Dayton // I'm not your doll |Terminé|

Je m'appelle Dayton Connor Beckett, je suis né à Denver il y a 22 ans mais je me suis arrêté de vieillir physiquement depuis un ans. Et oui, pour ma plus grande surprise je suis devenu un vampire et j'ignore encore les raisons qui ont vraiment poussé mon maître à agir. Je bois du Tru Blood, mon maître m'y oblige en quelque sorte, mais il m'arrive de mordre une ou deux jeunes filles consentantes dans son dos. J'habite à la Nouvelle Orléandepuis près de six ans. Mon père m'y a laissé à l'époque chez sa sœur (une vieille chieuse sans enfant) pour aller convoler avec sa nouvelle femme. J'ai reçu des nouvelles assez fréquentes les huit premiers mois, puis plus rien. Il a du oublier mon existence entre deux voyages. Mais pas de larmoiements, je ne suis pas à plaindre, car c'est ici que j'aurai fait mes plus belles rencontres...

En réalité, mon p'tit nom c'est Mimi, aussi bien sur le net que IRL. J'ai 25 ans et j'habite en France, plus précisément dans la Manche. J'ai pris pour avatar Kevin Flamme, parce qu'il représentait bien Dayton (un air quelque peu fragile, mais une tête de con (à comprendre tête à claques xD)). Mon personnage est inventé et je passerais sur le forum chaque jour, cependant la fréquence rp ne sera pas égale xD Cela varie assez mais je fais au moins un rp par semaine tout de même, jamais moins, sauf exception. Pour ce qui est du petit commentaire... Diantre, qu'il est dur de nos jours de trouver un bon forum avec de l'activité, un contexte sombre... Alors merci à vous Ah et : Puis-je avoir une bouteille de True Blood ? (a) N'importe, je mélange pour faire passer le goût pas tip top xD

Mon corps alourdi tombe sur le divan sans réel mouvement de ma part, comme si je n’étais plus qu’un pantin désarticulé. Ma respiration est lourde et le simple fait de devoir inhaler l’air m’est douloureux. Mon corps tout entier me fait souffrir, voilà pourquoi je ne bouge pas, le moindre geste me serait tout autant douloureux. On dit que la souffrance est une question d’habitude. Certains prétendent qu’avec le temps, on ne ressent plus rien. C’est faux. Cela fait plusieurs mois que ça dure et j’ai toujours aussi mal… Mes yeux embués de larmes se lèvent et arrivent finalement au visage fendu d’un sourire de mon geôlier. Il semble ravi, comme à chaque fois. Et comme à chaque fois, il pense certainement que j’ai retenu la leçon, que je vais devenir un bon chien docile, un jouet parfait et ce sans même à m’y obliger en me l’ordonnant réellement. C’est étrange en y pensant – et drôlement sadique. Il préfère m’imposer sa dominance et s’assurer de ma loyauté à grands coups que de se servir de ce lien nous unissant et contre lequel je n’aurai aucune chance d’échapper.

Je cherche à me recroqueviller sur moi –même mais la douleur que m’inflige ce simple geste m’arrache un gémissement plaintif, ce qui n’échappe pas aux oreilles de mon bourreau et pour toute réaction, il se met à rire.

« J’espère que cette fois, la leçon est entrée dans ta petite tête. »

Pas un mot ne quitte mes lèvres. Non, bien sûr que non. Je comprends ce qu’il essaie de m’inculquer et je sais ce qu’il veut, ce que je dois faire pour que mon calvaire cesse, pourtant je vais continuer dans ma voie et essuyer encore et toujours la même punition, parce que je suis une vraie tête à claques. Je suis têtu et surtout, je ne suis pas un jouet, je refuse de l’être. J’aurai pourtant du le voir venir, mais au lieu de ça, j’ai foncé tête baissée – comme souvent – dans cette histoire.

