il doit rester fort. Ne pas montrer cette crainte dans ses yeux.Vivre au jour le jour. Ne pas se poser de question sur l'avenir. Profiter de ces moments avec sa poupée.Cacher toute angoisse.Éviter tout genre de discussion à ce sujet.

Malheureusement,cette peur est partagé.Ophélia craint d'avoir perdu sa place auprès de LUI. Elle a prié durant tout son enfance et sa nouvelle peau a brisé ce lien qui lui est si cher.Malgré tout, elle continu de lui montrer son amour et sa dévotion par la prière. Voir cette petite s'acharné sur des croyances quasi-inutile lui brise le coeur. C'est pourquoi il préfère être froid et dégoûté face à cette religion plutôt qu'espérer.Les vampires sont une race à part. Des êtres du mal; alors pourquoi prier le représentant du bien éternel ?

D'ailleurs cet être parfait aimant ses disciples ne devrait pas agir aussi cruellement envers les hommes. Jared ne lui pardonnera jamais pour tout le mal qui lui a fait et qui a aussi touché Ophélia. Elle l'ignore, mais son frère a subit beaucoup de tort à cause de ces négligences. Jared l'accuse même d'être responsable de sa transformation ne l'ayant jamais protégé. Être responsable des évasion de sa tendre soeur...

Il ne voulait pas se mettre en colère contre elle. Jared a simplement haussé le ton. C'est un soir de festivité en famille. Pas de place à la solitude. Le jeune frère désirait faire plaisir à sa soeur apportant avec la femme idéale pour Ophélia. Ce genre dont elle savoure doucement prenant le temps d'apprécier son goût et sa chaleur...

Oui, elle le sentit bondissant de sa chambre. Sa cravate lui formait un bandeau. Un bandeau d'indien. Jared la laissant aller souriant de la retrouver; une petite princesse jouant avec une nouvelle poupées. Curieux et en admiration devant sa soeur,il se faufila pour observer ce spectacle; la façon dont elle ira s'abreuver...

Une autre technique. Une technique effrayante...

Elle tournait et tournait autour de la demoiselle. Au début, Jared avait le sourire aux lèvres, mais plus elle tournait, plus son frère avait un mauvais pressentiment.Il n'a pas eu tort...

Ophélia dégénérait l'espace rendant la femme complètement folle. Sa voix...

Une tonalité aigu. Si aigu, que cette pauvre femme en devint sourde. Le sang coula de ces tempes. Voir sa soeur y prendre plaisir ce dessinant des traits sur son visage à l'aide ce sang, Jared vu rouge ! Il ne pouvait pas croire qu'elle a été si loin. Encore plus loin que lui...Il ne lui a jamais appris autant de cruauté. Les conséquences de son acte lui pèse. Il ne peut laisser cette femme partir, désormais. C'est trop dangereux pour leur image.

" OPHÉLIA ! "

Son nom, uniquement son nom l'arrêta dans son délire. Elle vit ce qu'elle a causé se nichant dans ses bras espérant qu'il ne sera pas trop sévère. Il ne l'a jamais été protégeant toujours sa tendre princesse, mais pas cette fois. Elle a été trop loin. Vraiment trop. Venait-elle de le défier ? Voulait-elle se venger de son irruption dans sa prière ? La jeune femme est sourde et panique voyant la cruauté d'Ophélia. Jared n'aura pas le choix de la tuer. Tuer, aujourd'hui est devenu illégale. Cacher le corps et faire disparaître son nom, ne sera pas facile. Tout cela pour un cadeau gaspillé...

Malgré cette étreinte, les bras de Jared la repoussa. Cela ne lui ressemblait pas. Pas envers Ophélia. Il l'a saisi par les épaules et serra. Ses yeux vifs fixèrent ce regard apeuré. Elle pourra jouer, il ne cédera pas.Il l'a secoua un peu d'une voix colérique:

" Ophélia, comment as-tu oser t'en prendre à cette femme de cette façon ??? Qu'est-ce qui t'a pris ? C'est pour son sang que je te l'ai offert, pas pour la rendre sourde !!! Ce comportement est impardonnable !!! Je vais devoir la tuer pour ta stupidité !!! Tu te rends pas compte ce que cela impliques !?! Tu vas devoir m'aider à la faire disparaître ! Est-ce bien comprit ????"

