Chaque nuit doit avoir son menu. #Elixir M. Lighten

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Chaque nuit doit avoir son menu. #Elixir M. Lighten Ac32vo

Elixir M. Lighten || Alexzander McWilliams

« Un journal coupé en morceaux n'intéresse aucune femme, alors qu'une femme coupée en morceaux intéresse tous les journaux. » #Tristan Bernard

« Puis-je vous aider? »

« Je te rappelle les consignes, au cas où... Pas plus de deux gouttes, trois grand maximum. Evite de dire d'où il vient, et, surtout, évite de le crier devant les vampires. Je n'aimerai pas perdre l'un de mes meilleurs clients. »

« Qui est là? »

La fraîcheur de la nuit vint envahir les rues exiguës. Ses ténèbres s'emparant peu à peu de la ville et de ses habitants. Cette journée d'été avait été longue pour beaucoup, courte pour sa part. Elixir était rentrée à l'aube, exténuée, vidée plus qu'à l'habitude. Elle s'était ensuite assoupie pour ne se réveiller qu'en début de soirée. Ses paupières s'ouvrant et dévoilant ses iris bleutés, ses yeux redécouvrant un monde qui lui paraissait plus hostile à chaque levé. Elle ne faisait rien de mal, rien qui puisse nuire, excepté à sa propre personne. Pourtant ses actes ne faisaient qu'attiser la haine et envenimer les propos dont on l'accablait. Ces dernier temps, c'était en journée qu'elle craignait le plus pour sa vie si fragile, si éphémère. Lorsque ce soleil brûlant venaient à chasser tout vampire, la chassant elle même de cet univers si particulier dans lequel elle croyait avoir sa place, aussi futile soit-elle. Elixir souriait lorsqu'ils traitaient ces êtres de monstre froid et égoïste. Si ils pouvaient se voir, ils se rendraient compte que cette description leur colle tout aussi bien à la peau. Ses pupilles sombres se détournèrent de la fenêtre barrée d'un store par lequel ne filtraient que d'infime rayon de soleil. L'endroit paraissait spacieux, dépouillé de tout meuble. Seul un lit en son centre et une garde robe venaient égayer cette chambre aux tons sombres et classiques. Elle se redressa lentement, entourant sa taille d'un drap immaculé pour se diriger d'une démarche vaseuse vers la salle de bains. Abandonnant le drap sur le parquet, elle se faufila dans une douche de carrelage gris. Savourant dans un plaisir simple, l'eau brûlante glissant en torrent sur sa peau pale. Elle ferma les yeux quelques seconde, recouvrant doucement ses esprits avant d'en sortir, vivifiée.

Un quart d'heure plus tard, ses talons claquaient déjà sur les pavés d'une des ruelles bordant l'appartement qu'elle venait de quitter. Son ombre la suivant à la trace, une habitude. Bien qu'aujourd'hui elle ait une allure menaçante : Tel une intuition lui susurrant que dans celle-ci se cachait une funeste rencontre. A peine avait-elle tourné la tête, jetant un regard tourmenté vers l'arrière, que sa fine silhouette heurtait une surface dure et immobile. Tant, qu'elle cru d'abord avoir foncé droit dans un mur. Il aurait sans doute mieux valu que se soit le cas. Face à son apparente fragilité se dressait un jeune homme. Grand, brun, du dégoût imprégnant ses traits. Un autre, blond, l'observait non loin, silencieux et tout aussi stoïque. Elle n'eut le temps de réaliser, encore moins de réagir. Une douleur fulgurante vint imprégner ses lèvres, ses gencives, sa mâchoire, tandis qu'un goût acre glissait sur sa langue rougie. Elle porta une main à la bouche qu'il venait de violemment frapper. Le sang recouvrit ses doigts tremblant, alors que des larmes mêlant douleur et rage emplissaient ses yeux azur.

- Espèce de putain . T'aime ça te faire bouffer par des cadavres ?! S'écria t-il . Une larme roula sur l'une des joues douloureuses de la jeune femme, alors qu'il s'apprêtait à l'a frapper de nouveau. Son partenaire, son amis s'interposa de justesse.

