Tôt ou tard, le monstre te trouvera; et ce jour-là, il te dévorera... [Fini]

© Sway

prénom(s). Coraline Patience nom(s). Swann âge. Vingt-cinq ans date et lieu de naissance. Née le 26 mars 1984, Nouvelle Orléans race. Humaine métier. Serveuse

prénom ou pseudo. Cee
pays et région. France, Ile de France
âge. vingt ans
célébrité sur l'avatar. La belle Coco Rocha
poste vacant. Nope
fréquence de passage. Je dirais en moyenne 4/7, mais ce sera assez variable
commentaire personnel. Très beau design^^ et le Tru Blood c'est l'avenir^^

© FoX

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«Cette beauté, sombre comme le fer,
Est de celles que forge et polit l’Enfer.»
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal

Elle était là, assise sur une chaise de modèle standard recouverte de tissu beige, avec ses allures de frêle jeune fille et son visage de poupée chiffonnée. Elle jeta sur l'horloge murale un coup d'œil discret. Onze heure huit. Il avait presque une demi-heure de retard. Elle avait été prévenue, après tout. Le docteur James Reeves était extrêmement occupé. Il lui faisait une véritable faveur en la recevant aussi vite. Un entretien dont elle se serait bien passée. Mais elle n'avait plus le choix. En vérité, le choix, elle ne l'avait jamais eu. Elle avait un jour par ses actes gagné le droit de ne plus décider de son existence. Elle avait fait n'importe quoi. Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. Enfin, on l'appelait. « Caroline Swann. » Elle s'avança d'un pas calme, mais décidé, avant de serrer la main de l'éminent psychiatre. « Coraline. » Elle le vit froncer les sourcils, d'un air presque incrédule. Il n'aimait visiblement pas être contredit. « Pardon? ». Elle se contenta de laisser ses yeux bleus fixés sur lui, imperturbable. « Mon prénom. C'est Coraline. » Coraline. Encore aujourd'hui, elle se demandait ce qui avait pu pousser sa mère à choisir un tel nom. Remarque, ça lui allait bien après tout. Ça faisait héroïne de livre pour enfants. C'était stupide. Un livre d'enfant, c'était gentil, innocent, plein de douceur. Sa vie ne ressemblait en rien à tout cela. Si tel avait été le cas, elle ne se serait pas trouvée dans ce bureau, assise face à cet homme fat qui avait visiblement mieux à faire que traiter le cas d'une gamine à problèmes. Car c'était bel et bien ce qu'elle était. Et pourtant, elle ne se reconnaissait pas dans cette description, bien qu'elle ne puisse que la trouver justifiée. Comme tout le monde, elle avait commis des erreurs. Mais les siennes étaient sans doute plus graves que celles d'autres. Elle se pliait à l'exercice, répondant docilement à toutes les questions qu'il lui posait. Imperturbable. Toujours franche. Pas un mot de trop, ni de moins, et parlant d'une voix claire et posée. En vérité, ces questions, elle les connaissait absolument par cœur, ainsi que les réponses qui étaient attendues. Comme à chaque fois elle revit l'ensemble de son passé étalé. Ce qui au début présentait un caractère insupportable lui était à présent familier.

