...Ethan? Vous avez dit Ethan?.....

Je me dis souvent que la vie est une chose si précieuse, bien trop pour se retrouver entre les mains des hommes. Eux qui la donnent et la reprennent avec tant de facilité. J'aime la vie, je la chéri plus que tout, maintenant que je suis «mort». Un comble que bien des miens ont du mal à comprendre. Mais il a de nombreuses raisons qui m'ont amené dans cette voix sinueuse, plutôt que dans celle qui se présente au départ à chacun d'entre nous, attirante par sa facilité et sa puissance. Pour que vous compreniez bien comment je suis devenu ainsi, il faut connaître ma vie passé, ainsi qu'une partie de ma mort....»

Par un temps de pluie....

Tout ceci commence tout de même par un heureux événement. Personne n'a véritablement un souvenir de cette instant. Ethan ne pourrait donc vous raconter précisément ce jour béni de sa naissance. Une naissance tant attendu par bien des personnes. Avant de nous pencher sur le bambin qui gigote et s'époumone dans son landau, entouré d'autre petites chairs roses à la pouponnière de l'hôpital St Thomas de Londres. Apprenons d'abord à connaître la famille qui l'entoure, ou le petit Ethan pouvait déjà avoir un vaste aperçu des sentiments que peuvent ressentir les êtres humains.
Évidement, ses yeux furent rapidement attiré par le visage exténué mais au regard étincelant de cette jeune femme qui le tenait dans ses bras. Amanda Davison, heureuse jeune mère du petit dont il est question. On pouvait la voir si épanouie en ce moment même. Et elle n'avait d'yeux que pour son petit. Ce qui lui permettait entre autre de ne pas avoir à regarder ceux de sa belle famille qui l'entourait, tel une cage humaine plutôt sordide. En effet, la famille Davison n'était lié à Amanda que par les liens du mariage. Bien que certain aient encore bien du mal à l'avouer publiquement.
Pour bien comprendre la situation, il faut connaître celle des Davison. Qui est on ne peut plus enviable en cette époque 1783.
Issue de l'ancienne aristocratie anglaise, la famille Davison semblait en vouloir toujours plus. Et ne comptait pas se laisser mourir sous les coups bas du peuple. Alors ils investirent et s'implantèrent peu à peu, un peu partout dans les colonies anglaises. Champs de coton et rizière étaient les fondations de leur nouvelle fortune. Sans compter une véritable armée d'esclave pour y travailler évidement.
Mais ce n'est pas pour autant qu'ils en oublié leurs origines. Leur lien avec la vieille bourgeoisie pincée anglaise. Il est donc plus facile de comprendre leur attitude lorsque le fils ainé, Carl, l'héritier de leur empire, leur a annoncé son mariage avec la fille d'un simple employé. Encore heureux qu'elle soit anglaise. Mais cette histoire a fait bien du bruit. Tellement que les tourtereaux s'exilèrent jusqu'en Amérique, dans un fief de la famille pour y gérer les affaires, et surtout éviter de trop entendre reproches et insultes à peine camoufler que le reste des Davison ne se gêné en rien à dire. Entre eux évidement, cela serait encore pire si la nouvelle s'ébruite.
Cela faisait alors plusieurs années que Carl et Amanda vivaient heureux dans l'une des plus grandes exploitation de coton de la Louisiane. Une telle réussite en partie grâce aux talents de Carl en terme de négociations. Cela obligea la famille à ravaler leur fierté, car quasiment la moitié de leur revenues provenaient des ses réussites. Et comme la Louisiane n'était plus territoire anglais, les Davison durent ravaler leur fierté.
Voilà pourquoi Amanda dut subir un long voyage en bateau, enceinte et quasiment prête à accoucher, pour faire une bonne action envers sa belle-famille et leur promettre que la futur génération des Davison continuera a être des Anglais pure, de sang et de sol. Une promesse qu'elle regrettera amèrement tout sa vie.....