- T'exagère là . Rétorqua t-il simplement. Le second paru canaliser tout cet rage qui l'animait et le plongeait dans un état d'hystérie infondée. Il se contenta de la pousser contre le mur de brique vieillies par le temps. Elle fixa le sol, effrayée et impuissante alors qu'ils se sauvaient à vive allure. Une lèvre fendue, un hématome ornant sa pommette droite, du sang dégoulinant de son menton. Elle s'essuya légèrement rajoutant sur ses mains déjà tachées ce sang qui se faisait abondant, pour enfin s'éloigner. Elle marcha longuement dédaignant les raccourcis isolés qu'elle empruntait habituellement. Au loin se dessinait la silhouette du cimetière, elle ne venait pas souvent ici. Pourquoi s'y aventurer alors qu'elle aurait l'éternité pour y reposer ? Bien vite la grille grinçante lui fit face, un homme en sortait serein. A peine eut-elle aperçu ses traits, ses yeux que le soulagement prit le pas sur la méfiance qui l'habitait alors.

- Moi, malheureusement . dit-elle presque en un chuchotement. Tandis que son index caressait sa lèvres meurtrie.

Un bruit de pas, léger, et le voilà qui se retourne, balançant ses yeux dans le néant de la nuit. Il jurerait avoir entendu un bruit, venant d'un peu plus loin, dans l'étroite rue qui passe devant le cimetière. Finalement, il détourne la tête et insère la clé dans la serrure, quand ce même bruit se fait une nouvelle entendre. Cette fois, le doute devient sûreté, quelqu'un est bien là, quelqu'un qui ne semble pas vouloir que les gens sachent qu'il est là. Alexzander retourne lentement, et la voit, à quelque mètres de lui, se fondant dans la noirceur de la nuit; une silhouette, pas très grande, une fille, selon le gabarit. Aussitôt, il demande son identité. Savoir que quelqu'un, une fille qui plus est, rôde dans cet endroit en pleine nuit ne l'enchante guère; soit il s'agit d'un vampire en quête d'un lieu où dormir, et il est mal tombé, soit il s'agit de l'une de ces femmes qui s'offrent aux vampires, et qui se rend sur son lieu de travail. Dans les deux cas, il y a de fortes chances qu'Alex n'apprécie aucunement la visite de cette femme près de son cimetière, comme il l'appelle. Une voix s'élève dans le silence, et le visage de la jeune femme apparaît, sous la lueur d'un lampadaire...

Il reste immobile, se contentant de fixer cette jeune femme qu'il connait. Elixir, qu'elle s'appelle. Pour une obscure raison, cette jeune femme semble s'intéresser à lui autant que lui-même l'ignore et ne veux rien connaître d'elle. Une putain s'offrant aux vampires, une faible d'esprit. Alex aperçoit alors sa lèvre fendue, mais ne s'y intéresse pas tant que ça et se retourne vers le portail, terminant de fermer le portail avant de ranger la clé dans sa poche. Le voilà qui ferme ensuite les yeux, soupire, et se retourne, espérant sans doute qu'elle ne soit plus là, partie Dieu ne sais où. Mais elle est toujours là, immobile, devant lui. Soupirant, il se passe une main sur le visage, et prend la parole.

« Tu veux peut-être que je te prépare un trou? Avec le peu de temps qu'il te reste à vivre... »

Des paroles bien cruelles, pour un homme bien cruel. Et Alex ne regrette en rien ce qu'il vient de dire. Un sourire discret qui s'affiche sur son visage, et ses bras qui se croisent sur sa poitrine. Dans un silence pesant, les minutes passent, lentement, tandis qu'il reste immobile. Combien de temps va-t-elle rester ici avant de partir? C'est, finalement, au bout de ces nombreuses minutes, qu'il avance et se dirige en direction de son véhicule. Arrivé, il ouvre la porte, mais reste toutefois immobile. Il se tourne alors vers la jeune femme, attrape quelque chose dans son véhicule puis le jette vers la jeune femme, laissant alors apparaître l'objet en question; un paquet de mouchoirs.

