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 Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]

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Adam Cartwright
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MessageSujet: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeSam 3 Avr - 23:29

Prends tes clic et tes claques, car ici clic clac c'est ton reflet dans la boîte.

"Cendrillon pour ses vingt ans
Est la plus jolie des enfants
Son bel amant, le prince charmant
La prend sur son cheval blanc
Elle oublie le temps
Dans ce palais d'argent
Pour ne pas voir qu'un nouveau jour se lève
Elle ferme les yeux et dans ses rêves
Elle part, jolie petite histoire"

Ce texte du groupe des Téléphones m'accompagnait toujours alors que je poussais la porte du studio de photo pour lequel je travaillais lorsque leurs propositions m'intéressaient. Ce qui était le cas en ce moment. C'était à la fois amusant et exaspérant cette compagne de pub. "Princesses d'un jour", des jeunes femmes qui n'avait rien de mannequins, étudiantes, mères de familles, venait gratuitement se faire bichonner comme des stars avant d'avoir le droit à un vrai shooting. Je sais quelle honneur pour de simples roturières, boutonneuses et grassouillettes ! L'on pourrait tout de même dérouler le tapis rouge !

Pas pour elles bougres ! Pour nous bien sûr. Il en faut du talent parfois pour les mettre en valeur. Il faut dire que si certaines ont du potentiels et sont de vraies poupées, il y en a ! Marchandes du dimanche bonjour ! Les bigoudis sont has-been madame ! Et Tata Yoyo est tellement morte que c'est une honte de penser à elle. Aucun respect pour les crevés. Elle était pas naturellement vieille celle là ? Les vieux faudrait les congeler à la naissance. Ca encombre les trottoirs, ça pue la crème et les médicaments et en plus ils monopolisent les jolies docteurs et infirmières. Décidément ils cumulent !

Oui je n'aime pas les vieux, les moches m'énervent et les bébés sont des apéricubes trop restret pour tout le bruit qu'ils font. Bien bien, je suis de bonne humeur les clientes du jour ont de la chance. Dans ma grande mansuétude je commence à installer tout le bordel. Les différents fond, du basique blanc, à l'extravagante descente des marches de Cannes. Il faut de tout pour faire rêver ces étoiles d'un jour. Quand les paillettes retombent, et que la magie n'opère plus il reste toujours l'image glacée.

Je suis impatient comme un gamin bien que mon attitude soit parfaitement neutre et indifférente. Je l'attends. Celle que je considère comme mon âme soeur de l'art, plus que ma collègue, comme mon deuxième oeil. Car pour les incultes la photo se fait avec un oeil. Nous ne sommes ni des cyclopes ni des monstres de foire je vous vois venir !

Toujours est-il que ma petite Echo, ne devrait pas tarder. Les horaires de nuit n'ont soulevés aucune protestation le cef de projet étant prêt à lécher la semelle de mes chaussures pour m'avoir comme photographe, et puis ça donne un côté mystérieux, et bal de promo ! Je suis un génie. Allez gamine picole pas toute seule, ramène toi et fais tourner !

Juché sur un comptoir séparant ordis et divers objets technologiques du reste de la salle, je me fige enfin dans une immobilité parfaite, dans la pénombre à peine filtrée par la lune.
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Ezéckièl L. Nièdziàl
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeDim 4 Avr - 12:38



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Tout le monde peut être cendrillon
Adam&Echo



...


« Il y va de ces nouvelles qui te font l'effet d'une douche froide. En ce début de soirée, ce n'était pas qu'au sens figuré que cette expression s'accordait à la situation. Un peu fatiguée de son après midi, on se lève de son canapé miteux, on mange un truc et on se dit qu'on va prendre une bonne douche, histoire de se réveiller. Oh ça, elle l'avait été : réveillée. L'eau était gelée. Totalement gelée. Ce n'est pas qu'il faisait extrêmement froid dehors, mais il était loin d'être une nuit où la chaleur s'invite de façon étouffante.

.

Ezéckièl était loin d'être au courant que l'eau chaude avait été coupée ... ou n'était plus d'actualité. Cette nouvelle, elle se l'était prise de plein fouet ; un peu comme elle s'était prit le jet d'eau sur son visage dès lors parfaitement réveillé. Un cri aigu poussée de façon inattendue mais naturellement. Surprise ! Elle avait attendu encore et encore que l'eau chauffe. En vain. Il avait fallu se résigner : l'eau ne chaufferait pas. Hors de question d'aller bosser sans se préparer et sans être propre, il avait donc fallu braver l'endurante froidure de l'eau.
Être énervée était apparût comme une évidence. Douce mauvaise humeur qui vint lui caresser l'esprit quand elle claqua la porte de son motel miteux. Et dire qu'il y a à peine un an, elle avait réussit à s'établir dans un petit appartement, tranquille. Qu'elle avait réussit à ouvrir sa propre galerie et qu'elle arrivait à vivre de son art et subvenir à ses dépenses grâce à de petit boulot plaisant ... A quoi était-elle réduite aujourd'hui ? Entasser les quelques clichés qu'elle avait pu récupérer avant sa fuite vers la Louisiane, par ci par là quelques toiles, quelques croquis, et quelques peintures qui n'était pas son domaine de prédilection. Du bordel un peu partout. un ordinateur portable, avec quelques fils à droite et à gauche, des objectifs, étaler sur des bâches pauvrement installer par terre. Un appareil photo qui était tout pour elle. Oh' et puis des feuilles ! Oui, du papier, qui trône royalement sur une ridicule table basse. Un évier en pieux état, et un lit défait, jamais mit en ordre ... Elle était belle la vie d'artiste à la Nouvelle-Orléans.
« Tu va apprendre qu'on peut cauchemarder même éveillé ... Rien à foutre de ton problème de plomberie, je ne vais pas m'amuser à prendre des douches glacée tous les jours ! Cette connerie à un intérêt à être réglée ! Et vite ! Sinon j'vais voir ailleurs ! ». L'Homme qui s'occupait de la réception avait arquer un sourcil. Ignorant, elle était partie en trombe récupérer son sac, le tout pour aller bosser ; de quoi lui changer les idées un peu. La réaction de cet abruti avait été légitime ... Après tout, où irait-elle ? Dans un autre motel pourrit ? Elle avait déjà du eut du mal à trouver celui-ci. Si elle était encore là après des mois, il y avait une raison. Celle de ne pouvoir aller autre part.

.

Un peu dans le gaz, et toujours de mauvaise humeur, Echo venait de passer la porte du Studio en pleine Nouvelle Orléans. C'était quelques choses de plutôt fréquenté. Il y avait toujours du boulot à prendre. C'était nickel pour commencer à mettre de côté et tenter de s'en sortir. Même si c'était loin d'être le genre de photo qu'elle voulait faire, c'était tout de même ça à prendre. Quitte à faire des clichés de femmes, jeunes et vieilles, trop naïve pour se rendre compte que Cendrillon n'existe pas et qu'il faudrait plutôt se préparer à se battre comme un Walkyrie pour survivre dans ce monde impatient de toutes nous dépouillées, les unes après les autres. One by one
Elle souffle, remet ses cheveux qui étaient un peu en vrac à cause du vent obscure de dehors, et leur naturelle habitude à être un peu éparpillés à la rache sur sa tête. Elle tombait nez à nez avec une une ados de quinze ans à peine, visiblement heureuse d'être maquillée et de se faire photographier comme si elle ferait la Une du nouveau magasine à la mode. Elle lui sourit nonchalamment, un peu froidement, puis passa son chemin. Oui, la douche froide de tout à l'heure lui restait encore en travers de la gorge. Comme ces petits morceaux avaler qui descende très, très lentement le long de notre Œsophage. Très agréable comme sensation ! Pour une fois, Echo se sentait d'humeur sarcastique, même en pensée. Les cheveux encore humide, et une chair de poule qui refusait de la laisser en paix depuis qu'elle avait flirter avec la fraicheur de la nuit qui commençait à s'installer bien confortablement sur la ville, elle se dirigea vers l'endroit qui était réserver aux photographes. Au moins, ce soir, il y aurait quelque chose de sympa pour rattraper le niveau. Elle posa bruyamment mais cependant soigneusement son sac plein de son matos, sur une table pleine de bric à brac propre aux artistes et leva enfin la tête sur l'environnement qui serait le sien pour plusieurs heures.

.

L'endroit était étrangement chaleureux. Mais aussi incroyable que ce fut, ce n'était pas ce décor qui la réchauffa. Elle tourna la tête et vit un glacial cadavre à ses côtés. Un Vampire. Elle n'était pas vraiment du genre à s'approcher de ceux là. Elle n'avait aucun avis sur eux, et ne cherchait pas à en avoir, mais elle n'était pas du genre à faire copain copain. Mais celui là, ce n'était pas un simple vampire. C'était surtout un homme, affable, horriblement désagréable, et détestable au plus haut point ! Converser avec lui, c'était faire de la haute voltige en matière de joute verbale. Pourtant, il avait ce côté réconfortant. Bizarrement, il était celui qui, à ce moment, la mettait de bonne humeur et lui permettait de respirer. Enfin. Finis les problèmes, finis les angoisses interdite d'être révélée, elle pouvait se lâcher. Paradoxalement, relâcher la pression.
Elle lui lança un regard, puis jeta un coup d'œil à la fil qui les attendrait pour ce soir, puis je regarda de nouveau, souffla, et lui sourit comme si elle en était obligé. Elle en profita ensuite pour sortir tout son bazar sur la table. Elle réfléchit un instant, puis une pochette de CD. En choisit un après quelques secondes de réflexion, et se décida à le lancé. Sans vraiment savoir pourquoi, c'était l'album Tragic Kingdom de No Doubt qu'elle avait choisit de mettre. Un titre peut être significatif pour elle. Après tout, ce n'est pas le royaume dont elle rêvait. Mais au moins, elle le gouvernait avec quelqu'un qui lui réchauffait le cœur. De quoi ne pas mourir de froid entre les pierres du domaine.

    « Quitte à s'amuser avec les ennuyeuses princesses, autant le faire en musique n'est-ce pas ? A moins que tu préfèrerais que je mettes du Edith Piaf ? Je ne comprends pas un mot du Français, mais c'est une musique agréable, et ça te permettrait peut être d'éviter de donner le mal de l'époque à tes vieux os rabougris hum ? Ou des champs religieux ? C'est que tu dois t'en sentir proche de l'église hein ? »


Elle le regard dans les yeux avec l'air de défi dont elle avait l'habitude. Deux paires de yeux d'un bleu-gris intense. L'un semblait plus de la braise, tandis que l'autre frôlait le royaume des glaces. Mais qu'importe, bientôt, leurs yeux se focaliserait sur l'objectif, un moyen de voir le monde autrement qu'avec nos simple pupilles lassent de voir toujours la même chose. Elle était d'humeur fracassante. Mais avec lui, ce serait différent. Il y avait un côté réconfortant dans l'idée de le titiller un peu »


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Adam Cartwright
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeDim 4 Avr - 13:56

Oh bébé, danse avec moi ! Sur un air de salsa aux notes épicés, ou sur un rock endiablé, tu préfères le disco, en veux tu en voilà ? Tout ce que tu veux je l'ai en boutique. Si ce n'est pas là, c'est l'étage en dessous. N'aie pas peur, il suffit de laisser ton corps danser, tourner, virevolter...tombe dans mes bras, donnes moi ton coeur, que je joue avec au rythme de ses pulsations...Le mien ne bat plus, il a perdue sa mélodie...Aide moi à le retrouver. Tu es presque belle lorsque tu rougis, baisse les yeux comme une jeune fille en fleur, j'adore ça !

Indifférent à la file de candidates qui s'entassait dans la salle d'attentes je laissais mes pensées dérivaient sans fil rouge, comme un cheval absurde de carnaval. La tête part à gauche au bar pour un whisky cul sec, et la croupe elle va je ne sais ou...Enfin pas la mienne, qui est sagement appuyé contre mon support. Je profite des derniers instants de silence, avant l'invasion, les piaillements et mon overdose de frustrées de la vie. Tuez vous, la mort est plus rockn'roll. Regardez moi, je n'ai jamais été aussi torride qu'après être mort ! Mais il faut des produits d'exception au candidat vampirisation. Ce qui n'a pas l'air d'être le cas...Un sérieux effort va devoir être fournit pour présenter quelque chose de potable à la fin de l'aventure. J'en salive d'avance !

En fait non pas du tout. Faire des efforts pour les autres me fait chier. C'est aux autres de s'incliner devant ma suprématie et surtout me servir en bons esclaves qu'ils sont. Toujours est-il que cela me permettra de faire mes couses comme nous nous amusons à dire avec Ezéckièl. Elle soupire toujours quand je trouve d'alléchantes créatures, mais se prête allègrement au sarcasme avec moi. Elle aime me contrarier, mais elle ne peut pas résister à mon humour noir décapant. Et puis casser du sucre sur le dos d'inconnu lui plaît bien ! Elle sait que c'est elle que je préférerais photographier ou esquisser.

Elle arriva enfin, trempée comme un chien mouillé, les cheveux ébouriffés la mine froissée et le visage grognon. Ses premiers gestes furent colériques et brutaux, et je restais figé. Elle mit quelques temps à s'apercevoir de ma présence alors que je souriais tel le chat de Cheschire, retors et sauvage. Elle sentait l'odeur de la peau humaine tout juste lavé, un peu la ville, son propre parfum.

Enfin elle me vit, respira, souffla puis sourit, comme si déjà elle était épuisée. Pauvre enfant, elle devait savoir que je ne la laisserais pas une minute. Elle est mon divertissement, un divertissement qui a du répondant cela dit. Je bougeais enfin, trop vite pour elle, et caressais ses cheveux en passant, avant de poser ma tête sur mon coude, face à elle.

-Tu ressembles à un chat qui aurait eu le droit à un tour de machine à laver mon petit. Tu n'es absolument pas présentable. Mais je crois que je vais devoir faire avec. Tu as oublié de mettre ton réveil ? Faut arrêter de te faire tout l'hôtel ma biche ça rend plus mauvaise que lorsque tu n'es pas baisée.
Edith Piaf oh pitié une vieille radoteuse, ridé de l'esprit chantant comme une chèvre. Tu as plus de goût. Le français est une langue superbe, susurrer ou même chantée, mais tu n'es pas en mesure d'apprécier. Mes os vont en tout cas mieux que les tiens. Tu sais je prends actimel à chaque réveil il paraît que ça les fortifie. Bien sur ces tas de pierres me sont dédiés !


Ma collaboratrice était d'humeur bagarreuse, et ça c'était bon. Se donner en spectacle devant de grossières roturières est un jeu à la limite du correct. Parfait !

J'ouvre les portes d'un geste théâtral et avec mon plus beau sourire colgate, j'invite toutes les étoiles montantes ou déjà en flaques à entrer dans notre repaire éphémère.
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Ezéckièl L. Nièdziàl
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeDim 4 Avr - 18:01




Tout le monde peut être cendrillon
Adam&Echo



...


« Ce qu'il y avait de chiant avec ces créatures que sont les Vampires, c'était qu'ils avaient des capacités que les humains n'avaient pas. En dehors de leur éternité qu'Echo n'enviait pas, et leur incapacité à pouvoir profiter du jour, ils étaient fichtrement rapide, trop pour les petits yeux de la jeune femme. Et ça l'a rendait folle. Le fait ne pas être maîtresse des évènements l'énervait déjà assez, mais ne pouvoir voir ce qui arrivait, c'était pire ! Echo est quelqu'un d'imprévisible qui vit au jour le jour comme n'importe lequel de ces artistes qui vivent de passion. Mais elle aimait avoir le contrôle de certaines choses. Elle titillait le futur et jouait la plus part du temps avec le feu, mais elle savait faire la part des choses, dans certains cas. Trop orgueilleuse, elle refusait de n'être que spectateur. Le pire dans tout ça, c'est qu'avec Adam, non seulement elle ne tenait pas toujours les reines, mais en plus de ça, elle était privé de sa vue. Elle ne pouvait même pas être spectateur. Juste ... Rien. Voilà, c'était ça. Elle n'était rien. Ne pas voir, ne pas entendre, ne pas savoir. Elle était du genre imprévisible. Adam l'était plus encore !

.

Un instant il était sur sa gauche, un autre, il était en face d'elle à lui caresser ses cheveux mouillés. Naturellement, elle avait sursauter. Moins qu'à l'habitude, c'était vrai, mais tout de même. Elle commençait à s'y faire. Mais c'était toujours détestable. Profondément détestable. Ce salop avait du sentir sa mauvaise humeur et avait décider de jouer avec. Elle le sentait. Un autre côté détestable de cet Adam ... Mais ca avait quelque chose de réconfortant. Dans un certain sens, il la connaissait plus que quiconque dans cette ville. La plus part du temps, elle joue en solo. Particulièrement depuis son arrivée à la Nouvelle Orléans. Avec Adam, elle formait une équipe. D'ailleurs, ils avaient tendance à continuer à travailler ensemble. Il devenait quelqu'un d'essentiel, aussi détestable que fut ce besoin. Elle était finalement comme un enfant rebelle avec lui. Une enfant qui tente de s'affranchir mais qui reste cependant au crochet de la tutelle. Non pas qu'Adam était supérieur hein ? Juste ... Qu'il était plus important pour elle qu'elle ne l'était sans doute pour lui.

.

Elle resta quelques instants la bouche entre ouverte, prête à répondre de façon sanglante, mais ce retint. « Tu ressembles à un chat qui aurait eu le droit à un tour de machine à laver mon petit » Elle se contenta cependant de lever les yeux au ciel et de l'écouter conter la suite. Sa réaction fut vive quand il dit : « Faut arrêter de te faire tout l'hôtel ma biche ça rend plus mauvaise que lorsque tu n'es pas baisée » Elle émit une protestation vocale, et lui frappa l'épaule. Non fortement pour lui faire un quelconque mal - de toute façon, son corps de marbre, plein de muscle et plein de mort n'aurait rien senti - mais pour lui faire montre de sa désapprobation. Il est vrai qu'elle était plutôt du genre libertine, mais pas à ce point là. Et vu la gueule de son motel, surtout celle de ses locataires, c'était un risque à choquer une maladie ou des petites bébêtes désagréable. Elle repoussa sa tête avant de détourner le regard. Ses conneries et lui n'étaient pas digne de mériter autant d'attention. Elle s'occupa donc à mettre en place son appareil, régler quelques modes, et choisir l'objectif dont elle aurait besoin dans ce studio. Elle fit mine d'étudier l'éclairage qu'avait choisit le gérant de la boîte pour cette soirée princesse de connerie, quand elle s'était retourner de 180°. En réalité, elle attendait la suite du discours du beau parleur.

.


Elle ne l'avait jamais entendu parler Français ... Elle lui demanderait peut être un de ces quatre. Juste histoire de voir ce que sa voix envoutante donnait sur cette langue jointure de toute qu'était le français. La moins latine des langues du sud mais cependant la moins germaine des langues nordique, elle était finalement de ces mixages qui les rendait difficiles. Bien moins que le polonais qui était sa langue maternelle, pourtant. Mais ça, elle ne le lui demanderait pas maintenant ; cela lui ferait trop plaisir, et ça prouverait qu'elle avait écouter ce qu'il lui avait dit.
En attendant, il s'amusait à ouvrir les portes. Déjà, elle entendait les ados hystériques qui se retenaient de hurler, et les vieilles dont les rides les terrorisait se croire déjà dans une nouvelle jeunesse. Toutes maquillés, elles paraissait encore plus fausse que la fausseté elle même. Les maquilleuses avait fait du beau boulot. Il fallait au moins leur reconnaitre ça. Echo préférait photographier au naturel. Elle préférait le vrai au surfait. Elle même préférait sortir peu maquiller que bourré d'une couche plus épaisse que la muraille de Chine. Mais qu'importe ! Elle n'était pas là pour diriger les travaux, mais juste pour photographier. On l'a payait généreusement pour ça, elle allait faire un effort.

.

Elle leva les yeux au ciel. Ca faisait la deuxième fois depuis le début de la soirée déjà. Et elle sentait que ça ne s'arrêterait pas à ce score là. Elle avait aussi râler et fait la grimace en voyant l'hystérie général. Enfin, elle n'avait pu s'empêcher de grogner dans sa langue natale.

    « Ah ! Pitié ! Pas ça ! »


Une chose la motivait pour le boulot de ce soir : celle du défi qu'il représentait. Elle n'aurait plus qu'à se concentrer et travailler pour tenter de rendre agréable ce qui ne l'était pas à la base. Le travail d'un vrai photographe, en somme. Et puis Adam serait là pour l'épauler, et même si c'était un être détestable, il ne fallait pas lui enlever le peu de qualité qu'il lui restait : le talent. C'était un pure artiste, dévoué à son art, et auteur d'œuvre tout bonnement délicieuse. En parlant d'Adam, elle avait décider de s'approcher de lui, prêt de l'entrée où les fausses princesses étaient. Elle posa une main sur son épaule, d'abord. Puis saisie son menton. L'observa intensément ... Quelques secondes, rien de plus, puis elle dit :

    « Ça fait quoi d'être mort ? »


Elle lâcha son emprise sur son visage sadique puis posa son regard bleu-gris sur sa tenue. Elle réajusta le haut qu'il portait, faisant mine de l'arranger, et continua de façon nettement moins sérieuse ; plus sur le ton de la raillerie :

    « C'est vrai ... Tu ne dois pas ressentir grand chose. Aucune compassion - pour ce que ça te servirait - aucune douleur, aucune sensation, pas même le touché d'un autre ... Si ? Une bonne douche froide sur la gueule tu la sentirais aussi ? En tant que mort tu ne dois plus être grand chose, ni même sentir quoi que ce soit ... Mais bon, je ne vais pas t'en demander d'avantage, les mort ne sont plus censés parler »


Une façon subtile de lui expliquer une partie de sa mauvaise humeur et surtout un façon de lui indiquer qu'elle n'était pas d'humeur à simplement encaisser les railleries de son agréable (ou pas) collaborateur. Elle arrêta de faire mine de l'arranger puis lui tapota gentiment la joue en ajoutant en polonais « pauvre cadavre ... ». Elle n'attendit pas de réponse - elle ne savait trop qu'il se ferait un plaisir de reprendre la main après - et vint s'approcher du groupe de Cendrillons. Elle s'arrête face au groupe, les regarde, se prend le menton et se demande ce qu'elle va en faire. Puis se dit que faire ça avec un Adam qui n'attend que d'attiser sa mauvaise humeur mettra du piment là dedans. Ce sera plus amusant ; il y aura au moins ça de prit »


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Adam Cartwright
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeMer 7 Avr - 15:55

Il y a des choses qui deux millénaires plus tard restent amusantes. A échelle humaine, c'est comme faire la même blague des années et des années, et toujours en rire. Ca pourrait être lourd. Mais un bon jeu de mot perdure. Comme le plaisir de certaines victoires aussi infimes soit-elle. Je suis vampire depuis si longtemps, il y a des choses dont je ne fais pus du tout attention. Mes capacités supérieures à celles des humains, font autant partie de moi, que mon don. Dans une relation il y a toujours un dominant et un soumis. A différent degré, parfois ce n'est pratiquement pas visible, d'autres c'est poussé à l'extrême. Je ne parle pas des liens unissant un couple sadique-masochiste. Là c'est vraiment des extrêmes. Que ce soit dans le plaisir ou la douleur. Bref je m'éloigne je m'éloigne. Mon esprit galope plus vite que ma conscience. Jimini Cricket réveille toi que diable ! Belzébuth n'a pas construit l'enfer en bavassant.
Je disais donc que bien sur au sens technique du terme c'est Echo qui porte la culotte, quoi que les femmes de nos jours sont plutôt minimalistes ! Non ce n'était pas non plus le sujet...Ah oui je m'y retrouve ! Mon déplacement imperceptible pour sa part, lui arracha un frisson et un léger mouvement de recul. Répulsion ? Oh certainement. C'est effrayant de ne pouvoir voir ni sentir. Je pourrais la tuer qu'elle n'aurait pas eu le temps de baisser ses cils une fois de plus. Mais même Speedy Gonzales a besoin d'un public. Je ne m'amuserais plus autant si je ne l'avais plus.

Elle est de mauvaise humeur, je dirais même plus mon cher Watson elle est contrariée. Un souci de la taille d'un éléphant fait des cabrioles dans son adorable caboche de brunette. Et vous savez quoi ça ne me plaît pas du tout. Parce qu'il n'y a que moi qui puisses la torturer et la faire sortir de ses gonds. Et c'est à proprement parler inadmissible qu'autre chose que moi ai cet effet. Qu'importe rien ne peut rivaliser avec mes ruses démoniaques. Je ris alors qu'elle écrasait son petit poing dans mon épaule, et grand seigneur mimait une souffrance atroce. J'aurais du être Roméo, Juliette ne serait pas morte pucelle au moins.

-Ah douleur infâme qui en mon sein me transperce !

Je me redressais un sourire taquin aux lèvres et époussetant d'une poussière invisible ma chemise pourpre, attendait la suite de notre joute. Ce soit je ne gagnerais pas par forfait ! J'ouvris les portes à notre masse de clientèle piaffante et piaillante sans lui demander son avis. De toute façon elle n'était pas d'humeur a accepter les autres dans son monde. Ce qui fait du bruit, ne sait pas se tenir, et ressemble à un oeuf de pâque n'est guère une chose considérée comme belle par ma collègue. Ah mon petit tu devras t'y faire ! Qui suis-je pour être la seule source de perfection dans la pièce ? Hahah mais le premier homme bien sûr. Péché originel et tout le touintouin.

Pendant que les dames et donzelles vaguaient à droite et à gauche, observaient les installations, nous réglons nos appareils, d'une façon basique. Les réglages plus précis se feront au cas par cas.
D'une voix aussi fondante que du caramel chaud je leur propose l'immense penderie pour celles qui voudraient se délester de leurs guenilles et se revêtir de tenues toutes plus délicieuses les unes que les autres.

Ce qui me laissait encore quelques temps pour bavasser avant que nous abandonnions le cynisme pour un professionnalisme qui frisait la perfection. Quand on photographie on ne pense plus qu'à ça. Comment voir au delà des apparences...au delà de ce que tu vois...

Je la sentie s'approcher tout comme je savais qu'elle allait me toucher avec même que l'une de ses mains s'empare de mon menton et l'autre se pose sur mon épaule. Je tournais la tête charmant et attendit la suite sans faire disparaître mon sourire en coin. Je la laissais arranger ma tenue que je savais impeccable, cela nous donnait une excuse pour tarder. Et puis il est de ces petits gestes intimes que je lui accorde à elle, Echo gagne rageusement chaque centimètre de terrain qu'elle a dans nos échanges. Et lorsqu'elle se montre vicieuse et cynique elle est tout bonnement magnifique. Cela lui va si bien ! Ce n'est pas un masque mais une part d'elle qu'elle n'exprime qu'en ma présence.