L'enfer affublé de soie.....

Ethan était donc né, et prêt à attaquer la vie à pleines dents!
Amanda voulait retrouver son fief au plus vite de l'autre côté de l'Atlantique. Elle se retrouva pourtant enfermé dans un pavillon de Londres, entouré d'une belle-famille soudainement tout miel avec elle. Cédant à ses moindres caprices, ainsi qu'à ceux du bébé, «pour qu'elle se rétablissent vite» à leur dires. Même si le cadre gris et terne de Londres la repoussait tout autant que cette prison de chair et de pierre, elle garda ses mauvaises pensées pour elle voyant à quel point son mari était heureux de pouvoir retrouver sa famille.
Le temps fila, la prison se resserrait de plus en plus autour d'Amanda, au fur et à mesure que leur vie se greffait de nouveau à celle des Davison. Les visites quotidiennes de la famille ainsi que leur gentillesse se fit de plus en plus rare. Ils ne voulaient en rien se réconcilier avec elle, mais plutôt récupérer Carl et son fils! Elle n'était qu'un obstacle qu'ils arrivaient enfin à écarter!
C'est la conclusion qui se marqua au fer rouge dans l'esprit d'Amanda. La paranoïa l'envahi au fur et à mesure que le temps passait. Son mari était constamment appelé pour du travail, loin d'elle. La maison, les serviteurs, tout ce qui l'entourait leur appartenaient! Elle ne dormait plus, s'attendant au pire dans ce monde hostile et inconnu. Elle s'installa dans la chambre de son fils de peur qu'ils ne lui enlèvent.
Voyant leur contrôle sur elle s'effilocher peu à peu, ils revinrent à la charge avec leur ton doucereux dissimulant à peine le fiel qui se cachait derrière. C'était surtout ses belles-sœurs, femmes des deux frères cadet de Carl, et sa terrible belle-mère, l'être qui peuplait ses cauchemars quand elle tombait de fatigue, qui lui rendait le plus visite et tentaient de reprendre les choses en main.
Des mois filèrent dans cette ambiance oppressante, mettant les nerfs d'Amanda à vif. Sentant le complot de sa belle-famille contre elle dans tout ce qui pouvait les toucher, de prêt ou de loin. Heureusement qu'elle s'était marié par amour à la personne la moins touché par la pourriture de cette famille. Carl vit la détresse de sa femme lorsqu'il eut enfin un temps à lui consacrer, parmi tout le travail dont l'accablait les siens depuis qu'il était revenu. Et encore, parce qu'il en avait repoussé pour pouvoir embrasser sa femme et son fils. C'est une femme exténuée se cramponnant à son bambin qu'il retrouva. Amanda put enfin se laissée aller et s'épancher sur ses craintes. Son mari la comprit, et lui promit de rentré chez eux au plus vite!
Carl eut un entretien avec le père de famille, Edgar, le maitre chez les Davison. Celui-ci fut houleux à ce qu'il raconta à sa femme. Notamment à cause de la présence de ses frères et de sa mère. Mais sa voix se fit entendre, et il leur accorda de partir. Heureuse de cette nouvelle, Amanda reprit vie peu à peu, aillant hâte de pouvoir enfin vivre pleinement avec sa petite famille. Et rien qu'elle!
Trois jours avant leur départ, elle osa même sortir avec Carl. Celui-ci voulait à tout prit lui faire vivre une soirée qui lui laisse au moins un souvenir heureux de ce passage à Londres. Ethan étant gardé par plus de serviteurs et nounous qu'il n'en fallait, elle osa accepter!
Là encore, c'est une partie floue dans l'histoire d'Ethan. Entre autre car sa mère ne lui en parla jamais et qu'il n'en apprit que par les bribes qu'il put soutirer dans le futur. Il sait donc que ses parents allèrent dans un restaurant des plus chics de Londres. La soirée était belle, Carl avait vu grand pour la femme qu'il aimait. Tout ceci se terminant par une balade dans un parc reculé de la ville, pour un passer un agréable moment en amoureux sur un petit pont de bois dressé au dessus d'une rivière artificielle, créé en détournant les eaux de la tamise. Ce ponton portera d'ailleurs le nom de Carl Davison d'ailleurs. Car cette magnifique soirée fut brisée par la brusque arrivée d'une ombre sortant des fourrées, se ruant vers le couple, un objet scintillant sous la lune à la main, pointé droit devant elle. Il fonça sur Amanda, mais trouva Carl sur son chemin. Le percutant et lui enfonçant la lame dans l'estomac jusqu'à la garde. La violence de choc les fit basculer tout deux par dessus la rambarde, alors que Amanda fut projetée en arrière, se cognant le crâne contre le bois du petit pont.
Plusieurs minutes passerons avant qu'un gardien ne la retrouve, inconsciente. Et ce n'est que le lendemain que les forces de l'ordre retrouveront le corps de Carl mort d'hémorragie, et celui de son assassin, mort noyé quand à lui.
La nouvelle fut évidement suivie par les journaux. l'ainé des Davison mort assassiné! De quoi faire les gros titres pendant plusieurs jours au moins. En tout cas l'histoire fit beaucoup de bruit dans les rues de Londres. Elle souleva bien des questions sur la sécurité à l'intérieur même de la capital. La rapport de police parla d'un déséquilibré qui aurait très bien pu tué n'importe qui et malheureusement, tomba sur une personne si influente. Les rumeurs se chuchotèrent aussi d'un complot contre la famille, mais ce genre de parole, on les gardent pour soit. Ne serait-ce que par respect pour la famille. Une famille étrangement calme et silencieuse, elle qui est pourtant réputée pour remuer ciel et terre dès qu'on leur portent atteinte.
Londres se porta tout de même d'affection pour Amanda. Brisée, toute vie l'ayant quitté depuis l'évènement, elle était suivie à domicile par moult de médecin. Son regard vide retrouvait un peu de vivacité en présence de son fils. Mais sinon, elle restait seule, enfermé dans une pièce à regardait à travers sa fenêtre.
Les journalistes avaient aussi entendu dire qu'elle refusait à grand cris de revoir sa belle-famille, les accablant de la mort de son mari. Mais les Davison expliquèrent que la pauvre n'avait plus toute sa tête de façon très convaincante, limite avec la larme à l'œil.