Jared la prit dans ses bras et l'assit de force sur le canapé en face de la pauvre demoiselle. Sa main serra sa mâchoire afin qu'elle le regarde bien haut:

" La prière est inutile, Ophélia !!! Personne ne pourra nous pardonner pour ce que nous sommes !!!
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MessageSujet: Re: Le souper de Noël (Ophélia)   Le souper de Noël (Ophélia) I_icon_minitimeLun 8 Fév - 10:53


Secouant la tête rapidement, elle se libéra de l'emprise de Jared, visiblement énervé, pour lui répondre.
« Quelle certitude peux-tu tirer de ce que tu avances ? Tu ne te rends pas compte de tout ce que tu dis? Tu ne veux pas même entendre ce que j'ai à dire, je ne suis à tes yeux qu'une petite chose inconsciente, ou aliénée, par des idées que tu ne valides pas. Je ne suis pour toi que la poupée, le pantin que tu ne veux pas voir articulé... Mais ce n'est pas le cas ! Je ne suis pas moins la marionnette du couvent que ton petit jouet, aussi longtemps que tu aimeras jouer avec moi. Je serai à tes yeux ta petite Ophelia, ta petite ignorante, stupide, et influençable petite sœur, dépourvue de tout jugement pour l'éternité. Que cela te plaise ou non je suis à présent presque aussi vieille que toi, et suite à toutes ces années, ma pensée s'est autant développée que la tienne. Tu as cette impression parce que tu as envie de l'avoir, et parce que eux, ces gens qui nous ont élevés, n'ont jamais compatis à tes maux. Tu penses que Dieu n'a jamais voulu de toi, mais c'est Faust qui t'a corrompu. C'est lui qui a pris de l'emprise sur toi, plus encore que tu ne le penses, et qui t'a éloigné de notre Père. Possédé par le Malin, il a rendu ta vie abominable afin que tu la méprises, elle et tout ce qui la compose. Il a créé en toi la haine, la colère, et alors tu n'as plus su me supporter, moi qui aimais tant notre quotidien, parce que je suivais ces personnes qui te faisaient tant de mal. Tu as voulu que je change, et j'ai changé, mais pas dans ton sens. Sache qu'elles ne sont pas moi, elles ne sont pas Dieu. Je veux dire, les religieuses malveillantes, Faust, les moines qui nous ont porté préjudice. La religion, le culte n'est pas Dieu. Ce n'est qu'une façon de lui prouver un amour. Ce n'est pas parce que des adorateurs tournent mal qu'il faut mépriser le Tout Puissant. Je suis certes née au sein de ces hommes, j'ai été déterminée par ces relations humaines à Dieu, mais seule face à moi-même, j'ai décidé de ce que je ferais de l'amour de Dieu que j'avais appris à connaître. Si mon esprit a été corrompu, ce n'est que de moi à moi-même, puisque je suis pleinement consciente de mes actes, si ridicules soient-ils à tes yeux. Je préfère être ridicule plutôt que me mentir à moi-même en vivant une existence à laquelle je n'adhère pas. Les idées qui ont germé en mon esprit son les miennes, et si tu refuses ma thèse disant qu'il y a un Dieu tout puissant qui gouverne en maître absolu le monde, avoue au moins que tu ne supportes pas de ne pas être ma seule idole, -car je t'aime autant que je l'aime-, et accepte que je veuille être meilleure pour cette chose que tu ne vois pas, -ou que tu te refuses de voir-, pour notre salut à tous les deux, car je sais que l'éternité sur Terre ne signifie rien, et qu'un jour nous mourrons, condamnées aux flammes que Faust a préparé pour nous... Et si ces arguments ne suffisent pas, eh bien pense au moins à ces parents que je ne connais qu'à travers toi, et qui nous attendent peut-être là-haut. Penses-tu que ce père et cette mère qui t'aiment tant sont heureux de te savoir damné et consentant ? N'as-tu pas honte de toi tel que tu leur laisse te percevoir, de quelque endroit qu'ils soient ? Tu es mis en mesure de porter un jugement sur toi-même afin de modifier ce que tu es, mais tu n'en fais rien. C'est déjà un choix, tu choisis de ne pas faire de choix et de te laisser aller sur le mode de la passivité, de te laisser