Comment tout cela avait-il commencé? Comme ça, sans doute. Ce vendredi trois juin où elle était rentrée seule de l'école. Elle avait manqué le bus scolaire. Elle avait donc fait la route à pieds. Ce n'était pas si loin. Elle pouvait rentrer toute seule. Elle avait huit ans. Elle n'était plus un bébé. Mais la distance était en réalité bien plus longue qu'elle n'y paraissait à bord d'un véhicule à quatre roues. Rapidement, ses muscles tiraient, et ses pieds avaient commencé à lui faire mal. Alors, elle s'était assise sur son cartable, attendant que cela passe. Une voiture s'était arrêtée à sa hauteur. Le conducteur avait baissé sa vitre, et proposé de la faire monter et de la raccompagner chez elle. Elle s'était méfiée, du moins au début. Elle se rappelait qu'elle n'avait pas le droit de suivre des inconnus. Mais il lui avait inspiré confiance. Du poste de radio s'échappaient quelques notes de Bach. Elle l'avait reconnu parce que ses parents écoutaient cette musique. Dans son esprit, cet élément eut valeur de gage de confiance.
Elle se remémorerait cette scène maintes et maintes fois, condamnant sa naïveté. Mais d'autres scènes, bien plus terribles encore, viendraient s'ajouter à celle-ci et peupleraient ses cauchemars durant le reste de sa vie. Des lieux, des sons, des odeurs. La cave délabrée et sombre dans laquelle elle avait passé des jours enfermée. L'odeur de l'humidité qui lui assaillait les narines. Et surtout, ces pas lourds dans les escaliers, qui lui nouaient l'estomac, lui faisaient mal au point de faire couler ses larmes. Elle se rappelait de tout. Absolument tout. Et pourtant, encore aujourd'hui, elle se demandait comment elle avait pu réussir à s'échapper si facilement. Pourquoi, alors qu'il semblait si consciencieux, il avait oublié de fermer la porte à clef. Et surtout, comment elle avait pu trouver le courage et la force de s'enfuir, de courir jusqu'à ce que des officiers de police la trouvent à l'aube. Il avait été retrouvé, littéralement massacré par ce qui semblait être un animal à l'époque, mais, qui ne l'était en réalité que les soirs de pleine lune, ce qu'elle comprit des années plus tard. Elle n'était pas la première qu'il avait enlevé. Mais la première à en ressortir en vie.

C'était peut-être ça, la clef de tout. Ce simple élément de sa vie qui expliquait comment celle-ci avait d'un seul coup été brisée en éclat. Plus rien n'avait réellement de sens. Comme si une barrière était tombée. Cette frontière qui séparait le bien du mal. Elle ne parvenait plus à faire la différence. Il n'y avait plus que ceux qui voulaient lui nuire, et les autres. Alors, ce devait probablement être pour ça qu'elle avait ce jour-là, à l'âge de douze ans, resserré ses mains autour de la gorge de Jackie Preston, l'une de ses camarades de classe qui se moquait très souvent d'elle. Il y avait eu une insulte de trop. Elle avait perdu la tête, senti la rage l'envahir. Elle s'était jetée sur elle.
Jamais elle n'oublierait les regards qui lui avaient été adressés ce jour-là. Dans chacun d'entre eux, elle avait pu lire ce mot. Folle. Tout simplement bonne à enfermer. C'était d'ailleurs ce qui avait été décidé. Ses parents, totalement dépassés par la situation, virent dans l'internement une issue de secours. Ils ne la comprenaient plus. Elle leur faisait peur. Elle le voyait également dans leurs yeux. L'unité d'observation intensive, comme avait été sobrement rebaptisé le service psychiatrique de l'hôpital où elle avait été internée. Une prison. Elle y avait vécu un véritable enfer. Elle en était arrivé à la conclusion que c'était cet endroit qui rendait les gens fous. C'était le sort qui l'attendait, elle aussi. Elle n'avait rien à faire là. Elle n'était pas comme les autres malades.
Elle y était restée deux ans en tout. À sa sortie, il lui avait semblé que le monde n'était plus le même que lorsqu'elle l'avait quitté. Et puis, elle avait réalisé que c'était elle qui avait changé. Elle n'aurait su expliquer pourquoi exactement, mais elle le sentait. Sa famille ne l'avait pas accueillie à bras ouverts. Ils se tenaient sur leurs gardes, choisissant chacun de leurs mots, de leurs gestes avec le plus grand soin, comme s'ils craignaient une quelconque réaction violente. Elle n'avait eu de grandes difficultés à supporter ces attitudes. Et pourtant, elle se sentait incapable de réagir pour dire ce qu'elle pensait vraiment. Elle témoignait autant de sentiments qu'une machine. Comme si on l'avait vidée. Elle avait simplement compris qu'il valait mieux pour elle ne pas montrer ce qu'elle pensait. C'était devenu une question de survie. Et pourtant, autour d'elle, les regards n'avaient guère changé. Dans la petite ville où elle avait passé sa vie, il était désormais déconseillé de la fréquenter, sous peine de s'attirer de graves ennuis. « Ne t'approche pas de cette fille. Elle n'est pas nette. Dangereuse sans doute. » disaient les visages de la si paisible bourgade de Bon Temps.

