Jude Reed Carpenter [Terminée]

prénom(s). Jude nom(s). Reed Carpenter âge. Dix-huit années. date et lieu de naissance. La nouvelle Orléans, mille-neuf-cent-quatre-vingt-douze. race. Humaine. métier. Un métier ? Je gagne de l'argent comme je peux, quand je peux. Sinon ? Étudiante en sociologie.

apparence physique.

Tellement fragile, tellement humaine.

Comment me décrire ? Après tout, je n'ai ni capacités physiques exceptionnelles, ni beauté immortelle envoutante. Je ne fais que partie de ces humains. Ceux qui ont hérité des yeux de leur mère, des lèvres de leur père. Une photocopie ? Peut être bien. Mais malgré cette normalité ennuyante, je suis vivante. Le sang coule dans mes veines. Mon corps est fragile, frêle. Inutile. Certaines choses me démarquent pourtant des autres, non ? Mes yeux. Oui. Ce sont sûrement eux qui me rendent différente. Qui me donnent un côté étrange, inexplicable, mystérieux. Différents l'un de l'autre. D'une couleur différente. L'un est bleu. Comme l'océan, comme le ciel, comme l'inaccessible. L'autre est gris. Comme la tristesse, la haine. Disent-ils plus de chose sur moi que je n'en dis moi-même ? Peut être bien. Des lèvres pâles, le teint pâle. Des cheveux qui descendent en cascade le long de mon échine. Qui me donnent cet air d'artiste incompris, d'animal blessé sans attache, impossible à apprivoiser. Indomptable. Je ne fais ni partie de ces filles bien habillées, ni partie de ces filles qui prennent spécialement soin d'elle. Peut être qu'à vos yeux je ferais même négligée. Peut être me prendrez-vous pour ces humains qui rôdent dans la rue, perdus. Une vieille veste harrington ou un blouson en cuir sur le dos, un jean troué, un débardeur, et cette éternelle cigarette au bord des lèvres. Voudrais-je me donner un air de rebelle sans peur ? Peut être est-ce l'impression que je donne. Mais suis-je réellement cette personne ? Une bague à presque chaque doigt, une ancre mêlée à un micro tatouée sur l'omoplate. Pourquoi ? Qui sait. Je ne fais sûrement pas partie de ces filles sur lesquelles vous vous retournez dans la rue. Je fais sûrement partie de celle que vous ne regardez pas, ou à peine. De celle que vous envisagez pour une soirée, mais sûrement pas pour la vie, sûrement pas de celles dont vous êtes fier. Qu'importe, ce n'est pas ce que je cherche.

Et qu'est ce que je cherche ?

caractère.

Une écorchée, un animal blessé.

Comment comprendre le feu qui se propage, qui brûle, qui vous marque à vie ? Comment comprendre l’eau qui vous glisse entre les mains, qui ne se garde pas ? Inaccessible. Semblant tellement loin, tellement froide. Y a-t-il un moyen d’attirer mon attention ? De capter une parcelle de mon être ? Qui suis-je en réalité ? Mes répliques sanglantes, vacillantes et percutantes. Narguer pour mieux attirer. J’aime affreusement pousser les gens à bout. Trop franche, sans aucun doute. L’autorité est-elle la seule à avoir raison de moi ? Qui sait. Parfois mon masque me dévoile, parfois, il me dissimule. Ais-je des moments de tendresse, de douceur, ou quoique ce soit d’autre ? Même moi, je n’en sais rien. Ais-je déjà aimé ? Saurais-je ce qu’est l’amour ? Qu’importe. Mais je sais ce qu’est l’amitié. C’est la seule forme d’attachement que je veux connaître, et encore, je ne la pratique que rarement. Ce sont les circonstances, les obligations, qui font mes attachements à une personne. Faire fondre la glace qui s’est éprise de mon cœur ne semble pas chose facile. Affreusement impulsive. Agressive même. Pourquoi suis-je ainsi ? Sûrement, et sans aucun doute, par peur. Même si je ne l'avouerais sûrement jamais. Oui. J'ai peur. Je me protège. Et pourtant, pourquoi suis-je toujours du genre à courir vers le danger ? Et même pire, à l'appeler ? Par envie de défis ? Par amour du risque ? Aucune idée. Je suis sûrement affreusement incohérente pour quiconque essaye de me comprendre. Peut être que ce caractère semblant si mauvais, si désagréable, n'est qu'une armure face au monde que je ne comprend pas, que je ne veux pas comprendre. Peut être ais-je besoin que quelqu'un me redonne confiance ? La confiance. Incapable de trahison. Lorsque la confiance est accordée, lorsqu’enfin, on est capable d’apprivoiser l’animal blessé que je suis, rien ne peut briser ce lien. Peut être est-ce pour cette raison que je ne veux pas m’attacher, que j'ai peur de m'attacher.