glisser dans la négation de l'existence-même, dans la non-vie à laquelle Faust t'a destiné. Et tu m'emportes avec toi, sans même me laisser faire mon propre choix. Sans vouloir me laisser toucher du doigt l'espoir dont tu ne veux pas. Ces parents dont tu ne veux apparemment plus, -car c'est l'image que tu renvoies. Et quand bien même je voudrais choisir, tu te méprends et tu m'empêches d'atteindre mon but, de suivre la voie dont j'ai envie. Tu veux régner souverainement sur mon esprit, être pleinement ce Dieu dont tu ne sais rien et dont tu désires pourtant tous les pouvoirs en prétextant vouloir me rendre heureuse. En réalité tu ne cherches pas à me divertir pour me divertir, mais à me divertir de ce qui, selon toi, m'éloigne de toi. Tu as peur que, comme Faust, Dieu m'arrache à toi. Mais alors tu le vois non pas comme ce qu'il est, Dieu, mais comme Satan en personne. Tu es égoïste, quand bien même tu penses agir pour mon bien. Ce n'est pas de toi dont je veux m'arracher, c'est de notre nature mauvaise, et si nous sommes déterminés en tant que tels et que le bien ne sera toujours qu'une illusion, s'il te plaît, laisse-y-moi. Dis-toi que j'agis selon les lois qui tirent ces ficelles qui t'empêchent de tuer cette pauvre femme. Dis-toi que je souhaite que la patrie me pardonne de lui avoir pris du peuple au nom des passions qui nous déterminent, ainsi qu'à celui de la sauvagerie qui nous est propre. Et si à tes yeux mes actes n'ont pas la moindre valeur, si je ne suis toujours pour toi que cette enfant qui aime jouer, et si tu n'es qu'un vampire qui tente de vivre en société, sois au moins un bon frère et partage mes jeux, aide-moi à réparer mes erreurs aveuglement, et ne regrette que les moments charnels manqués par la faute de ta petite sœur capricieuse et naïve. »
Le silence se fit suite à ces dernières et interminables paroles. Lourd revirement de situation. L'éclair chargé de sincérité était passé. A ses yeux elle n'en avait pas dit trop, le partage de ses opinions avait été nécessaire, et lui avait été à elle-même bénéfique puisqu'elle venait de mettre en lumière des points auxquels elle n'avait jusqu'ici jamais véritablement pensé. Elle ne voulait rien cacher à son frère et s'il n'adhérait pas à ce qu'elle avait dit, au moins il savait ce qu'elle pensait. Lentement, elle passa ses petits bras autour de son cou et lui baisa la joue avec tendresse.
« Mon Redja, je t'aime, et je te demande pardon de t'avoir déçu, d'avoir de quelque façon que ce soit brisé ton coeur auquel je tiens plus que tout au monde... Mais mes excuses les plus sincères ne vont qu'à toi, et non à elle... »
Elle lança un regard rapide en direction de la femme qui hurlait toujours sa douleur. Avec délicatesse, elle déssera son étreinte des larges épaules de son frère et s'approcha, non sans menace, du présent qui lui avait été apporté. Si elle avait été exhaustive dans sa confession, elle avait cependant omis un de ses sentiments à l'égard de Jared... La possessivité, la jalousie. En effet, quelque chose l'énervait encore plus que l'idée déjà abominable de la damnation : Celle qu'une autre personne qu'elle puisse satisfaire le besoin d'amusement de son propre frère. C'est donc avec plaisir, si ce n'est avec soulagement, qu'elle s'empressa d'achever la vie de la sourde du moment, prenant soin, après avoir pris une bonne lampée de sang bien chaud, de déposer un intense regard sur Jared, son Jared.
« Après tout, tu as raison. C'est Noël. Nous devrions partager ce repas... Ensemble. » Dans un geste rapide elle lui brisa le cou, la tuant sur le coup, puis surtout laissant une fontaine de sang se déverser de sa jugulaire jusqu'à la bouche de son frère.
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Jared Wilcott
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MessageSujet: Re: Le souper de Noël (Ophélia)   Le souper de Noël (Ophélia) I_icon_minitimeVen 19 Fév - 8:43