Tout en ne la quittant pas du regard, je pris se main et l'embrassai mes lèvres froides embrassant sa peau douce. Je la laissais rejoindre les femmes qui attendaient à présent dans un semblant de discipline, puis rejoignait Echo. L'enlaçant par derrière, je chuchotais à son oreille.

-Il est de ces choses que l'on demande pour en prouver une autre mais dont on ne veut pas la réponse. Un jour peut être mon petit tu seras prête à savoir...

Je continuais sur ma lancée parlant d'une voix basse et grave. Mes lèvres frôlant ses oreilles et sa chevelure légère.

-Petite fille tu te berces de jolis mots pour éloigner les ombres de ta chambre, et te faire croire que le monstre sous le lit n'existe pas...

Je lui faisais à présent face, la bras grand ouverts, mon regard rivé au sien et d'une voix railleuse lui demandait.

-Ne me trouves pas d'une vigueur et d'une fraîcheur qui a tout de la vie ?

Après une semaine d'orgie, je paraissais plus humain que jamais. Depuis le temps que je vis parmi les humains en buvant leur sang, je sais me rendre invisible. Ma peau n'a aucunement cette teinte crayeuse des cadavres. Elle est d'une pâleur presque lumineuse mais qui paraît tout à fait humain, velouté bien que froide. Je ne suis pas glacé, tant de sang, de vies, d'âmes coulent en moi...mes yeux sont ce qu'il y a de plus incontestablement vivants chez moi. Mais tant que je ne décide pas d'arrêter la mascarade rares seront ceux qui verront en moi le vampire. Si je ne le veux pas, seuls les cess ou les mordus peuvent me confondre. Mon sourire pour peur que je le veuille a tout d'humain. Ou presque je ne vais tout de même pas jouer le niais...
Je me rapprochais de nouveau d'elle, et caressant sa joue je répondis en polonais cette fois ci. Je connais cette langue dans sa plus intime prononciation.Pour avoir vécut avec Sergueï et avant ça plusieurs années en Pologne même. Je sais jurer, autant que utiliser le langage courant. Mais cet idiot m'a aussi imprégné des mots de tendresse de sa langue. J'en murmure quelques uns, doux amer. Echo appréciera surement d'entendre sa langue, mais cela ranime les souvenirs, dépoussière le passé.

-Au contraire, je sens bien plus que tu ne peux l'imaginer...La douceur de ta peau, le velours de ta joue, je sens ta violence comme ta tendresse dans ta façon de te mouvoir autour de moi, de me toucher...

Repassant brusquement à la langue commune je lançais avec un sérieux claquant.

-N'est pauvre que celui qui n'a même plus rien à perdre.
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Ezéckièl L. Nièdziàl
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeDim 11 Avr - 16:22


Tout le monde peut être cendrillon
Adam&Echo

...


« La voix est un instrument des plus polygénérique. Elle sert à insulter, à séduire. Elle peut provoquer, mais aussi manipuler. Supplier, prier ... Ordonner aussi. Il y a de ces voix qui maîtrise la diction à la perfection. Ô diction, art qui donne à certains Hommes la chance d'être orateur. Adoration, douce adoration qui emplit celles et ceux qui se laissent bercé par une diction de plus douce, aussi feinte soit-elle.
Echo était du genre à jouer de sa voix. Mais Adam l'était plus. De la même manière qu'il était plus qu'elle en tellement de chose. C'est que des siècles et des siècles d'existence forge la diction, et l'addiction. Ne pas confondre. De la même façon qu'elle sentait cette inquisition sortir de sa bouche, séduisant mainte et mainte cliente, les priant gentiment d'aller piailler ailleurs, elle sentait l'adoration, l'addiction qu'il avait envers elle. Surement avait-il cette chose en elle qui la sauvait du casse croute. Elle n'avait pas bien mit de temps à savoir qu'il pourrait la dévorer facilement comme il en a dévorer sauvagement bien d'autre par le passé. Pourtant, il n'en faisait rien. L'art rapproche les gens, de la même façon que la compassion s'empare tôt ou tard des plus cruelles des personnes. Echo déteste la compassion. Mais tant qu'elle n'est pas montrer explicitement, ça va... Tant qu'elle vient d'Adam, ça passe. Elle préférait mettre cette compassion sur le dos de son talent artistique que sur le dos de ses yeux de Cocker. Combien de fois lui avait-on dit qu'elle avait des yeux de chiens battue. Bien sympathique, c'est vrai. Mais qu'importe, ce qui comptait, c'était que rapidement, ces gens se plongeait dans le bleu de ses yeux qui pouvait se faire menaçant, propriétaire de millier de petites dagues prêtes à être lancées dans le cœur et le corps de celui qui avait pitié. No pity, no compassion. Echo n'était pas et ne serait pas celle qu'on a besoin de porter à bout de bras pour lui sortir la tête de l'eau.

.

Adam avait éloigné les Cendrillons chercher d'autres artifices pour les accabler de futilité. Ainsi, elle pu jouer de la proximité qu'il lui permettait. Même s'il avait ce qu'elle détestait le plus chez les êtres humains - si tant est qu'il était humain - il avait ce côté réconfortant duquel elle avait besoin. Depuis combien de temps n'était pas l'acteur d'un contacte ? Depuis combien de temps, seulement, n'avait-elle pas été prise dans des bras réchauffant ? Les derniers bras qui l'avait entourer avant ceux d'Adam, c'était les ignobles chaînes qu'étaient les membres des infirmiers du Centre Walter Skoll. Un rien refroidissant, c'était toujours pour la sortir d'où elle était, pour la priver de sa liberté et la forcer à prendre de ces cachets qu'elle aurait préféré recracher. Parfois, c'était pour la faire sortir d'un entretient qui se terminait en dispute. Il était arrivé qu'on la pique avec un sédatif, histoire qu'elle se calme. Ce centre fut plus pour elle un asile qu'un hôpital dans le but de la « soigner » de son « addiction ».
Adam était le seul avec qui elle s'autorisait un contacte physique comme celui-ci. Et c'était surement réciproque. C'était un être qu'elle sentait froid mais chaleureux par moment. Changeant, imprévisible. Elle aurait pu être déstabilisée par le Vampire, pourtant, elle se sentait plus en sécurité ainsi qu'autrement. Peut être était-ce parce qu'elle était ainsi, elle aussi.

.

Elle s'était voulu cinglante et claire, et finalement, n'avait été que le détonateur d'une incontournable joute verbale qui commençait. Elle le savait, l'échéance de ces paroles seraient le commencement d'une interminable saveur. Mais c'est ce qui lui fallait, pour oublier, pour se changer les idées. Pour travailler en paix, et se concentrer. Étrangement, elle n'avait pas spécialement de calme pour faire ses clichés. Juste d'être avec ceux qu'elle apprécie. Elle détestait Adam, mais l'adorait tout autant. C'était ainsi : incompréhensible, tout comme lui. Poser ses mains sur son torse fort de muscle, lui donna l'impression de prendre les choses en main. Pourtant, elle s'était écarter, lui laissant du champ pour sa réplique. Tandis qu'elle se demandait ce qu'elle allait faire de ses pauvres cendrillon, elle sentit de gros bras entourer son corps frêle à côté du sien, ce même corps qui paraissait pourtant fort et imposant face à d'autre personne, plus faible.
Un contacte qui aurait pu la faire sursauter, mais cette fois-ci, le déplacement d'Adam ne l'a surpris pas. Elle aurait pu faire montre de révulsion à son égard, mais elle n'en fit rien. Au contraire, elle trouva se touché agréable et réconfortant, tout comme se baiser posé sur ses doigts lui avait donné l'impression de ne pas avoir prit de douche affreusement froide en cette fin d'après midi, rongeant l'endurante noirceur de la nuit, mouillée comme un chien. Et puis, vint la voix horriblement envoûtante de ce vieux vampire. Il y avait aussi ça d'effrayant avec les vampires. Dieu seul sait l'âge qu'ils avaient, et tant et tant d'années se succédaient qu'ils avaient pu apprendre et assimiler tant de comportement. Pas étonnant qu'ils fassent ce qu'ils veulent des humains. Non seulement ils étaient envoûtant, mais en plus de ça, ils savaient comment chacun réagirait, tant ils les avaient côtoyé pour les plus vieux de ces morts-vivants. Le pire dans tout ça ? C'était qu'Echo était parfaitement consciente de cela, et que malgré tout, elle se laissait berner par la douceur de cette voix qui pourrait surement la contrôler facilement.

.

Il commença son discours. Il avait le vocabulaire orné de beaux mots, et cela le rendait des plus persuasif. Mais c'était une arme facilement remarquable. Dans une joute verbale, il n'y avait pas que le ton et le sarcasme qui donnait la victoire. Il y avait aussi le beau discours. Dite des mots recherchés et compliqués à votre adversaire qui s'égosille à vous insulter et à vous borner de phrase toute conçue, et vous lui ferait fermer son clapet. Restez calme, et répondez sereinement quand l'autre vous lance des piques, et la réussite vous sourira. Ezéckièl le savait. Ô que oui elle le savait, c'est bien pour cela qu'elle su dès lors de sa première réplique que rien ne serait la fin de leur joute dans ce qu'il dirait.
Elle aurait voulu l'arrêter, mais trop envoûter par sa voix grave et séduisante, elle l'écouta pertinemment finir ce qu'il avait à finir. « Petite fille tu te berces de jolis mots pour éloigner les ombres de ta chambre, et te faire croire que le monstre sous le lit n'existe pas... » La phrase retentit encore et encore dans sa tête. Il avait la faculté de la connaître mieux que quiconque. Parfois c'était un bien, d'autre fois, c'était un mal. Un douloureux mal. Son regard se perdit instantanément dans le vide, comme quand on est dans une bulle autre que celle de la réalité. Se laissant aller à cette étreinte agréable, un visage apparut devant sa vu. Un bel homme ... L'un de ceux que l'on ne veut pas voir partir. L'un de ceux qui était introuvable. L'un de ceux que l'on appelait « Ami ». L'un de ceux qui l'on considérait comme une partie de soit ... Non ! Que l'on considère comme une partie de soit. L'un de ceux que l'on retrouvera, mais qui reste encore loin de la portée de notre main. Pourquoi fallait-il toujours qu'il revienne quand tout était merveilleux dans le meilleur des mondes. Elle préférait se disputer avec Adam et se prendre un jet d'eau gelée sur la tronche plutôt que de ressentir une fois de plus ce trou béant dans sa poitrine et cette impression de manque d'oxygène. Adam était son oxygène. Et il était là. Elle ne devait pas se laisser tomber. Tandis qu'elle sentit ses genoux flancher, elle s'interdit de s'écrouler. Ce soir, elle ne succomberait pas à la peine. Elle était trop forte, et cela faisait bien trop de moi qu'elle se battait à être forte pour tout lâcher comme ça. Qu'importe si cette voix douce et grave l'emportait dans de mauvais souvenir, qu'importe s'il jouait avec des émotions qu'il devait surement capter. Elle ne lui ferait pas le plaisir d'être malheureuse devant lui. Au contraire !
« Ne me trouves pas d'une vigueur et d'une fraîcheur qui a tout de la vie ? » Il lui faisait à présent face, et écartait ses grands bras musclé. Elle avait envie de lui répondre qu'il paraissait plus mort que jamais dans la position de ce pauvre Jésus crucifier, mais elle se reteint, juste pour le plaisir de simplement de lui répondre par un sourire qui témoignait plus de l'absurdité de la chose que de son amusement. Elle ne dit rien, mais n'en pensa pas moins. Et comme elle savait qu'il capterait le tout, elle ne mua dans un silence des plus révélateurs. « Et moi, je suis la vierge marie en personne » aurait-il pu traduire son regard. Il était mort déjà, et pour elle, il restait un mort. Hors de question de lui donner satisfaction en affirmant qu'il paraissait des plus vivant, surtout quand il l'a prenait dans ses bras et qu'elle avait l'impression d'être dans un nid de réconfort. Elle était bien loin du malconfort de Jean-Baptiste Clamence quand il se permettait cette proximité. Mais ça, il n'était pas obligé de l'entendre de vive voix. Histoire de modeler ses pensées, elle fit le signe de la croix. A quoi devait ressembler un Vampire crucifié ? Si près de Dieu ? Non pas que l'aille et les objets de croyance marchait contre eux, mais le clichés (et non celui photographique cette fois ci), en valait la peine. Un petit rire amusée, histoire de changer d'atmosphère, et voilà que tout change une fois de plus.

.

« Au contraire »... Ca commença ainsi. « me toucher... » et c'est ainsi que ça se termina avant qu'il ne retourne brusquement à cette langue qui parut si immonde à son oreille après cet interlude en polonais. Elle fut à la fois touchée et écœurée de ce geste.
La dernière fois qu'elle avait entendu parler polonais, c'est quand sa mère lui disait en revoir et bonne chance pour la suite de carrière. L'instant de quelques secondes, la polonaise d'origine se rappela le nombre de fois qu'elle avait refuser d'employer sa langue maternelle à la maison à cause du dégout de celle-ci. Discrimination, et moquerie avait été son train train, et elle avait, étant petite, eut honte d'être ce qu'elle était. A l'image de ces juifs qui avait honte d'avoir foi en leur croyance à l'époque du nazisme, Echo avait été honteuse d'être simplement ce qu'elle était : une fille d'immigrés. Une Pòlak. Incompréhensible puisse-t-il paraître, son comportement ne fut que la démonstration d'un enfermement infantile. Douloureux. En grandissant, elle avait aimé sa langue, et aurait voulu la parler plus souvent. Enfermer autour d'anglophone, il était devenue rare les fois où elle pouvait reprendre contacte avec ses origines pour lesquelles elle était fière à présent. Elle se permettait des paroles lancées dans sa langue maternelle, comme ça, de temps en temps. Mais la discussion était tellement inexistante qu'elle se sentait quelque peu dépaysée parfois. Entendre cette douce musique frôler ses oreilles l'avait ampli d'un bonheur absolus. Réchauffer, son coeur se mit à effacé tous les maux dont elle souffrait quelques secondes auparavant. Aussi doux que le contacte de sa main sur sa joue, ses paroles avait été magnifique à son oreille. Il y avait de ces gens qui savait y faire avec elle. Mais c'était ce qui l'énervait. D'où se permettait-il de toucher ses origines, sa langue, son petit jardin secret ! Il ranimait en elle tant de pathologie et tant de rémède à la fois qu'il méritait la mort sur le champ ! C'était injuste d'être manipuler de la sorte. De la même façon que le retour brutal à la langue qui était d'utilité dans ce pays, le polonais de ce beau parleur lui avait casser les tympans comme il lui avait sorti la tête du brouillard. Chacune des deux situations présentait son lot de bonheur et d'exaspération. C'en devenait affreux. Echo était loin d'être une équilibriste, loin d'être habituée à ce genre de contrebalancement moral, elle jugea plus simple de ne pas s'en soucier plus que ça ne l'a tourmentait déjà.

    « N'est pauvre que celui qui n'a même plus rien à perdre »
    « Tu dois être bien fauché dans ce cas là, mon pauvre ! C'est qu'à force d'éternité, la vie n'a plus de sens, tu n'as plus rien à perdre depuis bien longtemps à mon avis, en cela, tes poches ne doivent pas être très rempli, si ce n'est de mort et d'inutilité »


La réplique fut instantanée, rapide, et naturelle. On ne touchait pas à ce qui était intouchable. Brisant tout ce beau langage, elle préféra se montrer froide et directe. Elle lui distribua sa bouille mécontente, et pleine de reproche avant de lui sourire de façon amusée. Elle s'était écartée de la main si réconfortante qui bordait sa joue. Mais pourtant, elle se rapprocha une nouvelle fois de lui, passa sa min dans la tignasse de ce Vampire. Un dernier geste de tendresse entre eux, contrebalancé par ses dires. Il la chamboulait intérieurement ? Il aurait donc droit à un paradoxe avec son comportement ! Ca lui apprendra, même si, ça tous les coups, c'est ce qu'il aura cherché :

    « L'éternité commence par la mort ... Il me semble qu'elle commence aussi par la connerie et l'imbécilité. Dommage par contre qu'elle s'entache de paroles pompeuses. Le silence, c'est tout aussi appréciable parfois, mon pauvre Adam. Surtout quand celui-ci évite le polonais parlé ... Je préférais quand c'était ma mère qui le prononçait »


Elle lui ébouriffa les cheveux et passa ses mains sur les paupières de son collègue pour l'obliger à les fermer. « Couché, panier » dit-elle finalement en polonais.

.

Elle s'écarta brusquement de lui, en lui tapotant préalablement l'épaule, et s'en se retourner pour lui adresser un regard, elle se dirigea vers les hystériques.

    « Aller les Cendrillons, ça va commencer »


Elle prit au hasard une fille gentiment par le bras, et l'entraina avec elle. C'était une jeune fille. Surement était-elle jeune. Puis elle lui dit :

    « On va commencer par toi. Je te laisse rejoindre mon collègue ? Il va t'installer. C'est celui qui ressemble à Nemrod là bas »


Elle l'invita a rejoindre Adam tandis qu'elle lui lançait un regard « manges toi ça ! » disait-il celui-ci.
Dieu punis les hommes d'avoir voulu le rejoindre en les encombrant d'une multitude de langue visant à l'incompréhension, disait la Bible. Qu'importe si c'était vrai ou non. Elle espérait qu'avec cette attaque, Adam ne serait plus dans la capacité de construire sa tour pour rejoindre ses intimes sentiments et pensées.
Il était Nemrod, et il construisait la Tour de Babel pour égaler ce qu'il ne pouvait égaler ... Tant mieux, elle serait Dieu, et elle stopperait la construction de cette mascarade étouffante.
Maintenant, au travail ! »
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Adam Cartwright
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeLun 12 Avr - 9:42

Addiction, obsession. Deux mots qui réellement n'exprime qu'une même et unique source d'intérêt. Qui peut devenir tout ce que l'on a. Notre raison de vivre, de respirer, de continuer à nourrir ce corps, à l'entretenir. L'on peut être addictif ou obsédé par n'importe quoi. On confond alors désir aussi fort soit-il avec besoin. Sans sex mon corps ne pourrira pas. Il ne perdra pas sa beauté, ni sa vie. Pourtant cela m'est nécessaire. Je collectionne les corps voluptueux comme les pétales d'une rose. Emportant parfois les épines avec moi. Comme des fragments de personnalité, quelques paroles ayant réussit à traverser mon enveloppe d'indifférence. Je ne retiens que ce qui m'est important. Une personne étant capable de citer Baudelaire devant une tasse de café ne l'est pas. Il est si facile de parler, réciter, ou lire. Inintéressant. Totalement ennuyant. Cela me donne des envies infantiles. Renversé le café brûlant sur la peau nu au visage exposé et inutilement fier. Pour qu'enfin il y ai du ressentit. De la vie. Que cette personne m'offre ce que je n'ai plus. Des sentiments, de la douleur, de la peur. Que son visage soit marqué par l'outrage, que je grave cette expression dans mon esprit, pour qu'un jour je puisse la recomposer. Tel un acteur qui observe chacun des gestes les plus intimes du quotidien, pour les reproduire avec le plus de naturel possible. Loin de tout univers connu, d'habitude. Seul sur une scène sous des projecteurs trop lumineux. Mais qu'importe. L'acteur ne voit rien, n'écoute plus rien si ce n'est ses propres mots qui se bousculent. Il doit les ordonner, les discipliner. Et leur insuffler la vie parfois d'un murmure douloureux, à d'autres occasions d'un cri déchirant de haine ou de jubilation. Qui est capable de porter la même folie que Hamlet est une personne digne d'attention. Car qui sait si sa folie jouée n'est que le reflet d'un plan stratégique destiné à dévoiler l'ignominie ? Ne serait-ce pas réellement ainsi qu'il est ? Un génie de l'esprit, enfermé, à l'étroit dans ce corps qui loin de lui donner de la substance à laquelle se confronter, le cantonne dans un rôle imbécile. Prince outragé. Il méritait bien mieux. Hamlet n'est vrai que lorsqu'il parle avec le crâne de Yorik. C'est là toute sa nature même, dans la possibilité de comprendre, ce que les autres ne perçoivent même pas.

Toutes ces femmes jouent de leur images, de leurs corps. Que sont-elles en réalité ? bourgeoises prolétaires ? sans domicile fixe, ou propriétaires de villas somptueuses et claquantes ?
Poissonnière, marchande de tissus, nourrice et maîtresse d'école. Qu'en ai-je à faire ? Rien absolument rien. Elle ne sont que des coquilles vides, si vides...Comme de l'argile meuble. La forme primaire est là, à eux de leur donner cette touche si particulière qui les fera Ophélie d'un soir. Oh oui la douce Ophélie qui a trop aimer, à vouloir protéger tout ces hommes ingrats et opportunistes, se noya avec ses fleurs. Ses jolies petites fleurs...chut Bambi dort.

Ou l'une d'entre elle, saurait-elle incarner Iseult ? Iseult la magnifique qui charma et lia à jamais à elle Tristan, par un caprice qui les empoisonna. L'obsession pur, la jalousie à son paroxysme. La photo est une histoire, indéchiffrable parfois. mais elle est là toujours, devant vos yeux aveugles. Je cherchais des yeux une source d'inspiration. Une femme élancée, au visage émaciée. D'un brun absolu, comme les corbeaux dont les croassement rappellerait sa voix, ou son regard obscur. A la peau blanche, laiteuse, écœurante. Aux lèvres trop fines que j'aurais peintes du rouge de la pomme empoisonnée. Un rouge liquide, brillant. Qui lui aurait donné cette dernière touche de répulsion. Élisabeth Bathory. Quel plaisir cela aurait été de donner un nouveau corps à cet esprit machiavélique. Mais aucune femme de cette trempe. Quelle déception. Les photos serait fade s'il n'avait rien à exploiter. Tant pis. Les humains se satisfont de si peu. Quoi qu'il fasse le client serait ravit.
De toute manière ce soir Echo m'intéresse bien plus que tout les papillons qui volent autour de nous. De sa lumière parfois vacillante mais toujours si lumineuse. Et de la mienne noire, épaisse.

Je la sentais à fleur de peau, agressive et préoccupée mais mes piques n'était pas le plus grand de ses défis, quoi qu'elle ne me déçoive pas dans sa pertinence. Plus le temps que nous passions ensemble augmentait, plus elle me répondait vite et ses mots prenaient de ce tranchant qu'ont les miens. Je ne répondis rie à sa première attaque. Elle ne pouvait simplement imaginer ce que je voulais dire. Je la laissais faire qu'elle déverse son venin en moi je m'en nourris autant que de ce sang qui pulse dans toutes ces veines en une mélodie langoureuse.

Une nouvelle fois elle me toucha, rapprochant nos corps passant sa main dans mes cheveux. Je respirais son odeur, la douceur de sa peau, goûtant à la chaleur intime de sa main. Le geste d'une soeur gourmandant son frère qui parlait trop. D'une autre personne j'aurais arraché la main délicate laisser le moignon déverser des litres carmins. Mais son contact apaisz ma fureur naturelle. M'adoucit. Comme je sens que ma présence la réconforte. Elle ne tolère pas plus que moi les véritables étreintes. Pourtant elle recherche sans cesse le contact. Attiré par ma peau froide, voulant mon regard moqueur. Elle aura beau le nier, son corps ne ment pas. Elle a besoin de moi. Je suis sa drogue, son addiction. Le calice de sa haine, de ses peurs mais aussi de son réconfort. Je lui permets de s'exprimer, de ressentir. Elle est une source inépuisable.

Elle posa ses paumes sur mes yeux, me rendant aveugle, pour que ses mots seuls ai une prise. Je murmurais à mon tour quelques paroles que seule elle put gouter la saveur.

-Le chien grogne lorsqu'il est en colère, et remue a queue lorsqu'il est content, moi j'agite ma queue lorsque je suis contrarié et grogne quand je suis content. Ne suis-je pas fou ?


Je la mettais au défi de reconnaître la citation et surtout de comprendre ce que je veux dire. Le sais-je moi même ? Ce n'est pas nous qui choisissons les mots. Ce sont eux qui se servent de nous. Comprendrait-elle l'absurde ? La folie ? Sentirait-elle combien tout n'a finalement aucune importance. Elle s'accroche à ma folie, provoque l'absurdité sans nom de mes réponses. Elle en a besoin pour s'assurer qu'elle est lucide, qu'elle sait et comprend ce monde qui va si vite. Elle m'inonde de sa raison, de ses sarcasmes, mais petit à petit glisse comme moi. L'esprit à ses raisons que la raison ne comprend pas. Elle me demande une réponse défensive, pleine de raison et de sentiment. Mais je ne peux être outré, blessé. Je ne ressens que de l'amusement à ses paroles. Aussi osées soit-elles à mon égard. Pourquoi devrais-je prendre mal ses provocations ? Elles s'évaporent déjà dans l'air du temps comme des ronds de fumée incolore. Peut être visais-je aussi le but qu'était la compréhension que jamais elle ne pourrait me comprendre. Aussi perspicace soit-elle.

J'offrais à ma collègue une révérence d'un cynisme piquant alors qu'elle m'offrait d'elle même ma première proie ce qui ne m'empêcha pas de demander dans ce polonais rugueux comme les pierres de ce mur que nous avions abattu lui et moi bien des années plus tôt.

-Depuis combien de temps Ezéckièl ? Combien de temps...de jours depuis que ta langue n'a pas eu un soupçon de cet élixir que tu aimes tant ? Le manque est un poison n'est ce pas...je le sens sur ta peau...Plus tard nous danserons et je verrais si je peux t'offrir la délivrance.

Je la sais accro à cette drogue qui dépasse toutes les autres, le V blood. Le sang de vampires. Dans sa façon d'être je sans combien son propre sang réclame cet autre beaucoup plus fort, plus pernicieux, celui là même ou coule les âmes de tant de vies. Elle veut avoir en elle un peu du fluide vital des dieux. Qui possèdent tout les hommes. Clic. Un fil de coupé, une vie en moins. Les parques sont de consciencieuses ouvrières.

Je me détournais d'elle et contemplant un instant la jeunette timide. Je lui souris, et doucement l'emmenait en ballade. dans un univers que je créerais pour elle. Elle choisit son fond et je réglais mon appareil sur une vitesse d'obturation lente et une profondeur de champ basse. Ainsi le mélange de ses expressions se mêleraient sur la pellicule, et seul son visage serait net. Le reste serait flou, un flou brumeux, qui donnerait un côté rêveur. mélancolique. Je veux quelque chose de triste. Innocence volée. Je zoomais sur ces grand yeux qui regardaient au delà de moi. J'utilise mes pouvoirs sans m'en rendre compte tellement il m'est naturel de modifier mon environnement à ma guise.
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Ezéckièl L. Nièdziàl
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeMar 13 Avr - 20:40


Tout le monde peut être cendrillon
Adam&Echo

...


