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 Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter]

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Dylan McClair
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Dylan McClair


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MessageSujet: Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter]   Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter] I_icon_minitimeSam 7 Nov - 21:28

    Tu es déjà là, même si je ne te vois pas.


    Qu’est-ce que cette pièce ? L’enfer ? Peut-être. Ici, je ne suis pas moi et je suis tout le monde. Je ne comprends pas. Qui est là ? Non, il n’y a que moi. J’avance. J’ouvre des portes. Je pleure. Je me regarde pleurer. Je frappe quelqu’un au visage et en ressent la douleur. Aucun doute. J’ai peur. Le volet frappe contre le bord de la fenêtre. Le volet ? Mais où-suis-je ?

    Je me réveillais avec cette sensation pesante dans la poitrine que quelque chose cloche. Sensation qui accompagnait presque chacun de mes réveils nocturnes. Je regardais l’heure, et fut soulagée de déchiffrer 3h18 sur le cadran digital que je devais être la dernière personne à toujours posséder. J’avais encore oublié de fermer les volets et la pièce était ainsi éclairée par la lueur de la nuit. Cette demi-obscurité qui aurait du m’apaiser, me dérangeait étrangement et je me demandais si je n’aurais pas préféré être complètement aveugle. L’obscurité m’enveloppait mais se cachait derrière cette fausse lumière.

    Je m’asseyais dans mon lit, mes mains écartant machinalement les cheveux de mon visage comme pour éveiller davantage ma conscience. La vieille maison de mes parents était toujours animée par ses bruits propres aux habitations de campagne. Une branche contre un carreau qui tapait à cause du vent, ou tout ce qu’on pouvait entendre et qu’on mettait sur le compte de « la maison » afin de se rassurer quand on vit seule au milieu de nulle part, et qu’on est sans défense. En même temps, vivre seul m’était indispensable. Supporter constamment le flot de pensée d’un tiers était simplement invivable et j’avais besoin de relâcher ma concentration quand j’étais chez moi. Je n’aurais jamais bu bloquer ne serait-ce qu’un esprit 24h sur 24. La solitude et l’isolement était un confort à mes yeux, même si je suppose qu’il pouvait y avoir quelque chose d’effrayant à ma situation.

    Mes yeux se fermaient tout seul, la fatigue voulait reprendre le dessus mais je craignais de la laisser faire. J’avais peur de m’endormir comme une petite fille. Terrifiée par mon propre sommeil à cet instant précis, mon corps réclamait le repos mais mon esprit était sur la défensive. Au milieu de la nuit, on a parfois l’impression d’être quelqu’un d’autre et on a des réactions qu’on ne s’explique pas. Mon irrationalité l’emporta sur ma faiblesse physique, et je sortais mes jambes de sous les draps pour les passer rapidement sur le bord du lit. J’attrapais un pull usé et détendu sur le dossier d’une chaise à portée de main et l’enfiler avec une certaine nonchalance qui me rappelait qu’à cette heure-ci mes mouvements étaient loin d’être vif.
    Qu’allais-je faire ? Je n’avais rien en tête, je savais seulement que je ne voulais pas dormir maintenant, qu’il fallait que je me change les idées que je tente de combattre mon inconscient et que je remplace son contenu actuel.

    C’est ainsi que je finis enfin par quitter mon lit, je marchais lentement à travers la chambre, scrutant chaque recoin comme si j’y cherchais quelque chose. Je ne saurais moi-même pas expliquer cette attitude presque soupçonneuse. Je me décidai finalement à descendre à la cuisine. La cuisine, était une pièce rassurante. Elle n’avait rien d’effrayant, rien de spécial, elle me paraissait presque absurde. La maison était trop silencieuse quand j’y arrivais, alors je me hâtais d’ouvrir le frigo pour entendre ce son spécifique qui romprait l’ambiance trop oppressante. J’y attrapais une simple bouteille d’eau, avant de le refermer. Je me sentais ridicule quand je me fis presque mal à la main en dévissant le bouchon du récipient en plastique et après avoir soufflé sur ma faiblesse, je buvais une gorgée.
    Dégoutant. J’oubliais chaque fois que je n’aimais pas l’eau en me réveillant. Elle avait un goût désagréable, métallique et rien de rafraîchissant.

    Une femme au visage crispé par la douleur. Une force surhumaine. Des canines acérés qui déchirent la peau de la malheureuse. Du sang. La soif. La faim. Le désir. Du sang qui dégouline. Partout.

    Je lâchais la bouteille encore ouverte, inconsciente, tellement l’image était violente et inattendue. J’avais déjà vu des images avant qui reflétaient l’esprit des gens mais ce cas de figure était rare; j’étais plus habituée à entendre des mots. Pour les humains, c’était aussi clair que de lire un livre écrit en gros caractère mais chez les vampires et autres hybrides, cela variait.

    L’horreur. C’est ce que m’inspirait ce que je venais de voir. Et peu importe de quel esprit je l’avais perçu, il aurait fallut être stupide pour ne pas être terroriser par le détenteur de ces souvenirs qui m’avaient affreusement chamboulée. Instantanément, je me concentrais pour bloquer ce que j’avais capté, mais la réalité me rattrapa. L’esprit que j’avais perçu ne devait pas être éloigné. Dylan, cette fois-ci tu ne peux pas mettre ça sur le dos de la campagne.