« Tu en as bien besoin, avec ta lèvre... Et dépêche toi de rentrer, si tu ne veux pas te faire tabasser une nouvelle fois. »

[ A toi de décider si tu veux continuer le sujet et aller ailleurs, mais je pense que le temps au cimetière est écoulé. Et désolé pour la nullité du message...]

- Tu veux peut-être que je te prépare un trou? Avec le peu de temps qu'il te reste à vivre...

Ses traits angéliques d'une blancheur exaltante se teintèrent d'orgueil, alors que ses grands yeux perdaient toute la douceur et la sympathie qu'elle lui avait auparavant accordée. ces paroles si dure l'avaient frappées de plein fouet, une véritable claque pour cette jeune femme qui s'était pourtant rendue à l'évidence. Il devait sans doute faire allusion a sa profession, mais étrangement elle se sentait touchée plus profondément. Comme ci en un regard il avait su qu'elle était son point faible, l'unique chose lui faisant défaut ; le temps. Elixir détourna son regard azur du jeune homme, pour le poser sur ce cimetière aux allures des plus lugubre en cette soirée d'automne, tandis que ses dents s'enfonçaient furieusement dans sa lèvres inférieur. La douleur vint se mêler au goût acre du sang, pour disparaître en même temps que cette haine mal canalisée. En cet instant, elle aurait du le mépriser pourtant c'était à sa propre personne qu'elle en voulait.

« Tu ne me laisserais pas pourrir dans le caniveau ? Que d'attention a mon égard .. » rétorqua t-elle, sarcastique. Elixir n'avait aucunement envie que ce type ait de la satisfaction en voyant les ravages qu'avaient pu causer ses mots piquants. Finalement, elle le préférait muet et indifférent qu'hautain et agressif. Elle parcouru lentement de ses pupilles sombres la silhouette ténébreuses du cimetière ; Aussi butée soit-elle, elle lui pardonnait. Elle avait entendu tellement pire, reçu aux visages des millier de choses plus blessantes, bien que les paroles restent les plus difficile à encaisser. Rien n'égale la douleur psychologique : elle peut vous marquer à jamais, ancrer en notre esprit des séquelles irréversibles, d'éternelles cicatrices. Mais surtout face à cette souffrance, l'on est seul. Les bruits de pas lui firent comprendre que l'homme s'éloignait. Tournant le dos aux grilles de fer forgé, elle l'observait silencieusement, le couvant d'un regard qu'il ne méritait en aucun cas. A son grand étonnement, il ne partit pas. Au contraire il eut un geste de compassion à son égard. Farfouillant dans cette voiture aussi sombre que la nuit, il en tira un objet sur lequel se reflétait à certain endroit les lueurs lointaine des quelques lampadaires. Un simple paquet de mouchoir qui eut le don de faire sourire la jeune femme en cette si mauvaise soirée. Il virevolta quelques instant pour qu'elle le rattrape en vol.

- Tu en as bien besoin, avec ta lèvre... Et dépêche toi de rentrer, si tu ne veux pas te faire tabasser une nouvelle fois.

Tout en otant un mouchoir, elle se rapprocha à pas léger de Alexzander. Sa démarche féline ponctuée par le bruit sec de ses talons sur les pavés grisâtre.

- Eh bien, Tu te montre de plus en plus charitable et tu parais presque t'inquiéter pour ma vie qui il y a quelques instant te semblait si misérable ... Te fais-je à ce point pitié ?

Pour ensuite le lui tendre, sans un merci. Une candeur affichée sur ce visage à la pâleur effarante. Une innocence presque tache face à ces paroles qui en était totalement dénuée. Elle sentit sa peau brûlante frôler celle du jeune homme alors qu'elle déposait en sa pomme ce vulgaire paquet de mouchoir. Elle se plongea quelques seconde dans le blanc de ses yeux, la profondeur de ses pupilles l'y contraignant aussi, pour finalement s'en désintéresser. Elixir fit volte face et s'éloigna de cet homme si singulier d'un pas désinvolte .