Prend ton mal en douceur.

histoire.

Ne trouves-tu pas que la lune semble sourire, cette nuit ?

La lune au plus haut. C'était en pleine nuit que j'avais choisi de naître, il y a à peine dix-huit années. Et ce, en plein cœur de la Nouvelle Orléans, en Louisiane. Ma mère n'a pas énormément souffert, mon père était à ses côtés. Un rayon de lune avait éclairé mon premier cri, mon visage avait connu la lumière de la belle de nuit au son des rires de mes parents, au son de leur joie. Mon père était un simple ouvrier, ma mère était une artiste. Je n'étais pas riche d'argent, mais tellement riche de sentiments. Comment aurais-je pu deviner que leur gentillesse, que leur amour, allait les perdre ? Nous perdre, me perdre. Comment aurais-je pu le deviner ?

Ferme les yeux. Ressent la. Une mère artiste, comment aurais-je pu échapper à l'apprentissage de la musique ? Le piano à trois ans, le violon à six, la guitare à dix. Et la batterie, plus tard. Ce qui causa de nombreux maux de tête à mes parents. Malgré cette éducation musicale qui semblait réservée à une élite, nous vivions dans un immeuble, pas très agréable à la vue, mais l'amour que faisait régner ma mère le rendait chaleureux. Tellement chaleureux. Mon père disait toujours que nous allions partir au bout du monde, vivre ailleurs, au bord de la mer. Mais je savais pertinemment qu'au fond, il préférait rester ici. Lui et son âme de révolutionnaire préféraient donner une chance à l'endroit où il était né. La petite fille que j'étais allais vers tout le monde, parlais avec tout le monde. Mes parents étaient ainsi, pourquoi ne les aurais-je pas imités ? Ils étaient mes parents, des héros pour l'enfant que j'étais. Des héros. Ils ont été tellement éphémères. Beaucoup trop éphémères.