C’était il y a deux ans. L’existence des vampires était alors connue que depuis une petite année et moi, je nourrissais une fascination – malsaine – pour ces êtres extraordinaires. Je voulais les voir de près, leur parler, les côtoyer. Je voulais apprendre à les connaître mais surtout, je voulais qu’ils me mordent. J’avais entendu et lu que la morsure procurait un certain sentiment de plénitude. J’ai toujours été curieux de tout, j’avais donc envie de faire l’expérience. Bien entendu, même si je suis du genre téméraire – stupide surtout – et fonceur, je ne suis pas aller trouver un vampire pour lui demander de me mordre aimablement. Je ne suis pas fou à ce point ! Je savais bien qu’ils étaient dangereux et que certains, même s’ils cherchaient à s’intégrer, restaient imprudent de les sous-estimer. Je n’avais pas envie de perdre la vie simplement pour avoir mit un vampire en colère ou avoir froissé son orgueil bêtement. J’aspirais tout de même à plus que ça même si je n’ai jamais réellement pensé faire quelque chose de concret de ma vie. J’ai donc réfléchi dans un premier temps – chose assez exceptionnelle chez moi – pour trouver la meilleure façon d’arriver à mes fins. L’idée d’aller dans ces bars à vampires qui commençaient à envahir la Nouvelle Orléans s’est finalement imposée à moi comme la plus judicieuse.

Je me suis donc rendu dans l’un d’eux. Il ne fallait pas être un génie pour savoir que le substitut inventé par les Japonais n’était pas aux goûts de tous et que certains continuaient à se nourrir d’humains consentants. Et bien, il n’y avait pas plus consentant que moi ! J’allais là bas dans l’espoir de me faire remarquer par l’un d’entre eux et qu’il en veuille à mon sang. Le premier essaie fut peu concluant. Je ne fus abordé par aucun d’entre eux, mais têtu que je suis, je ne me suis pas arrêté à ce simple échec et j’y suis retourné avec en tête de ne pas abandonner tant que je n’aurai pas eu ce que je désirais. Il aura fallut cinq nuits pour que l’un d’eux ne vienne enfin m’accoster. C’était une femme, plutôt belle et que j’avais pu voir froncer le nez à plusieurs reprises au dessus de son verre de Tru Blood. Elle engagea la discussion et ne fut pas longue à me proposer de sortir pour nous trouver un coin plus isolé. Je l’ai suivi sans crainte, aucune – dire qu’elle aurait pu m’arracher la tête si elle l’avait voulu – et nous nous retrouvâmes dans une ruelle derrière le fameux bar. Ma première morsure, je m’en souviens avec autant de nostalgie que ma première fois. Elle fut assez douce et bien que ses dents déchirèrent douloureusement ma chair, le sentiment de plénitude qui s’en suivi balaya mon mal en un rien de temps. Je fus heureux de cette expérience et je pensais à cet instant, que notre rencontre prendrait fin à ce moment là, mais contre toute attente elle resta et me demanda une chose que je trouvais incroyable : le prix. Ce fut face à mon air hébété qu’elle insista en me demandant combien elle devait m’offrir pour le service que je venais de lui rendre. Voilà qui était… je n’ai pas de mot. Je voulais qu’on me mordre, c’était elle qui m’avait rendu service, qui m’avait offert quelque chose, mais c’était tout de même elle qui proposait de l’argent en échange. Apparemment, certains vampires pour rester dans une certaine légalité et surtout ne pas se faire découvrir et mieux s’intégrer, étaient prêts à payer les humains pour leur sang – comme les catins pour leurs corps – l’information me fut grandement utile puis je décidais de me faire mon petit business. Ma tante avait rendu l’âme peu de temps auparavant, et bien qu’elle m’ait légué ce qu’elle possédait, je me retrouvais avec peu. Je devais prévoir l’avenir et surtout, payer le loyer ! Alors pourquoi ne pas mêler travail et plaisir ?