Personne chez les Davison n'osa venir troubler le deuil d'Amanda. Par respect ou par remord? On ne saurait dire. Pourtant, deux semaines plus tard, on vint sonné à la porte du pavillon. Chose déjà inhabituelle ces derniers temps. Encore plus lorsque la servante se rendit compte que le visiteur n'était autre que le propriétaire de la maison. Edgar Davison!
Amanda fut troublée de le recevoir comme un invité, alors que tout lui appartenait autour d'eux. De cette homme émanait la puissance et le contrôle. Comparé à sa femme, il n'avait jamais vraiment fait peur à Amanda. Il n'avait jamais montré une quelconque animosité envers elle, contrairement au reste de la famille. C'était juste un homme ferme et déterminé, qui tenait son petit monde d'une main de fer. La conversation se fit à huit clos dans un petit salon, autour d'une tasse de thé. Les paroles là aussi sont inconnu d'Ethan, faute de témoins. Même les serviteurs avaient trop peur de laissé leurs oreilles trainés aux alentours. En tout cas, Amanda le remercia grandement sur le pas de la porte. A tel point que le visage normalement imperturbable d'Edgar se permit une expression : un mélange de gentillesse et de désolation!
En tout cas, deux jours plus tard, Amanda et Ethan purent enfin reprendre le bateau, affrété spécialement pour eux au nom de la famille Davison. Direction la Louisiane.
On raconte que la décision de remettre la plantation de coton, initialement fief de Carl, à sa femme et son enfant, fut largement protester dans une réunion de famille qui suivi la nouvelle. L'une des plus grande réussite de la famille ne pouvait revenir à une étrangère. Il fallut une phrase d'Edgar Davison, «Seul ceux qui n'ont pas le sang de Carl sur les mains, on le droit de critiquer ma décision!», pour que tout le monde se taise!