« Il y a de ces relations que l'on ne comprend pas. Le cœur à ses raisons que la raison ignore.
Ezéckièl avait besoin, pourtant, Dieu seul savait combien elle détestait avoir besoin de quoi que ce soit. Même si ce la eut été un quelconque Vampire. Pis encore ! Un être abominablement détestable. Comment pouvait-on qualifier cette relation ? Incalculable. Voilà tout. Il n'y avait rien à calculer, même la plus simple des équations n'était pas valable dans ce casse tête. Il était x, elle était y, l'un étant l'image de l'autre par la fonction qu'était l'art de la complication. Tant de droite pouvait amener à cette solution. De la même manière que les maths sont infinis, leur équation sentimental était à n'en plus finir. Ce n'était pas qu'elle était attirer par lui. Un bel homme, certes, mais c'était un homme. Rien de plus. Un abruti, ça c'était certain. Un brave guerrier, soldat de la bataille langagière ; c'est que la parole est la seule chose que l'on peut comprendre, et ne pas comprendre à la fois. Non, c'est que tout se reliait à une chose : l'art.
Ezéckièl avait beau avoir vu des artistes dans sa courte vie, c'était le premier qui vivait son art de la même façon qu'elle vivait sa vie. Le seul qui comprenait réellement son travail, le seul avec qui elle avait envie de photographier, le seul qu'elle voulait voir et derrière et devant l'objectif. Cela même quand il parlait et qu'elle ne comprenait pas.

.


Qu'est-ce-que la compréhension ? Au même titre que la folie, elle n'était rien, et tout à la fois. Adam avait cette faculté de tout dire en ne disant rien, tout comme il comprenait tout sans qu'on lui dise quoi que ce soit. C'était ce qu'il y avait de déstabilisant. Echo comprenait, sans comprendre. Elle interprétait, regardait, et faisait. Lui, il était. Comment se fusse-t-il qu'un inconnue, quasiment, sache autant de chose d'elle même qu'elle ne connaissait pas de sa propre personne. Qui était-elle dans ce monde ? Une existence, parmi tant d'autre. L'artiste est de ceux qui montre ce qu'il voit, mais parfois, elle ne voyait rien. Aveugle passager d'un long voyage ballotant. Alors ses clichés se faisait mystérieux. Il y avait eut deux personnes dans sa vie qui avait pu la lire. Ces deux personnes n'étaient plus. L'une était loin, l'autre était nulle part. Peut être partout à la fois. Adam, lui, était là. Malheur bien faisant, il était de ce qui font du bien dans le grand mal.
« Le chien grogne lorsqu'il est en colère, et remue a queue lorsqu'il est content, moi j'agite ma queue lorsque je suis contrarié et grogne quand je suis content. Ne suis-je pas fou ? » Ne sommes-nous pas fou en toute chose ? Comme nous ne comprenons rien en tout est pour tout. Si je sais que je ne sais rien, comment puis-je prétendre que je comprends ? Echo n'en savait pas plus qu'Aristote en fin de compte, tout comme elle sentait qu'Adam en personne n'en savait pas plus. Il sentait les choses, elle le savait, mais que savait-il de plus, après tout ?
Il l'a perturbait, il l'embobinait, tantôt à gauche, tantôt à droite. Je comprends, je ne comprends pas. Je t'aime, je ne t'aime plus. Je te touche, et je te rejette. Qu'était-ce que cet évènement ? Qui était-il ? Qui était-elle ?
Une fleure fanée sûrement, tout comme il était le prophète qui clame dans le désert où seul la grandeur et l'infini silence peut comprendre.

.

Non elle ne comprenait pas toujours Adam. Etait-il plus chien qu'il n'était Vampire ? Toujours à quémander, ici et là, à vouloir savoir, et grappiller quelques senteurs, et quelques savoirs. Il fouinait dans son intimité de la même façon qu'elle s'efforçait de faire sortir l'eau qui menaçait de couler sa barque, celle de ses défenses.
Il avait cette capacité à être le feu et l'eau en même temps. Quand il ne la noyait pas, il l'a brûlait vive. C'est que se sentir plus Jeanne qu'Ezéckièl était signe d'un confort des plus hostile. Quand elle n'était pas sur le bucher, elle était sur la guillotine, ou agenouillée face à l'épée qui lui ferait perdre la tête. Cette épée, c'était la langue des plus traitre des besoins. Echo n'était pas tactile, elle préférait de loin le vocabulaire. Mais parfois, des mots sont plus tranchant que la plus fine lame que l'on puisse trouver chez les assassins de templier. Ce polonais qui lui déchirait déjà les entrailles tout en lui réchauffant le coeur en même temps, était déjà douloureux. Sentir sa gorge sèche et ses mains tremblante à la vue de ce que les mots suggérait manqua de lui couper la respiration, menace asphyxie malsaine.

    « Combien de temps...de jours depuis que ta langue n'a pas eu un soupçon de cet élixir que tu aimes tant ? »


Elle qui venait de lui lancer son meilleur sourire vengeur se retrouvait victime d'un arrêt cardiaque de quelques secondes. Elle s'arrêta, un instant. Comment savait-il ? Elle ne lui en avait jamais parler. Dieu qu'elle détestait ses facultés de tout savoir sur elle ! Si ce n'est qu'il était le plus détestable des êtres, elle ne connaissait rien de sa vie, et lui, semblait la cerner plus rapidement qu'elle n'était capable de comprendre un tableau de Van Gogh. « Le salop ! » pensa-t-elle naturellement. Car après tout, c'était ce qu'il méritait.
Tant de questionnement. Elle plissa les yeux, le regarda un instant, mais il ne broncha pas, se détournant d'elle pour commencer son travail.

.

Silencieuse, elle s'était retourner, mordiller la lèvre et avait finalement écarquillé les yeux. « Le salop ! ». S'efforçant de s'occuper à ses appareils qui étaient déjà régler pourtant, elle se lança dans des réflexions. De quoi parlait-il ? Après tout, n'importe lesquelles de ses phrases étaient à double tranchant. Comme n'importe lesquels de ces prophéties que l'on interprète d'une manière ou d'une autre. Peut être se trompait-elle ... Mais il avait parlé Polonais. Soit, conversation privée. Même si les piailleuses étaient plus émerveillées qu'à l'écoute de leurs croustillante conversation, s'il s'agissait de ce à quoi elle pensait, il fut d'utilité d'utiliser le morse de ce soir. « En boire, ne serait-ce qu'une goutte prendre un vol direct pour les Cieux. S’imprégner de toute la force et la magnificence de la nature. Découvrir les sons inconnus, goûter les saveurs sauvages, voir les merveilles imperceptibles… Atteindre le sommet des plaisirs défendus, guérir de tous ses maux... Et bien plus encore »

Le voix de l'introuvable raisonna de la façon la plus intelligible dans sa tête ; celle d'un être cher.

.

Tony ... Le V ... le jus de vampire. C'était son addiction. Du moins, cette chose qu'elle aimait prendre, de temps en temps. Un peu comme un bonbon agréable. Rien de plus. Juste... une friandise. C'était cela, juste une friandise. rien de plus. Un peu de tout, un peu de rien. Juste, une quelconque drogue, cher à souhait et difficilement trouvable. L'une de celle qui la fascinait, et la rendait si belle. L'une de celle qui lui faisait faire de si beau clichés, l'une de celle qui lui faisait percevoir la vie tout autrement. L'une de celle qui causait ce manque dans sa gorge, sur sa langue, dans son sang. L'une de celle ... inoubliable. L'une de celle qui la fit se raidir lorsque la diction dicta son addiction.
Enlever, remettre, enlever de nouveau, et puis remettre, encore et encore, refaire toujours le même mouvement. Incapable de répondre. Combien de temps dura son interminable torpeur, celle de voir ses mains trembler, celle de se sentir agiter, celle de se sentir énervée et agressive, celle de détester tout le monde, et surtout lui ! Celle qui l'énervait parce qu'elle dévoilait ce qui n'était pas... Tant de souhaite, tant de désespoir dans un seul souhait et espoir. Il n'y a pas de négligence sans faute, comme il n'y a pas de dénie sans fait.
Depuis combien de temps n'avait-elle pas eut sa dose ? Quand était-ce la dernière fois qu'elle avait rendu visite à ce pauvre Gabriel, ce vampire doux comme un agneau duquel elle se servait à l'en faire tomber malade de culpabilité. Un manque. Il y en avait rien. Moins que ce creux dans son coeur, mais au moins supérieur cette sensation de nudité quand on a pas cette chose qu'on a l'habitude de prendre constamment avec soit. Elle regarda ses mains, toujours quelque peu tremblante. Et elle prit une bouteille d'eau, en but une gorgée, et se ressaisit. Les gens croient tout et n'importe quoi par peur que ce soit vrai ... Elle n'était pas accroc ... non elle ne l'était pas. Sinon, elle n'aurait jamais pu être lucide si longtemps. Elle n'aurait jamais eut la force de s'évader et de tout recommencer. Le seul manque qu'elle avait, c'était celui du regard que posait Tony sur elle ; manque qu'elle comblerait en photographiant et abattant le tire de mortier d'Adam.

.

Cendrillon avait-elle finit par abattre marraine la fée ? Ezéckièl aurait bien eut envie de mettre un tutu à Adam et de l'éliminer sur place, juste histoire de voir si ça correspondait à la fin de cette mascarade

.

Elle s'approcha enfin, son appareil en main. Elle supposa que sa débandade n'avait duré que quelques secondes. Juste histoire de boire, stopper un inexistant tremblement, et de se débarrasser de cette Stupeurs. Echo s'agenouilla prêt de son collège, et pointa l'objectif en direction de ce dernier. Elle prit une photo, histoire de faire un essaie, regarda le résultat sur le petit écran de son appareil numérique professionnel, et grimaça :

    « Yeurk ! Il y a une poussière, celle du genre interminable, increvable, si tant est qu'elle soit vivante ... »


Ezéckièl était impressionnée par le travail d'Adam. C'était un artiste merveilleux, et un photographe talentueux. Il savait y faire, et faisait parler ses clichés mieux que n'importe lequel des abrutis qu'elle avait pu rencontrer durant sa carrière en Floride. Bourré de talent, et c'était la seule chose qu'elle pouvait lui envier. Le reste, elle s'en fichait royalement. Éternité, non merci. Vacuité de la plus part de ses paroles ? Non merci. Velléité de ses piques ... non merci. Non, vraiment, elle ne lui enviait rien, si ce n'était sa force de travail. Elle aimait travailler avec lui, et respectait son travail. Ceci dit, rien ne l'obligeait à le faire savoir. De toute façon, il était déjà au courant, elle le savait. Et pour une fois, elle pouvait se vanter intérieurement de connaitre avant même d'avoir les faits.
Elle regarda son partenaire travailler, attendit qu'il ait fait ses clichés pour déplacer un spot. Elle changea le filtre pour avoir droit à une ambiance bleuté. Elle dirigea la lumière vers le haut, de sorte à ce que seul le visage de la jeune adolescente ne soit réellement éclairer. Ainsi, un dégradé lumineux encercler son corps. Elle lui fit changer de position. La couleur ambré de son regard serait parfaitement mit en valeur, de la même façon que l'ambiance mélancolique donnait à la fillette une impression de maturité. Pour pouvoir cadrer comme elle le voulait, elle du se plier en deux, sans pour autant s'accroupir, une position légèrement désagréable qu'elle ne le releva tant elle était pour son travail. Une chance qu'elle se soit vêtu d'une chemise simpliste et d'un jean à la façon « Je m'en fou de tout ». Entre deux clichés, elle ne prit pas la peine de reprendre sa langue natale pour répondre au pique d'Adam qu'elle avait laisser planer quelques temps auparavant :


    « Mon doux prince, je crains que ce qui se passe entre ma langue et quelques relief naturel ne soit seul sujet de conversation entre moi et les premiers concerner. Je te savais affamé, mais je ne me doutais pas que le polonais de donnait des idées sexuels douteuses. Si tu voulais savoir ce que je fais de mon cul, tu n'avais qu'à me le demander plus explicitement, sans avoir à changer de langue. Je suis sûr que ça ne gène pas notre hôte. N'est-ce pas ma jolie ? On occupe jamais sa langue comme on peut hum ? »


Quelques sous entendus salace et l'adolescente qu'Echo avait présumé prude tourna la tête en sa direction l'air étonnée. Outragée peut être ? Un regard surprit, une bouche entrouverte, et hop, elle appuya sur la détente. Non pas un mort, mais un clichés magnifique. Cendrillon surprise d'être dans sa nouvelle robe. Voilà de quoi réjouir sa propriétaire quand elle recevrait la photo. La prise était parfaite, et la photographe s'en félicitait. Un peu d'humour et un bouleversement chez le model dont elle profita malicieusement. L'eut-elle fait exprès ? Cela resterait un secret qu'elle emporterait jusqu'à sa tombe.
L'amusement se lu sur son visage quand elle sourit à la jeune adolescente qu'elle renvoya de l'autre côté, afin d'accueillir une nouvelle arrivante. En attendant qu'une autre arrive, Echo s'approcha de nouveau d'Adam, elle le toisa d'un regard plus froid que précédemment et lui dit sèchement :

    « Je t'ai demandé si le goût du True Blood ne t'étais pas amer ?! Il y a des choses que l'on ne partage pas petit chien. Je préfère la servilité à ta curiosité Adam. Tic tac, tic tac, tu devrais saisir ta chance où je me lance dans l'éducation dans les gouvernements despotiques »


Elle termina sur une note de polonais. Traduction « Soit beau et tais-toi ». Il aurait ce qu'il voulait, elle le savait. Mais s'il y avait bien quelque chose dont elle refusait parler, c'était de sa prétendu addiction. Le centre de desintox' forcé avait été de trop. On n'allait pas l'accuser d'addiction une fois de plus. Tout ça n'était qu'un bonus dans sa vie ! Rien de plus... »
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeMer 14 Avr - 11:18

Ma voix comme tout mon être est délicieusement et horriblement savoureuse. Je suis le prédateur le plus parfait qu'il existe. Ma voix modulatrice à l'infini peut être aussi douce et caressante qu'une plume duveteuse sur la peau nue d'un corps. Elle peut être aussi tranchante et froide que les lames empoisonnés que nous utilisions à l'époque de ce cher Roméo. Bye bye Mercutio.
Je peux imiter le cri des animaux assez vraisemblablement pour qu'ils s'y trompent. Un don que j'ai cultivé il y a quelques époques de cela. Voyons que je me rappelle. C'était au Moyen Age. J'étais alors un Duc de je ne sais plus quel duché...je possédais des terres magnifiques, des bois et des plaines qui s'étendaient...au pied des montagnes. Magnifique et dangereux. Nous chassions les ours, les loups et parfois même quelques panthères. Je dédaignais lapins et sanglier, un trop petit gibier. Et puis ramener un ours était symbole d'un festin pour tout les alentours, réception qui dépassait largement les honneurs du roi. Ah que j'étais insolent !
Je chassais seul ou avec ma cour lorsque l'idée de jouer au jeu de l'oie m'amusait. Des focons et aigles sur mes avants bras gantés de cuir, je chevauchais un cheval fougueux, qui voyant en moi le pire des prédateurs tentaient sans cesse de me désarçonner, mais ma force et ma dextérité l'on toujours pris de court. Une brave bête en soi. Elle n'avait pas son pareil pour semer tout l'ennuyeux monde.

Oh mais je me suis encore perdu dans les souvenirs d'une autre époque, mes souvenirs sont un labyrinthe. Ou résonne les voies des muses d'autrefois, et ou parfois brillent quelques flaques de poisons...une étoffe abandonné, un croquis ravagé...

Je suis bien plus conscient de Ezéckièl que de toutes les femmes présentes là ce soir. Tout leurs parfums se mêlent, s'assemblent, comme leurs voix, leurs regards. Mais elle c'est différent. Elle est là, jamais loin. Si ce n'est pas moi c'est elle qui viendra me tourner autour, me toucher, me parler, pour que je réponde, que je sois avec elle. Encore aujourd'hui je me demande ce qui me lie à elle ainsi. Parmi toutes les personnes que j'ai rencontrée avec qui j'ai collaboré, il n'y en a aucune avec qui auparavant j'aurais accepté de travailler ainsi. Pas même Rachelle. Et pourtant le diable seul sait comme nos âmes noires se fondent l'une en l'autre. Mais l'art est à la fois mon domaine le plus intime, et le plus publique. L'art doit être vu, touché, parlé. Ressentit. On croit que l'artiste n'est pas dans on oeuvre, une photo d'une jeune fille, "qu'elle est belle" "elle est si attendrissante" et si vous alliez regarder Blanche-Neige la pédophile-zoophile ?

Un corps n'est pas qu'un corps. Ses yeux ambrés que voient-ils, que reflètent-ils ? Devenus marionnette de l'artiste qu'exprime alors le visage capturé, façonné ? Son créateur lui donne ce qu'il veut voir apparaître quelqu'un peut être saura, comprendra...Jouons à cache cache toi et moi. Je joue contre vous, à joue contre joue. Joue à joue contre joue avec moi !

Roule roule galette...je pensais à l'histoire de Roule galette, une galette qui non en fait cela n'a aucune importance on sait que la galette finira par être mangé même si ce n'est pas par ceux qui l'ont confectionné. La photo c'est un peu ça également. L'artiste parfois n'a aucune idée de ce qu'il fait; aucune vous dis-je ! Drogué vous à l'opium vous verrez comme le monde vous paraît différent...La pluie de poussière vous paraît plus de feu qui brûle votre peau...la mer est de sang.

Il m'est arrivé aussi de faire des choses qui furent considérés comme des oeuvres non intentionnellement. J'ai eu ma période que l'on a qualifié ensuite de Body Art. Avec un pigment bleuté que j'ai emprunté aux pictes, je dessinais inlassablement jusqu'à recouvrir le corps de Rachelle. Tout le monde n'y voit que des gribouillis. A la limite une femme nue. Moi j'y vois la déesse qu'elle a été en Irlande. J'y vois les veines de la terre. La femme, le corps disparaît pour la symbolique, le tracé envoutant comme une spirale qui vous embrume. j'ai fais toute une série macro, ses mains, le courbe de son pied à ses cheville, son ventre, sa poitrine, et ses yeux, à moitié caché derrière le voile roux de ses cheveux. Mais aujourd'hui cela n'a plus de sens. Peut être Echo saurait elle...

Il faudrait que je lui demande de mettre un mot sur notre relation la seule que je n'arrive pas à définir, pourtant ce n'est pas si compliqué. Eve est mon amante, Rachelle ma soeur de sang aussi compliqué que soit nos relations je peux tout résumer par ce lien. Andrea est mon infant. Et Beth un défi, une conquête. Mais Echo ? Une collègue mais plus que ça. Elle n'ai pas une de mes mordues, et je ne lui offre pas mon sang.

Notre relation est trop conflictuelle pour être qualifiée d'amicale au sens humain. Et pourtant. "Je ne sais pas, je ne sais plus, ai-je jamais su ? " Ah nan plus de chansons des années trente ! Rangez les accordéons ils ont plus de bourrelets que la grand mère Ginette du quinzième ! Oui celle qui a écrasé son chiuaua en s'asseyant dessus.

Je lui laisse le répit salvateur qui lui permet de se reprendre. Je veux encore jouer moi. Comme un chien qui n'attend que le prochain bâton volant dans les airs pour courir ventre à terre et l'attraper avant qu'il ne saute au sol. La prochaine réplique, son prochain geste, et déjà nous recommencerions. Hors du temps, hors de tout. Elle me photographie comme une enfant qui se glisse sous le canapé pour déranger le chat assoupie. Je lui envoie un baiser, rit à sa réplique, et déjà passes à une autre cliente, Eco s'occupera si elle veut à son tour de la jeune fille qu'elle m'a envoyée.

Je riais absolument ravie de la diatribe de Ezéckièl, habituellement elle avait bien plus de sang froid, surtout en présence de clients. mais il n'y a qu'un seul mort ici, on joue à qui-est-ce....allez c'est un homme ! Noonn trop facile. Cheveux noir ! Comment ça moi encore ! Je ne suis pas la seule personne brune et la polonaise a aussi les yeux bleus gris ! Bon très bien. Vous êtes mauvais joueur j'ai compris rohhh là là.

Echo enchaîna délicieusement sur une attaque aussi absurde que les miennes, je répliquais aussi indolent que le personnage que j'insinuais dans notre conversation.

-Jouerons nous à Peter Pan ? Tu es le crocodile Basile et je suis le capitaine Crochet en bien plus sexy bien sûr !


Je la sentais plus tendu et hostile que jamais. Je viens de mettre ma truffe dans un cadavre. Ou est ce les pieds dans le placard ? Du sang frais sous le lit ? Non, eh bien voilà de nouvelles expressions. Moins désuètes les voilà avec un charme nouveau !

Redevenue d'un sérieux décalé je répliquais sans l'ombre d'un sourire.

-Pour être servile il faut se reconnaître un maître or je doute que tu en ai un. Ne te laisse pas soumettre petite humaine, tu étais intéressante. Une fleur épineuse.

Le jeu s'arrêterait là. Net brutal. Si elle décidait de jouer avec un autre que moi. Je ne partage pas. Et je ne tolère pas que l'on touche à mes jouets. Qu'elle soit accroc à la drogue, quelle quelle soit, au sex, à l'art peu m'importe. Quelque soit les flagrances que porte son corps. Elle reste à moi.
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Ezéckièl L. Nièdziàl
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeJeu 15 Avr - 20:59


Tout le monde peut être cendrillon
Adam&Echo

...


    « Tic tac, tic tac, tic tac, tic tac, tic tac, tic tac, tic tac ... »



« Le bruit retentissait, inlassablement dans sa tête. Elle avait fait elle même la remarque. Son ton menaçant, intimidant Adam d'arrêter son petit jeu, la menaçait en retour. Son lancé vocale de boomerang lui revenait violemment à la face. Et pour tout dire, il ne lui revenait pas de façon douce. Au contraire. A croire que la bourrasque de vent s'était levée juste au bon moment pour la gratifier d'un bon hématome psychologique. Et ce ton que prenait son Protecteur de Vampire. C'était lui asséner un coup de couteau en plein dans la moelle épinière.

Le coup fut violent. Celui du désir. Non pas qu'elle voulait sentir Adam en elle, loin de là. Non, ce qu'elle voulait, c'était satisfaire le désir que lui hurlait ses papilles gustative. Celle qui demandait indéniablement un peu de cet Élixir qui lui permettrait de se sentir mieux. Les mains tremblantes de tout à l'heure avait été remplacée par ce battement de cœur trop rapide. Déjà que sa gorge sèche qui la brûlait à la façon d'un alcoolique devant un vers de whisky, maintenant, il fallait que le désir monte. Elle ne savait quel âge avait Adam. Mais il lui semblait, par sa prestance, et son étrange sérénité mature et impressionnante, témoignait d'un long moment passé sur terre, foulant l'Histoire et l'évolution. Elle le regarda un instant tandis qu'il parlait « Jouerons nous à Peter Pan ? Tu es le crocodile Basile et je suis le capitaine Crochet en bien plus sexy bien sûr ! ». Non, elle ne le voyait définitivement pas en Capitaine Crochet, cependant, elle le voyait parfaitement à la cours de Louis XIV. Un peu plus tard peut être. Le roi François ? Oh' oui ! Un côté plus latino aussi, pourquoi pas. La cours d'Espagne aussi pouvait lui aller parfaitement. Mais finalement, ce qu'elle voyait bien, en le regardant fermement, c'était une sorte de bel étalon italien à l'époque de la richesse de Venise. Leonardo da Vinci aura surement du se faire du soucis avec un bel étalon comme lui si la possibilité d'un contemporain entre ces deux artistes avait été faite. Adam était un bel homme, plein d'espièglerie. Un vrai salop aussi, mais surtout un artiste hors du commun. Quoi que la photo n'existait pas tandis que les Medicis foulait cette terre, elle savait dors et déjà qu'il avait la capacité d'avoir fait de magnifique tableau à cette époque, si elle restait dans l'hypothèse qu'il l'ait côtoyer ... Quel age avait-il ? Quel âge avait son sang ?

On ne saurait dire lequel voulait plus le sang de l'autre. En ce moment même, Echo pariait plus sur son addiction envers son fluide vitale que sur celle du vampire à son égard. Il n'avait jamais voulu la mordre. Mais combien de fois avait-elle eut l'impression d'entendre le sang de l'autre battre jusqu'à ses tempes et l'appeler ? « Tic tac » ... Ca revenait ! Et tandis qu'elle évaluait la possibilité d'un sang très vieux, et donc des plus délicieux, elle sentit ses genoux flancher. Ce n'était plus le souvenir des bras chauds de Tony qui l'entourait qui la submergea, ni celui du contacte de sa langue sur son mamelon déjà dur à l'idée du plaisir qui attendait. Non, le souvenir qui la prenait en otage en ce soir de photographie, c'était celui de ses sens décuplé une fois la libération acquise. Le V-juice se déverse en elle, et déjà, Echo se sent libre, elle se sent respirer, elle se sent voler. Elle a l'impression d'être autre part, de survoler le monde. Non, elle le survole, le comprend. Elle le voit d'un autre oeil. Elle entend, sens, et ressent tout ce qu'elle n'avait jamais su entendre, sentir et ressentir auparavant. « En boire, ne serait-ce qu'une goutte prendre un vol direct pour les Cieux. S’imprégner de toute la force et la magnificence de la nature » ... oui, elle l'a sent la nature. Tout comme elle sent si parfaitement l'odeur si particulière d'Adam. Tout comme elle entend le moindre bruit. Tout comme la moindre de ses photos est parfaite. Elle aimerait photographier, capturer l'instant si magnifique qui l'emmène au Nirvana. « Tic tac » Encore. Il l'appelle. Oui, il est là. Juste ici, là. Ne le voyez-vous pas ? Ce sang qui coule, incroyable, dans les veines de cette être de mort. La vie elle même qui séjourne dans le corps d'un cadavre vieux d'on ne sait combien de temps. « Clic clac », il coule à flot et l'appelle à sa source.
« Viens à moi » dit-il « viens, fais-toi plaisir, laisses-ta langue siroter ce doux nectar. Laisses-toi jouir d'une sensation qui te réconforte. Laisses-toi réchauffer ton corps si froid de peine et de douleur. Laisses-toi voir comme tu n'as jamais vu. Laisses-toi sentir comme tu n'as jamais sentis. Laisses-toi rejoindre celui que tu veux rejoindre. Parce qu'il est toujours là. Laisses-toi, tout simplement. Ne réfléchies plus, ne planifies plus, ne calcules plus. Laisses aller, laisse aller. Prend l'envol, et profite du paroxysme du bonheur. Adieu le malconfort, ce chemin là n'est plus pour toi. Pour être ...

pour être, pour être, pour être, pour être, pour être »



    « Pour être servile il faut se reconnaître un maître or je doute que tu en ai un. Ne te laisse pas soumettre petite humaine, tu étais intéressante. Une fleur épineuse. »


.