J’embrassais donc cette carrière et par la même occasion, une nouvelle vie, car je m’adaptais à mes clients et prenais leur rythme de vie, dormant le jour et passant mes nuits éveillé. Je coupais ainsi peu à peu tout lien avec mon ancienne vie. Je n’en éprouvais aucun regret, je ne perdais rien de réellement important. Pas de travail – trop je m’en foutiste pour en garder un – pas d’amis –pas assez social pour ça – encore moins de petite amie – pas assez stable pour en avoir une. Je gagnais tout à changer de vie et puis, je passais mon temps entouré de ces êtres me fascinants. J’étoffais ma clientèle au fil du temps, j’avais deux ou trois habitués assez généreux, le reste, des vampires craquants de temps à autres mais tenant tout de même à entrer dans le rang et se jurant à chaque fois qu’ils me mordaient pour la dernière fois. Touchant, n’est-ce pas ? Je restais respectueux d’eux, de leur monde et je m’évertuais à ne jamais prendre pour acquis ce qu’ils me donnaient ou même à croire que je faisais parti des leurs en quelque sorte. Je n’étais qu’un garde manger, une poche de sang un peu chère mais présente. Je leur donnais ce qu’ils attendaient et eux faisaient de même en me mordant, mais chacun restait à sa place. Je savais que si je voulais que tout se passe au mieux, je ne devais surtout pas procéder autrement. Les choses étaient bien parties pour durer, pourtant tout changea rapidement et ce en l’espace d’une seule nuit, d’une seule rencontre.

Ce soir là, je quittais le bar avec l’une de mes clientes, celle-là même qui m’avait mordu pour la première fois. Nous avions pour petit rituel – enfin c’était le sien, pas le mien ni même le notre – d’aller faire notre petite affaire dans cette même ruelle. Toujours aussi douce toujours aussi délicate, elle me lança un petit sourire ravi lorsqu’elle me quitta quelques minutes après que nous nous soyons seulement trouvés et je lui en renvoyais un de mon côté avant de me mettre en chemin vers mon appartement. La nuit était sur le point de laisser sa place à l’aube, presque plus aucun vampire ne traînait dans le coin et j’étais particulièrement éreinté. Peut-être est-ce pour cela que je ne le sentis, ni le vis arriver. Quoi que je suis assez bête de penser que s’il désirait ne pas être repéré, je l’aurais quand même fait dans d’autres circonstances, comme si j’étais capable de déjouer un vampire... En tout cas, la rencontre fut… surprenante. De ce premier contact je me souviens en premier du mur, de lui et de moi entre les deux.

Son regard glacé me scruta longuement tandis que l’une de ses mains serrait dangereusement mon cou, menaçant de l’étrangler à tout instant, mais je ne bougeais pas d’un cil. Je ne savais pas réellement ce qu’il me voulais, aussi aurait-il imprudent de m’y risquer. J’ai tendance à l’être mais avec les vampires, je savais le danger bien trop grand et trop réel pour jouer avec eux. Je ne pouvais donc que faire des suppositions quant aux intentions du vampire me maintenant contre lui. Voulait-il me mordre ou bien carrément me tuer ? ou peut-être simplement m’effrayer ? Il y a des vampires qui ne supportent pas que des humains se permettent de se vendre ainsi. Pour eux, avant qu’ils ne s’exposent au monde, ils prenaient le sang par la force ou sans, mais jamais ô grand jamais ils devaient payer pour se nourrir. Je pouvais comprendre la colère de ceux là. Se dévoiler au monde pour se voir privé de certains privilèges et finalement devoir même payer pour quelque chose de ce genre, ça avait de quoi mettre en rogne. Et si j’avais bien à faire à ce genre de vampire, ma vie ne tenait plus qu’à un fil et c’était lui qui détenait les ciseaux tranchants.

« Qu’aimes-tu ? L’argent ou la morsure ? » Me demanda-t-il enfin après ce qui me sembla être une éternité.

J’aurai pu répondre la morsure, du tac o tac ! Mais si j’avais effectivement à faire à un vampire détestant les vendus dans mon genre, il ne serait que plus en colère que j’ose profiter de la faiblesse des siens pour non seulement me faire plaisir, mais aussi leur prendre leur argent en passant. J’aurai eu l’air de chercher à les prendre pour des imbéciles, bien que mon but en était loin. Je devais faire preuve de tact et surtout, faire attention. C’est fou la façon dont les vampires avaient de me faire me montrer plus prudent lorsque j’étais humain alors que j’avais des tendances limites suicidaire à toujours foncé sans réfléchir.