    Est-ce que j'avais peur? J'étais plutôt paralysée, peut-être parce que je ne pouvais rien faire. Si l'individu aux instincts meurtriers étaient dans les parages, qu'aurais-je pu faire? Mon collier en argent ne serait qu'un faible obstacle. Et même si j'avais l'habitude d'être entourée de vampires, d'entendre pour certains les pensées malveillantes qu'ils pouvaient avoir je n'avais jamais ressenti ce genre de force, de violence, comme si j'étais moi-même le prédateur. Inconsciemment, j'avais agrippé le bord du comptoir de la cuisine comme pour me retenir de tomber. J'étais submergée.

    Après quelques minutes, je pris conscience que je ne pouvais pas rester ainsi. Le vampire ne pourrait pas passer le seuil de ma demeure, n'est-ce pas? Pas si je ne l'invitais pas? Ou peut-être que si? Seuls les vampires savaient vraiment ce dont était capable leurs congénères. Et au milieu de la nuit, au sein de ma terreur, toutes mes certitudes étaient ébranlées. Il fallait seulement que je sache. Peut-être avais-je perçu l'image alors qu'il passait seulement son chemin et qu'il était déjà loin. Soudain, je compris ce que je devais faire.

    Je m'approchai de la porte et me concentrai pour lire l'esprit du vampire qui m'avait envoyé cette image. Je ne voulais pas relire en lui, et c'était le but. Si je n'y arrivais pas, je serais peut-être apaisée. Mais si c'était un assez vieux vampire, j'aurais sans doute du mal à y parvenir quoiqu'il en soit, donc il fallait que je force mon don. Je fermais les yeux et me focalisait terrorisée sur la signature qu'avait laissé l'esprit du vampire dans ma tête, essayant de la retrouver.
    C'est là que je retrouvai ce qui était familier, je me souvins. J'avais déjà vu des images comme celles-ci, moins bouleversantes seulement. Je les avais vu au Fangtasia, et le vampire qui les émettait étaient le seul que je craignais vraiment. . .
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MessageSujet: Re: Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter]   Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter] I_icon_minitimeLun 9 Nov - 19:08

Et je serai toujours là, à tes côtés.

Il était beaucoup trop tard et beaucoup trop tôt à la foi. Pourquoi l’avais-je suivie jusque chez elle ? Pourquoi n’avais-je pas tourné les talons ? Pourquoi n’avais-je pas préféré allez voir un de mes amis vampires ? Pourquoi n’avais-je pas préféré aller vider de son sang une quelconque victime ? Pourquoi ? C’est tellement simple. Parce que c’était son sang que je voulais. Parce que c’était elle que je voulais, tout simplement. Depuis le premier instant, elle m’avait attiré. Lorsque je l’avais vue dans le Fangtasia, son plateau plein de sang synthétique, et sa gorge, encore vierge de toutes morsures. C’était ça qui m’avait rendu fou. Elle n’appartenait à personne, c’était évident. Et personne n’avait encore goûté à elle. Et moi, je voulais la goûter, et surtout, je voulais la posséder. Alors c’était la nuit, ma faim et mon envie qui m’avaient poussé à la suivre. Mais pas trop près. Je n’avais pas voulu qu’elle sente ma présence. Et elle ne m’avait pas senti. Jusqu’à cet instant.

Son réveil avait été trop brusque pour n’être dû qu’à une insomnie. Trop violent pour être naturel. Alors ? Pourquoi ? Je sentais sa peur. Je sentais son incompréhension. Mais je n’arrivais pas à comprendre d’où son malaise venait. Son air fragile était affreusement tentant. Et malgré lui, elle portait en elle une force dont je ne décelais pas la source. Mais qu’importe. Je me foutais de ce qu’elle dégageait ou non. Je voulais qu’elle m’appartienne. Qu’elle se donne à moi. Que l’humaine se soumette au vampire. Que la victime réclame le bourreau. Qu’importe qu’elle souffre. Elle n’était qu’un jouet. Mais un jouet convoité. Affreusement convoité. Chacun de ses mouvements me poussait à la désirer un peu plus. L’idée que je devais attendre qu’elle m’invite à entrer chez elle me rendait fou. Cette maison semblait être sa cage dorée ainsi que ma prison. Elle était l’animal en captivité qui tentait l’animal blessé et sauvage que j’étais. Je regardais sa gorge recueillir l’eau et ses lèvres garder une trace du liquide. Et j’imaginais son sang glissé le long de ma gorge. Sa peau céder sous le poids de mes canines. J’imagine que si à cet instant elle avait été entre mes mains, elle serait déjà vide de son liquide vital. Elle avait quelque chose que je ne comprenais pas, quelque chose que je désirais. Elle.

