Tout le monde peut être Cendrillon...[ Echo <3 ]

Tout le monde peut être cendrillon
Adam&Echo

...

« Se dit atteint d'une bipolarité d'une personne qui peut passer d'un état émotionnel à son opposer en l'espace de quelques secondes.

Echo devait être un tant soit peu bipolaire. Entrer dans un studio photo en rogne et énervée de tout, pour finir par rire à gorge déployer et blaguer sur des jeux de mots en passant par la rigolade et la déprime-attitude sous la pluie bercée de mélancolie, c'est fort... C'est bipolaire. En y pensant, c'est même totalement fou, mais si humain. Coupable de tout, victime de rien. Et inversement. On passe de la bonne humeur à la pire des colères. On est heureux, et le temps d'une lecture, d'un visionnage ou d'une nouvelle apprise, on se retrouve à regretter tout. Se sentir coupable, ou vouloir faire la révolution. On veux annoncer sont mariage à son ami gay, on découvre qu'il a été refuser au don du sang pour on-ne-sait-quelle-raison-douteuse-et-saugrenue et nous voilà à jouer les militantes désabusée et outrée au lieu de se réjouir du bonheur à venir. On a rater un examen, on a envie de chialer et de toute recommencer, puis quand on rentre chez soit, on voit un nouvel animal qui vient vous léchouiller la tronche (alors qu'il a été manger de la merde de chat juste avant), et hop, on a tout oubliée, on est heureux.
C'est ça, être humain. Prisonnier de ses émotions. Incapable d'être constant. Incapable d'aimer, ni ne détester à 100%. Même le plus cruel des criminels doit aimer en lui. Et doit tenir à quelque chose, ou quelqu'un. Les crimes les plus affreux sont les passionnels.
Echo passe du statut de la mauvaise humeur à l'enthousiasme. Et il y a comme un écho d'humanité en elle.

Les morts peuvent-ils ressentir ce genre de chose ? Être prisonniers de ce genre d'émotion. Surement. Adam ne serait si gentil avec elle autrement. Si ce n'était qu'un prédateur assoiffé de sang, il ne serait pas rester à ses côtés une fois le travail terminé, il ne se donnerait pas autant à l'art, et ils n'auraient jamais partager ce moment précédemment passé sous la pluie et qui sera oublier d'ici quelques jours... Du moins, oublier dans la mention. Parce que dans le coeur, il restera.

Passer de la comparaison à un sushi à la discussion sur quel amant prendre, c'était ingénieux. Et agréable. Adam était finalement un compagnon comme il en faudrait plus souvent. Et cette fois-ci, je vous en prie, ça n'écorchait pas viscéralement Echo de penser cela. Adam avait cette facilité a aborder les sujets tabous. Ezéckièl n'était pas du genre à avoir sa langue dans sa poche. Elle n'était pas du genre à rougir à l'évocation de la taille de tel ou tel pénis. A vrai dire, elle était même très ouverte. Elle ne se mettrait pas à nu pour une publicité, ne montrerait pas son cul à qui veut le voir. Elle était plus pudique que ce qu'on pourrait croire. Néanmoins, elle était loin d'être choquée. Au contraire. Et puis Adam avait cette facilité à parler de ces choses là. Après des siècles et des siècles d'existence, la mention d'orgasme ne devait pas le gêner. Ou alors il aurait un problème.

L'écoutant parler, la polonaise en vint à se demander le nombre de fois qu'il avait du s'envoyer en l'air. Dans une vie humaine, ce nombre devait être déjà très important. Compter trois vie de plus, et cela devenait vertigineux. Imaginons que ce chiffre déjà énormes doivent être multiplier par mille... Si tant est qu'Adam était millénaire. Adam devait être un très bon amant, et il devait avoir l'une de ces listes des bons coups dans sa tête. Et ça n'en devenait pour le moins du monde gênant.

C'était même plutôt amusant de se dire qu'on avait un multi-orgasmique âgé de plusieurs siècle devant soit.

Et le voilà qui lui déboulait un beau et long discours. Prendre plusieurs amants ? Un ou plusieurs, Echo n'était la femme de personne. C'était plutôt les hommes qui étaient à elle, si elle le désirait. Une Amazone, une vraie. Si elle le pouvait, elle mettrait toute une tripotée de bonhomme dans une arène fermée, un peu à la manière exotique, dans des tenues de gladiateurs. Et elle contemplerait le spectacle de musclé et maigrichon tous à ses pieds.

Ca pourrait être une solution.

Mais même si elle ne refusait pas d'avoir de la compagnie le soir, de s'amuser un peu, de se divertir, son coeur et son corps n'était régit que par une seule chose : son enquête.