Comme d'habitude, les cours m'avaient ennuyée, comme d'habitude, je rentrais en trainant les pieds. Lorsque je poussais la porte d'entrée, mon père et ma mère était assis sur le canapé, je me souviens très bien de leur expression, entre crainte et dégoût. Quelqu'un était à côté d'eux, un jeune homme, à la peau étrangement pâle. Je ne l'avais jamais vu, je ne le connaissais pas. Qui était-ce ? Machinalement, je m'asseyais à côté d'eux, face à la télévision. Les informations, en pleine journée ? Cela ne faisait pas partie de leurs habitudes. Je me souviens, c'était il y a trois ans. Quand ils ont avoué qui ils étaient. Une description effrayante. Je me tournais vers l'inconnu. Il correspondait à cette description. Je m'enfonçais dans le canapé. Mon père tapait du poing sur la table basse et se levait d'un bond.
« Je n'y crois pas, ils vous font passer pour des monstres. Et ce nom, suceurs de sang. » Il se tournait vers l'inconnu. « Tu as bien fait de venir ici, nous, on vous défendra. » Une sueur froide glissait le long de mon échine. Il . . . Ce jeune homme . . . Cet inconnu. Il . . . C'était une de ces créatures ? Et oui. Je tournais mon regard vers celui de mon père.
« Mais . . .  Murmurais-je.
-Non, ne te fais pas de fausses idées, dit ma mère, ils ne sont pas comme les médias les décrivent.
-Tu . . . En es-tu certaine ? »
Le jeune homme plongeait ses yeux dans les miens. Jeune homme, même ça je ne pouvais pas en être certaine. Quoiqu'il en soit, il s'adressait à moi, d'une voix, tellement rassurante.
« Je ne vous veux aucun mal, après tout, un sang synthétique vient d'être inventé. »
Et c'est ce jour là que j'ai rencontré celui que je me permettais d'appeler mon meilleur ami. Une relation étrange, entre amitié et amour. Mais sans se l'avouer, évidemment. Et puis, j'avais à peine quinze ans, comment cela aurait-il pu être sérieux ? Tout ce que je savais, c'était que j'avais confiance en lui. Sa présence me rassurait, son odeur me rassurait, tout en lui me rassurait. Mais deux ans de relation si fusionnelle ne pouvait peut être que terminer ainsi. Comme d'habitude, je rentrais rapidement, je savais que le soleil allait se coucher, qu'il allait se réveiller. Comme d'habitude, je poussais la porte le sourire aux lèvres. Mais cette fois, il disparu bien rapidement. Ce n'était pas mes parents qui étaient face à moi, c'était . . . C'était impossible à décrire. Je glissais au sol, posant mes mains dans une flaque de sang. Pourquoi ? J'éclatais en sanglot, les larmes glissaient sur mes joues et je me mettais à crier, à hurler, à tenter de respirer, de retrouver de l'air. Je tentais de me bercer. Pourquoi ? Étaient-ils tous mauvais ? Tous des monstres ?

Et maintenant ? Et maintenant je le hais, je les hais. Tous, absolument tous. Ce ne sont pas des humains, ce ne sont pas des êtres, ce sont des tueurs, des monstres. Ils méritent tous de mourir, aucun ne mérite de survivre. Qu'est ce qui me prouve que c'est lui qui les a tués ? Rien, absolument rien. Pourtant, j'en suis certaine. Si ce n'était pas lui, ne m'aurait-il pas retrouvée ? Ne m'aurait-il pas soutenue ? Plus jamais je ne ferais confiance à une de ces sangsues, plus jamais.

Ne trouves-tu pas que la lune semble pleurer, cette nuit ?

prénom ou pseudo.
Jude
pays et région.
France.
âge.
Dix-huit ans.
célébrité sur l'avatar.
Kirsten Stewart
(Il me semble que l'on peut prendre les avatars de ceux qui ne sont pas recensés, non ?)
poste vacant.
Non.
fréquence de passage. ( ?/7 )
Je dirais 4/7, mais ça peut varier à 7/7.
commentaire personnel.
Je doute d'y tremper mes lèvres, mais pourquoi pas une bouteille de O/Négatif.

Bon avant de commencer le massacre l'opération, laisse moi te souhaiter en bonne et due forme la bienvenue sur True Blood de ma part ainsi que de celle de tous les autres membres du staff !

Bon, je vois que tu as finis de remplir toute la paperasse nécessaire. On va pouvoir procéder à l'auscultation, veux-tu ? Oh t'inquiète pas, rien de bien méchant hein ? Juste les trucs basiques - promis, je touche pas au scalpel ;)

Tout d'abord. Eh bien, je dois dire que c'est une fiche, courte, mais très précise et agréable à lire. Les choses sont dites simplement et cependant avec une touche de poésie qui rend la lecture délicieuse. Je n'ai rien à redire sur ta fiche.

Néanmoins. Mis à part les "Ais-je" au lieu de "Ai-je" (il me semble), je n'ai pas vu de faute d'orthographe que je n'aurais faite moi même. Pour l'Avatar, la joueuse qui avait Kristen Stewart ne s'est pas rescensée, on a eut aucune nouvelle, donc ça ne me pose pas de problème.
J'ai vu que tu avais poster ta fiche récemment, alors qu'on a instauré un nouveau modèle de présentation. A moins que ta fiche était ouverte avant ? Qu'importe, je ne vais pas te demander de la refaire hein ? ;)

Bienvenue. =D