Down boulevards of broken cars | PV Jared Wilcott

Cerise s’était fait jolie ce soir là. La journée elle avait été longue, séance photo sur séance photo, elle avait finit par craquer. Mr. Dillon ne comprenait pas, il lui en fallait plus pour en tenir, tout était de sa faute de toute façon, c’était lui qui lui en avait donné la première fois, il lui en fallait bien plus maintenant. Il l’avait ramené chez elle, l’avait agonit d’injure sur tout le trajet, refusant de lui donner la moindre goutte. Les tremblements qui la parcouraient n’avait rien de jouer, elle était en pleine crise de manque, mais l’odieux manager n’avait rien trouver de mieux que de l’accabler de reproche. En rentrant dans son appartement dévasté par ses crises de nerfs régulières, elle s’était effondrée en larme. Riant à travers elles de se voir si pitoyable.

Lorsque le soleil disparut derrière l’horizon, Cerise crut bon d’aller directement à la source de son envie. Un bar de vampire, le Fangtasia, elle enfila une longue robe rouge, se maquilla et se coiffa. Celui lui prit beaucoup plus de temps qu’habituellement et c’était loin d’être parfait, le rouge a lèvre bavait, et le mascara coulait, ses tremblements a peine calmé ses yeux ruisselaient de se voir ainsi. Elle avait fait appeler un taxi, cela faisait si longtemps qu’elle n’avait rien décider par elle-même, ni même fait par elle-même. Mais il lui en fallait, si demain elle n’allait pas mieux, Mr Dillon serait encore plus méchant. Il avait raison elle n’était bonne qu’a jouer la potiche devant une appareil, incapable de tenir une année scolaire, complètement junkie. Il était bien hypocrite son manager, il avait lui-même fait d’elle ce qu’elle était, mais ça Cerise était bien incapable de s’en rendre compte. Totalement livrée à elle-même, elle entra dans le club, la musique saturait l’ambiance. Elle n’avait fait que quelques pas, qu’un vampire se présenta à elle, c’était donc si facile ? Le vampire avait les sourcils froncés et lui ordonna poliment une première fois de sortir. Cerise ne pouvait s’y résoudre, alors le vampire haussa la voix, a bout de nerf, la frêle jeune fille s’emporta, vidant tout ce qu’elle avait sur le cœur, les mots dépassaient de très loin sa pensée. Elle était hystérique, ses propos n’avaient plus de sens, pour elle tout paraissait clair, limpide, il y avait là un vampire, empli de V, que pouvait bien lui faire de lui céder quelques gouttes. Le vampire la jeta dehors, brutalement et sans un mot de plus.

Cerise criât, assise sur le trottoir, sa robe de luxe traînant dans la rigole qui déversait l’eau de pluie vers les égout. Son cri se mua en sanglot, le visage entre les mains, pleurant, tremblant, et le froid n’y était pour rien. Elle ne le ressentait même plus, tout ce qui la motivait était ce besoin viscéral. Quelques gouttes et tout seraient finit, elle retrouverait son calme, pourrait à nouveau rêver, et surtout elle ne penserait plus. Elle ne se verrait plus tel qu’elle était, elle pourrait encore ce mentir. Se dire libre, se dire joyeuse. Oublier a quel point tout cela était horrible, elle ne pourrait jamais arrêter, ce truc aurait sa peau et si elle n’avait pas trop peur de causer du chagrin a sa famille pour qui elle entretenait encore l’illusion, elle se serait déjà jeter sous un camion. Les voitures klaxonnaient, certains ouvraient les fenêtres pour lui dire de remonter sur le trottoir que c’était dangereux, d’autres l’insultaient, ils se fatiguaient pour rien, les insultes glissaient sur elle, du V. Il lui en fallait, mais elle ne parvenait même plus à se relever, elle avait mal, si mal, le besoin devenait physique, les ongles plantés dans ses bras, son regard de biche effrayée parcourait les alentours, cherchant désespérément quelque chose qui s’y apparenteraient. Mais rien, rien si ce n’était les voitures qui défilaient, les allées et venues des rares passants qui l’évitaient soigneusement.

Une fine pluie commença à tomber, à bout de force elle se laissa tomber. Etendue sur le trottoir les bras en croix, repliant ses jambes sur le côté, la bouche entrouverte dans l’espoir incongru que parmi les gouttes clair se cache de quoi la sustenter. Ses yeux clairs grand ouverts fixaient le réverbère au dessus d’elle, elle était si fatiguée sans pouvoir dormir, si affamé sans avoir le droit de manger. Et si fébrile à l’idée d’avoir du V qu’elle aurait fait n’importe quoi. Les pires stupidités, mais pour faire quoique se soit, il aurait encore fallut qu’elle se lève et cela était impossible. Cerise était bien décider à rester là, rester jusqu'à avoir de quoi se lever, une motivation qui forcerait ses muscles a la porter. Elle n’avait aucune raison de ne pas rester là, contre le bitume humide, a observer les gouttes à la lumière du lampadaire, dont la lumière blafarde donnait à la scène une allure surréaliste.

Down boulevards of broken cars

La nuit se présentait à l’horizon. Les immeubles se mirent à briller de leur lumière et la populace devenait peu nombreuse sur les trottoirs. Chacun rentrait chez eux après une longue journée de travail oubliant leur tracas aux bureaux. Ils descendirent les escaliers abandonnant la bâtisse à elle-même. Pourtant, quelques uns continuèrent à remplir leurs fonctions captivées par leur travail.

Dans le Musée, le gardien faisait sa première ronde de nuit et remarqua un détail étrange. Une musique sourde raisonnait de part les murs. Elle jouait au travers des tableaux et sculptures qui répandaient les pièces. Elle devenait plus forte en s’approchant de la bibliothèque. Tout au fond, entre les rangées de livre, une masse floue vivait encore.

Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne,  Ô vase de tristesse, ô grande taciturne,

La table était complètement inondée. Ces livres empilées occupaient tout l’espace ne laissant aucune surface de bois tendre. Les lettres devenaient indéchiffrables de par la noirceur de la pièce. Il n’y avait qu’une petite lampe sur le coin du meuble. Celle-ci respirait à peine ne laissant qu’une infime lueur blanche sur la texture des couvertures. Le silence complet environnait l’endroit. Il n’y avait quelques bruits de papiers remués et de friction de crayon qui présumait la présence d’une personne. Derrière ces piles d’ouvrages anciens, une chevelure ébène cambrait devant un texte. Une main blanche glissa sur une surface de papier vierge. Elle écrivait doucement des données de part une belle écriture. Un style bien particulier qui ne correspondait pas à l’époque présent. D’ailleurs, sa tenue vestimentaire rajoutait d’avantage à ce doute établi. Une chemise blanche couverte par un débardeur noir ainsi que d’une cravate rougeâtre. Une tenue que l’on attribuerait à des gens de haut prestige et non pas à un simple stagiaire de bibliothèque.

Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis,  Et que tu me parais, ornement de mes nuits,

Il prenait ce travaille à cœur. Souvent, le gardien de nuit le trouvait dans cette position contemplant des livres des époques passées. C’est un des premiers employés à être tant attaché par son travail. Il ignorait pourquoi il restait aussi longtemps dans cette pièce alors qu’il doit y revenir le lendemain. C’est une passion sans doute. De lire autant de livre pour le plaisir; peu de gens le font, aujourd’hui.

Plus ironiquement accumuler les lieues  Qui séparent mes bras des immensités bleues.

Oui, c’est une passion. Une passion qu’il a depuis des siècles. Une passion qui est née étant enfant et qu’il a transmit à sa chère sœur. C’est une façon de la retrouver. Fuyant son lit, il se ruait vers la bibliothèque du couvent pour capturer un des livres interdits. Sa poupée chérie le suivait en peu de temps prenant place entre ses bras écoutant la voix douce de son cher frère. Elle l’endormait doucement en terminant le dernier chapitre. Maintenant, peu importe le livre, elle dormira toujours…

Je m'avance à l'attaque, et je grimpe aux assauts,  Comme après un cadavre un choeur de vermisseaux,

Monsieur Wilcott ? Vous avez vu l’heure ? Vous devriez avoir quitté les lieux…

Je sais. Je dois terminer ceci, avant…

Mais, Monsieur…

Ne me contrariez pas, je vous prie. Je vais terminer ceci avant de partir.

Monsieur…

Sa tête se leva d’un seul coup. Ses yeux brûlaient sous le regard du gardien. Son visage blanc crispé par la colère, le crayon tremblait sous la pression de sa main. Aussitôt, le gardien fit un pas en arrière voyant cette menace effrayante qui le dévisageait. Sans attendre un instant de plus, il se retourna comme si rien ne c’était passé. Heureusement pour lui, Jared s’était montré courtois…

Et je chéris, ô bête implacable et cruelle !  Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle !

Des pas lents descendirent les escaliers du Musée. La noirceur a prit possession du ciel créant le vide dans la ville. Il n’y avait que le bruit des voitures et certains rires des oiseaux de nuit fêtards. Munit de sac à bandoulière, Jared commença sa marche dans la ville. Ce soir, il n’avait pas le cœur à la fête. Un simple arrêt au Fangtasia sera suffisant. Peut-être en arrivant sur les lieux, son attitude changera. Enfin, il espère.

Ce n’est pas les livres qui le rend aussi terne. La plupart du temps, les poètes écrivent sur leur états d’âmes. Des âmes atteintes durement. La source de ce malheur provient d’une femme. De véritable vipères qui osent empoisonnées le cœur des hommes. C’est aussi le cas chez les vampires. Même si celui-ci ne bat plus, ils sont tout aussi atteints.

Il l’a aperçu l’espace de quelques secondes, quelques secondes de trop. La détester, l’aimer. Tout bascule à en perdre la raison. Mieux ne vaut plus y penser…jusqu’à la prochaine fois…

Cette pluie l’aida à revenir à la réalité. Approchant du Fangtasia, il s’assura d’avoir en possession les moyens nécessaire pour consommer en fouillant dans son sac. Une voix forte surgit. En levant la tête, il vit une jeune femme au sol dégustant les gouttes de pluie qui descendait doucement sur son visage creusée écrasée au sol. Elle semblait épuisée et dérangée. Que fait-elle là ? C’est complètement désastreux. En s’approchant d’elle, il l’a reconnue. Ce visage sur une page de magazine…

Un mannequin dans un état déplorable ; dégradant. Ce que le monde du showbiz peut entrainer chez une personne…

Étant à ses pieds, Jared l’a regarda avec découragement.

« Vous devriez rentrer chez vous avant qu’on vous emporte au commissariat pour trouble public. »

Sans attendre, il se détourna d’elle pour saisir la poignée de la porte du bar.

Le regard toujours perdu vers le ciel. Depuis combien de temps était-elle allongé, quelques minutes ou quelques heures ? Et puis cela avait-il vraiment une quelconque importance ? Elle était frigorifiée, mais bien trop peu consciente d’elle-même pour réellement s’en soucier. Elle serait sans doute resté une éternité ainsi, si son elle n’avait pas croisé un regard. Un regard atterré. Cela la ramena à la réalité, la raideur de sa nuque, la crispation de chacun de ses muscles en raison du froid. Elle maudit un instant cet étrange apparition de l’avoir sorti de l’état de transe dans lequel elle s’était plongée.