Et des images me revenaient. Comme de vieux souvenirs enfouis. Cette jeune femme au visage d’ange dont j’avais pris la vie trop tôt. Dont le cœur avait cessé de battre entre mes mains. Cette envie de prendre ce qui ne se rend pas. Cette envie de boire ce qui ne se voit pas. Cette envie que j’étais incapable de contrôler, pour trop de raisons. La première ? Je ne voulais pas me contrôler. Je me souvenais de cette jeune femme dont le visage se déformait de peur et de douleur. Son sang recouvrant les murs de son appartement. Son sang imprégnant mes vêtements. Et je l’avais eue. Comme toutes les autres.

Mes yeux se reportaient à la jeune fille dans sa cuisine. Elle. Sa bouteille venait de lui échapper des mains. Elle tremblait. L’eau inondait le sol, tout comme le sang avait inondé mes pensées. La peur était en train de la submerger. D’un côté je prenais plaisir à la voir dans cet état, de l’autre, j’étais jaloux de ce qui la pétrifiait à ce point. Mais ses mains s’agrippaient au comptoir. Cela ne m’amusait plus, cela m’intriguait. Pourquoi était-elle dans cet état ? Avait-elle senti ma présence ? C’était impossible. Impossible. Pourtant on disait que certains humains développaient des dons. En faisait-elle partie ? J’en doute. Pourtant . . . Je la sentais s’approcher. Face à la porte d’entrée, elle était juste de l’autre côté. Que cherchait-elle ? Elle semblait concentrée, comme si elle avait trouvé la cause de ses inquiétudes. Me tenant face à la porte, je ne savais réellement comment réagir. Sortant une cigarette de ma poche, je l’allumais machinalement, et sonnait.

Le vampire sera-t-il son invité ?
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MessageSujet: Re: Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter]   Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter] I_icon_minitimeMer 11 Nov - 20:11

    Qu'y a-t-il au fond de moi?


    Le noir total, et puis, la peur. Je l’ai déjà dit, on n’est pas vraiment soi-même la nuit. On pense bizarrement. Ding Dong. J’avais l’impression de réentendre clairement la sonnerie de ma porte. Encore et encore. C’était lui. Qui d’autre. Ce vampire toujours assit dans un coin du Fangtasia comme si il avait son propre nuage au dessus de la tête. Toujours, un air sombre et froid. J’avais du le servir quelques fois. Il commandait des Tru Blood auxquels il ne touchait pas. Des frissons m’avait parcouru la seule fois où j’avais croisé son regard à la fois glacé et incandescent, alors je n’avais pas recommencé. J’avoue que je l’avais parfois évité, c’était difficile parce que certains soirs je sentais son regard sur moi, et je m’empêchais ardemment d’entrer dans son esprit dont je ne percevais que des images souvent violentes et sanglantes. Parfois des souvenirs, parfois peut-être des fantasmes. Tant de choses que je ne voulais pas voir. Le vampire que je craignais vraiment malgré ma légèreté avec beaucoup d’autres, malgré mon éducation qui était sans doute le fait d’un de sa race. Le vampire qui avait l’air d’avoir embrassé son identité de prédateur.

    Un prédateur. Je ne voyais rien d’autre en lui. Pourtant il était plus que ça. Plus qu’une simple bête qui chasse pour se nourrir. Au travers des images, je pouvais ressentir ce qu’il ressentait, un malin plaisir à jouer avec certaines victimes, une puissance qui a besoin de s’exercer, un mépris envers tous les êtres qu’il croisait.
    Ding dong. Oui c’était lui qui avait sonné. Je ne bougeais pas un muscle et je sentais mon cœur frappait à vive allure dans ma poitrine. Mes mains secouées d’une façon incontrôlable par des tremblements que je ne réalisais pas vraiment. Le mouvement quel qu’il soit semblait impossible. Je fermais les yeux et les rouvrait attendant le moment où je me réveillerais. Qui allais-je leurrer ? J’avais cette conscience parfaite qu’on a de désespoir quand on sait qu’on est en plein réalité. Quand on est dans une situation face à laquelle on ne peut plus fuir. Au pied du mur.

    Comme si il était mon dernier espoir, je portai ma main et serrait mes doigts autour de mon double collier. Cherchais-je la mort ? Etait-ce qui me fit faire le premier pas en direction de la porte ? La raison acquiescerait, appelant suicidaire quiconque ouvrirait cette cloison, dernière barrière entre moi et mon futur bourreau. Il ne pourra pas entrer. Même si j’ouvre, il ne pourra pas entrer. Je me répétais inlassablement ce que je savais pertinemment, tout en faisant un nouveau pas qui m’approchait suffisamment pour tourner la poignée et faire face à mon visiteur nocturne. La curiosité était tellement forte. Le risque avait cet aspect affreusement attrayant. Je ne cherchais pas la mort mais à me sentir vivante au contraire. Vivante et éphémère au milieu des éternels. Ils ne vieilliraient jamais et n’avait pas à se battre contre le temps qui semblait s’écouler si vite. Attirée par l’éternité.