Non elle n'était la femme de personne... Si ce n'est d'elle même. Et elle-même, c'était Ezéckièl Lilìhà Nièdziàl, amie de Xander Tonazzi, celui qui avait disparut, et à qui elle avait promit d'être toujours là pour lui, et de se démener pour lui. Le cherchait-il à cause de sa promesse ? Etait-ce son engagement qui la poussait aussi loin ? Non. C'était Tony. Point barre. Promesse ou pas. Mais le fait qu'elle ait promit la poussait d'avantage. Parce qu'il n'y avait plus d'issue.

L'argent, et les orgasmes passeraient après. Ca va qu'elle n'était pas nymphomane. Sinon, elle aurait eut à faire à une nouvelle addiction. La restriction sur le V la mettait de mauvaise humeur et lui faisait perdre ses moyens. Si la grève du sexe le temps des recherches avaient été cause de crise, elle aurait mal... très mal.

▬ « Recherche Vampire plein aux as pour orgasme et petits billets de 500 régulièrement donnés. Signé: la polak de la New Orléan. Tu crois que ça marcherait ? Avec un petit Postscriptum : Adore les chiwawa, les balades en bord de mer avec couché de soleil, les déclarations d'amour au claire de lune, et les étoiles de mer » Dit-elle avec une ironie poussé au sarcasme sur la fin. Un faux air de pouf sur le visage, puis elle se redressa prenant une voix grave, chantonnant « I wanna do bad things with you »

Echo fit un clin d'œil à son vis-à-vis juste avant de mimer un geste des plus glamours : demoiselles maigrichonne et mentalement malade, préparer vos deux doigts, nous allons vomir ! Un sourire mesquin lancé, et elle se dirigea vers une fauteuil en face. Les jambes placer on ne sait comment, à l'aise, loin des formalités féminines, elle jeta un coup d'oeil à Adam. Celui-ci avait regardé dehors. Cela voulait-il dire que la nuit toucherait à sa fin ? Hélas, il en faut toujours. Aussi beau qu'il fut, le jour se meurt. Il en va de même avec la nuit. Et de même avec la lucidité. Echo ne devait surement pas s'en rendre compte, mais elle était morte de fatigue. Peut être des poches sous ces yeux naturellement poché à la base commençaient à apparaître. Mais soit. Ce n'est pas tous les jours qu'on a un vampire de cette envergure en face de soit, hum ?

▬ « Quel âge as-tu ? Rien de personnel hein ? Je me demande juste le nombre d'amants et d'amantes que tu as eut... Un nombre aussi compliqué à retenir que le chiffre Pi je suppose ? »

Peut être en saurait-elle plus sur l'âge de son ami... Oh oui ! Elle le saurait. Ce n'était pas le nombre de personne passer sur son dard qui l'intéressait. A vrai dire, cela, elle s'en foutait royalement, connaitre Adam lui suffisait à savoir que c'était un vrai tombeur. Néanmoins, son âge, ça, ça l'intéressait. La revoilà à l'attaque.

A force de parler de vampire et d'ébats, Echo en vient à penser qu'elle n'avait jamais couché avec un Vampire. Et même que cela ne lui était jamais venu à l'idée. Peut du vampirisme ? Dégoût ? Aucune idée de le savoir. Elle n'avait jamais vraiment eut d'avis sur les vampires si ce n'est que le sang était exquis. Pourtant, elle n'avait pas la lubie de coucher avec l'un d'entre eux.
Surement que l'idée de se faire sucer le sang pendant qu'elle jouit lui était désagréable.

Aller ! A bas les questionnements inutiles. Le plus important c'est qu'elle était peut être sur le point de résoudre un petit mystère personnel. Peut être que si elle arrivait à obtenir cette réponse, ce serait la début d'une suite de bonne chose pour elle. Et qui dit bonne chose, dit chance et qui ne chance, dit Tony. Si elle doit être malheureuse en amour pour retrouver Tony, tant pis. De toute façon, l'amour n'est pas ce qui l'a préoccupe. Tony, ça, par contre, la préoccupe »