Puis la phrase, le conseil qu’il lui prodigua fit le chemin jusqu’à sa cervelle. Rentrer chez elle. La police ? Un scandale. Son manager ne serait vraiment pas content, son image en pâtirait, surtout si la presse s’emparait de sa petite addiction. Mais toute motivation l’avait quitté, se faire arrêter par la police, finir en prison pour consommation de V. Au moins serait-elle forcé de décrocher. Mais voilà, les seules personnes à qui elle tenait serait au courant, et cela elle ne pouvait l’admettre.

Cerise se redressa à moitié mais déjà il n’était plus à côté, sa tête tournait, comme si elle avait trop bu, mais c’était seulement la faim, depuis combien de temps n’avait-elle pas fait un vrai repas ? Son corps arrivait aux bouts des limites, et elle n’avait même pas de V pour s’aider à tenir encore un peu. Elle tourna la tête, jetant un œil à l’homme, il était près de l’entrée du club, celui là même dans lequel elle n’oserait plus jamais poser un pied. Elle marmonna une vague excuse.

« Désolée »

Elle tenta de se relever, maladroitement, et se pris les pieds dans sa propre robe écarlate. Et retomba au sol brutalement, dans un bruit de tissus déchiré. Elle jura entre ses dents et dans sa langue natale. Le bas de sa robe était déchiré, et elle avait réussi à s’érafler mains et genoux. Il allait être si furieux, il refuserait de lui donner une nouvelle dose. Une voiture, musique électronique à fond passa en klaxonnant et en laissant filtrer des éclats de rire moqueurs, alors que les roues projetaient l’eau d’une flaque sur la jeune française. Cerise serra les dents, elle s’était assez donnée en spectacle pour la soirée, cela lui apprendrait à sortir.

Cerise commençait à avoir les idées clairs, et elle détestait cela, lorsqu’elle prenait conscience de son état pitoyable. Qu’elle se promettait de ne plus jamais retourner à l’agence, mais son manager la terrifiait bien trop pour qu’elle se refuse à le suivre. Il lui fournissait son V, et elle oubliait tout, c’était si bon… Les tremblements reprirent, elle rassembla son courage, tenant sa robe d’une main elle se redressa, s’adossant au réverbère. Elle n’y songeait plus et voilà qu’elle revenait à la case départ. La crise de manque, elle jeta un regard furieux par-dessus son épaule vers le jeune homme qui l’avait extirpé de son apathie. Ses genoux lui faisaient mal, et elle frotta ses main sur sa robe, pour en ôter les gravillons collés, se rendant compte trop tard qu’un peu de sang gouttait de ses paumes, sa robe était bonne pour la poubelle, mais après tout ses vêtements semblaient être à usage unique ses temps-ci.

Elle n’avait jamais autant regretté d’être venue en Amérique, qu’elle était bien dans sa France chérie, tellement plus protégée, tellement plus choyée. Ici tout signe de gentillesse semblait n’être qu’une façade. Petite sotte qu’elle était. Douce naïve qui ne retiendrait jamais leçon, que lui avait dit Mr. Dillon « écervelée tout juste bonne à jouer les cintres ». Elle percevait encore trop nettement son regard un peu fou, la veine qui palpitait sur sa tempe, le rouge qui avait coloré ses joues alors qu’ils vociféraient contre elle qui n’avait pas été choisie pour elle ne savait plus quelle campagne. De la gifle alors qu’elle lui demandait une nouvelle dose.

Cerise détourna le regard en se rendant compte qu’il était toujours fixé sur la sombre silhouette, il ne s’était pas écoulé plus d’une minute, mais cela parait toujours si long lorsque se sont de si mauvais souvenirs qui nous assaillent.

« Aidez-moi »

Etait-ce elle qui avait parlé ? Etait-ce sa voix qui avait parut si suppliante ? Un véritable cri du cœur qu’elle n’avait su refréner qui avait surgis en un murmure du bout des lèvres. Il y avait peu de chance qu’il ait entendu, et même s’il l’avait fait qui l’aurait aidé ? Petite poupée désarticulée baignant dans la lueur blafarde d’un réverbère, la coiffure presque entièrement défaite, quelques mèches tenaient encore maintenant par d’éparses pinces, tandis que le reste de sa chevelure pâle, mais assombris par la pluie, cascadaient dans son dos.

Elle aurait voulu ne jamais supplier personne, n’être que l’unique témoin de sa déchéance, était-elle si bas, qu’elle demandait de l’aide à une tierce personne. De plus un client du Fangtasia, sans doute pas un enfant de chœur. D’un geste un peu brusque de la main elle essuya l’eau qui coulait sur son visage, étalant un peu plus son maquillage déjà ruiné. La courte averse était fini, laissant place a un léger vent qui la glaçait jusqu’aux os, elle n’avait qu’une envie rentrer se blottir sous d’épaisses couvertures, sans avoir le courage de marcher jusque chez elle. Elle avait quitté son appartement sans même un sac, la porte devait être encore ouverte, elle n’avait ni porte feuille, ni téléphone. Même pas de quoi se payer un taxi, comme M. Dillon l’avait dit, elle serait bientôt réduite a arpenter les trottoirs pour avoir tout juste de quoi se payer sa dose, et encore, une de mauvaise qualité, recoupé à elle ne savait quoi. Cette simple pensée lui serra la gorge, mais non elle ne pleurerait pas. Ce n’était plus une époque pour l’innocence, voilà ce que devenait les innocentes. Qu’elle était cette chanson qu’aimait sa mère « Elle commence a boire, à traîner dans les bars, emmitouflé dans son cafard, maintenant elle fait le trottoire, elle part jolie petite histoire ». Elle était cette Cendrillon là, même si elle n’avait jamais connus aucun prince charmant. Sans vraiment s’en rendre compte, avec un sourire amer elle avait fredonné les quelques paroles dont elle se souvenait.