« J’aime ce qu’il vous plaira. » Répondis-je finalement à voix basse.

Ce fut sans doute la meilleure réponse que je pouvais lui apporter, et peut-être même celle qu’il attendait, car rapidement, je pu sentir ses dents meurtrir ma chaire à l’endroit même où sa congénère m’avait elle-même mordu quelques minutes auparavant. Sa morsure fut aussi ‘douce’ – aussi doux que cela puisse être – que celle de la vampire qui venait de me quitter et cela me surpris. Je m’étais attendu à quelque chose d’assez violent en soi, après tout, il ne s’était pas montré vraiment tendre avec mon dos en le plaquant contre le mur de pierre. Pourtant il a toujours cette main dérangeante m’enserrant la gorge comme s’il me prévenait par là qu’il pouvait me tuer à tout instant. Mais cette main ne fut pas celle ayant toute mon attention, sa sœur se fit suffisamment sentir pour que l’autre me semble ne pas exister. Je restais d’ailleurs interdit en la sentant passer dans mon pantalon et se faire bien audacieuse. Un gémissement incontrôlé m’échappa et je pus sentir les lèvres dans le creux de mon cou s’étirer. Je fermais les yeux et ma respiration se fit plus irrégulière face à ses caresses incongrues. Ce n’était pas tant le fait qu’il soit un homme qui me dérangeait, j’avais déjà connu les plaisirs de la chair dans les bras d’un camarade de Lycée une fois lors d’une soirée, c’était plutôt la manière dont il s’y prenait.

Ses dents désertèrent ma peau mais ce fut sa langue qui vint les remplacer. Taquine et sensuelle, elle recueillit les gouttes s’échappant encore de la plaie. Un nouveau gémissement franchit la barrière de mes lèvres et n’y tenant plus, je posais mes mains sur ses hanches et m’y accrochais. J’avais pour habitude de ne jamais toucher un vampire surtout si ce dernier ne m’en avait pas explicitement donné l’autorisation mais chacun de ses gestes me faisaient tourner la tête. Quoi de plus normal ? N’avait-il pas sa main là où il aurait du la garder éloignée ? J’avais l’impression que toutes les sensations étaient décuplées, mais était-ce ses caresses qui en étaient à l’origine ou tout simplement lui ?

Il quitta finalement ma gorge et il déposa ses lèvres sur les miennes. J’ouvris les yeux tellement je fus surpris et cherchant par là à m’assurer que je n’imaginais rien. Et puis, plus rien. Sa bouche comme ses mains quittèrent mon corps et sans un mot il fit deux pas en arrière. Un sourire narquois orna ses lèvres avant qu’il ne fasse volte face et ne parte ainsi, me laissant pantois et complètement déboussolé, tant que mes jambes me lâchèrent doucement et que je glissais le long du mur et restais ainsi, assis et hébété un long moment.

La nuit suivante, je l’ai attendu dans ce bar. Comment pouvais-je être sûr qu’il viendrait ? Parce qu’il avait eu ce regard… ce regard qui disait qu’il n’en avait pas fini avec moi, et moi pauvre impatient, je n’avais pas réussi à fermer l’œil de la journée en attente de ce moment. Si les vampires me fascinaient, il supplantait sa race à lui tout seul. Il était une énigme que je voulais résoudre, sachant pertinemment que cela ne me serait pas aisé puisque je gardait mon respect pour les vampires, et donc que je comptais pas le questionner ou autre sur sa personne. Mais je voulais tout de même le voir et surtout, savoir ce qu’il me réservait. Allais-je avoir le droit au même traitement ? Un frisson remonta le long de mon échine à cette idée. L’impatience me rongeait, les minutes me semblaient longues, interminables et lorsqu’il se montra enfin, j’eu grand mal à ne pas me lever pour aller à sa rencontre. Je ne devais pas oublier où j’étais et par quoi j’étais entouré. Je devais attendre qu’il vienne à moi, point. J’étais sûr qu’il le ferait au moment même où il me repérerait mais lorsque ses prunelles se posèrent sur moi, il ne s’attarda pas et les détourna comme s’il ne me connaissait pas et prit place à une table. Ce fut une véritable torture que de le savoir là, le voir et de ne pas pouvoir aller le voir. Pourquoi ne venait-il donc pas ? Je croyais que… que je l’intéressais un minimum ! On a pas idée d’agir de la sorte pour finalement ignorer l’autre tout juste après.