« Rentrer vite sera compliqué alors que je vis à une bonne heure de marche d'ici » Dit-elle à quelques mètres de là, sa voix portée par le silence mortel de ce funeste endroit.

[ Mais non l'est pas nul Chaque nuit doit avoir son menu. #Elixir M. Lighten 17590

Je savais pas trop quoi faire donc je te laisse relever seul ce dilemme ; a savoir .. se passe quoi ensuite ? x) ]

« Tu ne me laisserais pas pourrir dans le caniveau ? Que d'attention a mon égard .. »

Le voilà qui sourit, sans le cacher, face à la remarque de la jeune femme. Le sarcasme; la meilleure des défenses lorsque que quelque chose nous blesse, et lorsque l'on ne souhaite pas le montrer... Cet air amusé coincé au bord de ses lèvres, Alexzander jette un regard vers la demoiselle alors qu'il se dirige vers son véhicule. Il s'immobilise, puis ouvre la portière, avant de jeter un regard vers son rétroviseur, où il aperçoit le reflet de la jeune femme, Elixir. Une peau des plus pâles, cassant avec le teint de ses lèvres, et avec ses vêtements. Un vampire, avec les crocs et le temps en moins... Tandis qu'aucun mouvement ne vient déranger sa silhouette, le jeune homme finit par prendre la parole.

« Tu peux pourrir dans le caniveau que tu veux, mais pas devant mon cimetière... »

Il ne lâche pas du regard, mais son immobilisation prend fin alors qu'il enfonce sa main dans les ténèbres du véhicule pour en extirper un court paquet, reflétant des lueurs bleutés sous la lumière des lampadaires. Il se tourne, lentement, et jette le paquet en direction d'Elixir. Que de bonté de sa part d'aider celle qu'il a du mal à supporter. Et alors qu'elle l'attrape, Alex ne peut s'empêcher de penser à ses convictions, à ses idées quant aux humains, en apercevant les hématomes de la demoiselle; ces êtres stupides sont incapables de connaître la paix, ils ne vivent que par, et pour, la violence... Sous le regard vide du jeune homme, elle s'approche de lui, et finit par le sortir de ses pensées.

- Eh bien, Tu te montre de plus en plus charitable et tu parais presque t'inquiéter pour ma vie qui il y a quelques instant te semblait si misérable ... Te fais-je à ce point pitié ?

Sous cette remarque, Alex ferme un court instant les yeux, comme pour chasser quelque chose de ses pensées, et aperçoit la jeune femme juste devant lui, lorsqu'il les ouvre à nouveau. Tandis qu'il tend la main, elle y place le paquet de mouchoirs, avant de faire aussitôt demi-tour. Lui reste immobile, tandis qu'elle déclare qu'il est difficile de rentrer vite alors qu'elle vit à une bonne heure de marche d'ici. S'appuyant contre son auto, il la fixe, silencieux, tandis qu'elle s'éloigne petit à petit.

« Alors cours, tu mettra moins de temps... »

Et il se tourne, avant de monter dans son véhicule et fermer la portière. Tandis qu'il enfonce les clés dans le contact, l'attention du lycan ne peut s'empêcher de se porter sur des bruits de pas, trop lourds pour être ceux de la demoiselle. Des hommes, deux, voire trois. Soupirant, Alexzander quitte son véhicule et s'avance dans la ruelle empruntée par Elixir, avant de finalement la voir debout, face à deux hommes...

[Pas terrible, encore une fois, mais j'ai du mal en ce moment... 941419

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» Elixir Lighten - Cause we're only Human
» Nothing but the blood. { Elixir.
» « Ce n'est que quand il fait nuit que les étoiles brillent »
» N'aie pas peur, c'est une nuit sans lune... — pv Cerise.
» " Je ne mords pas...Encore faut-il avoir de longues dents." { U.C }