Seigneur, que cette nuit était longue, cette soirée qui n’en finissait pas d’être pire, quelle était la prochaine étape. Lorsqu’on est au fond, on ne peut que remonter, c’était bien ce que l’ont dit ? Mais personne n’a jamais jugé bon de donner la méthode à employer pour y parvenir.

C'est étrange...

Concentré dans sa lecture, dans tous ces papiers divers qui inondent ce table, Jared n'a pris aucunement conscience du temps, de cette journée qui a passé. De toute façon, dans sa condition, le temps, il s'en moque guère. Qu'il soit 2h00 de l'après-midi ou du matin, cela ne change rien dans son rythme de vie. Cependant, il doit uniquement s'attarder à cet astre qui illumine le ciel.Un moment de trop à le contempler et son existence s'achève. Il y a songé, malgré tout. À s'installer sous cette chaleur afin de devenir poussière. Rejoindre un autre monde, un monde avec une princesse sur son nuage.

Il pense à elle tous les jours. Tous ces histoires qu'elle aurait aimé lire, qu'elle aimerait qu'il lui raconte dans ses propres mots. Qu'il anime ce livre par des interprétations spectaculaires. Jared se dit qu'au travers ses yeux, elle doit sans doute lire ces mots qui défilent sur le papier. Que si le temps passe trop rapidement, c'est qu'il tient à la divertir du mieux qu'il peut, désormais.

Lire sans arrêt, sa soif devint plus forte oubliant de s'alimenter. Il devait se rendre au Fangtasia pour récupérer. Si ce n'est pas un verre, ce sera deux. Il les dégustera, mais sans être charmé par le goût. Rien ne vaut mieux que de l'humain. Néanmoins, ici, les occasions sont plus difficiles de les capturer sans être surveiller, sans qu'un témoin surveille alertant les autorités. Peur ? Non, pas du tout. Jared a prit souvent ce risque ne pouvant plus supporter le Tru:Blood. Déjà qu'il peut résister en sentant une bonne odeur parcourant ses narines. Dans cette bibliothèque, il n'y a pas que les livres qui dégagent un merveilleux nectar. Ces cous dénudés circulant un somptueux liquide rougeâtre. Ces doigts serrant les pages, ces ongles qui grincent contre la table. La tentation est trop forte pour ne pas flancher...

Ce soir, il voulait boire rapidement. Il n'avait pas l'envie de jouer. Il espérait ce vider le crâne oubliant ce que cette tête tente désespérément de garder à l'intérieur. Ces mains continuent d'écrire toujours ces vers déprimant, triste et noir. Si cela pouvait changer, ne serait-ce qu'un peu. Si ce jour viendrait...

Ce n'est pas cette jeune femme au sol qui l'aidera sur son moral. Complètement sous les effets néfastes des drogues durs, elle gisait au sol réclamant un tranquillisant. Quelques gouttes de pluie ne pouvait aucunement améliorer sa condition. Une jeune femme reconnue tombe aussi bas. Aucune pitié pour ce genre de cas. Une humaine se laissant naviguer par ces pulsions chimiques, sans doute. Une belle représentation de la société !

Jared agit en gentleman conseillant à cette dame de retrouver ces quartiers avant que les autorités interviennent. Ces hommes espèrent nettoyer la ville des crimes et de la pauvreté, mais ce n'est pas l'incarcération qui réglera le problème.

Pathétique demoiselle. À peine levé, celle-ci s'écrasa au sol rendant sa condition encore plus déconcertante. Jared voulu se détourner de cette situation, la voyant s'agripper au réverbère.Un véhicule vint régler le compte de cette jeune délinquante. Elle se retrouva complètement trempé, la robe totalement déchiré. Au travers tous ces passants, Jared était le seul qui s'est arrêté. Aucun humain n'avait réagit à cela ? Aucun...

Il voulu faire de même; l'ignorer, mais un odeur le tourmenta. Elle retirait ces cailloux sur ses cuisses et des égratignures firent apparaître sur sang frais. Il ferma subitement les yeux comptant lentement les chiffres défilant dans ses pensées. Il désirait rentrer au plus vite.Dans son comptage, une voix l'interrompt. Une voix suppliante...envers lui ?

Est-ce bien elle ? Est-ce cette jeune droguée qui ose lui demandé de l'aide. Jared hésita pas à la regarder, de nouveau. Un peu saisi par cette demande.

De l'aide...? Une humaine lui demandant de l'aide. C'est la première fois qu'une telle chose lui arrive. Il plissa des sourcils légèrement réticent à ce genre de comportement. Elle l'implorait. C'est horrible. Elle faisait presque pitié...

Et ce sang...

Jared réagit par spontanéité;

" Vous aidez ? Vous osez me demander cela ? Je ne suis pas médecin, ni psychologue, mademoiselle. Je vois, par contre, que vous vous comportez d'une mauvaise manière sur cette rue. Vous êtes sous l'emprise d'hallucinogènes ? Je ne peux pas vous départir de cela..."

Cerise aurait souhaiter déguerpir sans demander son reste. Mais pour cela il faudrait encore parvenir à mettre un pied devant l’autre sans trébucher. Et a l’instant son principal problème était la perte total de son équilibre. Avachis contre le réverbère elle tenait, ce qui en soit, relevait déjà de l’exploit. Elle était misérable et le pire c’est qu’elle s’en rendait parfaitement compte. Elle n’avait même pas la force de fondre larme, pleurer sur son sort ne résoudrais de toute façon strictement rien.

L’homme qui l’avait conseillé plus tôt, lui répondit d’une manière si sèche, qu’elle regretta d’avoir seulement ouvert la bouche. Elle ne prit même pas le temps de s’attarder sur le fait que son audition soit surprenante. Son regard clair croisa celui du vampire, et elle le détourna presque aussitôt. Sa façon de parler évoquait quelqu’un de cultiver, d’un autre temps sans doute, aux alentours du Fangtasia croiser des vampires n’étaient pas rare. Mais Cerise était sans doute la seule assez sotte pour leur réclamer de l’aide.