And all the reasons invading
Twist and turn my aching soul



Que venait-elle de faire ? Une force vint le frapper contre sa poitrine. Un véritable carnage intérieur surgit en constatant que ces petites mains de neige ont osé se plaquer contre lui. Elle l'a repoussé avec fermeté. Elle a commit ce geste en son égard sans hésitation. Ce geste incompréhensible envers son propre frère. Son corps encaissa difficilement cette conduite réduisant sa résistance. Il tituba quelques pas sans quitter ses yeux vers sa princesse. Une princesse qui punissait son fervent défenseur par un geste déconcertant. CE visage ne pouvait pas être la sienne.Ce regard remplie de représailles, plissé par la colère, le fixait. Une peur le prit ne reconnaissant point celle qu'il a élevé avec tant d'amour. Les yeux écarquillés et ses lèvres blanches grandement ouvertes, il ne fut jamais traité de cette façon. Pour la première fois, Ophélia s'opposait à lui. Pour la première fois, elle parla à voix haute contre lui. Des mots qu'il n'a jamais entendus de la sorte de sa divine bouche.

Elle se lança dans une tirade infestée de mots tout aussi saisissant que crucifiant. Des reproches allant à des confessions, Jared n'a jamais réalisé ce que son comportement avait entraîné chez sa belle petite princesse. Il ne voyait que la charité qu'il causait envers elle et non les dommages. Il ne souhaitait que la protéger de tout le mal qui environne le monde. Ce monde qu'il a chérit, jadis. Étant devenu un tout autre être, il doute de cette puissance qui gouverne. Peut-être voit-il tout en noir n'apercevant aucune lumière ? Pour lui, tout est danger et soupçons. Sa confiance n'a jamais été donné à qui que ce soit. Il a peur des autres, mais en vérité, avait-il peur de lui-même ? Il ne s'est pas posé cette question, car il connaît la réponse. Il le sait, mais ne peut le révéler. C'est trop dur d'admettre ses craintes. La faiblesse vint à la surface n'étant plus perçu comme un être intouchable. Ce frère dont elle est fière n'est qu'un trouillard ? Ce cauchemar ne peut être réel. Jared doit rester fort et affronter cette éternité en solitaire. Personne ne peut comprendre un vampire, un criminel, un monstre...Un monstre; c'est ce qu'il est et qu'il sera pour toujours. Ces mots douloureux seront ajouter sur sa liste; égoïste, irresponsable et indifférent. Ils sont plus lourds que les autres provenant de sa propre sœur.

Il resta de marbre regardant au loin malgré l'étreinte d'Ophélia. Son discours voguait dans ses songes s'attardant à des phrases bien précises. Elle l'avait touché au plus profond de son être abordant des sujets qu'il a enfouit depuis fort longtemps. Croyant qu'il pourrait le cacher, elle n'a fait que les remonter à la surface. Aucune respiration, mais le corps de Jared subissait des chocs. Ses jambes ne parvenaient plus à le supporter fléchissant d'un seul coup. Ses genoux touchèrent le sol et son regard perçait les tuiles propres et cirées. Ophélia venait de mettre fin au jour de cette demoiselle, mais ce sang dans sa bouche ne le ranimait guère. Il avala le liquide chaud, mais aucune émotion ne semblait incarner son visage.