La voix d'Adam la fit sortir de son état de catatonie. Combien de temps était-elle restée ainsi ? Elle qui était pourtant si menaçante lors de sa dernière réplique ? Cela s'était-il vu ?
Elle sentit son regard reprendre possession de sa faculté. Elle n'était plus devant un nuage de cendre volcanique, mais devant un homme, beau comme un dieu, et summum de l'exaspération. Elle avait eut un bug comme on dit. Son regard s'était fixer dans le vide, comme si son esprit avait été déconnecter du monde, quelques secondes. Nombre infime de parcelle de temps dans une infinité de chose ... Suffisamment pour lui glisser à l'idée quelques pensées qu'elle se refusait d'avoir. La V-juice était quelque chose qui n'appartenait qu'à elle. Jamais elle n'autoriserait qui que ce soit, à part des consommateurs et fournisseur, à aborder. Encore moins Adam. Il était son protecteur, sa source d'inspiration, son oxygène dans ce monde où tout n'est qu'asphyxie ! Il était hors de question que sa faiblesse entre dans la ligne de mire de ce bon vieux Démon de ces gens. « Yes I lost my mind ! [...] All the thing she said, all the thing she said ». Que venait-elle penser là ... Elle n'était pas accroc ... Elle ne l'était pas. Non, elle ne l'était pas ...

.

Ezéckièl sorti enfin de sa torpeur. Elle toisa Adam. A quoi pensait-il ? Tant d'existence en un seul corps devait bien renfermer des tas de pensées ... Des tas de vie. Des tas de connaissance. Et de sensation. Mais Adam dans tout ça ? Qui était-il ? Que pensait-il ? Que cachait cette tête à la fois si attirante et effrayante. Elle aurait pu le qualifier d'incube. Allégorie du désir à lui tout seul. Celui dont le sang devenait plus alléchant ce soir. Celui qui l'a larguait sur un champ d'émotion, et de révulsion. Celui qui arrivait une seconde à la calmer, et l'autre à l'énerver au plus haut point. Où était-on la logique ? Nul part. Voilà tout. Nous sommes dans l'entre même de l'art, là où plus rien n'a de sens. Après tout, que signifie avoir du sens ? Le sens lui même n'a pas de sens. Tout n'est que point de vue. Tout n'est que frayeur ... Tout n'est que questionnement.

« Adam, qui es-tu ? »

Le visage de la polonaise se durcit. Son regard d'un bleu gris regarda fermement le visage d'Adam. Elle laissa un temps passer avant de délivrer sa parole. Avant, elle voulait le fixer. Elle voulait que ses yeux affrontes son vis-à-vis comme sa parole affronter sa personne. L'encrier d'Hugo se bat contre les canons de l'Etat ... Eh bien la détermination et le caractère d'Ezéckièl Lilìhà Niedziàl se battraient contre l'entêtement et la force d'Adam Cartwright. Elle en faisait le serment !


    « Faire un mauvais sujet, pour faire un bon esclave ... de Montesquieu »


C'est tout ce qu'elle dit. Rien d'autre. Elle le regarda, intensément, puis tourna les talons. Rien de plus à dire. Il comprendrait qu'elle ne veut pas aborder le sujet de son addiction. Trop de souvenir, trop de dépendance, et trop de connerie ! Tout n'était que manipulation. L'intonation qu'avait prit Adam quand il avait évoquer son problème de drogue, avait rappeler à Ezéckièl celle de Violet. La femme qui l'avait faite sortir de cet enfer de centre. Au souvenir de Violet, l'ancienne interné eut envie de pleurer. Elle retint une larme. Hors de question de pleurer, qu'importe les nuits passé à la lueur d'une solitude violée par la peur, et l'angoisse, pillée par le manque et la douleur, souillée par l'amour et le besoin. Les soudards de sentiment mielleux, c'était pour les faibles. Ezéckièl n'était pas de cette trempe là !

.

« Clac ! » Le bruit de l'objectif qui s'enfonce dans l'appareil. La photographe venait de changer de matériel. Elle avait prit de quoi faire une photo en plan rapproché, afin de plus travailler sur la profondeur des traits. Accentuer telle ou telle partie du corps, jouer des effets de netteté, et jouer de l'intensité de la lumière. Comme un coup de feu annonçant l'arrivé des flics lors d'un hold-up à la Dillinger, l'enclenchement de l'objectif l'avait libérer de ses chaînes, celle d'une évaporation de sensation qui n'avaient pas leur place dans une séance artistique. Ezéckièl appela une nouvelle donzelle, l'installa, et lui demanda de jouer avec l'un des rubans mis à disposition. Après mur réflexion, elle décida d'ajouter un nouvel accessoire. Elle abandonna sa cliente trente seconde, et revint avec un parapluie au couleur de la jolie robe de la femme d'une trentaine d'année. Elle avait des yeux noisettes qui pourrait ressortir magnifiquement bien à la lumière des spots. Quand elle passa au niveau d'Adam, Ezéckièl fit un effort de mémorisation, et chantonna, dans sa langue original :

    « Allez venez, Milord. Vous assoir à ma table. Il fait si froide dehors, ici c'est confortable »


Ce n'était pas la voix d'Edith Piaf, mais la tonalité légèrement cassé et usée qu'avait Echo sonna comme un retour dans les année 60. Peut être bien avant même. Au mot « Confortable » sur lequel Ezéckièl avait mit l'accentuation, elle avait appuyé la pointe du parapluie dans les reins de son collègue. Puis, en repartant, elle s'était retournit, lui avait sourit, et avait légèrement rit. Un petit pouffement, comme pour lui dire qu'ils étaient quitte ... ou pas.

    « Bienvenue sur le chemin du Malconfort .... Albert Camus, 1956 »


C'est ce qu'elle avait ajouter une fois qu'elle s'était accroupit pour ranger quelques affaires dans un sac qui trainait par terre. Elle savait parfaitement qu'Adam avait prit conscience que cette phrase lui était adresser. Tout comme elle savait que sa voix avait suffisamment portée malgré qu'elle l'ai prononcé comme si elle se le disait à soit-même.

Non la partie n'était pas terminé. Elle commençait à peine à vrai dire. La beau Vampire voulait jouer avec son addiction et ses états d'âmes ? Parfait ! Elle jouerait avec son histoire. Petit à petit, elle apprendrait qui il est, et de quelle époque il vient. Peut être que chez lui aussi, ça ramènera quelques souvenirs qu'ils préfèreraient garder enfouis. Allez ! Vas-y Adam ! Sors ta culture, dis-moi qui était Camus, dis moi comment il était. Et dors et déjà je saurais que tu viens d'avant la Guerre ... Vas-y mon beau, parle moi de Montesquieu que je sache que tu as foulé le siècle des Lumières ... Éclaires-moi de ton savoir, j'ai peur de rester dans l'obscurantisme de ta vie. « Le savoir est source de bonheur » . Parle mon petit, Ezéckièl Lilìhà Niedziàl veut tout savoir, elle veut être heureuse ... »
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Adam Cartwright
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeDim 18 Avr - 15:26

Je la sens. Sans la regarder, mon attention tournée vers mon objectif. C'est comme un coup, violent et doucereux. J'ai le goût de fer dans la bouche...Machinalement je me lèche les lèvres. Non je ne saigne pas, sapristi quel tour est encore en train de mener ma petite protégée préférée ? Je m'imprègne de son sentiment, de tout son désir, je le fais mien, je le goute du bout de mes canines que je laisse rétracter. La sensation est enivrante. C'est si particulier de partager quelque chose d'aussi intime. Ce n'est pourtant aucunement du désir sexuel, oh non. Si je l'avais voulu j'aurais surement obtenu ça d'elle. Comme son sang, les deux en même temps. Ne dis-t-on pas de la morsure d'un vampire qu'elle ai le baiser de l'éternité ? Viol ou acte d'amour. Je ne sais plus quel psychiatre florissant dans le traitement de mordu a définit ainsi la morsure d'un vampire sur un humain.
Préférez vous votre steak saignant ou à point ?

Il faudrait que je demande à ma prochaine proie si la dernière fois qu'elle s'est nourrie de viande elle a demandé l'autorisation à la bête. Vous avez récemment eu une petite discussion de droits avec votre sac à main en peau de crocodile ? Basiiiiiiiile ta progéniture est comme qui dirait sur les hmm pieds ? de cette femme. Que l'on ferme boutique et plus vite que ça, ouste du balais ce n'est plus possible ainsi. Nous allons marcher sur les mains. Une main après l'autre, voilà, très bien. J'en ai rien à faire que tu sois droitier ou gaucher, tu veux savoir si la dame d'à côté à mis une culotte ce matin ? Je te répondrais bien mais vu le minimalisme de la chose voilà un nouveau concept des plus décadents.

Ou en étais-je ? Hmm. Une légère page de pub. Merci bien ! Alors liste de course de quoi ? pourquoi j'ai ça dans la tête, je fais pas les courses j'ai un esclave pour ça. Ah là là. Très bien on ferme cette porte là. Ya quoi là...oulala non. Ne mélangeons pas toutes les formes du désir sinon nous allons nous embourber dans la tyrannie de nos corps ! Bien Andrea au placard zou. Et hop allez on n'ouvre surtout pas ça. Tiens un canard ! "un canard ça fait coincoin la ou ça fait du bien" il faut que je me souvienne de cette idée, à exploiter ! Ca fait très Magritte, grand d'esprit, petit de taille son humour de sous sol et ses dessins qui tiennent tout de l'oxymore. "Ceci n'est pas une pipe." Déclaration de joie ? Ah dommage qu'il n'eut pas été à mon goût sinon je lui aurais montré.

Ah je retrouve ! Une nouvelle vague de sensation diffuse rampe jusqu'à moi. Je ne ressens pas Echo comme si nous étions lié vraiment. Ni le sang, ni le sexe ne nous lie. Et pourtant elle est en tout point désirable, mais ça la rendrait commune, elle perdrait son originalité, cette fougue. Je crois qu'on a simplement de ces connexions psychiques rares mais puissantes. Mazette c'est qu'elle me donnerait des envies la petiote. Ah le parler des grands mères prenant un bain de soleil.

Toujours est-il que je perçois ses tremblements comme son appel d'air tremblant, presque suffoquant. Elle n'interromps pas du tout son travail, et aucune de nos clientes ne s'en aperçoit. Je n'ai pas d'emprise sur elle mais ses plus forts sentiments, sensations me parviennent. Je ne les ressens pas comme si j'étais lié à elle, si Eve a mal alors que je suis près d'elle je le ressens aussi la situation est moins forte mais je paie le prix de ma brutalité. De la part de Echo je perçois simplement les signes, odeur, bruit, expression. En cet instant elle fait simplement une crise de manque. J'ai visé en plein milieu cent pour cent juste. Bien que l'on puisse dire sang pour sang. J'ai eu mon tribut de sang, une semaine d'orgie, de sacrifices que j'ai choisie. Elle non. Son corps veut du sang, ce n'est pas le vampire qui veut boire mais son serviteur qui désire son sang. Comme le chien veut la viande du maître meilleure que sa pâté immonde. Echo serait donc accro aux V. Pas mal je n'en attendais pas moins de sa part. L'idée m'amuse, l'angoisse.

Elle se met à parler comme moi, par citations et chansons, sans plus d'effort pour maintenir une quelconque cohérence dans notre échange. Mais si Héra prend la place de Zeus que peut donc faire Zeus ? Je ne peux tout de même pas parler comme elle. Au diable les règles nous ne jouons pas nous vivons. Pan pan lapin tape du pied sur la souche. ordonnez lui de tituber comme Bambie il l'imitera. On reconnaîtra le geste marquant qu'il fasse mine de galoper tout le monde se demandera si le lapin ne s'est pas assis sur un cactus. C'est très sensible ces choses là pas très commode.

Ainsi donc sa pensée s'accordait à celle de Montesquieu fort bien. Je pensais à ces colonies autant en accord avec la nature que n'importe quel animal. Les pigmés étaient des êtres intéressants. peut être est-ce leur conception de la nudité qui a choqué les européens ? Prudes qui en société croulait sous les pierreries et les montagnes de froufrous de chochottes. Sans oublier les très chers conquérants du nouveau monde des êtres qui n'avaient pas l'esprit aussi ouvert que leur appétit. Bien dommage sinon, eh bien John Lennon serait peut être toujours en vie. "Les histoires d'amour finissent mal en général". C'est comme ça a être aimés on finit toujours par crever. Voyez provoquer la haine m'a laissé en vie jusqu'à présent, je vous donnerais la recette un de ces quatre ! Seulement s'il y a un Peter, un Paul et une Mary parmi vous.

Je m'amusais un moment avec une petite brunette à la peau pâle. je la recouvrais d'un voile noire miroitant par quelques morceaux de miroirs taillés en de fins et petits ronds brillants. Un projecteur rouge derrière sa tête, illumina ses cheveux d'une auréole rouge. Laissant son visage dans une certaine obscurité. Jeune et pourtant elle a tout de la classe bourgeoise avec cet air effronté que seules les femmes d'aujourd'hui peuvent porter. Elle mordilla légèrement le voile, sans faire exprès mais je lui intimais de recommencer après avoir remis un violine fondant sur ces lèvres. Les yeux a demi fermés, elle était une promesse...

Après quelques clichés sous divers points de vue, couleurs et essais je la congédiais gracieusement, lui offrant le voile avec générosité. Je n'aime pas travailler avec les mêmes accessoires c'est comme photographier toujours le même sujet. Si celui-ci n'a pas une certaine prestance, des cartes cachés, le résultat sera toujours le même au final.

Echo de nouveau d'humeur à me taquiner m'enfonça la pointe d'un parapluie dans les reins alors qu'elle chantonnait sans trop de maladresse quelque mots d'une ballade en français. Je souris et répliquais dans la langue du pays ou nous nous trouvons.

-"You don't have to put on the red light tonight..."


Hé pourquoi pas ? Elle me chantait Piaf pour m'agacer je lui retournais Police. Moi j'aime bien les policiers, ils ont de grosses matraques et des menottes ! Dis donc faut arrêtez de regarder le SAV des émissions ! Ma tentative de faire découvrir l'humour français commençait par là auprès de Andrea. plus tard il aurait le droit à Gad Elmaleh et à Florence Foresti.

La salle commençait à se vider, nous travaillons efficacement motivés par les attaques perfides de l'autre.

Camus maintenant. Mais dis dons voilà trois référence artistique française. Que cherche-t-elle ? A étaler sa culture ? Elle aimer la confiture ? Bon pourquoi pas Blanche Neige n'aimait pas les hommes de couleurs mais les nains. Hommes de petites tailles veuillez m'excusez mes pensées dévient.

Je me rappelle trop bien les ravages de la Peste en ce pays de culture revenue dans la noirceur crasse de l'ignorance. J'ai évité la France tout le temps ou la Peste summum de la puanteur et de la décomposition des corps occupait cette partie du monde et ses alentours. Bubons et pustules. Affreux mots qui encore aujourd'hui m'arracherait presque des grimaces de dégoût si je n'avais pas oublié de me montrer sensible aujourd'hui.

-C'est joli la vie. Comme quelque chose qu'il faut dépoussiérer de temps en temps.

Le printemps, les petites fleurs, les glaces à l'italienne les ballerines, les mini jupes et chut Zazou ronfle !

J'ai fais moi-même un grand nettoyage sur mon passé et hop ça brille, tout neuf, tout beau, clinquant a souhait. Clic clac dans la boite. Une confrontation de Echo à ce travail serait certainement très instructive. Elle qui sait sans comprendre. Que verra-t-elle de moi dans ces corps inconnus, sans indice de décor ?

J'en trépignerais presque d'avance. Laconique je chantonne léger comme cette souris verte qui courre dans l'herbe. Et tout aussi erreur de la nature.
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Ezéckièl L. Nièdziàl
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeDim 25 Avr - 10:52


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Adam&Echo

...


« Ce son si particulier qui teintait la salle d'une douce mélancolie l'emplissait d'une profonde reconnaissance. « Clic ! » et hop ! La lumière blanche envahissait la pupille de ces dames. La photographie était-elle le chemin vers le paradis. Elle mettait un point d'honneur à emporter quiconque vers l'espoir en tout cas. Sur un photo, on pouvait être belle, ou beau. On pouvait être celle que l'on est pas. On pouvait faire parler ceux qui étaient muets, et faire taire ceux qui étaient pipelette. Les vieilles chouettes au placard, on entendait plus leur voix de cresselle raconter tel ou tel ragot. Mais tous ces paysages, et toute cette timidité ambiante, celle qui voit le monde évoluer jour après jour, et qui ne dit rien. Celle qui souffre de notre présence, celle qui ne se plain pourtant jamais, celle qui tel le roseau plis mais ne romps jamais. Tout cela, Echo aimait le faire parler quand il n'y avait plus aucun son. Le halo de lumière blanche envahissait tout, et sauvegardait pour une durée indéterminée tant d'images, tant d'émotions. Le visuel est surement ce qu'il lui a de plus beau. Parce qu'après tout, ne pouvons-nous pas voir que ce qui est vu ? La beauté est quelque chose qui se savoure et qui se contemple. La photographie qui montrer le plus beau comme le plus laid, mais qu'importe, elle orne toujours tout, elle l'embellie. Et alors, tout n'est que beau, et tout n'est que volonté. « Clic ! » et hop ! La lumière blanche nous envahit. Un moment de plus à jamais graver, et nous voici monter au paradis, si tant est qu'il existe.

.

Le parapluie tournait dans la main de la trentenaire. A travers son objectif, Echo tentait de cerner cette femme. Etait-elle là pour garder à jamais intacte sa beauté d'aujourd'hui ? Ou faisait-elle ça pour se changer les idées. Un mari violent qui attend son retour pour l'orner de quelques bleus par ci par là ? A moins que ce soit ce genre de femmes qui voulaient se prouver qu'elles étaient capables. Ne jamais abandonner, toujours avancer pour attraper ce que l'on convoite tant. Bas-toi ma jolie, tu y arriveras. Dommage que le conte de fée à la Cendrillon se stoppe déjà. Ezéckièl se sent légère en voyant le sourire de celle qui doit surement être mère de famille. Elle sent la fatigue sur son visage, mais une fatigue heureuse ce soir. Et si la photo que fait la polonaise peut lui offrir cela, alors finalement, entendre piailler toutes les pimbêches derrière, qui attendent impatiemment leur tour, aura servit à quelque chose. Parfois les sacrifices sont nécessaire. La mauvaise humeur s'envole toujours tôt ou tard. Qui était responsable de cette légèreté soudaine dans son cœur ? Cette femme aux yeux noisettes ? Ou le vampire derrière elle qui volait la vedette à Sting en chantant un air de Roxanne. Ce n'est pas Police qu'il aurait fallut appeler, mais plutôt Pompier, c'est que le feu monterait dans le corps de quiconque en entendant cette voix masculine, pleine de testostérone, chantonner un air des plus sensuels.

    « Ne jamais abandonner, toujours avancer pour attraper ce que l'on convoite tant »


Cette pensée resurgit dans l'esprit de la jeune polonaise d'origine. Elle avait tourner le visage en direction de son collègue, ce vampire ténébreux. Mais curieusement, il était autre que ténébreux pour elle. Bizarrement, il était plus source de réconfort que de peur. Vampire, ça oui, et elle avait l'impression d'entendre son sang l'appeler chaque fois. Mais il n'y avait pas que ça. Tony n'était pas dans son esprit ce soir. Ce soir, il y avait simplement la légèreté. La crise de manque légèrement passé, elle pouvait enfin simplement se laisser aller à faire son boulot, et partager cela avec un être, détestable, certes, mais qui l'aidait surement inconsciemment à reprendre une goulée d'air. L'asphyxie est quelque chose de bien compliqué à gérer. Il fallait prévoir que ce soit un mort qui lui insufflerait le souffle de vie ce soir. Diable ! Que les jeux de mots était à l'ordre du jour, de la nuit, plutôt.

Ne jamais abandonner.

Etait-ce abandonner que de se laisser aller à la légèreté ? Adam était-il sa dose d'oxygène avant de replonger à la recherche de ce qui est introuvable, ou était-il la sortie de secours ? La sortie tout cours. Le bout du tunnel... Echo n'abandonnerait jamais. Non. Adam était important. Disons qu'il serait sa bouteille pour son expédition plongée sous-chagrine.

.

Echo n'avait pas envie de se polluer l'esprit avec des questionnements et une remise en cause de son œuvre. Après l'esquisse de sourire que lui avait fournit son collaborateur, elle avait lever les yeux au ciel. Diable qu'il était beau. Mais diable qu'elle ne le désirait pas de cette manière. Non, c'était son sang qu'elle voulait, et non son corps. Et plus il l'appelait à la rébellion, plus elle sentait désireuse de s'abreuver. Directement à la source. Revenant à ses moutons, ou tout du moins à son prédateur, elle se rappela qu'elle n'était pas là pour parler d'oxygène, mais plutôt de flux vital. Quel serait l'extase à laquelle elle gouterait si elle s'abandonnait à son sang ? De combien d'année était fermenté le Graal qu'il portait en lui ?

Non ! Ce qu'elle voulait savoir, c'était l'âge de son partenaire, et ce qu'elle pouvait en tirer. Et non s'adonne à cette stupidité de pseudo-addiction. Chercher, désespérément, la petite bête qui ferait tourner la tendance. Il ne serait plus là pour enfoncer le couteau dans la plais tout en la réchauffant pour lutter contre les convulsions. Non, ce serait elle, pour une fois, qui le ferait retourner dans ses démons d'antan. Peut être était-il le Démon lui même. Surement. Qu'importe, elle en saurait d'avantage. Après tout, l'un et l'autre ne parlait pas beaucoup d'eux-même. Mais elle avait la conviction qu'il en savait beaucoup sur elle. Il avait l'œil fin, et l'ouï attentive à ce genre de chose imperceptible : l'émotion, le sentiment. Elle, n'avait rien de tout ça. La pauvre Ezéckièl se battait avec ses armes, et elle savait qu'elle arriverait, un jour, à enfoncer le pieu qui ferait parler son Vampire de Collègue.

.

Le temps qu'elle demande à l'une des dernières clientes de s'installer, elle partie sélectionner un autre spot. Changer d'ambiance, et de décor. Bientôt la soirée serait terminé, et elle serait seule face à son bourreau de réconfort. En attendant, il fallait finir l'art qui l'appelait. Elle installa enfin deux nouveaux projecteur, histoire de donner un nouvelle dimension à la luminosité qui lui permettrait d'être le soleil de sa photo. Une fois installé, elle alla chercher une pomme. Jouons donc avec la métaphore de l'interdit, de la tentation. Eve, puis blanche neige. Echo aimait frôler l'impossible, et elle savait que ce petit message n'échapperait pas à l'expert d'à côté. « C'est joli la vie. Comme quelque chose qu'il faut dépoussiérer de temps en temps » Avait-il dit tandis qu'elle jouait de ses mains avec le fruit défendu. Sa cliente s'installait, et remettait sa robe en place. Elle avait le temps de répliquer fermement. Au rythme de la réponse de son doux Vampire, elle choisit de prendre un chiffon. C'est qu'il faut s'adapter à ce que nous lance l'adversaire. Objet symbolique ou non, quand elle retourna à sa place, elle passa, une fois de plus, devant son vis-à-vis, tout en essuyant le fruit d'un rouge glamour à l'aide de son chiffon. Non, elle ne croquerait pas dedans, elle ne ferait pas se plaisir à Adam. Loin d'elle l'idée de succomber à la tentation que représentait le flux sanguin. Et plus loin encore d'elle l'idée de lui faire croire qu'un jour elle craquerait. Non tout ça n'était du qu'à cette envie de l'envoyer chier avec quelques objets symbolique. A vrai dire, Ezéckièl tenait plus de Lilith que d'Eve. Elle n'était pas faite de la côte d'Adam, mais plutôt sculpter d'elle même. Elle n'était pas celle qui se laisserait faire par Adam, elle serait celle qui se rebellerait, quitte à s'attirer les foudres du grand manitou. Reste à espérer qu'elle ne finirait pas dans les bas fond et qu'elle ne servirait pas d'hôte à la malédiction que ce chère Dieu qui aimait tant ses enfants aurait punis...


    « La vie fait partie de l'Histoire. Et au cas où toutes ces années de vie ne te l'aurait pas apprit, c'est sur le passé qu'on construit le futur. Dépoussiérer l'avant, ne nous aidera pas plus à aborder l'après mon joli »



Sa voix caractéristique ; celle qui c'était usé avec le temps et l'utilisation ; avait sonner comme une vérité général. Et elle savait qu'elle n'avait pas tort, mais ce qui l'intéressait c'était de percer les défenses de son bourreau d'Adam... Elle ne serait pas Eve. Non. Elle serait Lilith...
Sur la fin de ce qu'elle avait déclarer solennellement, elle avait fait mine de dépoussiérer le visage du beau vampire, juste histoire de joindre le geste à la penser. Une façon d'être qu'elle avait acquit avec le temps, et avec la pratique du théâtre, étant plus jeune. Ne jamais rester statique, sauf que cela est symbolique. En l'occurrence, là, il ne faisait pas bon de rester là, sans rien faire, si ce n'était pour montrer son impuissance. Or, Echo n'était pas impuissante. Chamboulée parce qui lui arrivait, on pouvait le lui concéder, mais elle n'était pas faible. Elle était forte, et Adam le savait. Du moins, elle l'espérait. La photographe fit le tour de son ami. Tandis que sa main gauche arborait toujours cette belle pomme et ce chiffon, son long majeur droit, pourvu d'un ongle plutôt bien entretenu longea la nuque de son Vampire. Peut être avait-elle envie de jouer à la soif elle aussi. Jamais, elle ne se ferait mordre par un vampire. Ca ne l'avait jamais attirer. Mais si Adam en avait envie, pourquoi ne pas ébranler sa défense à lui aussi. Echo était plutôt du genre rancunière, et ce soir, le jeu avait commencé de façon intéressante. Elle n'était pas prête de s'arrêter en si bon chemin.