    Finalement, j’ouvrais la porte. Avant de le faire je m’étais interdit de pénétrer son esprit, ne sachant pas ce qui m’effrayait le plus : trouver le seuil aussi vide qu’il aurait du l’être à cette heure-ci, ou faire face à la peur elle-même. Il n’était pas face à la porte, le seul signe d’intrusion était la fumée dégagée par sa cigarette alors qu’il s’était adossé, patient. Ma respiration était beaucoup plus marquée que d’ordinaire, comme pour compenser la sienne, inexistante. Je tachais de ne pas penser à ce que j’étais entrain de faire parce qu’une partie de moi me hurlait de m’enfermer à l’intérieur et d’appeler de l’aide.

    _ « Qu’est-ce que. . . » Je l’avais fait, j’avais parlé, j’avais complètement perdu tout sens de la raison. Ce point là paraissait évident parce que la question que je me posais était de savoir comment je devais m’adresser à lui. « Pourquoi être venu jusqu’ici ? » achevai-je finalement.

    Cette question, je ne sais pas d’où elle venait, comme dans un cauchemar, j’avais seulement l’impression de m’entendre la poser, mais elle semblait moi-même me surprendre. Je me tenais statique au bord du seuil, cette limite qui déterminait toute ma sécurité.
    Et puis la folie s’emballait. Est-ce que j’avais attendu le vampire ?
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MessageSujet: Re: Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter]   Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter] I_icon_minitimeMer 18 Nov - 15:01

Et si j’avais un cœur ? En ais-je seulement eus un, un jour ?

Ma cigarette se consumait entre mes doigts, entre mes lèvres. La présence de la jeune femme, si près, semblait redonner de la vie à l’endroit. Comme une douce chaleur qui commençait à envahir la nuit. Une douce chaleur ? Une douce odeur de sang. Ce que j’étais venu chercher. Peut être, ce soir, avais-je eus envie de chasser. De devoir me donner du mal pour atteindre mon but. Ne pas sentir qu’elle allait s’offrir sans réfléchir. Oui, ce soir j’avais besoin qu’on me résiste. Qu’elle me résiste. Et après tout, son odeur était tellement séduisante qu’elle ne pouvait que me donner faim. Atrocement faim. Cette humaine encore vierge de toute morsure m’attirait atrocement. Je voulais devenir son prédateur, son amant, son maître. Je voulais que la moindre parcelle de son corps m’appartienne. Je voulais qu’elle me résiste et me désir. Je voulais qu’elle oublie sa raison entre mes bras, qu’elle perde conscience qu’elle était vivante, que j’étais morte. Je voulais sentir son cœur battre, son sang glisser dans ses veines. Et sentir ma faim grandir lorsqu’elle approcherait. Sentir son dernier souffle lorsque je lui prendrais son liquide vital. Je voulais pouvoir décider de sa vie ou de sa mort. Etre le bourreau, elle la victime. Moi le maître, elle l’esclave. Moi le loup, elle l’agneau. Comment ne pouvais-je me rendre compte que je n’étais qu’un animal blessé à la recherche d’une douceur que je n’avais jamais trouvée ? Comment pouvais-je me l’avouer ? Ce masque me collait à la peau. Etais-je schizophrène ? Ou réellement mauvais ? Ou réellement torturé ? Qu’importe ce que j’étais. Je ne savais qu’une chose à cet instant. Je la voulais. Je devais me faire inviter chez elle, pouvoir la regarder quand je le voudrais, pouvoir me tenter pour mieux la torturer. Je sentais son souffle si proche. La porte s’était ouverte pour rependre un peu mieux l’odeur suave de sa peau, de son sang. Sentait-elle que malgré ma peau glacée, j’étais brûlant d’envie ? Je ne pense pas. L’important était pourtant évident. Elle avait ouvert la porte. Et, peu à peu, elle prenait conscience de ma présence. Ma mortelle présence. Que nous réservait cette rencontre ? Je l’avais toujours observée, mais je ne lui avais jamais parlé. N’était-ce pas étrange de se rendre chez elle ? Si. Mais je n’en avais rien à faire. Peut être cherchais-je à la surprendre. Peut être cherchais-je à l’effrayais. Qu’importe mon but. Qu’importe mes envies. Elle était là. Et autant pour elle que pour moi, il était évident que cette rencontre nocturne n’était pas banale. J’imagine qu’elle le sentait. Elle savait que je n’étais pas là par hasard. Les humains sont ce qu’ils sont, mais ils ne sont pas idiots. Je crois. Ma cigarette s’échappait de mes lèvres et j’appréciais l’espace d’un instant l’adrénaline de la future chasse. Allait-elle se laisser faire ? Me dissuaderait-elle ? Tenterait-elle de m’éliminer ? Les humains m’avaient toujours fasciné, mais elle, je la désirais.

« Qu’importe la raison. L’important, c’est que je suis là. »
Dis-je doucement.

J’écrasais avec habitude mon mégot. Quelques cendres s’envolaient et se perdaient sur mon blouson. Je me décollais du mur, doucement, comme si j’appréciais chaque instant qui me rapprochait un peu plus de son sang. Glissant mes mains dans mes poches, je m’approchais de la porte. Cette limite transparente mais bien présente entre elle et moi allait rapidement m’exaspérer, mais elle m’amuserait aussi. Je relevais les yeux et les plongeais dans les siens. Elle était tellement . . . Humaine. Tant mieux. Mes yeux longèrent son corps pour quelques instants, remontant enfin aux siens. Si j’avais pu avancer, l’aurais-je fait ? Elle ne savait pas mon nom, je ne savais pas le sien. Le charme de l’inconnu a toujours été grisant.