« Je ne suis sous l’emprise que de ma propre stupidité. »

Son ton était las. Lasse d’elle-même et de traîner sa carcasse de soirée en soirée, de séances photos en tournage. Lasse de ne faire que jolie et d’être prise pour une idiote, sa seule faute et de s’être montrée trop naïve, et c’était sans doute dans ce milieu la pire des choses à faire. Voilà à quoi elle en était réduit… adosser à un réverbère, elle se faisait réprimander par un vampire, elle pouvait s’estimer heureuse qu’il ne l’ait pas déjà tué, consommer du V n’était pas une qualité très apprécié. Qu’elle ait été volontaire ou non à la première prise n’y changeait rien.

« Je ne sais même pas pourquoi je vous ai demandé de l’aide. Désolée de vous avoir ennuyez »

Toujours perché sur ses talons, elle n’irait pas loin, laborieusement elle leva une jambe, autant la première chaussure puis la seconde. Le bitume était glacé, mais elle retrouvait enfin un semblait d’équilibre. Un bain chaud, elle ne voulait plus que ça, en tant normal elle sans doute avaler une énorme part de moelleux qu chocolat, le seul remède à tous les maux de l’âme. Mais son manager le saurait, et il hurlerait contre elle. Et elle ne voulait plus, ses cris l’effrayaient, elle n’avait de toute façon plus faim, c’était le V et les cocktails énergétiques qui la faisait encore tenir, rien de très sain et son organisme arrivait au bout de sa tolérance, et son esprit au bord de la folie. Ses rares moments de lucidité elle les abhorrait, les moments ou elle se rendait compte d’a quel point elle était pitoyable, ou les regards et les mots comme ceux de son inconnu la blessaient plus profondément que l’aurait fait une lame. Elle avait envie de disparaître. Les chaussures dans une main, soulevant légèrement sa robe alourdie d’eau de l’autre afin d’éviter de trébucher, elle se décolla de son soutien et fit quelques pas maladroits. Elle n’irait pas loin comme ça, mais c’était un début.

Cerise avait le cerveau embrouillé, elle était fatiguée, fatiguée de se mentir, fatiguée de devoir faire jolie, fatiguée d’entendre des reproches toute la journée. Tu ne devrais pas ça, tourne toi plus, t’es bonne qu’à jouer les cintres, souris un peu plus, tu n’as pas grossis ? La plupart des gens la voyaient comme une poupée décérébrée, à une époque elle luttait farouchement contre cette image, elle n’en n’avait plus le courage aujourd’hui.
Elle ne se plaignait pas, jamais, faisant face, et ne cherchait certainement pas à se faire plaindre. C’était peut-être pour ça qu’elle se faisait toujours avoir, comment savoir ou s’arrêter puisqu’elle ne dit jamais rien, elle n’a jamais aussi bien compris l’expression « trop bonne… trop conne », sans parvenir à changer. Elle était ainsi, et son addiction n’arrangeait rien, elle se laissait piétiner. Tout pour un peu de V, pour oublier ce qu’elle était, pour arrêter de penser. C’est pour ça qu’il lui en fallait. Elle ne savait comment joindre Edward, mais si elle l’avait su, nul doute qu’elle l’aurait appelé. La lucidité était trop douloureuse et la réalité était trop pitoyable pour qu’elle l’endure.

« Bonne soirée »

Cette journée émanait déja de mauvaise énergie.Aucun bienfait éclairait son visage.Toujours loin de la lumière, hors d'atteinte aux regards, il échangeait qu'avec les divers documents de cette bibliothèque. C'est lorsqu'il était caché dans le fond des archives qu'il fut dérangé par une apparition de son employeur. Celui-ci n'a cessé de lui demander des tâches qui ne faisait qu'augmenter sa tension. Des stupidités qu'un simple mortel aurait pu accomplir. Ce sentir abaissé de la sorte a frappé durement son orgueil. Ayant traversé des siècles d'histoire, ce voir classer des livres est tout simplement humilliant. C'est pourquoi il n'a tenu de rester si tard voulant poursuivre ses lectures.Contrairement aux hommes, la nuit ne lui fait point peur.Il errait sans se soucier de rien possédant une très forte confiance.La plupart des grands troubleurs de nuit sont certains mortels qui veulent montrer leur pouvoir, leur force aux faibles. Par une arme blanche ou leur poing, ceux-ci sont prêt a risquer leur existence pour se prouver. Hélas, ces représentants de la justice arrivent souvent à les surprendre terminant ainsi leur reigne.Pour les fuyards, d'autres prennent la relève en agissant plus violemment que la police.Ils ne pourront plus jamais recommencer.

Ce n'était pas un troubleur de la nuit qui vint le déranger. C'est uniquement une jeune femme en manque de substance illicites.Malgré la douceur de ces propos, Jared n'était aucunement touché. Au contraire, celui-ci la repoussa refusant catégoriquement de l'aider. Devant les portes du Fantagsia, Jared désirait désespérément y entrer. Anna travaillait sans doute. Plus il discutait avec cette mortelle, plus son temps avec Anna diminuait. Plus de temps ou non, il souhaitait que la voir quelques instants pour, peut-être, entretenir une conversation avec elle. Alors, ce n'est pas une dépendante au drogue dur qui allait l'empêcher d'entrer. D'ailleurs, un des surveillants du bar sortie pour s'assurer que cette jeune femme avait quitté l'espace. Elle comprit le message en se relevant avec difficulté. Sa longue robe devenait lourde avec cette pluie qui n'aidait aucunement les circonstances. Jared ne fit rien la laissant marcher quelques pas en direction opposé. Seulement, alors qu'il croyait s'en débarassé, elle détourna son regard en sa direction s'excusant de l'avoir déranger.