Mais la question qu'elle se posait n'était pas encore à celle de la soif d'Adam. Non, elle s'intéressait plutôt à son Histoire à ce moment là. Qui était Adam ? Elle le découvrirait. C'était certain. Une fois qu'elle eut fait le tour de son collègue, Echo fit mine de partir, sans rien demander de plus. Mais elle se ravisa, comme sa démarche l'avait laisser entendre. Elle avait ce sourire malsain, celui qui disait qu'elle était d'humeur joueuse ce soir. Après tout, c'était Adam qui avait commencé à la titiller. Ce n'était que de partie remise. Elle s'approcha de nouveau de son bourreau psychologique. Lui faisant fasse, elle passa une fois de plus depuis le début de leur soirée, sa main droite sur son visage. Elle le caressa. Cette douce fasse masculine, ce portrait parfait, ces traits si séduisant. Elle le contempla, un temps. Mais elle s'arrêta à ses yeux. Ses doigts, fins et experts, s'arrêtèrent entre la tempes et l'œil gauche de son vis-à-vis. Et elle regarda d'un air pénétrant ses yeux bleus. Aussi bleus que les siens. Non pas de la même teinte, mais tout aussi intense. Surement étaient-ils l'une de ses meilleures armes d'envoutement, comme c'était le cas pour elle (bien qu'on lui ait souvent sortie qu'elle avait des yeux de cocker...). On dit que le regard est le miroir de l'âme. Alors elle essayait de voir, à travers cette paire de délice que pouvait bien cacher cette âme, comme secret. Avait-il vendu son âme au diable pour obtenir l'éternité ? Dans tous les cas, plus d'une âme avaient du se damné pour pouvoir approcher de si près un regard si intense. L'échange dura un instant, et Ezéckièl, qui était surement venu chercher ce contacte qu'elle aimait tant, malgré son désire de remporter la bataille farouchement, ne le brisa pas pour porter sa voix douce, dans un murmure qui marquait la proximité des deux êtres, que eux seuls avaient la chance de connaitre :

    « Combien d'années ont vu ce regard qui en cache tellement d'autre ? Adam se serait-il échapper du Jardin d'Eden ? Combien d'âme se sont enfouis sous le passage de la tienne ? Le remord ne ronge-t-il pas tout le monde ? Même les plus sombres soldats... Tant de question, pour tant de rhétorique. Je ne veux point connaître la culpabilité de tes crimes. L'éternité est une demi-droite qui commence, mais ne s'arrête jamais. Je me demande juste quelles sont les coordonnées de ce point de départ... et vers où va notre courbe infinit »


Elle le regarda un moment de plus, puis lui sourit. Adam était un être fait de mystère. Echo ne savait pas d'où il venait, ni où il allait, mais surtout, quand s'arrêterait-il. Au delà de tous les questionnements à son sujet qui la titillait, elle se demandait ce que l'on pouvait rechercher dans l'éternité. La mort n'était pas quelque chose que l'on attend avec impatience, mais c'était quelque chose d'enviable. Une histoire n'est belle que parce qu'elle se termine. Qu'y avait-il de mieux qu'une fin ? Ne jamais s'arrêter devait être ... Frustrant. Echo ne voudrait sans doute jamais se réincarner en courbe : cette chose qui ne s'arrête jamais, vas, droit devant, vers l'infinie et ses chiffres. Adam avait-il voulu cette éternité ? La regrettait-il ? Etait-il frapper par ce genre de questionnement ? Après tout, il devait pas se cacher, quelque part, en lui, une partie où il n'était pas sûr de sa force, ni sûr de ce qu'il faisait. Il est vrai que s'il rencontrait chaque siècle, une femme comme elle, il ne devait pas s'ennuyer. Sans cesse un renouveau. Mais était-ce vraiment plus souhaitable que laisser s'écraser la goutte d'eau qui avait fait son si long périple ? Rien ne se faire, rien ne se crée. Tout se transforme. Tant qu'à faire, Echo préférait se transformer en Mort plutôt qu'en éternité.

    « Notre chère Woody Allen a dit un jour : l'éternité c'est long... surtout vers la fin »


De tout la douceur dont elle était capable, elle passa ses doigts fins sur les paupières de son collègue, pour le contraindre à les abaisser, et, toujours dans un murmure, elle reprit en polonais :

    « Mais l'éternité n'est guère plus longue que la vie »


Sur ces mots, elle embrassa de façon maternel (alors qu'elle était surement plus l'enfant des deux dans leur histoire) le front d'Adam, et s'en alla, sans demander son du. Elle qui était venu le piquer au vif avait finit par changer la trajectoire de sa ligne de tire. Une fois arrivé à sa cliente, elle regarda, discrètement - bien qu'elle su dès lors qu'Adam la remarquerait - vers son collègue, puis se concentra de nouveau vers son boulot. Elle tendit la pomme à la jeunette, et lui intima de se débrouiller avec tandis qu'elle prendrait les photos. Elle lui donnerait les consignes quand il y en aura besoin. Toutes ces filles n'étaient pas des mennequins : cela avait son lot d'avantages et son lot d'inconvénients.

    « Toutes les vies forment des Histoires, et plus le temps passe, plus je me dis que toutes les histoires sont intéressantes »


Avait-elle lancé à la cantonade à l'intention d'Adam. Elle avait volontiers choisie de compléter sa dernière phrase. L'éternité ne pouvait être plus longue que la vie. Elle n'était donc pas dispenser de vivre une histoire, et quelle qu'elle soit, elle était à raconter un jour ou l'autre. Echo voulait la connaitre, celle d'Adam. Et elle la connaitrait...

Non... L'éternité n'est guère plus longue que la vie. Et c'est pourquoi Echo ne perdrait pas de temps à embrasser l'infinie. Elle n'y voyait rien d'excitant, rien de stimulant, rien d'intéressant, rien d'attrayant. Et Tony n'avait pas l'éternité pour être retrouvé. L'éternité n'est guère plus longue que la vie. Mais la vie n'est pas toujours très longue non plus... Si Tony était mort, Ezéckièl le saurait »
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeMer 28 Avr - 21:48

Toutes ces mélodies qui se mêlent, se superposent, s'étreignent...Tout peut être considéré comme une musique, des gouttes de pluie qui se fracasse sur des vitres, des tintements de verre, du rire d'une jolie créature...Ce soir c'était les bruits de nos appareils, les bruissements des tenues et les chuchotements de ces dames. Mais la sonorité la plus unique, l'essence même de cette nuit est leur battements de coeur. Entraînant dans leur douceur régulière. Leur pom pom a toutes, si différent si uniques. Je ferme les yeux quelques secondes, leur effluves se joint à la musique, petit à petit mon esprit exclut toutes les odeurs qui ne sont pas celles de leurs sang. Hmm délicieux...Un grand cru. Qu'il ait tout juste dix-huit ans, ou quarante cinq. Par ci par là. Et dans toutes les variantes dans cette fourchette évidemment.
Je connais la mesure de celui de Echo par coeur si je puis dire. Il n'y a pas que les éléphants pour avoir une bonne mémoire ! Grandes oreilles, grandes trompes, gros pieds, dis donc là faudrait arrêter la démesure.

Par réflexe sans même avoir a y penser je sais que mes respirations régulières correspondent aux siennes. Je n'ai pas besoin de respirer, pratique non ? Je suis mort, lalalalalala. Sortez les théières et les petits gâteaux. Mr Lewis veuillez tirer votre loir du sucrier, cela m'indispose.

Je ne respire pas, mon coeur ne bat plus ce n'est que du vide, partout, dans ma tête souffle le vent glacé de l'arctique. Si vous voyez passer un pingouin ne vous affolez pas j'ai pensé à voix haute. Créateur de pingouins en tout genre. Kitchissime.
Pour un peu je me baiserais les mains !

Pourtant je bats des yeux, je fronce des sourcils, je me frotte parfois les joues ou le front comme si j'étais fatigué. Jecompose sur mon visage toutes les émotions qui vivent sur ceux des vivants. Les humains bougent tout le temps, toutes leurs pensées et émotions se lisent sur leur visages, dans leur attitude, ou leurs gestes. Les plus vieux vampires mériteraient un oscar de sang pour cette performance constante.
Au début on garde les automatismes, la mémoire de notre corps en est imprégné, mais vite on oublie, gouverné par les instincts et nos sens.

Mais je suis si vieux...Je suis plus vraie que nature ne trouvez vous pas ? Si je ne le désire nul ne sait que je suis un vampire mis à part les autres cess, et encore il m'est arrivé d'arriver à en berner des jeunes, mon odeur camouflée par celle de la foule et mon pouvoir soigneusement bouclé en moi.

Un vampire de deux mille ans, caché dans une foule de jeunes femmes joue à l'humain. Cherchez Charlie ! Le gagnant ou la gagnante, pas de sexisme ! Obtiendra un gros oeuf en chocolat. Je savais que ça vous ferez rêvez haha. j'aurais du être psychologue. A envisager ! Quelle carrière délicieuse !

Je remue comme toutes ces créatures si mortelles, changeant de pied d'appui de temps en temps, tournant la tête un peu partout. C'est devenu si habituel ce jeu constant. Je m'amuse parfois de me découvrir des automatismes d'imitation. Que j'abandonne parfois totalement. J'aime prendre au dépourvu. Ou m'imposer et écraser. Aucune mention inutile et c'est moi qui vous raye.

Je batifolais quelques temps auprès d'un groupe de femmes qui joyeuses et charmantes m'assaillirent de question auxquelles je répondis volontiers La curiosité amène à la mort, mais aussi au savoir et ceci est le pouvoir mes amis. Roulez vous dans l'or, cela ne vous empêchera pas de rester ignare. Comme un cafard. Jolie, jolie formulation...Je l'écrirais sur un post-it que je collerais sur le cercueil de Andrea. "Ignare comme un cafard"
Il sera fou ! Ouh ouh !

Je revenais à mon poste et ma collègue d'humeur entreprenante provoqua de nouveau un contact. M'agitant chiffon et pomme rutilante sous le nez. Je ris de cette provocation délicieuse. Nous sommes décidément dans la réalisation de récit. Jouerons nous à Ulysse et Athéna ? je dois dire en toute humilité que contrairement à ce pauvre premier homme une feuille de vigne est bien insuffisante, tel ce brave Ulysse il me faut une grosse branche feuillue. A ce Homère quel homme ! Un marathon des plus belles femmes, nymphes, magicienne, princesse...Pas mal le gars ! Un loto spécial play boy, euh non anachronisme criant ! Pour ça direction Pigalle et sa faune...

J'attrapais doucement Echo par la taille et chuchotait à ses oreilles.

-Serais tu le serpent tentateur mon ange ? Compte tu m'offrir cette femme ce soir ?

Quel plan amusant ! Innovant ! Avec innocence je dardais un regard gourmand sur la créature qui ne présente pourtant pas un intérêt crucial. Echo me tourna autour, aiguisant un de ses ongles sur ma nuque, tournant autour de mon corps, envahissant sans vergogne mon espace vitale.

Piquer un ballon d'une aiguille il explosera. Et pouf plus de ballon. Je ne laisse personne être dans mon dos et rare sont ceux dont je tolère ainsi la présence et le contact. Il y a plusieurs sortes de contacts. Celui de la mère à son enfant. Celui de deux amants, ou plus comptez sur vos doigts ! Et celui d'amis. Ce qui est une conception toute candide bien humaine, sortez les chamallows et les guitares !

Les vampires n'ont pas d'amis, seulement des connaissances, des contacts à utiliser, à manipuler avec intelligence car c'est comme qui dirait susceptible. Mais Echo eh bien c'est Echo et ces contacts incessants sont comme nos piques, nécessaires je dirais. Non je n'aime pas ce mot. Mais ce qui est sur c'est que cela fait partie de notre relation. L'autre à ce que l'on veut. Et Echo en bonne prédatrice préfère prendre que demander.

Sa main douce et chaude s'attarde sur ma joue, remonte sur mes tempes se mêlant à mes boucles brunes. Je la saisis et l'embrasse sur la paume en un geste tendre que j'accorde aussi souvent que je me ballade au soleil en string kangourou.

Je souris à sa diatribe des plus éclatantes. De la poésie, du sentiments, et de la pertinence. Elle aurait du faire barmaid elle a un sens inné du mélange !

Elle continua, citant quelques paroles d'auteurs sur l'éternité, usant d'une nouvelle technique pour obtenir des réponses. peut être. Jusqu'à présent le jeu de l'autruche concernant nos vies privées a été une politique à la fois offensive et défensive. On ne peut pas tout avoir ? Tiens donc je vais me gêner.

J'aurais pu lui répondre, lui donner satisfaction, mais on n'a pas construit Rome en un jour. Et je peux vous dire que les lego de l'époque pesait lourd. Et ce n'est pas Cannabis qui les portaient non non. Oui je sais j'ai une culture extraordinaire. Que voulez vous je suis la vague. Etre has been pour un vampire c'est redondant.

D'autres citations, paroles caressèrent l'air chargé et je me gave de la voix de ma collègue sans daigner lui répondre l'eau à changé de moulin. Il n'est plus rouge il est blanc...
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Ezéckièl L. Nièdziàl
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeVen 30 Avr - 20:23


Tout le monde peut être cendrillon
Adam&Echo

...


« Prenant les photos, intimant l'autre de bouger de telle ou telle façon, Ezéckièl ne vit pas le temps passer, tout ayant l'impression qu'il était interminable. Le temps est invisible et en perpétuel mouvement. Alors, non, Ezéckièl n'a pas vu le temps passer. Néanmoins, il lui parut long. Bonne chance, et chose moins bonne, à la fois. Ce soir, c'était la figure de Janus qui lui revenait à la gueule. Il y avait ce côté génial de cette soirée. Elle se surpassait à faire de beau clicher de ce qui n'était pas beau à la base. Elle s'efforçait de donner un sens à une histoire photographique qui n'en avait pas à la base. Et tout cela était excitant, intéressant et rendait le jeu nécessaire. Mais à côté de ça, elle si disait qu'il était bien loin le temps où elle faisait ses propres clichés pour les vendre dans Jacksonville et dans le reste de la Floride. Et il était loin le temps où elle pouvait laisser l'art pour l'art et non l'art pour cendrillon. Un flahs, un clic, et une claque. Elle retombait une fois de plus. La soirée était intéressante, mais elle ne valait tellement pas ces moments de simple talent, et de simple bonheur artistique. Au moins, il y avait Adam. Adam. Adam, vampire et tentation. Adam, ami et concurrent. Adam, chaud et froid. Adam, mystérieux. Adam de l'Eden. Adam de château Adam. Mais aussi Adam d'aimable aigreur. Adam de douce caresse. Et Adam de pente langagière abrupte. Adam acide. Adam neutre. Il était étrangement le soleil de sa vie alors qu'il ne voyait jamais le jour. Et pourtant, Ezéckièl avait l'impression que ce contacte était interdit. Pourquoi ? Peut être parce qu'elle n'avait jamais l'habitude de se laisser aller à ce genre frôlements, ce genre de caresses, ce genre de baisers. Le seul à l'avoir toucher de cette manière, c'était Tony. Et Adam n'était pas Tony. Aussi essentiel qu'il était pour elle, Adam ne serait jamais Tony. Et là, alors qu'elle réclamait la chaleur de son corps, la protection de ses larges épaules, et la douceur de ses paroles, elle perdait du temps, et Tony n'était toujours pas retrouver.

Chercher, désespérément, ce qui est introuvable.

Quand elle était avec Adam, elle ne pensait jamais au combat de sa vie. Elle pourrait y perdre tout qu'elle ne regretterait rien. Mais avec Adam, c'était la pause. La mi-temps d'un match terriblement douloureux où crampe émotionnelle et douleur cardiovasculaire vous prenaient en proie. Pendant ce cours répit, elle ne pensait plus, elle ne souffrait plus, elle revivait. Pourtant, alors qu'elle en finissait avec l'une des dernières donzelle, elle se faisait piquer le coeur par la bestiole sortie de ses maux et tourments. Etait-elle finalement atteint de la pathologie du non retour maintenant qu'elle s'était faite piquer mainte et mainte fois ? Ou était-ce ce silence qui l'a torturait ? Elle avait courut après une réponse, et elle ne l'obtenait pas. Echo était une battante, mais comme n'importe qu'elle sportive, elle s'essoufflait. Dans un dernier soupire à la Shakespeare, elle expirait pour une dernière fois. Lasse à force de lassitude, elle se prit à espérer la fin de cette soirée qui avait pourtant bien commencer. Le souvenir du contacte d'Adam, et de sa remarque la fit frémir de nostalgie. Depuis combien de temps déjà photographiait-elle sans avoir de ses nouvelles ? Longtemps ? Peu de temps ? Qu'est-ce qu'était le temps ? Comment pouvait-on mesurer ce qui nous était impossible de voir, ni même de sentir ? Sans montre à son poignet, et sans horloge qui teintait une fois la demie-heure passé, elle aurait aussi bien pu avoir attendue une heure ou trois minute. Une cliente après l'autre, Echo ne parlait plus. Elle chantonnait, parce qu'elle aimait ça. Mais elle ne parlait plus. Une technique pour faire languir son collègue et l'obligeait à briser la glace en premier ? Peut être. A moins qu'elle ne se soit perdue dans les trépas de réflexion inutile.

    « You speak to me
    I know this will be temporary
    You ask to leave,
    but I can tell you that I've had enough

    I can't take it
    This welcome is gone and
    I've waited long enough to make it
    and if you're so strong
    you might as well just do it alone
    And I'll watch you go »


Chantonnait-elle sans réellement savoir pourquoi. Faire passer le temps ? Oui. Ou faire réagir son collègue. Ou faire passer le temps... On revient à la première option, parce que ce salop n'aurait pas raison d'elle. Il l'a torturait déjà avec ses addictions, et il l'empêchait d'en savoir plus sur lui. Etait-ce criminel de vouloir connaitre ceux qui s'était nourrit de ses confrères pendants des années ? Etait-ce criminel de savoir qui était celui qui l'a perçait à jour chaque nuit ? Adam, viens-tu de l'Eden ? Est-ce pour ça que tu ne parles pas ? Parce que tes souvenirs de là bas t'ont été enlever, ou parce que tu n'as pas le droit d'en parler ? Ou es-tu de ceux qui ont tant a caché qui ne savent plus ce qui est la priorité du secret ?

Echo finissait tranquillement ses derniers clichés, papotait vite fait avec quelques clientes qui paraissait agréable, et se rappela qu'elle devait être de mauvaise humeur à la base, ce soir. Voilà, à cause d'Adam, elle ne l'était plus. Faite-moi rappeler qu'il faut qu'elle se venge un jour voulez-vous ? En attendant, elle finissait sa dernière cliente. Combien de temps s'était-il écoulé depuis qu'elle avait vu sa tentative d'aveux princiers échouer sur une île déserte ? Qu'importe ! Echo jeta un coup d'oeil vers son collègue, il ne restait plus grand monde pour lui non plus. Bientôt, le travail serait terminé et ils pourraient se faire fasse enfin ! Elle pourrait l'incendier, le torturer pour le faire parler... mais elle n'en était pas capable. Elle finirait pas être torturé elle même. Parce que ce qu'il y avait de plus chiant avec Adam, c'est qu'il avait cette capacité à ressentir ce qu'elle ressentait. Heureusement, il n'avait jamais pu lire ses pensées. Sa vie privée restait donc totalement inviolée. Par contre, l'opération "Adam qui es-tu ?" tenait toujours. Ce soir, elle était à la mi-temps de son éternel combat. Alors elle en profiterait. « Adam, dis moi qui tu es, et quelle est ton histoire que j'oublie que j'en ai une, moi aussi » .

Echo se baissait pour la cinquantième fois de la soirée, mais cette fois-ci c'était pour tout ranger. Son sac un peu miteux renfermait désormais la totalité de son matériel. Elle se dirigeait vers ce qui leur servait de... bureau, et posa tout son bordel. Elle revint près d'Adam. Tentative numéro combien déjà ? Oh, elle arrêtait de compter. De toute façon, c'était ce qu'il y avait d'enivrant dans ce jeu. Elle croisa les bras, et posa ses yeux de cocker au couleur de l'azur sur ce qu'il prenait en photo. Elle avait toujours été amoureuse de l'art d'Adam. Il photographiait aussi bien qu'il dessinait. Et ce n'était pas un boudin en guise de petit bonhomme qu'il dessinait. Non ! Ezéckièl dessinait, et elle se débrouillait. D'ailleurs sont métier, c'était photographe et dessinatrice. Mais elle ne dessinait certainement pas aussi bien que son collègue. Tandis qu'elle contemplait son travail, et que la pensée d'un dessin lui venait en tête, elle sourit en coin à l'idée qui lui venait. Elle passa à côté d'Adam, du moins dans son dos, lui donna une petite tape sur l'arrière de la tête, histoire de lui faire rater un cliché - ce serait surement le seul de raté dans la longue série qu'il avait fait depuis le début de leur boulot - puis continua sa route. Elle prit un cahier à feuille blanche et épaisse. Un cahier dessin, en somme. Puis alla chercher un crayon de papier parmi tout le beau merdier qui sévissait sur leur bureau. Quand elle trouva ce qu'elle cherchait, elle émit un petit « Ah ah ! ». Puis, elle repartie, en direction d'un des fauteuils qui permettait aux gens de patienter. Elle s'avachit dessus, plia les jambes de sorte à ce qu'elle puisse se servir de ses genoux comme d'une table. Puis, tournant la page, elle commença son portrait.

Elle contemplait le visage d'une beauté sans fin au trois quart. Elle avait dans sa ligne de mire tout son profil plus une partie de sa symétrie. Avec la lumière utiliser pour les photos, ça faisait une magnifique claire obscure sur son minois de Dieu grec. Ses splendides yeux bleus reflétaient, et elle pourrait jouer, sur son portrait de cette magnificence. On aurait cru une image sortie tout droit du pays des rêves. Dieu ! Faite qu'il ne se transforme pas en cauchemar ! Elle en faisait bien trop une fois seule chez elle. Elle aurait surement été tenter de voir apparaître dans sa tête le beau visage de son ami-amant disparut, mais ce ne fut pas le cas. Tout ce qu'elle voyait, c'était Adam qui terminait son travail, aussi professionnel qu'il pouvait l'être. Imperturbable, Echo s'appliquait du mieux qu'elle pouvait malgré la vitesse qu'elle devait mettre pour finir avant que lui ne termine ses clichés. On aurait pu la comparer à ces artistes inconnus au pied de la Tour Eiffel qui dessine au crayon à papier, ou au fusain, les portraits d'enfant, de couple, ou de vieillard. Diable que ces portraits étaient beau ! Echo espérait que le sien serait de même qualité. Il semblerait que ce soit à peu près le cas. De toute manière, nous ne sommes qu'à peu près en toute chose. A peu près grand, à peu près petit. A peu près con, à peu près intelligent. A peu près amoureux, à peu près haineux. A peu près quoi. Durant son marathon graphique qui se déroulait plutôt bien, et pour lequel finalement, elle prenait plus son temps qu'elle ne se dépêchait, elle se mit à chantonner une comptine bien connut, dans sa langue natale :

    « Panie Janie! Panie Janie!
    Rano wstań! Rano wstań!
    Wszystkie dzwony biją,
    Wszystkie dzwony biją,
    Bim, bam, bom, bim, bam, bom
    »


Traduction ? « Frère Jacques, frère Jacques. Dormez-vous ? Dormez-vous ? Sonnez les matines, sonnez les matines. Ding daing dong. Ding daing donc ». Son timbre de voix légèrement cassé, si particulier, s'élevait presque dans un murmure, cependant, il était parfaitement audible. Elle avait réussit à le chantonner comme si elle le faisait pour elle même, alors que son intention était bel et bien de l'envoyer à son partenaire artistique. « Frère Jacques » ... Cette comptine française si connue, et tellement reprise à travail le monde. Elle aurait pu le chanter dans sa langue originale. Mais elle n'était pas sûr de connaitre toutes les paroles, et elle prononçait que trop mal ce dérivé du latin. Elle aurait pu le chanter en anglais... Mais elle n'en avait point envie. Elle préférait la beauté des langues de l'europe de l'est. En Russe ? Elle ne le parlait pas. En chinois ? Yeurk ! Elle ne connaissait pas un seul mot de cette langue. En espagnol alors... Elle n'avait pas de super bon souvenir de cette matière. Si les français s'y débrouillait tant elle était proche de leur propre langue, le dialecte espagnol n'avait pas toujours été le fort d'Echo étant plus jeune. Elle n'avait donc pas chercher à parler une langue que tout le monde reconnaitrait. Elle aurait pu la chanter en allemand. Mais bien qu'elle n'ai aucune rencoeur envers ce peuple, elle avait apprit à ne pas les aimer. Non pas qu'elle n'avait pas choisie cette langue pour cette raison, mais son inconscient ne lui avait même pas permis de penser à la langue de Goethe. Non, le polonais lui était apparut comme une évidence; Elle ne pouvait parler le polonais avec les gens qui l'entourait. Il y avait longtemps qu'elle ne vivait plus avec ses parents dont elle n'avait pas de nouvelle. Et Casey à qui elle le lui avait vaguement apprit ne devait pas savoir où elle était, où on l'a retrouverait plus rapidement, et elle n'avait franchement pas envie de se voir débarquer la police ou ceux du centre, pour l'interroger, ou l'interner. Non merci. Les discutions avec sa protectrice était réduite à quelque coup de fil via une cabine téléphonique, et il n'y avait pas le temps de parler polonais. Il n'y avait qu'Adam qu'elle pouvait faire. Ca lui valait le prix de douloureux souvenirs, c'était vrai, mais ça lui permettait de se délier la langue, et c'était tout de même fort agréable. Et le polonais n'avait rien de plus authentique que quand c'était une personne qui l'avait parler depuis sa naissance qui le prononçait.

Elle avait jeté un bref coup d'oeil à son collègue, et lui avait lancé un sourire amusé. Finit l'interlude sur le temps et sur cette impression de replonger dans la douleur de la recherche et du manque de V, elle avait su comment reprendre du poil de la bête, et ce, toute seule. Sans Adam. A moins que son silence ne soit ce qui l'avait réveiller ... « Panie Echo, Panie Echo. Rano wstań ? » . Non elle ne dormait point, nul besoin qu'elle se réveil. Quand elle eut finit son portrait, ce, en continuant de fredonner la très célèbre comptine, elle se leva, telle une gamine satisfaite de son dessin pour son papa - vous savez ? ceux que l'on accroche sur le frigo pour faire plaisir, mais qui finisse toujours à la poubelle. Heureusement pour elle, son dessin n'avait rien d'un soleil et d'une maison bancale. Non, à vrai dire, il était plutôt fidèle, et élégant. Une fois de nouveau à sa hauteur, elle lui tendit la chose, de façon à ce qu'il ait le portrait sous les yeux, et prononça :

    « Dessine moi un cadavre »


Elle lui fournit son regard de cocker - en plus accentuer que ce que la nature lui avait offert - et un sourire enfantin, comme pour faire passer de façon plus mordante la pseudo-insulte qui visait à titiller son adversaire histoire que le jeu reprenne après cette courte pause. Ezéckièl n'avait pas spécialement d'avis sur les vampires. Elle n'avait rien contre eux, mais ne le vénérait pas pour autant. Le fait qu'elle parle de mort et de cadavre pour nommer les striges, c'était comme quand on parle de la ville de l'amour pour Paris. Ou la grosse pomme pour New York. Comment appelait-on cela déjà ? Ah oui ! Une périphrase. Echo aimait ce genre de périphrase pas parce qu'elle voyait un cadavre en voyant Adam (au contraire il paraissait plus vivant qu'elle !), mais parce que c'était une habitude qu'elle avait prit avec lui »
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Adam Cartwright
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeDim 2 Mai - 11:50

-Il fait un temps à pourrir les morts, ne trouvez vous pas ?