« N’aurais-je pas l’honneur d’être invité à entrer ? »
Demandais-je, un léger sourire au coin des lèvres.

Et je l’imaginais se perdre dans mes bras. Sa peau blanche couverte de sang, mais son désir d’être vampirisée toujours plus fort. Je l’imaginais me réclamait pour mieux se faire tuer. Je l’imaginais vouloir souffrir pour avoir une illusion de l’amour. Ses lèvres contre les miennes, mes lèvres contre sa jugulaire. Ma main se posait contre le contour de la porte, et, sous l’emprise de son odeur, je ne pu m’empêcher de serrer le poing. Il me la fallait. Je devais parvenir à l’avoir.

« Raphaël. »
Murmurais-je.

« Mais qu’importe, un nom n’est qu’une étiquette. »
Ajoutais-je.
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MessageSujet: Re: Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter]   Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter] I_icon_minitimeJeu 3 Déc - 21:49

    Les battements de mon cœur s'accéléraient, incontrôlable écho de la peur et de l'étrange excitation qui parcourait mon corps si peu habitué à de telles sensations. Les vampires sont effrayants. Ils sont les prédateurs et nous sommes leurs proies. Ils désirent plus que tout s'abreuver, s'emparer de ce qui est synonyme de vie pour nous. Nous, humains aux vies éphémères, qui n'ont de valeur que si elles sont remuées par la passion. Est-ce tout ce que je suis pour cet être qui attend devant le pas de ma porte, un snack appétissant? Un dont on se délecte et qu'on oublie aisément ensuite? Quoi d'autre, si ce n'est ça, qu'aurais-je face à cet être qui puisse avoir le moindre intérêt? J'étais ennuyeuse, banale au possible. Cette rencontre nocturne m'apportait presque plus de frissons que je n'en avais jamais ressenti. Qui était-il réellement et pourquoi m'avait-il suivi jusque là? Le coin paisible, lui éviterait tout témoin, et soyons franc personne ne se rendrait compte que je n'étais plus là. Peut-être au bout d'un moment, certains se poseraient la question de savoir ce qui est arrivé à la petite fille bizarre qui travaillait dans un bar à vampires. La conclusion serait vite faite; les préjugés contre les éternels qui peuplent notre monde vont bon train. J'aurais cherché ma propre mort en me mêlant à ces "parasites". Après tout, c'était ce qu'étaient, à leurs yeux, toutes les serveuses du Fangtasia, toutes les humaines qui les côtoyaient: des filles de mauvaise vie qui au bout du compte n'auraient que ce qu'elles méritent.

    Le vampire se décolla du mur et jeta son mégot avec nonchalance. Il n'y avait pas de trace de férocité chez lui, n'aurait-il pas été si effrayant il serait sans doute attirant. Un physique qui devait plaire, une distance qui devait fasciner. Il éluda ma question qui n'avait que peu de sens. L'important est que je suis là. Face à moi, à quelques centimètres se tenait ce qui était peut-être le dernier être qui me serait donné de rencontrer. La barrière invisible me paraissait inexistante, elle ne devait être vraiment réelle que pour lui. Ses yeux me parcouraient, et je me sentais mal à l'aise mais je n'étais pas capable de bouger. Finalement, son regard vint se planter dans le mien, et j'oubliais de respirer un instant. Un sourire en coin vint déformer son visage parfaitement composé tandis qu'il m'invitait à le faire entrer. Les vampires ne m'hypnotisaient pas à leur guise. Plusieurs avaient essayé, des plus vieux que lui sans doute. Mes pupilles toujours fixées sur les siennes, je connectais mon esprit au sien et le flot d'images me parvint instantanément. Des flashs. Du sang. Du plaisir. Du vice. Moi. Lui. Ses lèvres . Les miennes . Ses crocs.
    Mon souffle se coupa net. Je n'attendais rien de lui, mais il me dit son nom. Cela ne relevais pas de la politesse, tandis que son poing se serrait esclave de sa frustration.

    Je baissais les yeux et je considérais les options un instant. En réalité, non, ma réflexion ne portait pas sur ça. Ce à quoi je pensais c'était l'éventualité d'en finir ici, de fermer la porte et de me boucler dans la sécurité ambiante de la maison. Confort supposé rassurant qui pourtant troublé chacune de mes nuits, inlassablement.Plus de vampire, plus de sursauts cardiaque, plus de tremblements contenus.

    _ "Je comprends que mon nom t'importes peu, alors je le garderais pour moi." articulais-je enfin. Est-ce que si j'avais un nom, une identité, il aurait eu pitié de moi? J'en doute. Je crois qu'il ne s'en serait senti que plus puissant. J'avais l'impression en taisant mon nom de garder un contrôle, comme si je ne lui donnais pas ce qu'il voulait. Je fronçais les sourcils et nonchalamment, reculai d'un pas en ouvrant plus largement la porte. J'étais folle. Sans doute. Je connaissais ses intentions, et pourtant je m'apprêtais à faire ce qui me condamnerait.