Ce soir là je ne pus réellement détacher mes yeux de lui, et lorsqu’il revint le lendemain et le surlendemain et encore après, je décidais de jouer la carte de l’indifférence moi aussi. Je reprenais le cours de mes activités comme si de rien n’était. Après tout, qu’était-il de plus qu’un client ayant profité de mon hébètement pour partir sans même payer ? Pourtant je ne pouvais m’empêcher de jeter un ou deux coups d’œil dans la soirée dans sa direction. C’était plus fort que moi mais je m’assurais d’être discret. Aussi discret que peut l’être un humain face à un vampire.

Ce fut au bout de la quatrième nuit qu’il revint vers moi. Alors que je rentrais chez moi bien plus tôt que d’ordinaire, je sentis un corps se lover dans mon dos tandis que j’ouvrais la porte. Je n’eu guère besoin de me retourner pour savoir qu’il s’agissait de lui et mon souffle se coupa net.

« Tu ne me fais pas entrer Dayton ? » Je ne cherchais pas à savoir comment il connaissait mon nom – on peut l’avoir de bien des façons – et l’idée de lui refuser ne m’effleura même pas l’esprit. L’objet de ma fascination nouvelle était là, je n’allais pas la laisser s’envoler.

Je hochais simplement la tête et l’invitais à entrer. J’eu à peine le temps de fermer la porte à clé que je me retrouvé plaqué contre cette dernière – décidément, mon dos n’aura jamais autant souffert que depuis que je l’ai rencontré. Ses lèvres entrèrent directement et pleinement en contacte avec les miennes et sans chercher plus, ses mains s’égarèrent sur mon corps, caressantes, elles me défirent de plusieurs de mes vêtements tandis que je soupirais de plaisir. Je regrettais de ne pas pouvoir laisser son nom qui m’était encore inconnu, glisser sur ma langue mais comme s’il avait lu dans mes pensées, il se pencha à mon oreille et me le susurra. Jayden… il fut tendre et passionné en me faisant découvrir le pêché de la chaire dans les bras d’un vampires. Cela m’étonna autant que sa morsure et le premier baiser qu’il m’avait offert, il n’avait pourtant pas l’air d’un tendre à le regarder comme ça.

Une fois que nous eûmes fini de nous étreindre, il ne s’attarda pas. Comme lors de notre première rencontre, pas un mots ne sorti de sa bouche et il me laissa sans rien de plus que l’impression qu’il allait disparaître aussi brusquement qu’il était apparu dans ma vie. Cependant ce ne fut pas le cas. Le lendemain soir, lorsque je rentrais du bar, il était là, à m’attendre dans le salon, et les autres nuits aussi. Je me rendais de moins en moins souvent au bar car je me rendais compte qu’il était de plus en plus tôt chez moi et qu’il tardait de plus en plus à partir. Le mutisme des premiers jours passés, j’avais appris à le connaître quelque peu. Pas que nous ayons parlé de nos vies pendant de longues discussions à cœur ouvert, mais un rien, une réaction, une expression sur son visage mon montrait l’étendu de son caractère. Ainsi, je savais toujours lorsqu’il comptait me mordre ou lorsque mon corps l’intéressait pour une toute autre chose. J’aimais ces moments partagés, mais il a fallut qu’il change tout sur un coup de tête probablement.