Ce fut étrange. Ce simple moment vint le percuter. Il resta immobile devant l'entrée, alors que le surveillant n'était plus présent depuis un bon moment. Son attention restait concentré sur la jeune femme qui venait de tourner le coin.

Cette robe, ce regard désorienté et triste, son visage si pâle,si jeune, si innocente...Une attention particulière vint se porter a cette jeune fille. Il venait de la rejeter et maintenant, elle devenait intéressante.Malgré les livres qui lui sont a sa disposition, l'ennuie le guette. Jared s'est souvent questionner à savoir s'il avait l'intention, un jour, d'avoir de la compagnie. Pas nécessairement de l'amitié, mais quelqu'un qui occuperait son temps. Changer ses idées en s'amusant avec un être humain totalement dévoué à sa cause. Le fait d'entendre cette voix douce et naïve de cette donzelle vint lui titiller cette idée en tête. Étant à la merci de la drogue, il pourrait s'en servir a ses dépends, en échange de quelques services. Une pensée vile, certes, mais très amusante.

Sans un mot, Jared se mit à marcher rapidement poursuivant les pas de cette demoiselle.L'état physique de cette mortelle était si mal qu'il l'a rattrappa sans problème. Une certaine distance les séparait, toutefois. N'étant pas un sociable de nature, Jared ne savait aucunement comment intervenir. Il marchait derrière elle en se mordillant les lèvres.Puis, d'un voix douce;

Mademoiselle ! Permettez-moi de m'excuser pour mon comportement odieux en votre égart. Je...Cet homme à la porte surveillait mes gestes et mes propos. Je me devais de me montrer froid envers vous.Vous étant fait éjecté de cette endroit, vous aidez sous ces yeux m'aurait apporté des ennuies. Maintenant que nous sommes loin de cette endroit, de ces regards, laissez-moi vous apportez mon aide.Permettez...

Il retira la gance de son sac sur son épaule afin d'enlever son veston noir. Avec délicatesse, il l'a déposa sur les épaules de la jeune fille.

Vous tremblez de froid. Ce veston ne m'est guère utile dans ces conditions.

Cerise avait l'impression que chaque pas lui demandait un effort considérable. A ce rythme elle n'était pas prête de retrouver son douillet confort. Elle détestait se savoir ainsi, c'était insupportable, elle avait envie de se secouer sans y parvenir. Toute sa volonté était annihilé par son état de manque, elle voulait du V, autant qu'elle voulait pouvoir s'en passer.

Tout a ses obscurs songes elle n'entendait pas les pas derrière elle, en tant normal, elle aurait accélérée saisit de panique que quelque l'a découvre dans cet état, mais elle avait surmonté cela, la preuve elle s'était humiliée face à un inconnu qui l'avait dument remise a sa place, et s'était par ailleurs mérité, elle aurait pu avoir bien pire à endurer que quelques reproches. Elle sursauta lorsqu'une voix étonnamment douce l'interpella, une voix qui quelques secondes auparavant était chargée de reproches et de mépris. Elle se retourna, son grand regard azur interrogateur et dans lequel luisait une certaine crainte.

Au fur et à mesure de ses paroles elle était abasourdie, c'était elle qui s'était comportée de façon méprisable, et lui qui s'excusait, qui justifiait son comportement. Elle n'était pas certaine de comprendre, presque persuadée que tout cela n'était que le fruit de son imagination. Elle fut certaine que ce n'était pas un rêve lorsque la veste se posa sur ses épaules secouée de tremblement. Dans un souffle emplis de gratitude elle prononça.

« merci »

Cerise ne savait quoi dire d'autre, c'était le premier geste amical depuis bien longtemps. Et elle avait du mal à admettre que quelqu'un puisse encore vouloir l'aider, qu'il y ait quelqu'un sur cette planète pour se soucier de son sort. Ce simple geste lui parut beaucoup, lorsqu'on prive quelqu'un de ce genre de chose pendant une aussi longue période, la moindre main tendue paraît une bénédiction. Elle aurait voulut le remercier, lui dire a quel point cela lui faisait plaisir qu'il ne la traite pas comme si elle n'existait déjà plus, mais les mots restaient bloqués dans sa gorge. Elle resserra les pans de la veste pour se protéger un peu plus du froid ambiant.

« Vous avez eu raison, je ne suis pas fréquentable, me rembarrer était sans doute la meilleure chose à faire »

La jeune fille ne comprenait pas qu'on puisse avoir envie de l'aider, le comportement de son vis à vis lui avait parut totalement justifiée, elle était méprisable, petite toxicomane. Elle ne voulait pas abuser de la gentillesse de cet individu, mais c'était si agréable de ne pas avoir un regard lourd de reproche sur soi, simplement une bienveillance, même si c'était illusoire cela faisait du bien.

Elle aurait aimé lui dire de ne pas l'aider, qu'elle pouvait se débrouiller, le laisser retourner vaquer à ses occupations, mais elle avait besoin d'aide, une aide qu'elle ne réclamerait pas, mais que son regard si expressif suppliait d'accorder. Elle n'avait jamais su mentir, même dans un état normal. Elle était un livre ouvert, elle n'avait jamais rien sut cacher et à personne. La veste posée sur ses épaules la protégeait du léger vent, mais le froid engourdissait toujours chacun de ses muscles, la douleur du manque associé, cela lui paraissait intolérable, elle ne savait par quel miracle elle était encore debout, droite à fixer cet étrange inconnu qui semblait réellement désolé. De toute façon elle n'avait jamais su dépister les menteurs. Cerise était vraiment épuisée, elle ne souhaitait plus que s'allonger et dormir, longuement, dormir jusqu'à n'en plus pouvoir, jusqu'à que ses muscles cessent de hurler, perdre la total conscience d'elle même.