La paradis au milieu du bayou....

La pluie et l'atmosphère grisâtre de Londres laissa alors place au soleil éclatant et lourd de la Louisiane dans la vie d'Amanda et Ethan. Ils furent accueilli dans une magnifique villa installée en partie sur pilotis. La maison était entourée de marécages bullant et fumants doucement. Pleins de vie bizarres et parfois dangereuses. Et en allant aux fenêtre du dernier étages, on pouvait voir une bonne moitié des champs de coton, la principale et quasi inépuisable source de revenus pour entretenir les lieux.
Le retour de la «propriétaire» et de son chérubin était très attendu. La vie d'Amanda était ici. Son retour lui permit de reprendre vie. Retrouvant enfin des visages amicaux, de ceux de ses serviteurs à son cercle d'amies, ainsi qu'à celui de Brent, le bras droit de son défunt mari qui avait prit la direction des affaires en son absence. D'ailleurs, il en garda le contrôle au nom d'Amanda cette fois-ci. La jeune femme n'avait jamais prit part à la gestion des lieux, n'étant même jamais allé dans les champs, elle ne connaissait rien à tout cela. Et préférait de loin vivre sa vie et voir son fils grandir plutôt que travailler.
C'est d'ailleurs à ce moment là que Ethan pu enfin gouter à la vie. L'enfant allait seulement avoir 1an et avait pourtant déjà vécu tant d'évènements, pour la plupart mauvais. Choyé par sa mère, les amies et quasi-suivante de celle-ci, ainsi que la batterie de serviteurs de la villa, l'enfant était à présent le centre de la vie dans cette immense maison. Tout n'était que lumière, douceur et luxe à cette époque. Amanda dépensait sans compter pour lui. Ou simplement dans des soirées pour remplir la villa de beau monde et pouvoir montrer son fils dans des habits de prince et se vanter de ses exploits comme toute mère se doit de faire. Une vie si enviable pour un enfant. Que pouvait-il bien lui manquer?
La liberté! Une chose que l'on peut considérer comme inutile à un enfant d'un an. Mais Ethan était bien un enfermé dans cette cage de verre!
Il ne pouvait sortir que sur le balcon, et sous la surveillance de sa mère et d'une flopée de serviteurs. Il était tout simplement interdit de sortir Ethan de la maison. Après le traumatisme qu'à vécu sa mère en Angleterre, celle-ci en avait gardé des séquelles. Paranoïaque et sur-protectrice, Elle même ne sortait quasiment jamais de la maison, a part si elle était entourée de ses amies, et ordonnait alors à tout les serviteurs de veiller sur Ethan constamment. Le simple fait de le laisser seul dans une pièce pendant quelques minutes était passible du fouet. Et surtout que Ethan n'entre jamais en contact avec un esclave des champs!
Depuis qu'elle vivait ici, Amanda avait une crainte mêlée de fascination pour les esclaves travaillant non loin de la villa. Aucun d'entre eux n'était autorisé à s'en approcher d'ailleurs. Il lui était donc inconcevable que de tels personnes entre en contact avec son tendre fils.
Ainsi alla à présent la vie d'Ethan. Sa mère préparant chaque minute de sa vie pour qu'il ne lui arrive rien. Et qu'aucun événement ne viennent le troubler. Il pu grandir alors, dans sa prison d'or et d'argent. Et peu à peu, il devint un petit garçon, un enfant mignon...et curieux.


Le pouvoir du prince.....