Un souffle se poussa entre ses lèvres :

"La honte… La honte m’envahit. Comment ai-je pu être aussi sot envers toi, ma très chère sœur ? Durant toutes ces années, je ne voyais que ce corps de princesse entre mes mains. Je n’ai jamais vu cette femme que tu es devenu. Je ne voyais que la princesse, que ma petite poupée. Peut-être désirais-je te garder comme telle ? Ne voulant point te voir aussi débrouillarde et expérimenté que moi. Tu resterais ma petite sœur que je dois protéger avec toute ma force. Je n’ai qu’un seul but sur cette Terre; toi, ma précieuse. Alors, te voir me quitter et mener ta propre existence aurait été la fin de la mienne. Je ne me vois guère errer dans ces paysages sans ta compagnie. Par contre, je sais avec certitude que tu parviendrais à exister sans moi. C’est ce qui m’effraie, Ophélia; me retrouver seul. Le vampire solitaire ne fait pas partie de mes gènes. Je ne peux rester dans la solitude; faire face à moi-même. C’est dans la solitude que les questions nous hantent et qui nous terrifie. Je ne veux point les entendre. Je ne peux pas les entendre, car je sais qu’ils sont là, dans ma tête. Nous ne sommes pas seuls, dis-tu ? Un être supérieur gouverne cette Terre. Je ne peux pas le croire. Je ne veux pas le croire. Pas après tout ce que j’ai dû subir et que j’ai tenté de te cacher. Encore une fois, j’ai échoué à ce niveau, ma princesse. Je suppliais que tu dormes en pensant mes blessures. J’espérais que tu n’entendes pas mes hurlements dans l’écurie. Je subissais les coups tant pour mes erreurs que les tiennes. Je devais te protéger de cet homme, ma princesse. Je savais ce qu’il était et te voir te rapprocher de lui m’a rendu aigri. J’étais envahie par la colère. Ce prêtre m’a infesté depuis le début de mon enfance. Il a été une malédiction en emportant notre père et notre mère. Combien de fois il m’a demandé de prier pour sauver leur âme ? Jamais je n’ai eu SA réponse. J’ai prié plusieurs jours pour sauver notre mère et je n’ai jamais sentie sa présence, ni son soutien. IL m’a laissé seul avec un enfant dans les bras. J’ai cessé de le croire à ce jour puisqu’il t’a mis au monde sans la présence de nos parents. Il n’avait que moi. Je me suis juré de prendre soin de toi sans avoir recours de personne puisqu’il m’a tout volé d’un seul coup. Pourtant, tu te rapprochais de LUI. Je craignais le pire te voyant aussi près de cet être alors que moi j’étais maudis par les coups et les malédictions. Cet alors que j’ai cru que je ne devais pas être un enfant de Dieu. Que c’est le diable qui m’a créé me rendant noir et maudit. Tu resplendissais de lumière et moi je le ternissais voulant te voir à mes côtés. J’ai été égoïste. Je n’acceptais pas cet être que j’étais devenu. La honte m’envahit espérant que nos parents apercevraient ta flamme oubliant ma présence. Ce mal en moi s’est concrétisé par la bouche de Faust. Je t’ai protégé de son désir de te faire sienne. Cette tête que j’ai tranchée n’a été que le commencement d’un carnage qui se déroule encore aujourd’hui. J’ai tué pour vivre, j’ai tué pour te protéger, mais encore j’ai échoué. J’ai dû faire la pire chose de toute mon existence. Je t’ai entrainé dans cette vie éternel. Cette vie que tu n’as guère choisie. J’ai été égoïste en voulant que garder pour moi. Ne souhaitant pas vivre seul sans toi. J’ai tué ta vie pour ma vanité. Je ne me pardonne pas pour toute cette douleur que je t’ai causée. Donc, je ne peux croire qu’un homme aussi saint puisse me prendre sous sa bénédiction. Je veux que ton bonheur, Ophélia et si cette vanité la transperce, je ne suis pas digne d’être ton frère. Apprends-moi à croire et à espérer. Je déteste ce que je suis puisque je te vois malheureuse. Je t’en prie, ma sœur, pardonne-moi."

Il ne pu la regarder en face. Sa honte fut si grande qu’il en était paralysé. Ce sang chaud coulait au sol tâchant le tissu de son pantalon qui s’imbibait tranquillement.
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