Elle pencha légèrement la tête, son vis à vis n'était pas humain, elle en était quasiment certaine. Mais elle ne savait s'il elle devait s'en réjouir ou au contraire en être terrifiée. Les humains ne s'étaient pas montré particulièrement tendre ses derniers temps avec elle, mais les rumeurs de ce que faisait les vampires aux consommateurs de V étaient effrayante.

« Etes vous un vampire ? »

Il y a cette expression qui dit; "il ne faut pas se fier au apparence."

Croire qu'on connaît tous ceux qui nous entourent sans douter. Malheureusement, certains devraient faire attention. La naïveté apporte souvent la trahison et le mensonge. Faire confiance en personne et rester aux aguets; le comportement idéal pour rester immunisé contre tout être vivant.

Derrière cet allure timide et réservé se trouve une autre personnalité. On le croire dans le département ne faisant pas attention. Il est constamment la tête baissé sous le couverture de document ou le regard perdu dans le classement des derniers livres reçues.Un être différent se cache au-delà du stagiaire. Un être qui désire s'amuser autrement que dans des contes et histoires connues. Vivre à l'extérieur du Musée profitant de chaque instant de sa pénible vie éternelle...

Jared voulait changer de rythme. Laisser d'avantage son côté vile prendre de l'expansion. Il en avait assez de se laisser abattre. De se laisser anéantir par le manque de l'être aimée, par la solitude constante. Bref, il souhaitait avoir de la compagnie. Une personne qui saurait le divertir lorsqu'il en aura de besoin. Une petite humaine innocente qui agirait à sa guise prenant aucunement conscience de sa soumission. Une petite princesse sous l'emprise d'une drogue diabolique, mais combien efficace...

Et cette princesse, Jared l'avait sous les yeux. Jeune, belle, douce, naïve et dépendante; parfaite...

Afin de gagner sa confiance, la politesse était d'omise. Il offrit sa veste à la jeune demoiselle afin qu'elle se réchauffe sous ce froid qui l'immobilisait. Cependant, même avec tout la volonté du monde, il ne pouvait s'empêcher de sentir ces veines. Ils devenaient de plus en plus chaud rendant la tentation encore plus difficile à contenir. Cette rencontre à repoussé sa visite au bar afin de s'alimenter. Il devait garder le capte retenant sa faim. Il se concentra sur le regard de l'humaine avec beaucoup de retenu. Un sourire forcée, Jared devait remonter son morale;

" Ne dites pas cela, mademoiselle. Vous êtes dans un mauvais état. Ne vous traitez pas de la sorte. Vous avez agit ainsi sous l'impulsivité de votre manque.Au-delà de cette substance, vous semblez être une personne avec une belle personnalité."

Cette veine jugulaire était apparente sous ses yeux rendant sa condition très instable.Il dû disperser son regard dans l'environnement afin d'éviter le pire. Bien sûr, Jared fit un rire léger en entendant la question délicate de la demoiselle. Il eu guère le choix de se retourner vers elle. Il s'inclina tel un salut;

" En effet, mademoiselle, vous êtes en présence d'un vampire. N'ayez crainte; je n'ai pas l'intention de vous faire du mal. Si c'était le cas, vous ne seriez plus debout à mes côtés. Je me nomme Jared. Jared Wilcott et vous, très chère, à qui ai-je l'honneur..."

C'est ainsi qu'il saisit la main délicate de cette jeune femme voulant lui donner un baise-main.

Cerise n'avait plus vraiment prise dans la réalité, n'importe qui aurait sans doute senti le danger. Pas elle, quelqu'un était face à elle, semblait la respecter, vouloir l'aider, l'excusait de son comportement, et cela sans n'avoir l'air de rien demander. La jeune fille offrit un timide sourire, une belle personnalité. Depuis combien de temps une personne ne lui avait adresser un compliment qui ne concerne pas son physique. Elle leva un nouveau regard reconnaissant vers cette inattendue rencontre. Lui regardait ailleurs, jusqu'à ce qu'elle capte son attention par une question dont elle connaissait déjà la réponse, et qu'il confirma. Il était un vampire, un charmant vampire semblait-il, il lui assura qu'il ne lui voulait aucun mal. Et elle le crut, elle voulait le croire, il venait de se montrer si serviable. Cerise avait toujours soutenus les droits des vampires, ils étaient si intéressant, porteur de tant de connaissance, des êtres qui avaient traversé les siècle ne pouvaient qu'être sage. Lorsqu'il se saisit de sa main, elle frissonna, et cela n'était pas seulement dût à la fraicheur de sa peau. Elle ne songea pas une seule seconde à ôter sa main. Pendant un court instant elle oublia comment parler, puis se repris, les joues légèrement rouges.

« Cerise Lowry.... »

Pourquoi son propre nom lui paraissait étranger. L'impression était étrange, cela faisait longtemps que plus personne ne se souciait de lui demander. Depuis quelques temps son prénom n'était plus utilisé que par M. Dillon, pour lui dire qu'elle était incompétente, qu'elle avait grossit, qu'elle était une idiote. Son propre prénom lui paraissait être une insulte. En se présentant ainsi elle avait la constante impression que les gens percevaient tout cela. Une réflexion sotte, elle en avait pleinement conscience, mais ne parvenait à s'en défaire. Pourtant elle tâchait de faire bonne figure, ce n'était pas le moment de craquer, pas une nouvelle fois. Pas alors que quelqu'un se montrait si aimable, et ne la traitant pas comme un porte manteau. Elle se sentait tellement reconnaissante, il lui avait offert une veste et sans s'en rendre compte il lui avait redonné une certaine confiance en elle. Cerise ne savait que faire pour le lui montrer, elle ne bougea donc pas, par ailleurs chaque mouvement lui coutait un effort incroyable. La jeune fille se refusait à demander du sang à Jared, il s'était montré si gentil jusque là, elle ne voulait pas pousser le vice, elle était déjà si pitoyable. Elle se sentait si chanceuse d'être tombée sur quelqu'un comme lui.