Tout le monde peut être cendrillon
Adam&Echo

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« Dieu ! Que cet Homme était un phénomène. Mesdames et Messieurs, j'aimerais votre attention s'il vous plait. Par ici, oui cacher par là, sur son divan, les quatre pattes en l'air, se cache un phénomène. Oui, un phé-no-mè-ne. Un Homme, un vrai, un homme de son temps, mais du temps des autres aussi. Un homme polymorphe, aux multiples visages, et à la vie mystérieuse. Un Homme capable d'être le plus saint des saints, tout comme le plus horrible des goujats. Un Homme qui ne sait plus à quel sein se voué, un Homme... Dans un camp de naturiste entrain de jouer à la pétanque. God ! les boules au naturel ! Oui Mesdames et Messieurs, il s'agit bien d'Adam Cartwright. Cet Homme dont on n'est même pas sûr qu'il s'agissent réellement de son vrai nom. Peut être s'appelait-il Igor... Pandragon ? Ou bien Udalgar ! A moins que ce ne soit Panoramix ? Observez le bien... Il pourrait aussi bien être Arès, que Jean-Marie dans sa campagne normande entrain de faire son fromage de brebis. L'Homme aux multiples facette. "The man with too many faces". C'est que la voix de Sting lui irait parfaitement si ce n'était pas l'image d'une petite Natalie Portman pleurant son défun Jean Réno qui ne nous revenait au visage.

Ah ! Où allons-nous ? Mais oui ! Où allons nous ?!

Nous voilà entrain de parler comme le ferait ce spécimen... God ! C'est que "God" sonne toujours mieux que "Dieu" - "Au mon dieu" - "Doux Jésus" ! Ne trouvez-vous pas ? Avez-vous déjà lu un livre en français ? Peu d'allusion Dieugantesque. Lisez une traduction de livre américain... "Doux Jésus" à tout va, et grimace faite toutes les trente secondes. Peut être est-ce qu'à certains endroit du globe, on a pas la même utilité des mots...

Dieu ! [O_o] Me voilà perdu ! Nous voilà perdu ! Il nous a eut, il nous a enfermé ! Il nous a contaminé...

*

Echo écoutait parler cet être étrange qu'était son collègue vampirique. Elle souriait. C'est une chose, elle ne pouvait s'en empêcher. Elle était amusé de tout. Adam avait cette façon de parler, sans interruption, un peu comme un obsessionnel. Tout et rien n'a de sens dans ce qu'il disait. Et c'était ça qui l'amusait. C'est qu'en disant des choses totalement incompréhensible, il disait des choses très censés. Peut-on être des plus incompris tout en étant un maître de la parole compréhensible ? Jusqu'ici, elle n'y avait pas cru, mais en l'écoutant, Echo ne faisait plus aucun doute : Oui. Cela existait. Et cela s'appelait Adam.

Une mélodie inconnue se chantonnait. Elle ne comprenait rien aux paroles, et l'air ne lui disait rien. Cependant, cela avait une image enfantine, comme une comptine. Cela était assez marrent. Elle eut l'impression d'être une enfant. En se concentrant un peu, Echo cru décerner du français. Oui, ça devait être ça. Ce "R" venant du fond de la gorge, et ces "é" et "è" ... Oui, ça c'était du français. Mis à part "Merci" "Bonjour" "Voilà" "Enchantée", elle ne savait strictement rien de français. Peut être un jour essaierait-elle...

Mais concentrons nous, voulez vous ? pas d'égarement.

En écoutant Adam débiter encore et encore comme il savait si bien le faire, elle se dit que ça pourrait être marrent,un jour, d'essayer de penser, et de parler comme le faisait Adam. Se laisser à la démesure, à l'authenticité, comme ça. Juste pour s'amuser. Echo n'avait surement pas assez de vécu pour faire cela ; mais elle s'essaierait, ne serait-ce que pour faire concurrence à cet être imparable ! « Les esclaves ne se vendent pas eux-même ma chérie, ils ont des marchands qui s'occupent de ça pour eux »

Le salop ! pensa-t-elle immédiatement ! Elle n'était l'esclave de personne. Elle allait répliquer mais il continua.

Elle qui, jusqu'ici souriait, et était amusé d'entendre parler Adam, se renfrogna. Petit à petit.

Il commença, puis encore... Et encore. Jusqu'à arrivé à un deal. Elle lui dévoilait un secret. Et il lui disait son âge. Sur le mot "secret", c'est immédiatement les évènements de ces derniers mois qui se montrèrent. Et puis quoi encore ? depuis quand fallait-il dévoiler sa vie, ses problèmes pour savoir l'âge d'une personne... Enfoiré ! Elle était piégée. Jamais elle ne lui parlerait de rien.