    _ "Tu peux entrer." murmurais-je fuyant son regard. Tout en sachant ce qui devait arriver je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. Mes entrailles semblaient se tordre dans tous les sens en signe d'appréhension. Puis comme pour le défier je fixais les yeux de Raphaël. Je ne voulais pas mourir. Qui sait ce que je voulais? Rien de tout ceci n'était censé vraiment importer. Ma vie. Cette nuit. Ou peut-être que ce n'est que le début de l'histoire.

    Inconsciemment, j'avais réellement reculé du seuil de la porte et me tenais près des escaliers.
    Le vampire me faisait face assoiffé et les images qui parcouraient son esprit affluaient dans ma tête en simultané.
    Et maintenant, je n'étais plus qu'un agneau et le loup était chez lui dans mon enclos.
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MessageSujet: Re: Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter]   Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter] I_icon_minitimeLun 28 Déc - 19:53

Ferme les yeux une dernière fois, contre moi, entre mes bras.

Ton nom ? Tu crois que ton nom m’importe peu ? Il est vrai qu’un nom n’est qu’une étiquette, une habitude, une politesse. Mais ton nom. Avoir ton nom c’est pouvoir nommer ce que je désire, ce que je convoite. Alors, crois-tu toujours que ton nom n’est qu’une banalité ? Mais crois-tu que j’ai attendu de t’adresser la parole pour le connaître. Oh non. Cela fait bien des nuits, oh non, des jours, que je me le répète durant mon sommeil. Alors crois-moi, ton nom, cela fait bien longtemps que je le connais, que j’en ai étudié les sonorités. Je l’ai demandé au hasard, comme une simple banalité, à une simple serveuse. Pouvoir le prononcer a été comme un soulagement. Une première douceur s’échappant de mes lèvres. Mais ne t’inquiètes pas, ces moments de tendresse vont bien vite s’évaporer. Bien vite. Comment pourrait-on être capable de tendresse, sans cœur ? Bonne question. Ton nom. Tu crois le garder comme un secret, comme un cadeau, comme une dernière chose qui ne pourrait m’appartenir. Mais c’est faux. Et tu sais que tu n’as aucune chance, tu sais que tu seras incapable de fuir. Dylan. Une touche d’homme dans ce corps de femme.
Ma main restait sur l’encadrement de la porte, je l’observais, avec envie et désir. Aurais-je la patience de la savourer ? Ou me jetterais-je sur elle pour la dévorer sans plus de cérémonies ? Je ne savais pas ce que mes instincts me réservaient. Qu’importe.
Mes yeux glissaient le long de la jugulaire de la jeune femme. Je sentais les palpitations de son cœur jusque dans ma peau. Mon poing se serrait un peu plus fort. J’avais besoin de la sentir contre moi, j’avais besoin de la sentir en insécurité. J’avais besoin qu’elle ait réellement peur, qu’elle tremble. Voulais-je qu’elle me supplie d’arrêter, ou qu’elle me supplie de continuer ? Difficile de savoir. J’avais simplement envie de la sentir dans mes bras. Je voulais qu’elle m’appartienne, et ce, jusqu’à sa mort. Qu’elle soit mon humaine, mon calice, mon objet. Qu’elle soit à moi. Tout simplement.
Un pas en arrière. Prenait-elle peur ? Oh non, la raison était tout autre. Je plongeais mes yeux vairons dans les siens. Dissimulant habilement mon incompréhension. Comment cela pouvait-il être aussi facile ? C’était impossible. Une phrase et elle ouvrait ? J’avais du mal à comprendre, même si c’était tant mieux pour mes intérêts. Mais il fallait l’avouer, je n’avais jamais aimé la facilité, et c’était cela qui m’avait plu chez cette humaine. Personne jusqu’au jour d’aujourd’hui n’avait eut l’honneur de goûter son sang, je voulais être le premier. Et le dernier. Etre celui qui se pencherait à tout jamais contre sa gorge blanche. Etre celui qui souillerait son corps. Celui qui prendrait sa pureté. Qu’elle m’appartienne entièrement, simplement.

« Merci. »
Murmurais-je d’un ton sarcastique.

Il était évident qu’elle fuyait mon regard. Commençait-elle à mesurer les conséquences de ses actes ? Mais elle n’avait pas encore conscience du fait que je ne voulais pas seulement son sang. Je la voulais elle, entièrement.
Elle était proche de l’escalier. Elle devait pourtant être consciente qu’il ne la sauverait pas. Loin de là. J’entrais. Je ne la quittais pas des yeux. Mais son odeur . . . Il était déjà trop tard. Je me jetais sur elle, laissant mes envies animales prendre le dessus. La plaquant contre le mur, je tombais à genoux en l’attirant avec moi. C’est avec une douceur incompréhensible que je repoussais ses cheveux de son cou. Au moment où mes canines frôlaient sa peau, je m’arrêtais.