Un soir alors qu’il était en train de me mordre, je sentis une différence par rapport à d’habitude. Ses morsures étaient en générale aussi longues les une que les autres mais celle-ci était bien trop insistante et je sentais les forces me quittais peu à peu. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Cherchait-il à me tuer ? Pourquoi ? Je n’avais pourtant rien fait de mal ! Ou alors était-ce ce qui arrivait à ses amants lorsqu’il s’en lassait ? Les raisons ne pouvaient faire parties que de celles là. Je n’ai pas pensé qu’il puisse vouloir me transformer. Nous n’en avions jamais parlé et je savais qu’avoir un infant n’était pas quelque chose que l’on faisait à la légère, or Jayden était loin de me paraître prêt à infanter à tout va et à s’encombrer. Pourtant ce fut bien ce qu’il fit. Je ne sais toujours pas pourquoi d’ailleurs, son égoïsme sûrement. Il me voulait pour lui sans risquer de me perdre ou de me voir changer sous le poids des années. Egoïste ! Je n’ai jamais demandé ni même nourrie le désir de devenir un vampire ! Je voulais rester un humain, ma vie me convenait amplement ! Ce n’était pas parce qu’ils me fascinaient que je voulais devenir l’un d’entre eux ! L’éternité ne m’avait jamais fait rêvé.

Je suis passé par tous les stade de la douleur lors de cette transformation et lorsqu’elle fut enfin accomplie, une seule chose comptait : la faim. Et que trouva de mieux Jayden à m’offrir que du sang ? Du Tru Blood. Je compris à ce moment là la réticence de certain à se nourrir de ça. C’était franchement pas terrible. Cependant, Jayden refusais que je puisse me nourrir d’humains, même consentant. N’était-ce pas étrange – et totalement injuste ! – quand on savait que lui le faisait. J’étais plutôt bien placé pour le savoir.

L’immortalité n’a jamais été un aspect me fascinant chez les vampires, aussi l’abordais-je avec indifférence. Je ne comptais pas changer quoi que se soit dans me vie – à part le fait de vivre chez Jayden mais c’est une question de pratique, je n’avais pas de cave et le soleil m’étais désormais interdit – je comptais bien vivre comme avant, bien que vendre mon sang m’était dorénavant impossible. Quoi que… impossible, pas vraiment. Le sang vampirique coûtait cher, très cher, bien plus que celui des humains. Le sang restait une affaire, seule la clientèle changeait. Sauf que vendre du V. était bien plus suicidaire que de se faire mordre. Les vampires n’appréciaient pas trop qu’on se shoot avec leur sang – on retrouvait parfois des vampires vidé de leur sang à cause de ça, le monde marchait à l’envers parfois – alors quand l’un des leurs incitait à la consommation… Je rangeais donc cette idée dans un coin de ma tête et pensais continuer ma vie, en oubliant ma petite affaire. Sauf que lorsque je revenais au bar en tant que vampire et non plus humain, les regards que l’on posait sur moi étaient différents. Pas ceux des vampires, non, mais ceux des humains. Je n’étais plus la fasciné mais le fascinant et avoir à ma pieds, toutes ces filles prête à tout pour ne serait-ce que parler avec moi eu tôt fait de me faire tourner la tête. Je n’ai jamais été un coureur de jupon – ni de pantalon – ceci dit, je ne profitais donc pas de mon nouveau pouvoir de séduction pour m’offrir les faveurs de maintes demoiselles. J’avais Jayden pour me combler de ce côté-là, mais je dois avouer que j’aimais bien charmer juste pour le plaisir.

Finalement je m’adaptais à ma nouvelle vie sans trop de difficulté bien qu’il me reste coincé en travers de la gorge qu’on m’ait pris ma mortalité sans me le demander. Ce fut Jayden qui supporta moins bien le changement. Etrange, c’était tout de même lui qui avait choisi – pour des raisons obscures – de me transformer. Il semblait supporter de moins en moins le fait que je puisse m’absenter et sortir sans lui. Plus le temps passait, plus il me faisait des crises de nerfs lorsque je rentrais. A croire qu’il était jaloux. Peut-être l’était-il dans un sens, je sais ce que je suis, ce que je représente pour lui. Je suis son jouet, et en me donnant l’immortalité, il m’a ‘créé’, il pensait certainement que je serais à ses pieds continuellement mais c’est loin d’être mon genre. Je n’appartiens à personne et il n’a jamais été question de ça entre nous. Voilà pourquoi il m’était arrivé une ou deux fois de me perdre dans d’autres draps, je ne lui étais pas infidèle puisque nous n’étions pas un couple. Je me moquais de ses avertissements, de ses cris, de ses colères. Tout cela me passait au dessus de la tête, j’ai toujours été une tête de con. Cependant, j’aurai peut-être mieux fait de l’écouter un peu plus.