Une charmante quinquagénaire qui a accompagné jusqu'ici sa petite fille pour ses dis huit ans je crois, souris à ma remarque en hochant vigoureusement la tête. Comme moi elle regarde les grandes baies vitrés striés par la pluie qui dégouline sans fin, ni début. Des gouttes de sang translucides. Voilà ce qu'on deviendra tous. On perdra de notre substance petit à petit, on s'effilochera comme un ruban avec un accroc, on redeviendra fil avant de perdre toute couleur, odeur, on disparaîtra, on s'oubliera.
Beaucoup de personnes auraient détournées les yeux, gênées par ma remarque déplaisante. Personne n'aime à penser que ses proches ou quelques corps que ce soit pourrissent. Et surtout si l'image risque de leur rester. Loin d'être contrarié de ne pas avoir fait éprouver du dégoût à la lady je l'observe plus attentivement. Elle a des yeux verts lumineux, de ces regards calmes qui ont vécut et savent prendre la vie avec détachement et réagir avec efficacité. Je me souviendrais certainement d'elle alors que je ne sais même plus quelle oie est sa descendante. Je lui propose de poser et agitant sa main avec une grace de temps passé elle réplique comme si j'étais un enfant quémandant un nouveau gâteau. Mais ils sont tout chauds, z'en veux un !

"Je n'ai plus l'âge pour ça, ne ridiculisez pas une vieille dame à côté de pimpantes beautés"


-De tout temps la vieillesse a toujours été considéré comme mère de sagesse. S'il vous plaît honorez un jeune homme en acceptant de faire partie de son travail.

Elle céda avec un sourire réservé et accepta de s'installer sur le tabouret. Je lui demandais si elle voulait bien jouer avec un éventail, de la façon dont il lui plait. Ma demande pu la déconcerté mais elle ne le montra pas. Je baissais les lumières obtenant une lumière tamisée et légèrement bleutée. Comme un soir tombant. Très digne, et avec un charme exquis elle déplia l'éventail comme il se doit et je reconnus même quelques messages que les femmes échangeaient par leur accessoire. Je pris des gros plans, fragmentant son visage, la moitié droite, un oeil, un bout d'éventail dessinant des ombres sur la peau, et cachant la bouche, glissant parmi la chevelure enneigée et d'un blanc poudreux.
Puis la main sur le papier encré, la peau ridée s'accordant si bien avec les plis même de l'éventail. Je la remerciai d'un baise main et la raccompagnai à la porte.

Echo chantonnait depuis quelques minutes déjà et pour une fois je n'ai pas cherché à briser sa concentration, appréciant sa voix légèrement écorchée. Je la verrais bien en militaire avec ces grosses vestes plastifié qu'ils appellent capotes. Des bottes à grosses semelles, noires un peu trop larges. Et en blanc. Debout, les cheveux défaits avec son air revêche naturel.

Il faut aussi qu'on se prenne en photo ensemble. Dans cette tourmente délicieuse qu'est notre addiction, notre haine et notre mélancolie.

Fais moi vivre, fais moi oublier...bats des ailes petit papillon.

Elle ne put s'empêcher de m'asséner une tape légère alors que je finissais par un cliché de groupe. Toutes les femmes refluèrent vers la sortie, comme le sang d'un corps exsangue. Des grosses bulles, des petites, ça bouillonne. Les pulsations sont assourdissantes dans les derniers moments comme pour mieux faire ressentir l'absence et le silence. Et puis la porte se referma. Je baissais mes paupières et retint mon souffle. Silence chérie, come on baby. Bruit d'ongles sur le bois d'un cercueil.

L'air est saturé de tout leurs parfums, poudres, et autres flagrances plus ou moins agréables. Je range mon matériel avec une rapidité tout sauf humaine et ouvre en grand les vitres. Le vent et l'eau s'infiltrent dans mes vêtements, s'abattent sur ma peau, c'est de l'énergie brut.

Je me retourne vers Echo qui me tend un cahier de dessin satisfaite. Mon portrait est aussi flatteur que mon reflet dans le miroir. Elle est observatrice et sait jouer de la lumière et des effets de matière. Je souris de sa demande, laissant légèrement mes canines apparaître. Petit tour de passe...Et le magicien sortit un lapin blanc de son chapeau. ne pourrait-on pas lui faire des points verts ? nous l'appellerions cerise ! C'est bon les framboises quand il n'y a pas de fourmis à l'intérieur. C'est poilu comme fruit. Une boule, deux boules...une framboise !

Je lui réponds après avoir déposé un baiser sur sa joue pâle.

-Les croque morts signent leur cercueil, appose donc ta marque au bas du mien.

On en est revenus au statut quo. La vie continue et la mort aussi. Pourrissons pour mieux vivre. Je me love dans un fauteuil sous la pluie et lui lance un regard sous mes paupières à moitié baissé, à toi de jouer petite fille. Montre moi ce que c'est que d'être humaine.
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Ezéckièl L. Nièdziàl
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeMar 4 Mai - 18:20


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Adam&Echo

...


« La pluie s'infiltra dans la pièce. Un air frais s'engouffra au niveau le nuque de la polonaise. Ses cheveux à peine séchés et tout en batailles volèrent alors qu'Adam venait tout juste d'ouvrir la fenêtre. Sa chemise s'amusait à imiter les drapeaux sur le haut de la plage. Restait plus qu'à voir si ceux-ci indiquerait une tempête à venir, ou non. Les gouttes étaient énorme, là dehors, mais avec le vent qui les faisait virevolté jusque dans la salle qui s'offrait à elles, elles parurent toute petite, amoindrit par leur trajet. Néanmoins, cela suffit à mouiller lentement le sol, et le pardessus du Vampire. Petit à petit, son haut, puis sa veste s'imbibait de ce liquide. Bientôt, son corps ne serait plus que l'image d'une statue grec. Ce genre de statu qui montre l'homme sous son plus beau jour. Celle qui te montre la force et hurle au monde entier comme il est beau et comme il est respectable. Beau, ça, Adam l'était. Fort, cela ne faisait aucun doute. Il avait de cette puissance qui se dégageait à la fois de son corps, et de sa façon d'être ; un prénom qui transpirait la puissance, aussi. Il la transpirait si fort que ça se sentait au bout de la salle, et si l'on ne pouvait parler de mâle dominant dans la race des Vampires, Echo eut tout de même envie de penser à cela pour Adam. Il dégageait une aura de force et de supériorité qui l'a déconcerté et la réconfortait en même temps. Tandis que le contacte de ses lèvres sur sa joue chaude, elle ne pu s'empêcher de le voir en défenseur de plus faible.

Elle le regarda s'asseoir sur ce fauteuil, sous la pluie, comme si au fur et à mesure que ce que le mélange d'hydrogène et de dioxygène s'infiltrer en lui, un grand nombre de souvenir refaisait surface. On aurait dit un penseur. Non ! Le penseur. Elle l'écoutait lui demander de signer son dessin, pourtant elle ne le fit pas. Elle l'observa. Elle ne sourit pas. Ne se laissa pas en proie à la peine, ni à la mauvaise humeur. Non, elle ne fit que l'observer, un temps. Il venait de lui montrer ses crocs. Chose rare. Inédite peut être même. Echo ne se souvient pas avoir vu ses canines, celle qui avait donner lieu à tant d'histoire et de film. Elle l'avait sentit comme un protecteur lorsqu'il avait déposé ce baiser à la limite du paternel sur sa joue. Une sensation qui lui avait été agréable, elle ne pouvait le nier, au moins à elle même. Oui, c'est cela, Adam était une sorte de carapace pour elle. Mais pour les autres ? Qui était Adam. un prédateur. C'était un vampire, et des années durant, il s'était nourrit d'humain : d'homme, de femme. De vieillard peut être... D'enfant ? Echo ne pouvait s'empêcher de trouver cela horrible. Mais pouvait-elle blâmer un être de manger ? De survivre ? Ezéckièl n'avait jamais eut d'avis sur les Vampires. Elle avait été bouleversée, et surprise lors de leur coming-out, mais après coup, ce n'était que des êtres parmi tant d'autre. Elle n'avait jamais chercher à penser quoi que ce soit sur eux. Mais maintenant qu'elle regardait cet être, mi mort, mi vivant, cet être fait de mort se nourrissant de mort et vivant de mort. C'est être de mort... Elle le regardait, et maintenant quoi ? Que voyait-elle ? Un Homme, qui cherchait à briser ses défenses, et qui restait là, sous la pluie, cette même pluie qui l'avait faite râler quelques temps auparavant. Il avait l'air si mature, et si... Vivant. A le voir, comme ça, profiter de la nature, de toute la nature, qu'elle soit bonne ou mauvaise, on aurait dit un malade aux portes de la mort qui profitait des moindres instants de la vie. Ezéckièl parierait gros sur l'âge d'Adam. Elle ne pouvait donner un chiffre exacte. Mais elle était persuadée qu'il était relativement vieux - si tant est qu'elle sache ce que veux dire "vieux" pour un vampire : 100 ans ? 200 ans ? 1 000 ans ? - et sans savoir réellement pourquoi, elle eut l'impression qu'il avait vu l'Homme grandir, et se détruire, comme s'aimer. Il paraissait monstrueux, et il l'était surement. Mais elle avait l'impression qu'il avait quelque chose de bon en lui. Peut être pensait-elle cela parce qu'il était son oxygène, sa drogue...

Il y avait de ces jours où elle avait envie de le claquer. De le rembarrer, de lui hurler d'aller se foutre dans le cercueil dans lequel il devrait pourrir depuis longtemps. Et puis d'autre jour, comme ça, où elle avait envie de simplement profiter de la goulée d'air qu'il lui offrait, et de simplement se coller à cette être qui lui donnait l'impression d'être importante, et d'être vivante, dans un monde où, parfois, elle avait l'impression qu'elle ne l'était pas. Adam, doux Adam, terrible Adam, qui es-tu ? Avait-il connut les guerres ? Quelles qu'elles sont ? Avait-il connut la gloire de l'Homme ? Il était là, assied sur son fauteuil, offert à l'eau, et on aurait Echo eut l'impression qu'il était le premier Homme. Adam... Enfui du jardin d'Eden. Et à côté de ça, il semblait plus comme le serpent tentateur que comme le pauvre malheureux chasser de son coin de paradis. Qui était Adam ? Un acteur, sans doute. Il devait être tant de personne à la fois. Avec Echo, qui était-il ? Un collègue, un salop qui l'a fait chier ? Un abrutis qui joue les pseudo-psychiatre pour la mettre hors d'elle ? Ou celui qui l'a sortirait de sa torpeur ? Un peu des deux sans doute...

Elle aurait pu lui répliquer mainte et mainte réplique. Mais elle n'en fit rien. Son dessin à la min, comme une enfant fasciner devant une merveille de la nature, Echo n'avait bougé. Elle n'avait dit mot, et n'avait fait geste. Elle était rester simplement là, à observer cet être déconcertant. Indéchiffrable, indiscernable. Totalement imprévisible. Son regard bleu, les perles hérités d'on ne sait où, avait simplement observer ce corps offert au vent pluvieux, puis elle avait regarder la nuit noire, déranger par moult lumière. Mais le fait est que la vue était belle, et l'image de cette homme, et non ce vampire, là, assied non loin d'elle, c'était comme l'art lui même. Elle baissa les yeux sur son dessin, puis sourit comme une gamine qui vient de recevoir un compliment flatteur. Sans bruit, bien qu'elle sache qu'il l'entendrait, elle retourne à leur bureau. Elle s'appuie sur la table, prend un crayon de papier, pour que cela puisse être aussi éphémère que ce moment rare, et signe



« Remis ja zwłoki »

Tana deszcz, taniec. Twój czuła inwazja.
Echo



« Dessine moi un cadavre. Danse pluie, danse. Ta tendre invasion. Echo » Elle regarda un instant le portrait. Elle aurait trouvé marrent de se mettre un peu de rouge à lèvres et d'embrasser la feuille, histoire de signer définitivement, mais elle jugea que ces mots étaient plus symbolique. Et elle préféra en rester à cela. Puis elle alla déposer la feuille à l'intérieur du sac d'Adam. Elle en vint à se retourner pour voir ce qu'il en était. Il était toujours là, sur son fauteuil, à savourer la pluie qui tentait de le noyer. Et elle eut encore ce sourire de gamine. N'empêche qu'elle eut l'impression que le gamin de l'histoire c'était lui. Elle aurait eut envie de dire « Quel âge as-tu pour rester dehors par ce temps ? Tu veux attraper la crève ? » mais cela n'aurait pas eut l'effet que voulait ce genre de phrase. Elle resta, encore un temps, à le regarder, bras croisés. Puis vint le moment où elle voulu revenir auprès de lui. Mais le fit avec un appareil photo à la main. Elle n'avait nulle besoin de changer l'objectif, car celui qu'elle avait suffirait.

En s'approchant de lui, elle dit :

    « Il fait un temps à déprimer un mort »


Echo n'était pas adepte de ce genre de temps de chien. Mais elle devait avouer qu'elle trouvait cela beau, et source d'inspiration. Source qui était encore plus impressionnante et abondante quand c'était Adam qui était avec elle. Malgré sa phrase qui visait à être réticente à l'égard de ce temps, elle pénétra, elle aussi, dehors, et se laissa mouiller. Sa chemise s'imbibait déjà de l'eau qui tombait du ciel, et ses cheveux reprenait de plus belle leur sauvagerie qui lui donnait cet air si revêche, miroir même de son caractère. Elle entendait le vent fouetter à son oreille, pourtant, elle continua à avancé, laissant la force de la nature tenter de la repousser un peu. Ce fut plus agréable que ce qu'elle aurait pu penser. Et pour une fois, il fut inspirer par la photographie sans avoir à prendre du V, chose qui se faisait de plus en plus tant elle avait l'impression que ses meilleures oeuvres étaient celle sous laquelle elle pouvait laisser libre cours à son imagination et à sa sensibilité (celle qui lui permettait de retrouver un bout de Tony dans cette histoire, car le V, c'était leur chose à eux, leur jeu, leur « Je t'aime »). Elle prit des clichés du paysage qui s'offrait à eux. A un moment, elle prit en photo, grâce à son objectif qui pouvait converger avec une étonnante qualité, de simple goutte de pluie éclairé par la lumière blanchâtre d'un lampadaire. Qu'importe ce que donnerait la photo, elle avait envie de capturer ce moment. Puis, tremper comme un chien, elle se retourna vers Adam qui l'était tout autant qu'elle. Son torse monstrueusement bien taillé se dessinait sur ses vêtements totalement coller contre lui, et il en devenait de plus séduisant. Sa mine, cette tête à la fois détestable et fascinante la captiva, ces yeux bleus qu'elle pu voir grâce à la lumière de la Lune et des lampadaires contrastait magnifiquement bien avec le noir qu'offrait la nuit. Et là, une beauté aussi parfaite qui s'offrait à elle, Echo ne pu s'empêcher de capturer le moment. Elle s'accroupit, le jean touchant le sol trempé, et prit plusieurs clichés, en se déplaçant légèrement pour l'avoir sous différents angles. Elle s'arrêta de le photographier un moment. Puis, elle le regarda simplement. Un sourire se dessina sur ses lèvres d'une teinte rosée. Et puis c'est un rire, à la fois enfantin et marqué par l'érosion de la vie d'une femme près de la trentaine. Elle rit, comme une enfant, puis écarta les bras comme pour s'offrir d'avantage à la pluie. Chose rare depuis que Tony avait disparut, mais elle rit, et elle fut prise en otage par une sensation de... Bien être. Avait-elle droit de se sentir bien, ce soir ? Avait-elle droit de goutter au bonheur, quelques minutes, en compagnie d'un autre être que son Tony ? Avait-elle droit de se laisser aller à cette émotion quand son ami-amant était perdu, quelque part, à attendre qu'elle le retrouve, parce qu'ils s'étaient promis que jamais, au plus grand jamais, ils ne se laisseraient tomber... Avait-elle droit ?

Surement pas. Surement qu'elle ne se le permettrait pas. Mais l'instant fut plus fort, et elle ne pu y résister. Quand elle eut finit de se réchauffer le coeur avec cette dose de bonheur, elle s'assied sur le rebord de la chaise de son compagnon. Fixant de ses yeux d'un bleu particulier, une mèche collée sur son front par la pluie, l'horizon qu'elle ne perçut par réellement à cause de l'obscurité obstrué par la lumière de la ville, elle laissa son appareil photo reposer sur ses genoux, ceinturé de ses mains. Et son grain de voix qui faisait son charme s'exprima :

    « Ca me rappelle une fois, quand j'étais petite. L'une des seules fois où ma mère et moi sommes sorties et avons rit à gorge déployé. L'une des seules fois où nous avons pu parler polonais sans que ça ne gène personne. L'une des seules fois où nous avons pu être... Une mère et une fille comme une autre. C'était quand nous étions sorties nous promener dans un parc et qu'il s'était mit à pleuvoir. Une grosse averse. De grosse gouttes qui nous fouettait. On avait voulu courir vite pour se réfugier à l'appartement, mais on pataugeait plus qu'autre chose, et ma mère en était venue à tomber. Je me rappelle encore très bien comme j'ai hésiter à rire, ou à pleurer. Ou simplement la fermer et attendre de voir si ma mère allait râler avec ses plus belles insultes en polonais. Au lieu de quoi, elle ma regarder, l'air penaude, et s'est mise à rire. Et c'est là qu'on est toutes les deux parties dans l'amusement à en avoir des crampes dans les abdos... Et on a finit par jouer sous la pluie. Mon père nous a engueuler quand on est rentrer, en disant qu'on allait attraper la pneumonie. Mais on s'en fichait, parce qu'on avait partager un vrai moment de complicité, cette fois là »


Elle ne su pourquoi elle raconta cela. Mais ce retour en arrière lui fit du bien, et la mélancolie qui la submergea ne fut pas, pour une fois, source de douleur, mais plus source de complaisance. Agréable était la sensation que lui faisait son coeur. Elle n'avait jamais eut de très grand rapport avec son père et sa mère. A vrai dire l'éducation avait été plutôt dure. Mais cela, ils restaient ses parents... Et pour une fois, elle ne pleura pas Tony, mais chiala intérieurement les doux souvenirs, agréables »
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Adam Cartwright
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeSam 8 Mai - 12:08

Quand tout le ciel semble s'embraser et tonne de colère, quand l'ambroisie des Dieux coule à flots, sur les anges bannis...Car il n'y a plus d'anges, oh non...la pureté n'existe que parce que la corruption est plus répandu, un fléau contre un autre. C'est un compromis, kif kif bourriquot, et avec le sourire mon petit ! Le vent dégouline sur mon crâne, imbibe ma chevelure d'ébène devenue mèches luisantes qui se collent à mon visage, mais je ne les chasse pas. C'est comme la caresse d'une dernière étreinte. Mes cils même perlent des gouttes translucides, et mes paupières en sont lourdes. Je me ressource, du déferlement d'énergie, autant que celui ci me rend mélancolique. Rappel d'autres temps. Autres tempêtes, averses diluviennes. Chaque larme du ciel est comme un souvenir, qui tombant sur moi se rappelle à ma mémoire. Les immenses plaines d'Irlande que nous parcourions inlassablement et parfois des jours entiers sous la pluie, la France et sa musique le soir ou les gouttières chantaient la mélodie de la pluie. La froide Russie et ses gouttes gelées...

Le poids des années n'a jamais été trop fort, je me lasse toujours d'un endroit, d'une époque, mais jamais au point de ne plus vouloir vivre, de m'enfermer dans ce sommeil de pierre dans lequel certains de mes congénères s'enfonce avec soulagement. Dois-je en déduire que le palais de mon esprit est si vaste qu'il peut encore accuuillir maintes vies ?

Pourtant parfois comme en ce jour, la mélancolie m'étreint, farouche vierge vêtue d'une évanescente robe blanche. Fantôme léger qui chante au son d'une harpe. Ophélia, belle Ophélia, cueille des fleurs...Et n'oublie pas d'offrir la couronne...

Echo est spectatrice, je la sens mais elle me paraît moins réelle que la pluie, moins vraisemblable que les souvenirs qui s'offrent à moi.

En cet instant je fermais les yeux, me rappelant Rachelle, si insolente, si impulsive, qui courrait dans les rues de Londres, pieds nu, sa robe traînant sur les pavés sales, riant comme une enfant, nous avions finit par abandonner peu à peu nos vêtements dans un jeu de cache cache dans le théâtre grandiose d'une usine désaffectée. La pluie rendait nos corps luisants, indécemment attrayant. Aujourd'hui encore je n'oublie pas toutes les fois ou nous sommes restés des heures sous la pluie, juste parce que c'était bon.

Avec son charme naturel Echo me sortit de ma torpeur par une constatation qui me fit sourire, je répliquais doucement, les yeux a demi fermés.

-C'est les souvenirs, ils sont comme cette pluie...chaque goutte qui tombe est un peu de moi. Tu sais ce qui m'empêche de pourrir, c'est ma mémoire. Toutes les vies dont je suis fait. Je ne suis pas un mais légion...

Je la regardais son appareil à la main, sa moue concentré, autrefois elle aurait pu être une de ces prêtresses devant lesquelles on courbait le dos, et dont on révérait les paroles qui modifiaient le cours du temps.

Elle photographia le paysage voilé, brumeux, puis me canarda à mon tour, je la laissai faire, sachant qu'elle saurait capturer la volupté de ce moment. Puis elle s'assit sur mon fauteuil, préoccupé, et abandonnant quelques instants ses airs farouches. Je l'attirais à moi, la plaquant contre mon torse, sur ms genoux, je posais ma tête sur son ventre. Là ou le corps est le plus chaud, le plus tendre, j'écoute son corps vivre....les pulsations de son sang, les bruits de son corps. Son histoire vibre et je l'écoute sans mot dire, pourtant je n'ai guère l'âme d'un confident, un tyran n'écoute pas il tyrannise. Il est abject, décadent présomptueux, et pète plus haut que son cul.

Mais c'est Echo, femme dont même la voix pulse d'énergie, envoutante...Je décide de continuer ce moment de complicité étrange, presque psychédélique.

-Cette pluie a un peu le goût d'une escapade sauvage, j'entendrais presque le rire de Rachelle, qui dansait au sommet d'un gratte ciel, enivrés de la vie, de la mort...

Nous venions de nous rendre en Amérique, Los Angeles, ses rêves parties, ses milliardaires et cette soif addictive de toujours plus...Effet kiss cool baby.
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeJeu 20 Mai - 18:36


Tout le monde peut être cendrillon
Adam&Echo

...


« Goutte de pluie après goutte de pluie, cette soirée s'en allait vers un lieu encore inconnu. Non pas que nos deux protagoniste se dirigeait vers une nouvelle destination, de manière physique, mais plutôt que leur relation prenait un tournant inédit. Presque inquiétant on eut envie de dire. Adam était un démon de la nuit, une créature mystique, redoutable et effrayante ; un vampire. Pas du genre à jouer dans la dentelle, et encore moins à se loger dans les sentiments. Plutôt du genre à ce moucher dedans à vrai dire. Ezéckièl était une femme de fer, froide, et glaciale qui ne laissait la chaleur de son coeur irradier que très rarement. Il faut croire que la rencontre de deux êtres à priori loin des effluves de sentiments donne un mélange émotif. Cocktail à fleur de peau. Un Bloody Mary aurait tout aussi bien fait l'affaire, et sans mauvais jeu de mot s'il-vous-plait.

Pourtant, cette situation faisait plus de bien à Echo qu'un doliprane prit lors d'une migraine. Elle aurait pu avoir cette ironie et cette humour en tête. Pourtant, ce n'était pas le cas. Elle aurait pu sortir tant de phrases cinglantes, strangulées. Pourtant, elle n'en fit rien, se laissa bercer par la douce mélodie que prenait leur symphonie.

Echo ne parlait jamais de sa famille, de son enfance. Passage trop douloureux. Seul Tony en était au courant, et seul lui avait été l'oreille attentive à ses récits, très peu nombreux. Ce soir, elle avait fait un grand pas en parlant de sa mère à Adam. Le grand saut ! Elle espérait juste que la destination ne serait pas le vide...
Adam n'était surement pas au courant de sa vie misérable au sein des immeubles pourries, pis encore que son motel actuel... Mais cela fit du bien. Simplement parler, comme ça, naturellement, et de façon libéré d'une chose qu'elle n'avait pas besoin d'expliquer. Elle n'avait pas besoin de dire le pourquoi du comment elle se sentait si mélancolique, et encore moins le pourquoi du comment elle était réticente à parler de son enfance, de sa famille, d'elle. Oui, elle n'en était pas obligé, et elle pouvait le garder pour elle. Se livrer un minimum, cela lui suffisait. Elle ne savait que trop bien que cela lui coûterait d'avoir baisser autant sa garde. Ca puait fortement la grossière erreur dans ce combat avec M. Cartwright. Mais rien n'importait plus que la paix sereine que lui apportait ses confessions implicites.

La pluie s'immisçait petit à petit en elle, la trempant, l'enveloppant dans un manteau de frisson plus réconfortant que nulle autre couverture. Et dès lors, son esprit s'embrumait d'un bien être. Les vampires avaient-ils le pouvoir d'influer sur les émotions des humains ? Ce serait une tellement bonne excuse pour expliquer son comportement soudainement enfantin. Ce serait plus facile de se défendre. Hélas, elle sentait que tout s'était fait de façon spontanée. Comme si l'odeur presque imperceptible d'Adam, son charme, et sa force, sa puissance, avait suffit à briser les digues rigoureusement érigée durant tant d'années. Mais pour une fois, Echo accepta la défaite. Battre en retraite ne la gêna pas. Et la pression de la tête imposante d'Adam sur son ventre le temps de son récit l'emplit d'un sentiment de protection. Et ce sentiment était aussi duel que la psychologie torturée de la polonaise. Dans ce contacte, elle avait à la fois la posture de la mère protectrice, et celle de l'enfant protégée. Peut être interprétait-elle très mal ce moment d'intimité rare, mais elle eut l'impression que l'étreinte fut aussi bienfaisante pour elle que pour lui. Un peu comme lorsqu'un humain pleure en silence que le chien vient voir son maître, sentant sa peine, le réconfortant de ses demandes de caresses, calmement, sans bruit, et sans mouvement brusque. Juste l'étreinte d'un être et de son maître. Qui était le maître, et qui était la bête ? Surement qu'Adam était supérieur à Echo, aussi horrible que cela puisse être à penser. Néanmoins, dans ce schéma, Echo était le maître désabusée, et Adam l'animal compréhensif et réconfortant.

Ezéckièl se surprit à saisir la tête de son compagnon de déroute lors de son récit. Telle une mère avec son enfant, elle avait caresser les cheveux d'Adam alors que c'était elle qui était venu chercher inconsciemment (ou non) le réconfort. Quand elle en eut finit, un blanc s'installa légèrement, et le peu de temps qui s'écoula entre son récit et la réponse d'Adam lui suffit à repenser à ce qu'il avait dit avant qu'elle ne commence son marathon photographique : « Je ne suis pas un mais légion... »... Combien d'êtres avait-il été ? Combien de vie avait-il volé, et incarné. Combien de crime, et de Bonnes Actions avait-il réalisés ? Qui était Adam... En cette instant, il était un confident inattendue qui lui fit sortir de la tête la raison pour laquelle elle devait travailler, se payer le motel... Survivre pour pouvoir mieux chercher ce qui était introuvable. Plus de Tony, plus de peine, plus de douleur, plus ce trou béant au fond de sa poitrine. Juste, elle, Adam, et la pluie. Une sensation de légèreté quand leur vêtement commençait à peser lourd avec le poids de l'eau en eux.