« Ce serait du gâchis. . . De te consommer si vite. »
Murmurais-je.
Mon visage se logeait alors contre la peau douce de son cou. Son odeur se rependant en mon corps à défaut d’atteindre mon cœur. Ma main glissait de son poignet pour se loger dans l’arrière de sa nuque. Cela faisait tellement longtemps que je ne l’avais pas approchée, la vie. J’en avais oublié sa fragilité, sa douceur.
Comment cette douceur avait-elle pris soudainement le dessus sur cette animosité ?
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Dylan McClair
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MessageSujet: Re: Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter]   Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter] I_icon_minitimeLun 28 Déc - 21:01

    L'éternité, c'est ce que je voulais.

    Mais qu'est-ce que j'ai fait? Est-ce que je suis si peu attachée à ma propre vie? N'ai-je réellement plus rien qui me relie à cette existence pour la brader ainsi? Est-ce lui? A-t-il une emprise sur moi? Impossible, l'hypnose des vampires n'a jamais eu d'impact sur moi. Que m'arrive-t-il?
    Mon interlocuteur eut un air que je qualifiais de perplexe quand il m'aperçut reculer, et son esprit dégageait une brève incompréhension avant que je ne perçoive une certaine incrédulité quand il saisit enfin que je cédais, que je le laissais rentrer. J'avais sans doute rendu ça trop facile pour lui. Mais ce n'était pas ma volonté. C'était ce frisson, ce désir incontrôlable qui m'avait poussé à lui accorder son souhait. C'était moi, et non lui, j'avais un léger contrôle. Un contrôle subtil, dont j'étais la seule à être consciente, mais réel. Comment pourrais-je fuir maintenant? Pourquoi fuir quand j'étais là où je voulais? Mon cœur s'emballait, les battements assourdissants étaient tout ce que je pouvais entendre. Essoufflée, comme si j'avais couru un marathon, au bord de l'évanouissement, tant mon appréhension, mon impatience, ma peur, était grande. Les images émanant de son esprit continuaient à affluer dans le mien, augmentant ma panique, attisant mon attente.
    Merci. Le sarcasme était perçant, et je baissais la tête. Mes mains tremblaient de façon incontrôlable. C'est à ce moment là que ma raison décida de refaire une apparition. Au moment précis, où il passa la porte. J'étais consciente qu'il fallait fuir que j'étais folle. Mais mon corps m'interdisait de bouger, esclave de ma panique.
    Trop tard. Ce qui dut être un mouvement relativement normal pour lui, n'exista même pas à mes yeux, je n'eus même pas le temps de capter ce qui se passait dans sa tête que mon dos s'écrasa douloureusement contre le mur. Je n'avais même plus la présence d'esprit de crier. J'avais la sensation d'être un pantin et sentait l'infaillibilité de mon agresseur. Je n'eus pas le temps de comprendre ce qui se passait que déjà je me retrouvais à terre, mon cou débarrassait de mes cheveux et les dents du vampire prêtes à faire leur œuvre. Mon visage était humide de stupides larmes, ma peur et ma volonté de vivre jamais aussi profonde. Ma respiration était tant erratique que j'avais l'impression que bientôt je n'arriverais même plus à continuer. Soudain, je prenais conscience qu'il avait un temps de pause. Raphaël hésitait-il? Ou prenait-il tout simplement son temps pour mieux me torturer?
    Mes bras étaient soudés à ses mains incapables du moindre mouvement. Terrifiée. Je n'arrivais plus à faire la différence entre son esprit et le mien. Je ne compris pas la douceur qui m'envahit quand je sentis son visage dans ma nuque. Cet acte n'avait plus rien d'agressif. Il était étrange en cet instant. C'était sa douceur. La mienne. Je me voyais à travers lui et ne comprenait pas ce qu'il y trouvait.
    L'ultime réalisation me frappa. L'instinct de survie, peut-être, me guida lorsqu'il libéra mon poignet pour placer sa main dans ma nuque. Je sentis une faille, une occasion, et aussi étrangement agréable que le contact avec le vampire put paraître, je saisis l'opportunité et dans un moment tristement désespéré je réunis ce qui me restait de force pour tâcher de repousser Raphaël. J'attrapai mon collier, plaçai la chaîne contre la peau recouvrant sa mâchoire un instant et glissai sur le sol pour essayer de m'éloigner profitant honteusement de sa faiblesse et de cette distraction. A l'aveugle je finis par me retrouver à nouveau contre le mur, ma pathétique tentative de fuite étant impossible face à la force du vampire.
    De nouvelles larmes roulaient sur mes joues, mais je ne les sentais plus. Mes yeux embués le fixaient. Je regardais la marque presque fumante qu'avait laissé mon bijou sur son visage et ma gorge se serra, détestant ce que je voyais. Mes sanglots s'accentuèrent encore mais la raison n'était pas la peur. Serait-ce du remords? Avais-je totalement perdu l'esprit pour m'en vouloir d'avoir essayer de sauver ma vie? Le fait est que me dire que je l'avais blessé même d'une manière infime, me retourner l'estomac, et je ne pouvais pas m'expliquer d'où pouvait provenir la compassion que j'éprouvais pour mon prédateur. L'instant était tellement improbable. Qu'est-ce qui avait stoppé Raphaël au tout dernier moment? Du gâchis. C'est ce qu'il avait dit, il ne voulait pas me tuer trop vite. J'étais un repas. Un repas dont il voulait se délecter.
    Ma bouche se battait pour trouver des mots, et ma gorge me faisait atrocement souffrir. Je balbutiais avant de pouvoir enfin m'exprimer.