Il l'interrogea sur ses parents. Pour la première fois depuis le début de l'entretien, elle fut prise au dépourvu. Elle ne s'y était pas préparée. Pourtant, elle réussit malgré tout à fabriquer une réponse, certes sans intérêt, mais qui pourrait peut-être le convaincre de son bon comportement social. Plus précisément, de sa normalité. Tout cela semblait si loin, à présent. Presque irréel parfois. Au point qu'il lui arrivait d'oublier ce jour où tous deux ne s'étaient plus sentis capables de s'occuper d'elle. Banal à en pleurer. Et pourtant, elle avait connu parmi les pires moments de son existence. Elle avait seize ans à l'époque. Un juge avait pris la décision de la placer sous tutelle. Ce qui signifiait qu'aux yeux de la loi, elle n'était plus personne. Cela ferait bientôt six ans qu'elle supportait cette situation, qu'elle supportait de devoir quémander l'argent dont elle avait besoin, rapporter avec détail ses activités. Les tuteurs successifs qu'elle avait pu avoir, les psychiatres, ses parents, le juge. Personne, jamais, ne lui avait demandé son avis. Et elle ne cessait d'attendre un jour, ce jour où enfin, elle compterait.

Les mots sortaient automatiquement de sa bouche, sans qu'elle n'ait réellement besoin de réfléchir. Son esprit effectuait en réalité une activité toute autre. À travers ses prunelles bleues foncées, elle l'observait avec la plus grande attention. Son visage faussement avenant, son embonpoint, indicateur de son amour de la bonne chair. La montre cartier à son poignet gauche. Voilà ce qu'elle était, pour lui. Le chèque qu'elle devrait lui tendre à la fin de cette séance fort peu agréable. Elle avait appris à détesté les blouses blanches, les psychiatres plus particulièrement. Que cela soit ou non justifié. Elle qui pourtant ne détestait pas grand monde. Elle aurait pu paraître ordinaire si elle n'avait pas eu un regard si sombre. Innocente, elle ne l'était plus. Et pourtant son entourage semblait la percevoir telle une poupée manipulable à la guise de chacun. Elle était totalement impuissante, vivant dans le seul espoir qu'un jour, la tutelle ne soit levée. En attendant, elle ne pouvait que le cacher aux quelques individus qu'elle pouvait sans doute considérer comme ses amis, et qui se trouvaient encore dans l'ignorance de sa condition.
Comment tout cela avait-il commencé? Comme ça, sans doute.

***

C'était terminé. Elle l'avait relu, maintes et maintes fois, jusqu'à ce que son patron lui ordonne de reprendre le travail. Sur le papier, noir sur blanc. Une décision de justice comme une autre. Mais qui lui rendait sa liberté. Plus de comptes à rendre, à personne. Elle pouvait désormais agir exactement comme elle l'entendait. Elle n'aurait su dire exactement ce qui avait provoqué ce brusque et inattendu revirement de situation, mais, bien loin d'être stupide, elle était persuadée que l'annonce au public de l'existence des vampires n'y était pas étrangère. Sans doute avait-elle paru une enfant de cœur en comparaison de ces monstres avides de sang, qui inspiraient à la fois crainte et fascination. Ils ne savaient pas. Avaient-ils tous si rapidement oublié que de nombreux monstres existaient parmi les être mortels eux-même, parfois bien pires que des vampire, ou des loup-garous? Elle non. Le souvenir de son bourreau l'avait marquée au fer rouge. En comparaison, elle était tentée de croire que les vampires se nourrissant de Tru Blood était des enfants de cœur. À tort sans doute. Elle manquait presque inévitablement de lucidité lorsqu'il s'agissait de cette partie de son passé. Elle en était parfaitement consciente et essayait dans ces moment là de ne pas se laisser emporter par ses impressions, se remémorant son manque de recul.