Ainsi défilèrent six années. Lentes et calmes. Très calmes. Ou la vie d'Ethan était morne. Chaque jours ressemblant inlassablement à l'autre. Les rares moments qui chamboulait un peu tout ceci était la venu d'amis et de gens de l'extérieur. Pour des cocktails et soirées luxueux organisés par sa mère. Et encore là, c'était toujours la même chose. Il devait la suivre, ne jamais lâcher sa main, et sourire. Malheureusement pour elle, Ethan était un garçon très éveillé pour son age. Ceux qui on pu le remarquer lui on d'ailleurs prédit l'avenir d'un génie, ou du moins d'un grand penseur. Vivant dans ce monde d'adultes, et quand bien même il y était traité comme un enfant, il murissait bien plus vite que ceux de son âge. Une chose que Amanda refusait de voir. Pour elle, Ethan était encore un bébé. Elle se faisait à l'idée qu'il le resterait toujours. Elle le grondait alors quand il prenait la parole ou se faisait trop curieux. Car son intelligence pourrait l'amener à la quitter.
Par l'idée d'amies proches, les rares personnes qu'elle écoutait, Amanda mit alors son fils sous la tutelle d'un précepteur, pensant que répondre à ses questions sur le monde sans sortir, calmerait ses envies de liberté.
D'une certaine façon cela fonctionna! Notamment car Ethan avait toujours une question à poser. Et comme il n'y avait pas d'heure particulière prévu pour étudier, le garçon était donc toujours avec son précepteur, Elias, jeune homme fraichement diplômé avec qui il se lia. Le premier ami d'Ethan en quelque sorte.
Pendant plusieurs mois, l'enfant étudia donc avec passion. N'éprouvant son envi de découvrir le monde extérieur que occasionnellement, lorsqu'il avait du temps de libre. Mais le temps fila et les rêvassera, dès qu'il passait devant une fenêtre, reprirent. Il prit conscience de l'immatérialité des réponses qu'il recevait à ses questions. Il voulait le voir, le sentir, le toucher par lui même. C'est un beau jour, alors qu'il avait réussi à se retrouver seul, et regardait l'horizon par dessus les champs de coton qu'il savait vraiment ce qu'il voulait et devait faire. Sortir! Oser le demander directement à sa mère et lui tenir tête. Il le devait, et allait le faire.
Armé de tout les convictions et le courage d'un enfant de sept ans comme lui pouvait avoir, il parti à la recherche de sa mère dans la villa. D'un pas décidé, il sillonna la maison de fond en comble. Mais fut vite déboussolé. Il ne trouvait pas sa mère. Et à bien y réfléchir, cela faisait des mois qu'il avait pour habitude de grappiller du temps de solitude dans cette période de la journée, justement car sa mère le laissait enfin un peu seul. Lui qui n'y avait vu qu'un bon moyen de s'enfuir dans ses rêveries, Se demandait à présent ce qui pouvait bien retenir sa mère si loin de lui, alors que le reste du temps, elle ne le lâchait pas des yeux.
Ses ambitions disparurent vite pour laisser place à sa curiosité. L'exaltation de l'enfant voulant découvrir à tout prix un secret le parcourait. Après tout, il n'avait que sept ans. Il était mature pour son âge certes, mais n'en perdait pas pour autant son gouts du jeu inscrit en lui. Poussant ses investigations à la recherche du moindre indice, sa découverte ne fut pas pour autant ce qu'il attendait.