La veste la protégeait du froid environnant, sa robe était ruinée, alourdis d'eau, tâché du sang de son écorchure et légèrement déchiré, à quoi bon s'en lamenter, c'était bien le seul genre de chose qu'elle pouvait avoir à l'infini, les jolies robes elle en avait pleins son armoire. La seule chose qu'elle avait en profusion, vêtements, chaussures, maquillages, rien qui ne l'intéressent vraiment, à une époque sa bibliothèque était mieux garnis que son armoire, aujourd'hui c'est tout l'inverse. De toute façon elle n'arrive plus à se concentrer suffisamment longtemps pour lire.

« Vous n'avez pas froid ? »

Les mots avaient jaillis sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte, sa voix douce avait rompus le calme. Mais cela faisait si longtemps qu'elle n'avait interagit avec personne, personne qui ne lui demande des comptes, ne lui donne des ordres, ne la force a raconter son histoire, juste un parfait inconnu, un gentlemen semblait-il. Elle ne voulait pas qu'il parte, Cerise ne souhaitait pas qu'il conserve l'image hideuse qu'elle devait donner, elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle fut ingrate, bien entendu il n'avait certes pas fait grand chose, mais pour quelqu'un au bord du gouffre c'était déjà énorme. Elle ne comprenait même pas comment il pouvait supporter sa présence, elle qui ne se supportait même pas son reflet dans un miroir, et qui devait sans cesse croiser son regard sur du papier glacé. Elle savait que les vampires n'étaient pas gêné des variations climatiques, mais elle ne savait quoi dire, son cerveau était de toute façon trop embrumé par son état actuelle pour qu'elle parvienne à bien réfléchir, de plus la présence de ce vampire ne l'aidait pas. A une époque elle avait tant voulu en rencontrer, pouvoir leur dire tout le bien qu'elle pensait d'eux, ses quelques craintes aussi, et maintenant qu'elle en côtoyait, elle avait trop honte d'elle même pour arriver à articuler une chose intelligente. Elle ne parvenait même pas à en vouloir a M. Dillon, elle ne s'en voulait qu'à elle, à sa stupide naïveté, à sa lâcheté pour ne pas avoir rompus le contrat au moment ou elle le voulait et pour son impuissance à le faire maintenant. Et puis elle était bien trop terrifiée par lui pour songer à lui en vouloir, de simplement évoquer son nom lui donnait des frissons. Sa colère elle la connaissait bien, assez pour la redouter, après chaque remontrance, elle n'avait plus qu'une envie se terrer, disparaître de la surface de la terre. Mais pour cela aussi elle était trop lâche.

( Désolé pour le retard)

Comment résister à cette odeur ? Elle se répandait tout autour d'elle donnant beaucoup de fil à retordre au vampire. Rester calme et éviter de s'approcher de cette blessure à la jambe. Cette pluie ne l'aidait aucunement gardant le sang humide sur ces vêtements.Le rouge vibrait par sa vivacité et son attirance aux yeux de Jared. N'ayant pas eu l'occasion de se rassasier, la moindre allusion à ce liquide le déconcentra totalement. Il fallait qu'il garde le capte ne voulant aucunement affoller cette jeune fille. Elle se retournerait contre lui perdant tout ces chances de la conquérir. Il souhaitait en faire sienne et ce n'est pas en la vidant de son sang qu'elle coopéra.Serrant les lèvres, sa main libre dans le dos, il resta aux côtés de la demoiselle toujours instable.Totalement faible. Complètement sans énergie. Une simple touche et elle s'écraserait au sol sans retenue.Le contact de sa peau sur la sienne la fit frissonner. Un rose clair teinta ses joues creusées.Jared souria voyant que sa présence percutait la jeune femme. Cela l'encouragea à poursuivre sa quête;

Cerise...Un prénom fort original et tout aussi coquet.Un fruit tout aussi pulpeux que vous, très chère...

Pulpeuse...tout comme cette odeur qui continuait de le titiller.Il évacua ses songes en relâchant délicatement la main de sa demoiselle.Il fit quelques pas pour prendre congé quelques instants.L'odeur était moins forte. Il parvenait à descendre sa tension tout en restant respectueux envers l'humaine.Ses mains dans ses poches se décontractèrent retrouvant le calme qu'il souhaitait.Une voix le ramena à Cerise;

Vous n'avez pas froid ?

Une question bien étrange sachant son identité. Avait-elle peur, malgré tout ? Poser ce genre de question était-il uniquement pour combler le vide ou elle ignorait totalement les caractéristiques des êtres de la nuits ? Rire serait la réaction spontanné, mais Jared ne voulait pas causé une honte à Cerise. Il se contenait ne faisant que sourire.Il revint près d'elle en la regardant attentivement;

Non, mademoiselle Lowry, le climat ne me touche guère, vous l'ignorez ? Mon corps est mort, alors il ne réagit plus à ces changements de température. Je n'ai plus de coeur et je n'ai plus besoin d'oxygène pour vivre.Il n'y a que mon sang qui circule toujours...

Vivait-elle toujours ? Jared l'observait et aucune signe de vie semblait l'habiter. Ce n'était guère normale.Une drogue pouvait faire autant de dommage chez un être vivant. Alors, pourquoi se laisser tenteer par ce genre de consommation. Ayant presque pitié pour elle, Jared décida de tendre son bras;

Vous voulez que je vous racompagne chez vous ? Vous semblez si faible. Je crains que vos pieds ne paviendront pas à vous conduire jusqu'à votre domicile.

» Jared S. Wilcott -Everything for you- (100%)
» - Jared Wilcott - Terminé
» Time Won't Heal... | PV Jared Wilcott
» "I've got a sweet broken hearted machine" [Pv Elisius. T. Cicero]