Etait-ce un crime de demander un peu de répit dans sa lutte infernal ? Etait-ce mal de délaisser un instant son amant au profit d'un moment de réconfort avec son sauveur éternel ?

Elle aurait toute la soirée pour culpabiliser. En attendant, elle se laissait aller à écouter la mélodie vocale de son collègue loger en creux de son ventre. « j'entendrais presque le rire de Rachelle ». Elle ne se crispa pas au son de cette réponse. Mais ses yeux firent un mouvement soudain. Dans sa tête, une alarme sonna. Pour la première fois surement, Adam parlait de lui. Il parlait de son passé, de ses souvenirs, de ce qui lui était propre... Une confession dans son genre. La polonaise fut à la fois surprise et touchée. Surprise parce qu'elle gagnait la bataille au même titre qu'elle l'a perdait. Touchée parce qu'elle obtenait satisfaction dans un moment intime qu'elle n'espérait pas de la sorte. Le monde devait tourner à l'envers ce soir. Mais parfois, changer de sens empêche d'avoir la nausée, la tête qui tourne. Tourne, tourne, ma belle, et ne t'arrête pas.

    « Rachelle... C'est un beau prénom. Tu ne m'as jamais parlé d'une Rachelle... Qui est-ce ? »


Demain, elle se réveillerait surement avec une migraine comme si elle s'était taper une grosse cuite. La vue brouillé, l'ouïe brouillée et l'esprit en mode Off. Demain, elle aurait l'impression que tout cela n'avait été vrai, et que ce serait la der' des ders'. Mais en attendant, elle profitait de son ivresse innocente. Sa voix avait été douce, presque un murmure, incitant Adam à en dire plus. Ce n'était pas que pour conquérir du terrain dans cette bataille de secret chez l'autre. C'était aussi pour prolonger ce moment exceptionnel, presque illusion.
Le canon sonnerait-il la fin du rêve ? La fin de la première partie de cet acte se montrerait-il ? Le rêve s'interromprait-il ? Tout était tellement inattendue qu'on eut cru que tout était faux. Mais comme dans tout rêve, parfois, on a pas envie de se réveiller.

Elle cédait, petit à petit au caprice d'Adam. Petit à petit, elle lui offrait du terrain dans leur gué-guerre de "qui fera parler l'autre en premier". Elle abaissait ses défenses, et se livrait de plus en plus. Mais elle savait que Tony était enfouit en elle, quelque part, et qu'il serait intouchable, tout comme elle savait que ses confessions valaient la pareille du côté d'Adam. La bataille reprendrait son cours, et on en viendrait aux piques et aux pièges. Oui, on en viendrait. Mais pas tout de suite. Elle aurait pu lui asséner une réplique sanglante, grinçante. Mais elle ne le fit point. "Règle n°1 : Jamais la première balle" ... Nikita avait très bien apprit cette leçon. Mais Echo ne la suivrait pas. Elle tirerait la première balle. Elle attendrait simplement un peu, imitant un tireur embusqué en plein Stalingrad prit par les Nazis.

Elle ne voulait pas brisé ce moment unique. Pas maintenant. Peut être serait-ce une erreur. Mais qu'importe, parce que pour le moment, elle était anesthésié de toute douleur. Un instant, l'image de Tony avait ressurgit dans sa tête, son coeur avait battut à la chamade, et ses muscles, comme n'importe laquelle de ses cellules s'étaient préparés à attaquer, et à riposter. Presque à bondir, comme à esquiver. Prête à jouer les femmes fortes et intouchable. Mais le temps qu'elle avait prit avant de répondre lui avait permit de se détendre, et de laisser une brume camoufler le visage de son amant. Plus tard... Plus tard dans la soirée, elle y reviendrait. Pour le moment, c'était Drapeau Blanc...

Restait à voir si elle n'était pas daltonienne dans cette histoire »
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeMer 26 Mai - 18:14

Se regarder dans un bol de lait, y ajouter la poudre de cacao. Remuer les tourbillons comme une potion magique et puis tout jeter, balancer le bol sur un mur, contempler la tache. C'est mieux qu'un miroir brisé. Pas que voir débarquer une sorcière soit aussi répugnant. Mais le reflet amène toujours une telle soif de sang. Un diabolo grenadine por favor. Une paille dans la bouteille et on se fait une perfusion de sucre. Si je mange des maïs géant vert, je deviens comme Hulk ? trop coolllllllllll ! Et si je fais cuir des steaks sous l'eau je serais carré et jaune ? Ben je ferais jamais hamburgers dans des fesses en bikinis. C'est vraiment sale. Je ne comprendrais jamais la passion de Valmont pour les pupitres aussi peu fiables que faisaient les croupes de ces amantes. Quel peu de goût. Kitch je dirais même.

La chaleur de son corps contre le mien. Pas une véritable étreinte, juste comme une reconnaissance. Comme deux loups qui se saluent, se roulent l'un contre l'autre pour sentir la meute, sur l'autre. Comme ces fiers guerriers vikings qui dormaient ensemble lorsqu'ils étaient loin de chez eux. Il y a de ces choses qui se passent de mots, et qui se font si instinctivement qu'on ne s'en rend parfois même pas compte. Je sais qu'on en parlera pas. Elle ne m'a pas refusé ce droit, et je ne le réclamerais certainement plus de sitôt.

C'est comme une bulle. Une bulle d'eau. plic ploc, tic tac, boum et splich. Une batterie noyée. On est hors du temps, loin de tout, isolé de nos sens et de l'humanité. Le mur de berlin. Un soir d'hiver. Je l'érafle de mes ongles, y trace un visage. Celui d'une femme qu'un soldat à violé. Une femme dont je me suis nourrie. Je me suis couvert de sa peur, sa douleur, et l'ai laissé repartie, vide, lisse comme le jour de sa naissance, scandaleusement nue et totalement hermétique à l'extérieur. Et puis une morsure à l'épaule. Je me dégage agacé, et résiste à l'envie de lui flanquer un coup alors qu'il s'agenouille à mes pieds. Je sais que comme moi il a abusé de l'un des gardes, une bouteille, ou quelques caresses. Il n'y a pas que moi qui ai le droit de jouer à ça. Je déteste quand il sent le sexe, et me réclame en arguant que ce n'était pas même des préliminaires. Il faisait tout le temps ça lui. Poser sa tête sur moi, mon ventre, ma cuisse, mon épaule. Tout était bon, et croyez moi le ridicule lui allait merveilleusement bien.

Mon fauteuil se balance tout doucement presque imperceptiblement. Elle ne s'en rend même surement pas compte, c'est comme une berceuse depuis longtemps oubliés. Ou les prières déversées à la terre. Un autre temps ou l'herbe et l'humus étaient mes palais.

On ne parlait pas, et pourtant on a jamais autant partagé de cette façon intime, Echo et moi. Plus qu'une trêve, moins qu'une guerre, et plus puissant. On ne plane pas, on ne pleure pas. Rien ne coule rien n'est aspiré. Pas d'échange. Juste ça. Et étrangement ça suffit, alors qu'en temps normal on met toute notre énergie à toujours retenir l'attention de l'autre. A le provoquer sans cesse. A être le plus cynique, le plus horrible. Essayer de dire les choses les plus atroces à quelqu'un jusqu'à ce que cette personne détourne les yeux.
Ce ne sera pourtant jamais aussi déroutant que de lancer "ton poisson rouge, tu l'as pendu, ou tu l'as étranglé avant de le faire frire chez les voisins ?"

Sinon dans le registre on peut aussi demander à une vieille dame si son mari à autant de poils aux fesses qu'elle au menton...

Echo me tire de mon empathie proche de celle d'un concombre barbotant dans un bol de crème, et ses paroles se fraient lentement un chemin en moi.

Rachelle, Rachelle...son prénom à lui tout seul est une comptine, mutine...un jeu d'enfant avec une corde à sauter. Je me redresse. Peu de personnes ont compté à travers tout ces ans. Mais chacune m'a marqué au fer rouge, enchaîné à travers ma chair, et mon esprit, se moquant de ma rage et de ma haine. Quand on aime on hait. Je m'enfonce dans le fauteuil et love Echo contre moi, la protégeant plus ou moins de la pluie. Ma main se perd dans ses cheveux, en un geste tant répété, léger, glissant le long de ses mèches qui dégouline.

-Il est difficile de parler de Rachelle, et pourtant tant de monde l'a fait...elle est de celles dont on peut parler en hurlant, murmurant, avec haine ou une dévotion aveugle. Elle est femme, soeur, amante et déesse. Exécutrice et créatrice.

Ma voix se tut laissant le moment s'approprier mes paroles. Je ne saurais parler de Rachelle à Ezéckièl car les mots ne suffisent pas, il faut qu'elle la voie, qu'elle la goûte en étant face à elle. Comme je ne saurais parler d'Echo en termes non vides de sens.

On est tous des kinders.
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Ezéckièl L. Nièdziàl
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeJeu 3 Juin - 18:13


Tout le monde peut être cendrillon
Adam&Echo

...


« Lové dans les bras de celui qui se révélait être plus important que prévu, Echo tentait de capter un bruit inexistant. Avez-vous déjà essayer d'entendre les pensées d'une personne ? Vous la regardez dans la rue, dans le métro, dans le bus, dans une salle d'attente, et vous vous demandez ce qui lui passe par la tête. Ce qu'elle peut bien se dire, ce qu'elle a pu penser en voyant le gamin passer et autres. Mais vous ne captez rien. Que dal ! Que du vide. Eh bien c'est exactement ce qui se passait avec Echo et sa tentative désespéré de capter l'une des parties du corps d'Adam qui ne répondait plus. Son coeur. Il était imperceptible. Les vampires avaient-ils le coeur qui bat encore ? Elle ne s'était jamais posé la question. Ils étaient mort, celui signifiait que la cardiaque n'était plus en activité. Mais à l'inverse, à l'intérieur de leur veine se trouvait un sang magnifique, majestueux, si goûteux... Pour avoir du sang, il faut avoir un coeur, non ? Sa tête contre le torse d'Adam, elle plaquait son oreille à l'affut d'un mouvement cardiovasculaire... Mais rien. Peut être était-ce du au fait qu'il parlait à ce moment là, du au fait qu'il faisait tant de mouvement, caressant ses cheveux, la prenant dans ses bras, de quoi camoufler le son d'un coeur qui bat. Et puis cette pluie qui leur tombait dessus... de quoi camoufler le son des pulsassions sanguines. Adam était sans coeur. Il ne ressentait rien, et n'avait pas l'air de s'en soucier. Il avait surement du engloutir mainte et mainte fois les âmes de milliers de personnes. Mit bout à bout, ce nombre donnerait le chiffre d'un génocide... Adam était sans coeur, oui. Détestable, au plus au point et ne rechignait pas à faire souffrir une personne. Et pourtant, elle n'avait jamais eut l'impression de se trouver aussi prêt d'un grand coeur. Il y avait Casey... Et puis Tony. Des bontés d'âmes même. Des gens qui avait été là pour elle. Mais à part eux, Adam était surement l'une des seules et rares personnes à posséder cette chaleur. Venant d'un mort détestable, c'était presque frôler l'ironie du sort, ne trouvez-vous pas ?

Son âme d'artiste la fascinait, son talent la submergeait, et cette faculté qu'il avait à la rassurer au moment où ils étaient censés se chamailler.

Diable ! Etait-ce un crime de se laisser aller à une amitié comme celle là ? Qui a dit que le Diable était toujours maléfique. Peut être était-ce Dieu le méchant dans l'histoire ? Après tout n'a-t-il pas enfermer son enfant Lucifer en dessous ? Est-ce une preuve de gentillesse ça ?

Là dehors, il y avait des policiers qui l'a cherchait, des médecin qui lui avait fait prendre des médocs horrible dont elle n'avait pas besoin. On l'avait enfermer, et forcer à de douloureuse psychanalyse sans utilité. Là bas, on parlait d'eux comme des héros, comme des êtres bons, comme des dignes enfants de Dieu. Ici, sous cette pluie de Louisiane, il y avait un Démon, un Enfant de Lucifer, de la nuit, l'un de ceux qui ne pouvait supporter la lumière de Dieu. Il y avait l'un de ceux qui vole le flux vital d'autrui, l'un de ceux aux longs crocs prêt à vous enlever à Dieu. Et de tous ceux là... Lequel était le plus bon, le plus doux, le plus sincère, et le plus chère à son coeur ?

Certainement pas les flics, encore moins les toubibs.

« Toujours se méfier de ceux qui vous veulent du bien » Parce que ce n'est jamais pas pure gentillesse. Mais bien généralement pour mieux vous avoir par derrière, vous enculer comme on dirait dans un jargon plus vulgaire. Car les seuls à vous vouloir du bien c'était votre famille... Les vrais amis. Ceux qu'on a du mal à trouver. De ce qui sont si douloureux quand ils disparaissent...

.

    « Il y a quelques années »


    « Méfies-toi toujours de ceux qui veulent ton bien Echo... la plus part du temps, c'est pour mieux t'enculer »


Venant d'un homme qui lui donnait du boulot, qui l'aidait à la faire connaitre, et qui, en somme, faisait son bien tant et si bien que sa galerie avait un franc succès, c'était mal venu. Il était là, ses yeux claires plantés dans les siens tandis qu'il était avachit par terre, s'appuyant sur un tronc d'arbre non loin du feu de camp. Il l'a regardait de son air grave, lui parlait de son ténor si doux et si brut à la fois. Il avait cette insouciante, cette joie de vivre, et ce vécu qui inspirait le respect. Tout chez lui la fascinait et lui intimait de rester un enfant. Et pourtant, elle se rebellait. Encore et encore, Ezéckièl ouvrait sa bouche pour contre dire celui qui faisait battre son coeur à la chamade rien que pour une conversation ridicule. Son ami, son frère, son amant :

    « Dois-je comprendre que tu veux m'enculer ? Bon, c'est vrai, te chevauché est assez plaisant, mais je suis désolé mon chou, je joue pas dans cette cours là »
    « Quand cesseras-tu de jouer les gamines ? » Finit-il par répondre avec lassitude après l'avoir toiser du regard, de ce regard.
    « Je ne joue à rien, je me méfie. C'est tout. Toi même tu m'as dit de me méfier »
    « Il y en a qui sont différent des autres, de ceux à qui tu peux confier ton bonheur »
    « Comme ? »
    « La famille par exemple... Ceux qui ont fait ton éducation, ta socialisation »
    « Epargne-moi les cours de socio' s'te plait. J'en ai assez bavé comme ça. Et puis, ça te va pas de jouer les profs, t'es mieux en pouilleux »
    « T'es increvable ! J'te jure ! »
    « Nop ! Juste un peu Ezéckièl »


Il la toise de nouveau. Elle lui sourit, toute fière, et puis il en vient à détourner le regard, pensif. Ezéckièl aussi est un peu pensive. Un temps passe, et puis elle ose enfin demander « Et toi ? ... Qu'est-ce-qui te différencie des autres ? ». Il la regarde de nouveau. D'un air intense et ouvre enfin la bouche, douce mélodie qui réchauffe son coeur « Je suis ton ami. Un vrai ami. J'serais là pour te rattraper quand tu tomberas exactement comme tu serais là pour moi. J'irais te chercher à l'autre bout du monde s'il fallait que je te vienne en aide, Echo. Et ça, c'est pas pour t'enculer, c'est seulement pour toi. Pour ton bien ». Le reste se passe de suite. Tout fut dit. Il lui sourit, mais elle reste neutre, sans réaction. Surement sous le choc d'un telle déclaration d'amitié. Elles étaient rare. Peut être même inédites. Mais bon Dieu que ça faisait du bien ! Il redevient pensif, mais revient rapidement sur elle. Il se redresse, point un doigt sur son coeur et dit plus intensément encore « Et ce qui me différencie des autres, c'est que je suis là. Je serais toujours là ». Et ce « là » ne voulait pas dire ce bois où ils avaient décider de passer la soirée entre ami. Mais ce « là » voulait dire dans son coeur. Et il avait surement raison... il avait raison.

Elle tenta de rester silencieuse, mais son sourire parla plus qu'une déclaration. Finalement, sa voix au timbre légèrement cassé interrompit de nouveau le silence « Merci... » ; « De quoi ? » ; « D'être là... » Elle savait qu'il comprendrait de qu'elle « là » elle parlait. Elle ne le regarda pas. Trop d'effusion d'émotion ce n'était pas bon, et tellement peut habituel pour Echo. Et il du s'en rendre compte puisqu'il s'empara des cartes qu'il avait laisser de côté « abrutie » ; « Et toi alors ? » ; « Bon, on l'a finie cette partie de carte ? » ; « Yep ! Il faut que je finisse de te foutre la pâté, comme ça tu me devras trois clopes et un Space Cake » ; « Dis plutôt que tu me devras une fellation » ; « Même pas en rêve ! Et ta connerie, elle est congénitale ? » ; « Mégère » ; « Misogyne » ; « Misanthrope » ; « T'as pas finis d'être un emmerdeuse Tony ? » ; « Et toi ? T'as pas finie d'être une chieuse ? » ; « Bon tu joues ? » ...

Et les voilà, à s'échanger quelques regards complices et à jouer aux cartes près d'un feu de camp. Le temps agréable qu'offre la Floride leur permettre d'être tranquille en cette soirée. Et ce temps appartenant au passé permet à là Ezéckièl d'avant de profiter du Tony qui est encore à ses côtés. Quelques années plus tard, ce sera différent...

.

    « De nos jours, sous une pluie torrentielle »


Ce souvenir déchirant lui rappelant combien elle devait le retrouver. Pour lui. Pour elle. Pour eux. Et au lieu de chercher, elle se retrouver lovée dans les bras d'un vampire au sang si alléchant... Tony était quelques part, et elle se prélassait dans les bras d'un autre, au lieu de découvrir ce qui se passait.

Et pourtant, elle ne pu s'empêcher de se sentir bien, au creux de cet évènement qu'elle savait totalement éphémère. Adam voulait son bien... Elle le pensait du moins. A sa manière, il lui apportait l'oxygène dont elle avait besoin. Et de façon détestable, il était le seul sur lequel elle pouvait se reposer. Sa famille étant loin, Casey étant loin... Tony étant introuvable. Et sous cette pluie qui lui infusait tant de souvenir, elle ne pu que savourer le moment qu'elle stopperait quand elle considérerait le temps adéquate. En attendant, elle plaquait sa tête contre son torse, l'écoutait parler, et se laisser bercer au rythme d'un balancement qu'elle ne remarquait même pas. Fermant les yeux, elle lui posa la question qui l'a turlupinait :

    « Les Vampires ont-il un coeur ? »


Elle savait qu'il comprendrait le sens de sa question. Non, elle ne lui faisait en rien une déclaration d'amour, trèèèèès loin de là. Oui, elle désirait savoir si un Vampire pouvait ressentir des choses (comme... l'amitié ? La culpabilité ?). Oui, elle voulait savoir si ce coeur battait son cette cage thoraxique. Et oui... elle voulait savoir si Adam était bel et bien de ceux qui était différent... C'était essentiel pour elle. Pour s'assurer qu'elle ne perdait pas de temps sur son perchoir »
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Adam Cartwright
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeVen 4 Juin - 15:20

Un goût d'infini comme un chamallow qu'on étire, étire, étire...la pâte élastique s'étend, blanchit, se troue mais ne cède pas, filaments collants, toiles d'araignées chimiques...On fait des noeuds autour des doigts avides, on s'en colle partout.

J'ai comme une envie de chanter là. Un gratouilli au coin de la bouche, des fourmis derrière les oreilles, mais dégagez de là reine rouge ! C'est les mots de John Lennon qui me viennent là comme ça. Comme les armées anglaises noyant l'écosse. Montrez leur vos fesses peut être que cela décoincera nos chers rosbeef. Qu'ils aillent tous se faire voir en grèce, hahaha. Quelles belles années. La grandiose Grèce et ses éphèbes...Avez vous remarquez comment son taillés les statues grecques ? a grande épée petit pouce mon ange. Et d'autres, tel Ulysse aurait besoin de tout un arbre pour cacher leur virilité. C'est d'un tordant. Faites votre marché. Woodstock. Tout les étudiants sont dans la rue, vivent dans la rue, ils lui donnent un souffle brûlant, des tas de mains qui griffent, s'accrochent et déchirent leurs vêtements. Ils y vont comme ça, comme le jour de leur naissance, nu derrière leurs maquillages. Qu'il est bon d'être peintre.

"Imagine there's no heaven,
It's easy if you try,
No hell below us,
Above us only sky,
Imagine all the people
living for today..."

Je chantonne à mi voix, un souffle rauque qui se perd dans les cheveux de Echo.

Un autre jour peut être l'entraînerais-je dans un fox trot. Sur un sol mouillé cela serait délicieusement excitant.

Il ne nous manque plus qu'un feu crépitant et une guitare sèche oh yeah. Oh des santiags et un chapeau aussi. on aurait l'air de va-nu pieds. Enroulé l'un sur l'autre sous la pluie, sans toit, sans vie, sans argent. Vaut mieux être un triton au moins on aurait l'espoir d'évoluer. Mais pas dans cette vie, non pas dans cette vie. peut être jamais. Un jour ce sera la fin, parce qu'il faut bien qu'il y en ai un non ? On ne se souvient jamais du début, du vrai début je veux dire. Alors pourquoi saurait-on la fin ? on se fait toujours avoir. Celui qui écrit est un avare. Trace mon histoire en lettres du sang la pénurie sera longue à venir.

Echo est presque aussi froide que moi, sous ce rideau d'eau, contre mon corps glacial. Il faut que je fase attention, ou ses lèvres deviendront bleues, jolies roses de l'aurore...ses yeux se fermeront sur un rêve éveillé. Elle ne s'en apercevrait même pas.

Je répugne à la laisser, petite chose. Même pour quelques secondes. J'essaie d'apprivoiser comme la panthère des neiges qui durant des années à chasser à nos côtés cette sensation. Besoin. Je ne comprends pas pourquoi je n'ai pas envie de quitter ce moment. Ni pourquoi je m'inquiète. Ma négligence à déjà tué, et alors ? Négligence, temps, maladie, meurtre, appelez là comme vous voulez la mort ricanera toujours.

Petit loir ne veux tu pas t'endormir dans ta tasse ? que le chat disparaisse en montrant ses crocs ?

Les vampires ont-ils un coeur ? Les humains peuvent-ils voir ?

Je réponds aussitôt d'une voix rendue grondante par le rire qui tente de me submerger.

-Oui un bel organe gonflé de sang. Juteux à souhait...

Je sais ce qu'elle a voulu dire. Mais répondre 'oui les vampires sont capables de sentiments" aurait été si dénué de goût. Oh le kitch est chic sans doute. mais le chic ça m'emmerde. BCBG ça fait secte du quatrième âge. Vous savez celles rendant hommage à la mémoire des défunts.

-Un ennemi est l'ami le plus sûr, sais tu pourquoi ? car il ressentira toujours de la haine pour toi, et en cela ne te trahira pas.

Je me levais, déposant doucement Echo, et fermais la fenêtre avant d'attraper un des lourds rideaux que nous drapions parfois autour du décor. Je l'y enroulais et ricanais.

-Un sushi, un, tout frais !

Je m'assois sur le sol, mordille une mèche qui dégouline entre mes yeux, sur mon nez et ma bouche. Peut être que si ele me gratte le ventre, je ronronnerai.
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Ezéckièl L. Nièdziàl
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeSam 12 Juin - 15:28


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Adam&Echo

...


« Ne plus sentir le froid, ni le chaud. Ne plus savoir s'il fait jour, ou s'il fait nuit. Ne plus entendre le vent, ou le bruit des klaxons dans la ville. Ne plus être présente, seulement être soit même. Pour la première fois depuis que sa vie avait été chamboulée à Jacksonville, elle était elle-même, en présence d'un autre. Pour la première fois, elle ne jouait plus les dominantes, et elle montrait son flanc à celui qui pouvait être son bourreau à tout moment. Ce chien galeux serait-il celui qui la relèverait de sa blessure, lécherait sa plait et attendrait qu'elle se relève, ou serait-il celui qui l'achèverait, et la descendrait à la servitude éternelle ? Pour tout vous dire, Echo n'en savait rien. Strictement rien. Elle n'avait plus la force, à ce moment précis, de se battre. Juste de se laisser aller. Depuis combien de temps était-elle loger sur cette forteresse qu'elle avait l'impression de constaté intouchable ? Depuis combien de temps mêlait-elle sa peine à son repos ? Toutes ces goûtes de pluie sur ses joues étaient-elles mêler de larmes ? Si oui, de satisfaction ? Ou de peine. De remords, ou d'espoir... Plus rien ne paraissait réel, si ce n'était d'être persuadé d'être faible, et d'en profiter parce que ce serait la dernière fois. La seule, et dernière fois. Appela Andromaque. Parce que c'est ainsi qu'elle se sentait. Cachée derrière les murs d'une forteresse imprenable. Adam pouvait incroyablement bien sonner comme nom Troyen ne trouvez-vous pas ? Le fait est que Troie n'était pas imprenable. Et qu'elle se fut prise, pillée, et brûlée. Et Ezéckièl se sentait un peu comme un chien qui attend que son maître vienne lui foutre un beau coût de pied au cul pour la connerie qu'il a fait. Ne devrait-elle pas être là bas, dehors, à chercher ce qu'elle cherche ? Au lieu de cela, au lieu de se battre, elle se cachait, et laissait son coeur s'incendier. Elle avait perdu son Hector, et se retrouvait prisonnière de Pyrrhus. Incapable de pouvoir embrasser celui qu'elle désire voir, incapable de pouvoir se laisser aller à ce qu'elle désire tant elle aime, et tant elle hait à la fois. Où aller ? Où se réfugier ? Que faire ? Que ne pas faire ?

Aveugle de tout, sourde de tout, pensée de rien, elle n'était plus grand chose, si ce n'est un morceau de chaire ramollie, près à mourir refroidie inconsciemment. Ezéckièl se sentait faible, Ezéckièl se sentait inutile, Ezéckièl se sentait vide. Est-ce cela être humain ? Est-ce cela être femme ? Mais Echo n'était pas ainsi ! Elle se battait. Elle ne lâchait prise, elle insultait, bravait les dangers, pleurait une fois cachée seulement, et souriait, riait devant ses ennemies pour leur enfoncé son ingratitude là où elle pensait. Elle n'était pas du genre à pleurer dans les bras d'un autre, elle n'était pas du genre à perdre du temps dans une quête, elle n'était surtout pas du genre à laisser la faiblesse des grands moments l'accablée. Pourtant, c'est tout ce qu'elle n'était pas qui l'habitait, alors qu'elle était lovée dans les bras d'un vampire qui lui parut humain que jamais lorsqu'il dit : « Oui un bel organe gonflé de sang. Juteux à souhait... » ...