Elle aurait du ne rien dire. Pourtant, la voilà entrain de réfléchir, de se poser des questions. Oui, elle voulait savoir son âge. Mais cela serait-il au prix de tout ce qu'elle cache, de tout ce qu'elle cherche ? Elle n'avait pas de mal à ouvertement dévoiler son enquête à certaines personnes. Débarquer dans un bar ou dans une ruelle de dealer ne serait-ce que pour leur demander s'ils ne connaissaient pas un Tonazzi, c'était pas très discret. Et elle s'en foutait royalement. Mais Adam... elle ne pouvait pas lui dire. D'une, il l'a bassinerait avec, et il l'empêcherait de se concentrer, encore et encore, et elle n'avancerait pas. De deux, il était chiant, énervant, et c'était un bel enfoiré. De trois, c'était sa vie, elle n'avait pas à lui raconter un quelconque secret, ce n'était que son collègue... et... et de quatre, si elle lui disait, il ne faisait aucun doute qu'il l'a bassinerait avec, qu'il serait plus collant, plus pressant. Déjà qu'il avait lui aussi son désire de savoir à son propos... Non, c'était impossible. Il ne fallait pas.

Et puis, a quoi ça lui servait de savoir son âge ? Mis à part une petite curiosité parmi tant d'autre. C'était rien. Rien de gros. Rien d'important. Retrouver Tony, ça c'était important. D'ailleurs, elle perdait du temps là. Elle perdait du temps bêtement à parler avec un abrutis de vampire. En ce moment, Tony n'était toujours pas retrouvé et il ne faut pas perdre de temps. Le temps c'est précieux.

Alors Echo se lève, et se prépare à partir. Elle a des choses plus importante à faire que les joutes verbales inutiles. Son travail est finit. Elle a fait son boulot, elle sera payer, et demain matin, elle devra bosser encore, avant de partir à la recherche de son ami.

Tout pourrait être très simple. Se lever, partir, sans même lui dire au revoir. Mais tout n'est pas simple dans la vie. A vrai dire, ce n'est pas vraiment l'idée d'avoir son âge concrètement qui l'a retint... non. C'est son sang.

Voilà qu'on se remettait à parler de Dieu mais...

Dieu soit blasphémé ! Il n'avait pas le droit de la torturé ainsi... Mais c'était son sang. Elle ne s'était jamais connut de capacité surhumaine. Pourtant, elle avait l'impression d'entendre le flux sanguin d'Adam battre jusqu'à ses tempes à elle. Elle avait l'impression que ce sang là l'appelait. Elle avait l'impression de l'entendre lui murmurer de l'avoir. Quel âge avait ce sang ? ... Plus un sang était vieux, plus il était exquis. Si Adam n'avait qu'une dizaine d'année, voir un petit siècle seulement... il serait quelconque ce sang... mais si Adam avait 3 millénaires... Il serait exquis ! Il serait...

Elle se retrouve debout, regard à la fois perdu dans le vide et totalement lucide. Elle se passe la main sur son visage, puis dans les cheveux. Réfléchit. Encore et encore.

Pourquoi fallait-il qu'elle soit accro à cette connerie, pourquoi fallait-il qu'elle ait envie de cette substance magnifique. Pourquoi fallait-il que le sang de cet abrutis lui donne envie ! Pourquoi fallait-il qu'il y ait des pourquois !

Il y avait d'un côté Tony et de l'autre un sang qui l'appelait et la torturait... Tony était plus important. C'était pour Tony qu'elle se battait. C'était pour lui qu'elle se concentrait sur ses recherches plutôt que sur les moyens de se payer du V... Mais peut être qu'en consommant, peut être... Peut être serait-elle plus forte ? peut être serait-elle plus efficace, et peut être trouverait-elle Tony...

La main tremblante, elle se rassied dans son fauteuil, jetant un regard noir à Adam et, plein de mépris, lui cracha :

▬ « Tu n'es qu'un bel enfoiré Cartwright... »

Echo réfléchit un instant. Que lui dire, sans pourtant rien lui dévoiler. Et ce tremblement à la main droite qui l'empêche de se concentrer. Et ce sang qu'elle a l'impression d'entendre. Douce hallucination, pourquoi tenter ainsi un être si pure ?! Pourquoi la faiblesse s'était-elle emparer d'elle, maintenant...

▬ « Si... Si je te disais que... Je suis... ah mais putain j'sais quoi dire moi ! T'es marrent ! » Elle s'arrête un moment. Respire. Profondément. Puis reprend, plus calmement. « Si je te dis que je suis une fugitive, ça te va ? »

Elle baissa le regard. Elle ne voulait pas le regarder. Partager entre l'envie de pleurer, et de se battre. Adam était le plus détestable des collègues qu'elle n'ait jamais eut ! Vraiment ! Le plus grand enfoiré de la terre ! Retenant ses larmes, s'empêchant de craquer sous l'addiction, sous le manque, et sous la peur d'échouer, elle releva la tête, et en riant assez nerveusement, elle lui demanda :

▬ « Je me disais... Perceval, ça t'irait vachement bien comme nom... »