Deux bière pour la table la plus proche de l'entrée. Elle ne comprenait pas par quel miracle elle réussissait à conserver cet emploi. Les clients ne l'appréciaient pas beaucoup. Sa présence, son regard brut et direct les mettaient mal à l'aise. Certains s'accordaient à dire qu'elle avait quelque chose d'inhumain. Jamais vu un regard pareil. Il n'aurait pas été étonnant d'apprendre qu'elle fricotait avec les buveurs de sang. Non, ils ne l'aimaient décidément pas. Tout paraissait suspect chez elle. Son mutisme quasi permanent. Son absence de sourire. Ses airs de poupée figée.
Sans doute aurait-elle dû quitter Bon Temps. Mais pour aller où? Tôt ou tard, ses vieux démons la rattraperaient. Et puis, elle avait un travail. Ce n'était certes pas ce dont elle avait toujours rêvé, mais au moins, elle pouvait payer ses factures. Elle était intelligente, pourtant. Elle aimait apprendre, et avait une mémoire phénoménale. Mais elle n'avait jamais pu faire d'étude. Ni le temps, ni vraiment l'occasion. Elle n'avait même pas terminé le lycée.

Debout, au centre de la salle, son plateau à la main, elle se sentait observée. Il était cependant inutile qu'elle se retourne. Elle savait parfaitement de qui il s'agissait. L'un des clients, qui depuis quelques temps la regardait de manière fort suggestive. Mais ce soir, comme tous les autres, elle n'aurait pas la moindre réaction pouvant indiquer qu'elle avait compris le message. Il penserait peut-être qu'elle était intellectuellement limitée. Peu lui importait. Nul homme dans sa vie, contrairement à ce que certains étaient tentés de croire. Quelques aventures tout au plus. Rien qui ne puisse s'apparenter de prêt ou de loin à de l'amour. Y croyait-elle d'ailleurs? Elle n'en savait rien, à vrai dire. Et surtout, elle ignorait si elle y était apte. Durant la majeure partie de sa vie elle s'était sentie anormale. Différente. Elle ne parvenait à se sentir proche de personne. On la disait dangereuse, mentalement atteinte. Et peut-être n'était-ce pas tout-à-fait faux, au fond. Après tout, cela expliquerait tant de choses...

Si d'autres ne voient pas le message, il s'agit sûrement d'un bug de Forumactif (sujet avec message sans contenu). Si c'est le cas, tu ne peux, hélas, qu'attendre que cela soit arrangé, et reposter ta fiche.

EDIT; j'oublie le plus important, bienvenue!

Tout d'abord, laisse moi de souhaiter – de ma part ainsi que de celle des autres admins – la bienvenue sur True Blood!

Maintenant que ta fiche est finie, je vais pouvoir la modérer.

Mais en fait, je n'ai rien de spécial à te dire... On voit que tu connais très bien ton perso, et tu maitrises parfaitement l'univers de la série. Ta fiche ne comporte quasiment aucune faute, et est très bien développée. Bravo !

Tu n'as donc rien à changer pour que je puisse te valider.
Si tous les membres font des fiches comme la tienne, j'ai plus de boulot, moi !

Tu es désormais validé! Yeah ! Tu peux commencer à jouer !

Avant de te jeter à corps perdu dans le rpg - comme tu ne manqueras pas de le faire, hein ? - je vais quand même te donner quelques conseils et indications. La première chose est de remplir complètement et correctement ton profil, y compris la feuille de personnage. C'est peu de choses, mais très utile pour ceux qui n'ont pas le temps d'aller lire ta fiche. Ensuite, je te dirais d'aller créer ta feuille de relations & ta feuille de rp. La première aidera ton perso à mieux s'intégrer parmi tous les autres habitant déjà la nouvelle orléans. Et puis les liens tordus présagent souvent de bons topics ! D'ailleurs, tes topics devront être recensés dans ta feuille de roleplays. ça aide tout le monde, toi comme les autres, ceux qui voudront t'en demander un notamment...
Après, il ne te reste plus qu'à jouer ! Pour pimenter le jeu, n'hésite pas à donner ou relever des défis. Cela peut être vraiment très amusant, crois moi ! Et en parlant d'amusements, la partie discussions t'est grande ouverte. Ne te prive surtout pas de flooder !

Serait-ce l'une des musiques de SH2 que j'entends?
Bienvenue! =D