Ce soir là, j’ai craqué. Je n’ai jamais prétendu être fort en même temps ! Mais comment aurais-je pu faire autrement ? Elle était là, belle et désirable, ses cheveux relevés et elle me narguait avec cette veine palpitante dans laquelle je pouvais voir, sentir, entendre son sang affluer. A côté de ça, je me nourrissais de Tru Blood depuis ma transformation et je trouvais ça assez fade, alors que là, c’était tellement alléchant. Quel mal y aurait-il à lui prendre un peu de son sang qu’elle m’offre aimablement qui plus est ? Aucun ! Personne pour voir, pour le savoir, juste une goutte ou deux. J’étais tellement persuadé que c’était meilleur que le sang artificiel. La preuve, même Jaylen en prenait parfois ! Il était de mauvaise foi de m’en privait alors qu’il n’arrivait pas à s’en passer lui-même. Ce fut mon dernier argument avant que je ne cède pour de bon, fondant sur la demoiselle ne demandant que ça, mes dents arrachant sa chaire si fragile et m’abreuvant de son sang. Je lui offrais satisfaction… et une belle frayeur en prime ! Car je fus incapable de m’arrêter de moi-même. Elle n’était plus une personne, elle n’était que de la nourriture et j’avais l’impression maintenant que je me nourrissais, que je mourrais littéralement de faim. Elle avait beau commencé à se débattre, geindre, supplier, rien n’y faisait, je n’entendais et ne voyais rien. Fort heureusement, Jayden intervint. Je ne sais pas trop ce qu’il faisait là, je ne pense pas qu’il m’ait suivit, c’était loin d’être son genre, mais s’il n’avait pas été là, elle y serait passée.
Il m’arrêta donc, me maintenant et ordonnant à la gamine de s’en aller rapidement, ce qu’elle fit sans se faire prier. Je recouvrais rapidement mes esprits et je sentis toute la colère de Jayden dans la force que mettaient ses bras à me serrer. Je pensais bêtement, qu’il était en colère et qu’un simple sourire désolé puis un reproche bien placé comme quoi, lui aussi se nourri d’humain parfois et que s’il ne m’en avait pas privé, peut-être que j’aurai été capable de m’arrêter, ou même que je n’avais jamais demandé à devenir un vampire et donc, qu’il ne pouvait pas me blâmer pour mes erreurs, suffiraient. Fou que j’étais.

Il me ramena à la maison sans un mot, moi-même je ne lâchais rien dans l’immédiat, j’attendais qu’il m’engueule pour riposter mais cette fois là ce fut différent et cela marqua un tournant dans notre relation autant que dans nos vies.
Il m’agrippa par le bras et m’obligea à descendre à la cave, et moi, bien qu’il me fasse mal au bras, je le suivais en me demandant ce qu’il lui passait par la tête. Je le su bien vite. Il me jeta presque au sol et alors que je m’étaler de tout mon long sous la force de sa poigne et la surprise, son pied s’abattit dans mes côtes avec forces. Je crie, mais un autre coup s’abat, puis un autre et encore un autre, jusqu’à ce que sa voix ne s’élève.

« Qu’est-ce que tu croyais ? Que tu pouvais me tromper sans en subir les conséquences ? »
« Te… »

Un autre coup qui me coupe autant le souffle que la parole. Le tromper ? C’était pour ça qu’il se mettait dans de tels états parce qu’il pensait que je le trompais ? et pas parce que j’avais faillit tuer une pauvre gamine. Mais que croyait-il aussi ? Oui j’avais déjà eu une nuit ou deux dans d’autres bras que les siens, mais rien de passionnant, cependant il semblait croire que mes nuits n’étaient peuplées que de perpétuelles débauches avec n’importe qui.