Des bruits suspects l'amenèrent jusque dans le cellier, dans des parties forts reculés de la villa. D'un pas léger, Ethan s'approcha en ce fiant à son ouïe. Il ne comprenait ce qu'il entendait, juste qu'il provenait d'un homme et d'une femme. Localisant précisément la sources de ces bruits, dans une remise, il entrebâilla la porte et y découvrit un spectacle surprenant et dérangeant pour un petit garçon. A moitié dévêtu, sa mère et son précepteur s'enlaçait au plus proche possible. Leur mouvements était machinal et donnait un rythme que suivait la respiration de sa mère. Mais ce qui marqua le plus l'esprit d'Ethan, c'est la transformation d'Elias. Cette homme si calme et gentil qu'il considéré comme son ami se faisait brutal avec sa mère en ce moment. Son visage était affublé d'une grimace qui faisait croire à de la rage, sans compter ses paroles, ou plutôt insultes avilissantes qu'il proférait contre Amanda. Les jeunes oreilles d'Ethan n'en comprenaient qu'une partie d'ailleurs mais assez pour comprendre la teneur. Le pire, c'est que sa mère semblait en plein extase. C'est d'ailleurs ce visage au regard vide, un filet de bave coulant de ses lèvres et ses bruits grotesques émanant de la scène, qui poursuivit l'enfant tandis qu'il s'éloignait, d'abord doucement pour ne pas être repéré, puis courant dans les couloirs de la villa, jusqu'à trouver une cachette ou il s'isola. Son esprit continuait à le tirailler en lui remettant ces images et ces sons, fruit des deux personnes les plus proches de lui, et qu'il pensait connaître. Les jambes repliait contre lui, enserrés de ses bras et se balançant doucement, son jeune esprit tentait de faire le point.
On le chercha partout dans la villa jusqu'à la fin de la journée, ou il se décida à réapparaitre de lui-même. Sa mère en pleure le serra dans ses bras tandis que son précepteur se tenait juste derrière, le visage empreint de tendresse. Mais pour Ethan, il ne pouvait plus y voir autre chose que la grimace de rage de tout à l'heure. Ce jour là marqua un nouveau changement, un passage pour le jeune garçon. Quelque jours plus tard, il se présenta droit, le regard le plus dur possible, face à sa mère. Déstabilisée par cette attitude, elle ne put que l'écouter demander le renvoi d'Elias et son autorisation de sortir en dehors de la villa. La détermination de son fils ne pu que faire plier Amanda. lui accordant les deux, non sans concessions. Une victoire, un pas, dans la vie d'Ethan. Mais qui ne fit pas changer les choses comme il l'espérait...
Son nouveau précepteur ne fut autre qu'une des amies de sa mère. A la fois professeur et nounou, le surveillant lorsqu'il passait enfin la porte de la maison. Effectivement, Ethan pouvait enfin sortir, mais à quel prix.... Une armée de serviteurs, avec parasols, rafraichissement, et même trousse de secours, le suivaient partout aux alentours de la maison. Et interdiction d'aller plus loin. Une bien maigre liberté que Ethan ne gouta pas pendant longtemps. Rapidement, il fini par aller directement aux limites décidées par sa mère, et s'y installé en tentant de voir au delà. Et ce en étant toujours entouré de tout la clique lui demandant constamment si il voulait quoi que ce soit. Le jeune garçon rêvait de solitude et de voyage, ce qui pour lui signifiait tout simplement sortir de la propriété, ne plus avoir de vue la villa. Mais cela semblait trop demander à sa mère, qui le surveillait de son balcon, longue vue en main. Enfin, lorsqu'elle ne s'éclipsait pas subitement, en même temps que Brent. Un manège qui n'échappa pas cette fois-ci au petit Ethan. Mais tout avancée, doit avoir son lots de contre-partie. Et le garçon avait encore bien des choses à demander....

Mais c'est que c'est un vampire très alléchant ça ! =D

Bienvenue à toi ;)
Et bonne continuation pour ta fiche. Impatiente de la lire

Ne t'inquiète pas pour le temps ;)
Les exams passent avant le RP. Bonne chance pour la suite scolaire tout de même =P

No Soucy Amigo ! ;) Prends ton temps pour ton histoire

Okay, merci d'avoir prévenue de tout ça =D
Impatiente de lire ce que ça va donner. J'attendrais que tu postes la suite pour tout lire et pouvoir te valider ;)