Ca y est, de nouveau, elle entendait, de nouveau elle respirait, et de nouveau elle avait froid et sentait proche la bronchite. Cet abrutis avait le don de la faire sourire même quand elle ne le voulait pas.

Non elle n'avait pas perdu de temps, car Adam était de ceux à qui elle pouvait faire confiance, et même après leur coup de gueule et leur défis perpétuels, il était celui sur lequel elle pouvait le plus compter en ces jours de crises. Maintenant, elle le savait. Maintenant, elle ne pouvait plus le nier. Bien sûr, à peine ce moment exceptionnel serait terminé, elle nierait le tout, elle feinterait l'absence de besoin de sa présence. Mais en attendant, elle ne pouvait faire semblant de ne pas être heureuse de prendre conscience qu'elle avait un allier essentiel dans sa vie. Qu'elle avait sa muraille de Chine, son Palais de Troie, à disposition. Plus tard, elle irait jouer les guerrières, plus tard elle irait chercher son amour, son ami, sa deuxième moitié. « Un ennemi est l'ami le plus sûr, sais tu pourquoi ? car il ressentira toujours de la haine pour toi, et en cela ne te trahira pas ». Echo avait presque oublié qu'elle avait à faire à un être qui avait vécu moult année de plus qu'elle. Au final, la jeune polonaise se retrouvait plus enfant que jamais. Pourtant, lorsqu'elle se sentit soulevée, elle reprit des forces et se jura de ne plus jamais se laisser dominer de la sorte. Parce que maintenant qu'elle s'était laissé aller à la mélancolie, et à la faiblesse, elle pouvait reprendre du poil de la bête et profiter de son ami. Adam était son ami, n'est-ce pas ? Après ça... Il était son ami. Oui.

Elle se laissa materner un petit moment encore. Juste pour profiter un peu de cet instant et revenir à l'attaque un peu plus tard. Elle sentit l'air chaud de l'intérieur la réchauffer, presque la brûler, puis elle se sentit déposé sur le sol, et enfin enrouler d'un pardessus improvisé, laid comme un poux. C'était même totalement immonde, et cela la fit rire. La voilà tel un sushi comme le disait si bien le premier homme du monde. Elle ne pu se voir dans le reflet d'un miroir, pourtant, elle se savait totalement moche. Les cheveux presque inhumainement mouillés, un teint de peau pâle surement, plus pâle qu'à l'origine, ainsi qu'une mine de rongeuse tant elle avait laisser son visage foulée les terres de la mélancolie et des larmes prisonnière de son corps. Elle devait avoir l'air de ces femmes fatiguée de leur train de vie infernal. Pire qu'à l'accoutumée à vrai dire. Pire que quand elle était arrivée déjà, tout à l'heure avant que son boulot de photographe ne commence. Finalement, elle revenait un peu au point de dépare. Sauf que celui-ci avait été amplifié.

Etrangement, elle se sentait légère, et bien. Elle sentait les forces revenir en elle, et elle ne se sentait pas obligé de laisser sous clef le moment qui venait de s'écrouler. Elle n'en parlerait pas. Elle n'en ferait pas allusion, elle le savait, et elle savait aussi qu'il le savait. Néanmoins, elle ne ressentait pas le besoin de le caché et d'étouffer ce souvenir. Au contraire. Tout ce qu'elle ressentait, c'était de continuer. Point barre.

Elle regarda son sauveur. Adam était là à faire l'enfant, trempée comme un chien, à mordiller ses mèches de cheveux. Lui qui avait la mine ferme, et qui donnait l'impression de grandeur que toutes ces années de vie supplémentaires lui avait conféré, il pouvait, en un rien de temps, devenir un homme plus jeune que tous. Et il avait ce côté fascinant. Enroulée dans son rideau, elle se rendit compte qu'elle tenait toujours son appareil photo. Elle tenta tant bien que mal de sortir sa main de sa camisole, mais n'en réussit rien. Elle se mit donc à sautiller comme lorsque l'on fait une course de sac. une fois prêt d'un bureau, elle sauta, afin d'avoir les fesses sur le bureau, et pouvoir y déposer ses jambes. Stratagème aussi peu subtile que faire cuire une miche de pain comme l'ont fait griller un chamalow... C'était aussi très... Ridicule. Mais elle arriva à ses fins. Elle pu passe ses mains entre ses jambes, et laisser reposer l'appareil. Faisant le chemin inverse, elle réussit à quitter son perchoir sans trop encombrer ce qu'il y avait dessus. De nouveau en mode sushi, elle pu jeter un regard de plus sur le gamin là bas. Elle sourit, puis sa voix qui n'avait pas parlé de cette manière là depuis longtemps se fit entendre :

    « Tu as déjà vu un Sushi en mode super héroïne ? ... C'est surprenant non ? Mais tu sais ce qui est plus surprenant encore ? C'est de voir un Vampire posséder par une âme de gamin »


Elle le regarda de nouveau puis prit une voix de faux reproche :

    « Mais tu me dirais, ce n'est peut être pas si étonnant... Après tant de vie de cadavre, on doit finir par devenir fou... »


Mais elle ne le regarda pas comme elle aurait pu le faire. Elle lui sourit seulement tendrement. Elle était la première à être à la fois mature et enfantine. C'est surement l'art qui veut ça. Mais c'est un sentiment de légèreté que la vie d'artiste mérite bien. Tout comme nos deux protagonistes méritaient bien un moment de répits, ou tout de moins de gué-guerre après cet épisode mélancolique et fusionnel.

Après l'effort, le réconfort ! »
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Adam Cartwright
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeMar 15 Juin - 14:25

-Bob. On va m'appeler Bob bientôt, tu sais comme ce stupide personnage éponge ? Dis moi tu fais bien l'étoile de mer ? oh non oublie ma question est d'un inconvenant.

Je pouffe de rire en manquant de m'étouffer à moitié, heureusement que je ne respire plus sinon au revoir classe chérie. Il faut dire que rire à gorge déployé alors que l'on dégouline sur soi-même n'est pas chose aisée. Et bonjour ma retenue ! Tapage sur les doigts et tirage d'oreillles. Joue pas avec tes mains, c'est vilain ! Laisse tes cheveux tranquillent, mais c'est quoi cette coupe ! Ah pas très militaire, pas tout à fait 'correct' ni à tout prix visible. Cache toi sale gueux, couverture de boue et cave insalubre. Une coiffure peut elle être obscène ? Hé bien sûr les enfants. Les Geishas par exemple, ah merveilles plus délicates que les fragiles cloisons de papier peints de fleurs. Cloisons qui sit dit en passant ont inauduré les danses si suggestives d'ombres chinoises. Eh donc je disais oui mes fleurs, aux multiples pétales légèrement irisés, douces et éphémères...Les fleurs sont comme les femmes au niveau sensation au toucher je veux dire, à l'odeur aussi parfois. Et elles ne sont pas silencieuses si l'on connaît leur langage. Mais là n'est pas le sujet n'est ce pas ? coiffure, verdure voilà. Tout est au pareil au même. Quand l'on commence à associer les choses à d'autres cela s'appelle de la synesthésie. Donc les geishas avaient une coiffure propre enfin niveau propreté ce n'est pas les même critères qu'aujourd'hui. Compliquée à réaliser il s'agissait de la garder pendant une semaine au moins sans lavage, enduite de graisses et d'huiles, avec des parfums capiteux. Hmm moins alléchant tout de suite. Toujours est-il que cette coiffure était semblable à une grosse pêche volumineuse, et bref un dessin mon ange ? les geishas sont brunes, totalement d'ailleurs. Et un fruit fendue au milieu par un ruban sur le crâne d'une gracile créature voilà l'un des appas de ces femelles d'exeption. D'un érotique je vous dis ! Bien que parfois il vaille mieux ne faire que penser plutôt que tout voir. C'est ainsi. Les kimonos sont extrêmement mystérieux et fort valorisant. Les peintures de maîtres ont tendance à trop bien cacher certains défauts. Mais cela va sans dire que seul les hommes sans le sou ni la jugeote se laissaient avoir. Maintenant nous avons les punk et leurs cheveux dressés en pointes phalliques ? Je me demande si leurs couleurs criardes est sont des codes ? Jeunesse rebelle et revendiquant sa liberté sexuelle. Ah Mai 68 c'était quelque chose là vraiment.

Un deux trois, pouf j'en ai une. Une goutte de pluie purifiera-t-elle mon âme ? Un piano, il me faut cet instrument du diable. Debussy ou Bach peut être..;quelque chose de taquin mais aussi du genre chut bambi dort...

Cela conviendrait si bien. Ou alors un orgue immense en cuivre tiens ! Pour le côté vieille matière rouillée ou tâchée de sang. Car il va s'en dire qu'il y a toujours eu une sale histoire dans une église, sinon eh bien ou serait la foi ? Et puis les confessionnaux sont le théâtre d'évènement très prosaïques...et il n'y est pas toujours présence de robes.

Incroyablement énergique. Quelle source d'inspiration, petite Echo sautille avec la grâce d'un hippopotame jusqu'au bureau, se dépêtrant quelque peu sans se dégager totalement. Incroyable vraiment. N'importe quelle femme se serait inquiété de son apparence, de mon regard, des convenances; mais les immigrés se fichent de cela. On ne s'intéresse pas à ce qui n'est pas de nos coutumes.

-Ta grand mère ne t'a jamais dit que l'on est ce que l'on mange hein. Eh bien voilà. "Les chiens remuent la queue quand ils sont contents, et grognent lorsqu'ils sont en colère. Moi je remue la queue quand je suis énervé, et grogne quand je suis content" le Chat de Cheschire surpasse de loin Socrate. Il a tout compris bien avant tout le monde ne trouves tu pas ? Je n'ai jamais trouvé le style de ce cher tansylvanien si intéressant. C'est so cliché et puis c'est lourd de vivre en reclus toujours de noir vêtu. Mais il a marqué l'histoire c'est certain. Peut-être séquestrait-il l'écrivain qui a écrit ses mémoires ? ou alors c'était son amant, un amant transi et fou d'amour...Pouah l'amour ça pue. Ca sent le moisi et le pas aéré.
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Ezéckièl L. Nièdziàl
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeJeu 24 Juin - 17:39


Tout le monde peut être cendrillon
Adam&Echo

...


« Enroulée dans son rideau, les cheveux si mouillé qu'ils n'avaient plus vraiment le forme de cheveux, Ezéckièl regardait Adam avec sa moue d'enfant. Mais une enfant mi adulte. On aurait dit qu'elle regardait l'un de ces enfants dans les cours d'écoles qui mange un ver de terre. Mi-fascinée, mi-moqueuse. Aussi loin qu'elle se rappelle, elle n'avait jamais réellement vécue ce genre de scène. A l'école, elle était celle qui parlait pas bien anglais au début de sa scolarité. Du coup, personne ne lui parlait. Après, elle a été la fille de polonais. Qu'importe qu'à 9 ans elle sache parler anglais, on mettait ses cahiers dans les flaques d'eau, on la décoiffait à peine arrivée, et on empêchait quiconque d'être son ami. Du coup, ses récréations, elle les passait plutôt à... lire. S'imaginer des scénarios quand elle voyait deux oiseaux en haut, le genre de scène à la façon film pour enfant où les animaux parle et traverse tous les Etats-Unis pour retrouver leur maître : le Grand Voyage. De temps en temps, elle regardait les autres enfants, et elle imaginait ce qu'il pouvait leur passer par la tête, ou ce qu'ils se disaient. C'est fascinant de s'arrêter dans la rue, de s'assoir sur un banc, dans un parc ou autre, et de regarder, simplement les gens. Ne pas les entendre, ou alors n'entendre que le brouhaha incompréhensible, intelligible. Et avec la force des images, la force des gestes et des expressions faciales, on s'imagine des histoires, et on crée à des milliers de gens des milliers d'histoires. C'était peut être de là que lui était venu l'envie de capturer un moment et d'en faire une histoire. Car un cliché est bien plus qu'une simple image immortalisée. C'est de l'émotion, c'est un message, et c'est une histoire. Cela, elle le faisait aussi. Avec son air sûr d'elle et intimidante, il lui arrivait de simplement s'assoir et de regarder les gens. Et de s'inventer leur histoire. Parfois elle s'arrêtait pour immortaliser un moment quand elle se baladait avec son appareil. Et hop, direction son petit placard de photos persos...

En écoutant Adam, elle remarqua que parfois, il passait d'un sujet à l'autre, sans réellement avoir de liaisons logiques. Elle l'observait comme une enfant, un moment, le temps qu'il débite son flot de parole. Elle se demanda ce qui devait se passer dans son esprit. Il devait être du genre... Hypermnésie. Le genre de personne qui ont un si grande capacité de mémorisation qu'ils en viennent à penser à des multitudes de choses en même temps. Peut être était-il entrain de penser à un évènement passé trois siècles plus tôt tandis qu'il se comparait à Bop l'éponge, cette horrible chose jaune qui ne l'avait jamais fait rire.

Parfois, quand elle se trouve dans un lieu où énormément de monde parle, dans les restaurant ou dans les centres commerciaux, Echo écoute attentivement un peu toutes les conversation. Et un nombre incalculable de fois, elle arrive à recréer mentalement une conversation entre deux personnes qui ne se parlent pas à l'origine. La vieille Dame qui parle à son petit-enfant se retrouve à communiquer avec la Punk à l'autre côté de la pièce. Et parfois, ça donne lieu à des conversations réellement délirante. Oui, Ezéckièl est du genre grande enfant, et elle s'émerveille d'un peu toute sorte de chose, parfois inutile. Quand elle vient de fumé un pétard, c'est encore plus marrent. Elle le faisait régulièrement avec Tony. Ils allaient à la pizzéria, et pendant cinq minute, elle recréait la conversation. Changeant de voix à chaque nouvelle réplique. Totalement Stone, elle et Tony se tapait des barres jusqu'à n'en plus pouvoir respirer. Un peu de la même manière qu'Adam était mort de rire après sa remarque presque désobligeante. Avec son ouïe sur développée, il devait pouvoir jouer à ce jeu avec des personnes à des kilomètres à la ronde... Pas étonnant qu'il soit encore plus gamin qu'elle dans sa façon d'être s'il a la capacité de se rire de tout aussi facilement.

A moins que ce ne soit l'art qui rende les gens comme ça.

Qu'importe, c'est si bon !

Alors qu'elle souriait comme une gamine en l'écoutant, elle esquissa une mimique faciale digne de la consternation pure et naturelle. Mais seulement le temps de trois secondes. Surprise par la remarque d'Adam, elle ne pu s'empêcher de rire à gorge déployée exactement de la même manière que le faisait son Vampire. Entrainée par la communicabilité de son rire, elle ne pu s'arrêter avant que lui s'arrête. Et encore, toute sourire, elle continuait de sourire comme si elle riait.
Au passage de ce rire, elle pu décompresser comme jamais et se souvenir de tant de chose.

Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas amuser à son jeu d'histoire inventée, ou de conversation détournée... Depuis qu'elle s'était retrouvée au chômage, dans la misère, en dèche niveau drogue et sans sa moitié, elle n'avait plus le goût de rire à ce point. Bien sûr, elle passait des bons moments en compagnie de quelques personnes. Il y avait toujours à droite à gauche des gens qui la fascinait, et qui l'inspirait. Mais tout avait changé depuis la disparition de Tony. Ca avait été comme lui enlever une partie d'elle, une partie de sa vie.
Pourtant, ce soir, après ce moment d'intimité, elle se mettait à rire comme jamais.
Et cette réplique d'Adam lui rappela dans de chose. C'était un de ses amis du lycée, l'un de ses rares amis du lycée [c'est dire qu'à cette époque, elle était plutôt du genre cynique, ironique et du genre à être légèrement misanthrope] qui lui avait sortie ce genre de phrase. Ils étaient là, à parler de son ex petite amie, et puis ils avaient finit par changer de sujet. Puis il lui avait déclarer : « Tu vois c'est quoi une étoile de mer ? » ; Echo avait acquiescé se demandant où il venait en venir ; « Ben Shirley s'est un peu ça. Sur le lit, bras et jambes écartés, et elle attend »... Après cette déclaration, ils avaient rit pendant un long moment ! Tellement qu'elle s'en souvenait encore aujourd'hui. Elle ne savait pas ce qu'il était devenu, mais elle ne le regrettait pas. Pourtant, ce moment là, elle s'en rappelait parfaitement. Si bien qu'elle en riait encore aujourd'hui en même temps qu'elle riait avec Adam pour sa remarque de tout aussi mauvais goût.


Se remettant de son fou rire, elle en vint s'approcher d'Adam. Elle repoussa sa tête en arrière, et réussit à placer un amical « Abrutis ! » entre deux gloussements et inspiration en guise de bouée de secours pour l'épisode asphyxie. Avant qu'Adam ne se remette à parler, elle s'était extirper de son rideau. Elle était si trempée que sa chemise décontractée n'était plus vraiment comme l'indiquait le style d'origine. Elle lui collait tellement au corps qu'elle du la secouer légèrement pour lui redonner une forme à peu près descente. Et puis vint le discours d'Adam :

    « Ta grand mère ne t'a jamais dit que l'on est ce que l'on mange hein »


A vrai dire, sa grand mère était toujours en Pologne... Elle ne l'avait jamais rencontrée. Elle n'avait jamais vraiment su ce qu'était une grand mère. Mais elle ne pensa pas plutôt à ça en l'écoutant. Trop légère pour être attrapée par un rustre comme la mélancolie ou la peine. Non, elle pensa plutôt à cette pub Géant Vert... Vous savez, celle où les deux gamins s'empresse de manger leur maïs parce qu'on devient ce que l'on mange... Géant. A leur place, elle aurait plus eut peur de devenir verte. C'est qu'avec les OGM auxquels les Etats-Unis sont très adeptes il sera surement possible de le devenir... vert hein ? Pas géant. Et si ce n'est pas à cause de leur maïs transgénique, ce sera à cause de leur expérience sur les humains. Un goût de rire mélangé à l'envie soudaine d'aller manifester. La Pologne était surement plus sûr de ce point de vue là. Une misère plus à la mode qu'autre chose comparé aux USA, surement, mais au moins, on ne risquait pas de se voir pousser une troisième jambe (et elle ne pensait pas à la taille de certains pénis, croyez-moi). Quoi qu'en tant que photographe, si elle arrivait à se retrouver une bonne notoriété, elle pourrait être milliardaire là bas... Qu'importe ! Adam continuait, et elle gardait son sourire aux lèvres. C'est qu'il était un mélange d'adulte et de gamin surprenant... Son Adam... Son Vampire... Son ami.

    « [...] Ou alors c'était son amant, un amant transi et fou d'amour...Pouah l'amour ça pue. Ca sent le moisi et le pas aéré »


Elle aurait eut envie de lui répondre que l'amour pouvait être essentiel parfois... Comme quand l'amour est représenté par Tony. Peut être qu'une lueur de changée dans ses yeux avait pu être remarquée. Mais elle s'interdit d'y penser plus longtemps. Elle ne pourrait pas retrouver plus rapidement Tony si elle était déprimée. Là, elle se sentait légère, et Adam était sa bouchée d'oxygène. A présent, elle pouvait respirer et se décontractait. Hors de question de sombrer dans la mélancolie et la peine de nouveau. Alors elle mit de côté l'image d'un italien lui souriant. Et elle lui sourit, puis lança à la volée :

    « Ouais ben si l'amour peut permettre d'être mondialement connut, je ne m'en passerais pas. Parce que vu la mouise dans laquelle je suis, j'aurais bien besoin d'un amant qui me fasse gagner des lingos. Bon, un qui baise bien de préférence. Mais quand même ! »


Elle rit un moment, puis s'arrêta brusquement, une idée en tête... Elle prit un air sérieux, du genre "j'ai une déclaration à te faire", et prononça d'un air solennel :

    « J'ai une question... Est-ce que coucher avec un vampire c'est... Considéré comme de la Nécrophilie ? » Elle ne pu s'empêcher de rire un petit peu, incapable de garder son sérieux plus longtemps, puis reprit dans la foulée. « Non parce que je crois qu'il y a bien un ou deux vampires vraiment mais vraiment friqué dans le coin ! J'aurais pas d'héritage à soutiré vu leur longévité, mais au moins ils n'auront pas peur que leur amante ne soit là que pour leur soutirer de l'argent, vu qu'ils auront encore deux siècles pour en retrouver »


Elle lui lança un regard l'air de dire "Tu connais ça hein ?", un regard complice. Quelle heure était-il ? Arriverait-elle a se lever demain matin pour continuer le boulot lui permettant de payer sa chambre de motel miteuse ? Qu'importe... Parce qu'elle se sentait légère et capable de tout. Même de retrouver l'introuvable »
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MessageSujet: Re: Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]   Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ] I_icon_minitimeLun 28 Juin - 8:56

Délicate Marquise, opulente duchesse, princesses et comtesses, prenez place ! Tournoyez gracieuses fleurs de soie. J'ai côtoyé des déesses aussi, des reines et des esclaves. De toutes les civilisations que j'ai parcouru, celle-ci est la moins grandiose, la moins magnifique, mais oh combien savoureuse ! Ere du crime et de la technologie. Deux guerres mondiales en l'espace d'une vie humaine, cela mériterait un trophée !
Et puis cette technologie quel délice, quelle merveille. Je pourrais être marié à une riche héritière, ou faire d'une prostituée une femme de luxe. Pretty pretty, woman, or man ? Oh c'est aussi un air de rébellion. Innovation et révélations...auparavant la sexualité était un tabou. Ce sont des choses qui se font mais ne se disent point. Que les coquines prévôtes et les soeurs. Une façon très efficace de vivre leur homosexualité. maintenant c'est à qui dira le plus de choses incroyables. Au diable les "j'aime mon jardinier, je veux épouser mon cousin..." aucune attractivité. Alors que clamer son homosexualité c'est in, je dirais même oh comme c'est embêtant j'ai oublié ce mot étrange que les péronnelles n'arrêtent pas de piailler. Qu'elles utilisent donc leur bouche à une meilleur utilisation. Point ne sert de s'épuiser à parler, quand l'on ne maîtrise l'art de charmer par les mots.

Je parle à un épouvantail y croyiez vous ? Ah quelle timidité ! mais elle n'est ni de bois ni de paille, et n'effrayerait aucun oiseau. Même en gueuse et aussi imbibée qu'un petit lu, Echo a cette flagrance suave. Peut être est-ce comparable à une pâtisserie sortant tout juste du four, moelleuse et dorée. Ou à vos vins qui depuis des années mûrissent dans vos caves, au frais, dansant dans leur gaine de verre. Message in the bottle.

Les Hommes jouent aux vampires, et les vampires jouent avec les Hommes. C'est l'ordre du monde, ainsi va la vie et blablabla. Patati patata, c'est toi le loup ! Touche moi si tu veux, fuis moi si tu peux. Allez sois gentil Andy dis moi oui. Sois le marsupilami, nous parierons sur celui qui fera le plus grand bond.

J'écoute Echo rire, et je me l'imagine en un autre temps. Elle aurait été une Marianne, surpassant même ce pleutre de Robin. Ou une féroce savante, clamant et donnant vie aux pensées d'autres sur les marches de pierre de l'agora. Ou encore une prêtresse redoutable, repoussant les Hommes et ne vivant que pour servir et défendre les dieux bienheureux. Peut être ont-elles des privilèges divins ? Zeus est un géniteur bien efficace, et Héra n'est point seule mère, a croire que les humaines sont plus désirables que les déesses. Pâris l'a bien su lui. D'Aphrodite, Athéna ou Héra il a désigné la première pour sa beauté en échange de la plus belle femme. Mais ce n'est point la déesse qu'on lui a donnée, mais Hélène. Hélène aux cheveux d'or et aux yeux de glace. Cruelle et légère. Une qui n'a pas finit au bûcher ni sacrifier. Dommage avec quelques plumes de Ara astucieusement placée, elle aurait été un sacrifice magnifique. Roxane aurait adoré ce compliment. Nourris toi donc ma soeur de la beauté de cette frêle copie. Comme la belle-mère de Blance neige voulait se délecter de son coeur pour qu'enfin son miroir lui assure sa suprématie physique. mais il n'en est rien, vieille pomme flétrie, même recouverte d'un beau vernis rouge tu es toujours aussi peu désirable.

Echo, Echo petite polak, enfant des flaques ! Je roule sur moi même, puis avec la souplesse d'un chat je me traîne jusqu'au fauteuil le plus proche avant de m'y lover et pour finir je réponds, le visage à moitié enfouit sous mon bras.

-Tu n'as pas besoin d'amour mon ange. Pourquoi se contenter d'un ? Un c'est jaloux, lassant. Plusieurs c'est excitant, divers. Choisis en des qui ne te demanderont que du sex, des stars de la musique, des sportifs. Ou des cess. Les immortels sont toujours riches a moins qu'ils ne se prennent pour Alexandre Supertramp bien sûr. Tout est une question de logique. Ne choisis pas la cabane des bois quand tu peux avoir un château. Tu ne serais que faire de lingos petite, a moins que tu ne t'en serves comme moyen de construction ? Une maison de lingos...Et les lapins lindt régneront sur le monde.

J'aime quand mine de rien, comme si ce n'était pas important elle s'acharne à me percer à jour, c'est croustillant ! Comme les os d'un enfant !

-Nous devrions écrire un livre sur les moeurs des cess ce serait surement très commercial. Et quel bordel !
Je souris puis fier de son esprit reprend.
Au sens strict du terme coucher avec un vampire n'est pas de la nécrophilie. Tout simplement car nous ne sommes pas des cadavres. Morts oui, mais pas cadavériques. Nous ne pourrissons pas. On garde nos cheveux, notre peux, et même d'une question interne, on est aussi neuf que des nouveaux-nés. Il n'y a que notre coeur qui ne bat plus, notre sang qui ne se renouvelle plus et nous n'avons pas de liaisons électriques. Pas d'activité cérébrale. Comment s'appelle le fait de coucher avec une personne lobotomisé ?
Vampires et argent sont des synonymes. Pas d'héritage mais pas de crouletabille à cajoler. Fais donc une annonce, n'y a t-il pas déjà des agences d'intérim pour mordus ?


Une idée excellente traverse mon esprit pervers. Proposer une aventure à Ezéckièl serait grossier et absolument pas productif. Bien qu'elle soit certainement une très bonne amante. Surtout si je lui donne quelques gouttes de mon précieux sang. Une chose que je n'ai encore jamais faites, à penser. je rajoute un autre post-it dans mon esprit. Il faut que je lui trouve un appart cosy et pratique. Elle sera furieuse. J'en ricane d'avance, étirant une de mes mains pâles. Un regard vers la fenêtre et je soupire. plus de pluie, et le vent à disperser les nuages. Le jour se lèvera et à son heure habituel.
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