J’essayais de me redresser mais à chaque tentative, un nouveau coup, plus violent, me tombait dessus. Je savais Jayden bien plus fort que moi et attendais donc, prenant mon mal en patience, mais mon calvaire ne faisait que commencer. Il m’agrippa les cheveux et me susurra à l’oreille :

« Tu m’appartiens Day et je vais faire en sorte que tu t’en souvienne. »

Ce qui s’en suivit ne fut ni plus ni moins qu’une étreinte brutale, violente, pleine de rage et non consentie. Je pinçais les lèvres avec force pour ne pas laisser un quelconque bruit s’échapper de ma gorge et lui donner satisfaction. Lorsqu’il jugea en avoir terminé, il me laissa épuisé allongé à même le sol. Il ne comprenait pas, il n’avait rien compris ! Je ne suis pas un objet, on ne m’enchaîne pas aussi aisément, peu importe la façon de faire. J’ai déjà dit que j’étais têtu ? Là où n’importe quel autre se serait montré docile, j’ai continué à faire selon mon bon vouloir, essuyant les colères de Jayden par la suite. Mais si je ne comprenais pas que je lui appartenais, lui ne comprenait pas que je n’appartenais à personne. Le quitter ? La bonne blague ! et comment ? Un infant ne peut se défaire de son maître sans son autorisation. Je suis piégé, mais pas réellement. Car même sans cela je n’ai pas envie de partir. Pourquoi ? Parce que malgré tout, je l’aime cet abruti et malgré ce qu’il me fait endurer, il m’arrive encore d’aller vers lui pour lui prendre un baiser, de ceux qu’on pouvait échanger au début. Cependant, je ne peux m’empêcher d’agir de la sorte, j’aime mon indépendance même si elle n’est plus la même, je préserve celle qui me reste et pour m’en assurer, me convaincre que j’ai encore tous les droits sur ma propre personne je me suis mis à vendre mon sang. Il me faut bien un peu d’argent et je vis avec le pire des radins ! Et puis je sais que ça le mettrait en rogne s’il l’apprenait. Je ne compte pas lui dire mais c’est suffisant de savoir que ça ne lui plairait pas pour me motiver. A croire que je tends le bâton pour me faire battre. Non, je cherche plutôt à ce qu’il comprenne que je suis une personne et non un jouet, son jouet à qui il a retiré sa vie pour son bon vouloir. Mais même cette non-vie n’en est pas une et je m’enfonce dans cet Enfer un peu plus chaque nuit. La question est : est-ce que quelqu’un serait capable de m’en sortir ?

Je ne sais pas si ça se dit mais ... bien la bienvenue à toi très cher ;)
Bonne continuation =D

Bon avant de commencer le massacre l'opération, laisse moi te souhaiter en bonne et due forme la bienvenue sur True Blood de ma part ainsi que de celle de tous les autres membres du staff !

Bon, je vois que tu as finis de remplir toute la paperasse nécessaire. On va pouvoir procéder à l'auscultation, veux-tu ? Oh t'inquiète pas, rien de bien méchant hein ? Juste les trucs basiques - promis, je touche pas au scalpel ;)

Tout d'abord. Je dois dire que c'est un personnage et une histoire tout à fait intéressante. Il me semble que tu es le vampire le plus jeune du forum, déjà ça, c'est génial je trouve ^^ Ensuite, le personnage a un caractère particulier, et son histoire est pas mal trouver. Le lien avec Jayden, est bien trouvé, et intéressant. Et puis il faut dire que tu as une écriture qui rend la lecture agréable. Et l'idée de commencer par une sorte de prologue et seulement ensuite commencé dans l'ordre, c'était pas mal joué


Néanmoins. Bien que la personnalité du personnage est pas mal exposé, j'aurais surement préféré mieux le comprendre, ou percevoir plus de description physique dans ton histoire, mais tout ça est vraiment bien mené, alors je ne vais pas te pénaliser pour ça ;)