    _ "Je... Qu'est-ce que je suis pour toi?" Ma voix était étranglée. Attendais-je qu'il me confirme simplement que je n'étais rien? Que j'étais un casse-croûte?
    J'étais sous le choc incohérente, et mes yeux se reposant sur sa plaie entrain de cicatriser, mes sourcils froncés, je lâchais le plus déraisonné des mots :

    _ "Pardon."
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MessageSujet: Re: Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter]   Insomnies [ feat. Raphaël Reed Carpenter] I_icon_minitimeMar 16 Fév - 17:04

Et tu l'auras.

Mes yeux se fermaient. L'odeur de sa peau était suave, douce, vivante. Depuis quand n'avais-je pas apprécié de l'approcher de si près ? Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas attardé à écouter un cœur battre. Évidemment, je ne savais plus ce qu'était un rythme lent, puisque la jeune fille entre mes bras avait peur, beaucoup trop peur pour avoir un rythme cardiaque normal. Qu'importe. Elle était si fragile, elle en était tout autant consciente que moi. Pourtant . . . Pourtant, elle aussi avait sa propre force. Inutile face à moi, évidemment. Est-ce-que grâce à des mots, elle aurait été capable de me convaincre de ne pas la tuer ? Oh, bien sur, je ne voulais pas la tuer, mais, en aurait-elle été capable ? Avec de simples mots, me faire renoncer. J'en doute. J'en doute tellement. Comment persuader quelqu'un qui n'a pas de cœur ? Mais à cet instant je ne pensais ni à ma soif de sang, ni à sa peur. A cet instant, la seule chose qui me préoccupait, c'était cette envie de sentir la vie. Quelle me semble mienne, l'espace d'un seul instant. Ma main glissait le long de ses cheveux, répandant l'odeur un plus sur mes vêtements, dans l'air qui nous entours. Elle n'avait aucunement l'odeur des autres femmes que j'avais croisé. Aucunement l'odeur de mes autres victimes. Elle avait une odeur bien particulière. Son odeur à elle. Mon visage se logeait doucement dans son cou. J'étais tellement proche de sa jugulaire. Pourtant, ce n'était pas elle que je recherchais. C'était autre chose. Oui. Complètement autre chose. Mon animosité venait de me quitter. En quelques secondes. Pourquoi ? Comment ? Qu'importe. Est-ce que je me sentais bien ? Est-ce que je me sentais mal ? A dire vrai, je n'en savais rien. Aucune idée. Et pour savoir, il aurait fallut que je sois capable de réfléchir à ce même instant. Chose qui précisément n'était pas évidente à cet instant même. Alors ? Alors mes yeux restaient fermés. Esclave de mes sens. Mes doigts sur sa peau. Son parfum dans mon esprit. Chacun de mes mouvements était guidé d'une douceur inconnue. Cette douceur venait-elle de moi ? Cette douceur venait-elle d'ailleurs ? D'ailleurs, il me semble. C'était trop . . . Étrange. Je ne me reconnaissais pas. Mais comment aurais-je pu me reconnaître dans cet état ? Dans cette transe ? Inutile de chercher plus loin. Mes questions n'auraient jamais de réponses. Comment avais-je pu être assez idiot pour détourner si longtemps mon attention ? Comment avais-je pu être capable de me détacher tant de ma victime ? Comment avais-je pu, l'espace d'un instant, préférer l'odeur de la vie à celle du sang ? Impossible de reconnaître le vampire que j'avais toujours été. J'avais toujours été si serein, si méchant, si mauvais, si . . . parfait. Un seul détournement d'attention, peu causer beaucoup de tord. Tellement de tord.

« Qu' . . . »
Grognais-je en reculant vivement.

Mes canines invisibles jusqu'à maintenant venaient de se découvrir. Mes yeux avaient pris un air perçant. Elle venait d'éveiller en quelques secondes mon animosité. Au moins, cette douleur avait eut un bon côté, je n'étais pas devenu gentil. Ma main se portait à mon visage. Malgré la cicatrisation rapide, je n'avais pu que sentir la douleur qui s'était emparée de moi. Mes yeux se posèrent sur la chaîne en argent qu'elle portait entre ses doigts. Un nouveau grognement rauque s'échappait du plus profond de ma gorge. Elle avait profité de cet instant de faiblesse. Et pour moi, le réveil était beaucoup trop brutal.

« Ce que tu représentes pour moi ? Ne te rends-tu pas compte que tu n'es qu'une humaine ? »
Soufflais-je.

Je plongeais mes yeux dans les siens. Pardon. Avec habitude, je cachais ma surprise. Mais pourquoi ? Pourquoi s'excusait-elle ? C'était tellement . . . Étrange.

« Ce que tu représentes à mes yeux ? Ma prochaine acquisition. Mon nouveau jouet. »Murmurais-je.
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